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Sujet Quelle est la différence entre la trille et le vibrato ?

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Sujet de la discussion Quelle est la différence entre la trille et le vibrato ?
Bonsoir,

quand on passe d'un ou une demi ton à l'autre pour une même note (trille), il y a une modulation de fréquence (vibrato), non ?

J'ai pu lire que "C’est l’aspect temporel (alternance rapide entre deux sons) et non harmonique (intervalle réduit entre ces deux sons) ) qui suscite l’effet vibratoire". (http://revues.mshparisnord.org/filigrane/index.php?id=516#tocto2n6)
Je ne comprends pas trop, quelqu'un pourrait-il m'en dire davantage ?

merci

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Citation de boub's :
Salut,
juste pour dire que trille, c'est masculin, comme demi-ton...
Et puis aussi, sur un piano, ou un clavecin, faire un vibrato, c'est pas possible...
Et enfin, sur une Leslie, l'effet rotary n'est pas un vibrato de hauteur mais un effet de spatialisation du son, donc si on veut, un vibrato de la stéréo...
Bb's


Pourtant ça s'entend en mono, le Leslie. En fait c'est plus compliqué qu'une simple spatialisation : il y a une légère variation de hauteur due à l'effet Doppler (vibrato) + une variation d'amplitude (trémolo), et ce uniquement sur les fréquences aiguës (elles seules passent dans le pavillon rotatif).

Les émulations procèdent comme ceci : en mono on sépare le signal en 2 avec un passe-bas et un passe-haut, on fait subir trémolo + vibrato synchronisés à la partie haute, et on somme à nouveau la partie haute et la partie basse. Pour de la stéréo, c'est pareil sauf que la pulsation de l'effet est éventuellement déphasée entre les deux canaux (ce qui donne -entre autres- cet effet de spatialisation).

Citation de Alexbaryton :

Le trémolo est un trille dont l'intervalle de battement est supérieur à la seconde majeure.

Selon la définition communément admise aujourd'hui, le trémolo est une variation d'intensité, et pas de hauteur.
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Selon la définition communément admise aujourd'hui, le trémolo est une variation d'intensité, et pas de hauteur.

 

 Tout dépend du contexte, un pianiste qui voit un trémolo sur une partition ne fera pas une variation d'intensité mais un battement sur les deux notes écrites.

Sur une Leslie, c'est une variation d'intensité :-)

bravo

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je crois que je vois, tu parles des notes avec des traits sur la queue ?
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Oui c'est cela :

 

(image tirée de Wikipédia)

 

[ Dernière édition du message le 28/05/2015 à 07:46:28 ]

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D'accord. Enfin c'est la première fois que j’entends quelqu'un appeler ça du trémolo (pour moi ce n'est qu'une commodité de notation pour ne pas avoir à écrire chaque triple croche). Apparemment c'est plutôt les anglo-saxons qui appellent ça comme ça...
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Liszt et Chopin l'appelaient aussi comme cela...

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C'est bien un trémolo, selon na définition communément admise...
même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Citation de boub's :
Salut,
Et enfin, sur une Leslie, l'effet rotary n'est pas un vibrato de hauteur mais un effet de spatialisation du son, donc si on veut, un vibrato de la stéréo...
Bb's

Tu oublies l'effet Doppler.
Bien que la spatialisation soit en effet primordiale, voir prépondérante par rapport aux effets de trémolo et vibrato.
Don Leslie d'ailleurs soulignait cela lorsqu'il donnait ses motivations : « One of the things that I realized is that the source of sound from a pipe organ moves ; each note plays a pipe that’s in a different location " (Mark Vail, The Hammond Organ – Beauty in the B, Blackbeat Books, 2002, p.129)

En l'occurrence vouloir donner du mouvement au son, a pour corolaire inévitable un effet Doppler, entre autres...

Citation de Shreddator :

et ce [les différents effets] uniquement sur les fréquences aiguës (elles seules passent dans le pavillon rotatif).

La raison que tu donnes me semble un peu biaisé. En fait, le grave passe par un tambour également en rotation (en contrarotation pour être plus précis,-- ça j'ai jamais compris pourquoi, quelqu'un ?)

Mais effectivement tu as un peu raison puisqu'il faut considérer que le plus important du traitement se passe surtout au niveau des trompes (parfois le tambour n'est pas rotatif d'ailleurs). En effet, les composantes graves ont davantage tendance à être omni. Or il est évident que pour être audible l'effet doit être un minimum directif. De surcroît, le bas du spectre est l'endroit où l'on cherche habituellement le plus de précision possible car c'est ce qui est le plus compliqué à rendre intelligible (oreille moins sensible aux composantes graves d'après courbes isosoniques) . De la même manière, panoramiser une basse par ex ou lui mettre des effets de malade n'a pas beaucoup de sens.

Faire tourner un tambour a du sens néanmoins, puisqu'il faudrait un cross-over beaucoup plus bas que 800Hz pour n'avoir que du très bas omni


Citation de Shreddator :
la pulsation de l'effet est éventuellement déphasée entre les deux canaux (ce qui donne -entre autres- cet effet de spatialisation).


"entre autres" ?
le déphasage, il me semble que c'est pour simuler le filtre en peigne dû aux réflexions contre les parois de la cabine (d'où la spatialisation par reconnaissance des déphasages qui sont associée par le cerveau à des retards et donc à des différences de distance)

Je ne sais pas si je suis très clair ou si je ne raconte pas des bêtises. En tout cas, je ne visualise pas encore les autres conséquences d'un déphasage dans ce cas précis.

Citation de Alexbaryton :
in La théorie de la musique, Claude Abromont, Eugène de Montalembert ed. Fayard


exactement ce qu'il me faut ! merci

Citation de Alexbaryton :

Le vibrato a été longtemps considéré comme un ornement avant d'être une composante du son.


qu'entendais-tu expliquer ? Je crois me souvenir qu'une idée semblable était développé par moment dans cet article très intéressant qu'il te faut lire : http://revues.mshparisnord.org/filigrane/index.php?id=516

merci à tous de nouveau (et navré pour la longueur de mon message, vos réponses étaient toutes pertinentes)

[ Dernière édition du message le 07/06/2015 à 17:57:57 ]

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le déphasage concerne la pulsation de l'effet (vibrato et trémolo).
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@Douks, Abromont et Montalembert expliquent qu'à l'origine (16e, 17e siècle) le vibrato était considéré comme un ornement. Les instrumentistes à cordes, mais aussi les chanteurs jouaient "droit".

Ce n'est que vers la fin du 18e et au 19e siècle que les instrumentistes ont commencés à jouer systématiquement avec du vibrato, ce qui permet de faire "vivre" le son. Le vibrato devient alors une composante du son d'un instrumentiste ou d'un chanteur et l'absence de vibrato est alors ressentie comme un ornement.

J'ai juste parcouru l'article sur l’œuvre de Scelsi. Il semble qu'il définisse plusieurs type de vibratos selon la technique utilisée et la vitesse. On est typiquement dans des considérations ou des recherches des compositeurs contemporains.