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Improvisation : Accords de septième et de neuvième

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Sujet de la discussion Improvisation : Accords de septième et de neuvième
Salut à tous,
J'ai 13 ans, et ai commencé à improviser à la trompette il y a bientôt 1 an. Je m'en sort plutôt pas mal mais disons que je fais pas trop attention aux grilles, j'essaie de faire à l'oreille en écoutant les changements... Il y a quelques jours j'ai commencé à me préoccuper des grilles, apprendre les accords et tout le reste et franchement, c'est mieux ! Mais comme j'improvise beaucoup en Jazz, beh y'a beaucoup d'accords de septième et de neuvième du style "C7, Fma7, Gmi7" ou "C9, D9" ou encore "G6/9"
Là est le problème ! J'ai regardé sur plusieurs sites, mais je n'arrive pas à avoir une explication vraiment claire:|
Si quelqu'un pouvait m'expliquer rapidement et simplement le principe avec quelques exemples ça serait super et ça m'aiderait beaucoup !

Merci d'avance:D:

[ Dernière édition du message le 15/06/2016 à 13:57:10 ]

2
Bonjour TrumpetMan

Schématiquement, sous sa forme basique un accord est constitué :
- d'une tonique, qui donne son nom à l'accord
- d'une tierce (majeure ou mineure, ce qui détermine si l'accord est majeur ou mineur)
- d'une quinte.
Exemple : L'accord de do majeur, sous sa forme basique, est constitué des notes Do, Mi et Sol.


Mais tu peux enrichir cette forme basique d'accord, en ajoutant par exemple :
- la sixte majeure A (=> C6)
- la septième mineure Bb (=> C7)
- la septième majeure B (=> CMAJ7)
- la neuvième D (=> C9),
- la sixte A et la neuvième D (=> C6/9)
etc.

Amuse-toi bien !

Donc harmoniquement tu est toujours sur un accord C, mais auquel tu ajoutes des enrichissements qui vont permettre de donner une couleur spéciale à l'accord.
3
Merci beaucoup !
Donc si j'ai bien compris, quand l'accord est suivi d'un 7, on ajoute la septième mineure et quand il est suivi de MAJ7 la septième majeure, idem pour les neuvièmes ?
Donc l'accord de A7 est composé de : la tonique LA + la tierce DO# + la quinte MI + la septième SOL ?
4

c'est ça, tu as compris.

la subtilité c'est que certains enrichissements n'appellent pas le même sens par défaut :
X7 = ajout de la 7e mineure (qui pourra être changée en maj7)
X9 = ajout de la 9e... majeure (qui pourra être changée en b9)

là c'est une question de convention de notation.
5
Si je puis me permettre, la tonique n'est pas la note qui donne son nom à l'accord.

La tonique est la première note d'une gamme ou d'un mode.

La note de base d'un accord est la fondamentale.

Personnellement, je trouve que les notations G9 ou Cmaj9 sont sources de confusion et plutôt superflues.

En effet, mieux vaut se contenter d'une notation du genre G7 ou Cmaj7 et ajouter un neuvième de sa propre initiative, dans le coprs du voicing ou lors de l'improvisation.

Les seuls chiffrages qui méritent ce type de précision sont ceux qui mentionnent la b9 ou la #9, idem pour la b13.

En effet, l'usage de la neuvième idoine découle d'une analyse harmonique juste et, par conséquent, de l'emploi du mode adéquat.

Surcharger le chiffrage est une perte de temps pour celui qui l'écrit, et pour celui qui le lira.
6
hum, en même temps, si un accompagnement fait apparaitre un C9, ça donne la couleur, et ça permet aussi à l'improvisateur d'aller dans le sens de cette couleur.
si on commence à omettre des choses, on change le sens du message.
7
C'est pourquoi je précise que la mention des couleurs "spéciales" doivent figurer dans le chiffrage, comme la b9 ou la b13.

Mais, lorsque tu as une grille très simple comme C F et G. Tu peux peux sans problème jouer la 9ème majeure de chaque accord, ne serait-ce que comme note de passage. Pourtant, elle n'est pas mentionnée dans le chiffrage.

Idem sur un blues. (même si le blues mériterait qu'on se penche plus longtemps sur ses gammes spécifiques) On peut très bien jouer des neuvièmes sur des accords qui ne sont pourtant chiffrés "que" C7, F7 et G7.

Un chiffrage simple et sobre fait appel à la compréhension que l'improvisateur doit avoir de la grille qu'il travaille, et avant tout sa perception de la tonalité. La plupart du temps il est donc inutile de mentionner les extensions diatoniques des accords, c'est-à-dire celles qui appartiennent à la tonalité.

Par exemple, un pianiste de jazz (mais pas seulement) qui verra le chiffrage C7, pourra très bien (en Fa majeur) jouer le voicing suivant (épelé en partant du bas) : mi la sib ré.

Un pianiste de variété/pop pourra également plaquer do ré mi sol sur un accord C. Tout dépend du style.

Lorsqu'on regarde la grille de Satin Doll par exemple. La mention simple de chaque paire d'accord (des II V) suffit. Il est rare de voir D-9 G13 E-9 A13, etc. C'est bien trop lourd.