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Sujet Blog sur l'harmonie jazz - theoriejazz.wordpress.com

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Sujet de la discussion Blog sur l'harmonie jazz - theoriejazz.wordpress.com
Bonjour à tous,

J'ai commencé un blog sur l'harmonie jazz à l'adresse theoriejazz.wordpress.com .

C'est plus un mémo qui vise à résumer mes connaissances apprises lors d'un an de cours d'harmonie jazz au conservatoire, que un cours.

Votre opinion est la bienvenu.

Cordialement,
Mathieu

[ Dernière édition du message le 24/10/2018 à 14:41:41 ]

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Bonsoir,
Je viens de visiter la première page de ton blog et comme tu demandes des avis, voilà :

C'est un mémoire sur l'harmonie Jazz, et on retrouve ce que le jazz dit des accords.
D'où ma première remarque :
On présente la gamme majeure comme une succession de tons et demi-tons, soit mais c'est simplement le chemin le plus court
pour aller d'un degré à l'autre. Cela ne nous dit pas un peu comment sont formées les échelles et les gammes. Et puis en Jazz, on a encore beaucoup de pentatonique. Alors pourquoi ce serait utile ? Cela pourrait nous aider à comprendre pourquoi il ya des degrés forts et faibles et ainsi de suite, ce dont on se sert continuellement en compo ou impro.

Ensuite, bien que je sache que c'est le pli qui a été pris depuis fort longtemps, on continue de présenter les accords comme directement issus de la gamme et comme des empilements de tierces, bien que ce ne soit pas tout à fait correct.
Il y a la résonance naturelle d'un côté et de l'autre le fameux cycle des quintes qui a généré les échelles. Ce que nous connaissons aujourd'hui comme relations entre l'harmonie et la mélodie n'est qu'un compromis, un ajustement. Cet équilibre fragile a été ébranlé plusieurs fois, je pense que les réussites comme les errements de la musique dite cotemporaine l'ont assez prouvé.
Accords empilement de tierces ? Non, ce n'est qu'une convention, une règle d'écriture, et un truc pédagogique pratique.
La résonance naturelle dont sont issus les accords, non pas tout frais démoulus mais passant par moult étapes d'assimilation et d'ajustement et d'hésitation et...génère de nombreux intervalles, ce qui m'amène à ma prochaine remarque sur :

Structure et superstructure.
Je trouve que cette façon d'aborder les accords peut prêter à confusion, je m'explique.
Elle pourrait cacher la notion fondamentale de consonance. Si par exemple le jazz considère qu'un accord pour être complet doit comporter une fondamentale, une quinte, une septième et une neuvième, alors la neuvième ne fait plus partie
des éventuelles notes à valeur mélodique ajoutées venant colorer l'accord ou permettant de suivre une mélodie en plaçant cette note à l'aigu. Elle fait partie de la consonance de base.
Où en est vraiment le jazz avec cette question ? En est-il à l'accord de septième, comme le suggère ton blog, ou bien a t-il dépassé ce stade et conquis la neuvième voire la onzième augmentée ?
Très franchement, on peut se poser la question, bien que les pianistes jazz jouent depuis très longtemps des 9, 9b, 11, 11#, 13b, 13... Mais je parle là de leur accord de base, qu'on doit pouvoir retrouver dans les mélodies jazz spontanées à l'état d'arpège. Cet accord-là serait l'accord jazz. Alors oui, il ya des chances pour que globalement ce soit l'accord de septième. Mais comme dans tout style de musique, cela n'empêcherait pas non plus pas de broder, de jouer et de faire des tentatives, donc d'entendre des consonances plus lointaines à la faveur de tel ou tel mouvement mélodique.

Enfin et je termine, les familles d'accords : tonique, sous-dominante, dominante
Je crois qu'il faut faire un peu attention avec ça. N'oublions pas qu'un enchaînement d'accords est intelligible
grâce à l'enchaînement des basses fondamentales (quasi toujours une des octaves du fondamental). Or si je dis que Mim
peut être un substitut de Do, je vais produire un autre mouvement de basse, donc le sens va changer. On risque le contresens harmonique.
Cela dit, ce truc est très pratique dans l'écriture de certains enchaînements d'accords, lorsque deux accords ont beaucoup de notes en commun. Mais je doute qu'un accord avec une basse mi en Do, aura le même caractère de repos que l'accord de tonique à l'état fondamental. Je pense qe nous y verrions plus clair en se basant sur la syntaxe des accords, régie par la conjonction harmonique (4te/5te) en partant d'un ton donné. De cette manière le mi n'est pas d'abord la tierce d'un accord de Do mais la quatrième quarte après Do (do-sol-ré-la-mi) ce qui le met loin de Do.

Autrement j'ai aimé le graphisme du blog, très clair et agréable. Désolé pour ces remarques, mais ce sont des questions que je pense importantes, puisque ton blog peut avoir une portée pédagogique. De toute manière dans le jazz, les débats ce n'est pas ce qui manque. Est-ce bien ou mal ? En tout cas n'hésite pas à m'envoyer ton retour.
Allez bon courage et bonne musique.