Comment composer un Canon ?
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LudGI
63

Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 08/09/2004 à 14:24:40Comment composer un Canon ?
Salut à tous !
Voici mon probleme.
J'ai besoin de composer un canon mais je ne sais pas si il existe une ou des regles pour cela.
J'ai deja fait plusieurs tests mais je trouve que par moment ça ne sonne pas juste.
QQ1 peut-il m'aider ?
Ludgi
Voici mon probleme.
J'ai besoin de composer un canon mais je ne sais pas si il existe une ou des regles pour cela.
J'ai deja fait plusieurs tests mais je trouve que par moment ça ne sonne pas juste.
QQ1 peut-il m'aider ?
Ludgi


S.d.m
4787

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
2 Posté le 09/09/2004 à 12:47:42

Axool
78

Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
3 Posté le 09/09/2004 à 17:24:51
Pour éjecter tous les boulets du forum?
Bonne initiative.
Bonne initiative.

0

S.d.m
4787

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
4 Posté le 09/09/2004 à 17:51:31


comment tu vas souffleux de merde?

0

Anonyme
2131

5 Posté le 21/11/2005 à 01:51:58
Il faut déjà préciser ce que tu entends par "mal sonner", autrement dit te demander quels intervalles tu interdis et en quelles circonstances (sur temps fort ou faible, pendant longtemps ou pas, etc).
Autrement dit : déjà choisir un style - un canon Palestrina ou un canon Boulez, ça va pas sonner pareil, mais alors pas du tout ;-)
Ensuite, ben : tu écris quelques notes, et tu sens à quel moment tu veux faire entrer le deuxième voix qui dit la même chose. A ce moment là, tu n'es plus tout fait libre de la suite pour la première voix, il faut que ça colle avec le copier-coller que tu as fait pour la deuxième. Et ainsi de suite...
En cas de blocage, un petit silence peut arranger les affaires du compositeur
(ou même de l'auditoire si ça tourne trop mal :-) )
Là ou ça se corse, c'est les canons doubles :-o 4 voix, c'est à dire 2 paires en canon.
Il y a eu des types très forts vers 1500 qui ont écrit des tours de force.
Jean Mouton (+1522) a écrit un motet qui est un *quadruple canon à la quinte*, c'est hallucinant car en plus c'est d'une grande beauté, cela
ne sonne pas comme un exercice quelque chose qui nous arrive à tous dans les débuts !!
(Nesciens mater virgo virum - tu trouves la partoche sur cpdl.org)
Perso j'ai fait une fois un double canon ; bof... en plus ça m'a presque frustré, car en cours de route, devant certaines difficultés, j'étais tenté d'abandonner l'aspect canonique strict pour écrire la musique que j'avais
envie d'entendre (et qui n'était plus double-canonique).
Je me demande... pourquoi *dois-tu* écrire un canon ?
Autrement dit : déjà choisir un style - un canon Palestrina ou un canon Boulez, ça va pas sonner pareil, mais alors pas du tout ;-)
Ensuite, ben : tu écris quelques notes, et tu sens à quel moment tu veux faire entrer le deuxième voix qui dit la même chose. A ce moment là, tu n'es plus tout fait libre de la suite pour la première voix, il faut que ça colle avec le copier-coller que tu as fait pour la deuxième. Et ainsi de suite...
En cas de blocage, un petit silence peut arranger les affaires du compositeur
(ou même de l'auditoire si ça tourne trop mal :-) )
Là ou ça se corse, c'est les canons doubles :-o 4 voix, c'est à dire 2 paires en canon.
Il y a eu des types très forts vers 1500 qui ont écrit des tours de force.
Jean Mouton (+1522) a écrit un motet qui est un *quadruple canon à la quinte*, c'est hallucinant car en plus c'est d'une grande beauté, cela
ne sonne pas comme un exercice quelque chose qui nous arrive à tous dans les débuts !!
(Nesciens mater virgo virum - tu trouves la partoche sur cpdl.org)
Perso j'ai fait une fois un double canon ; bof... en plus ça m'a presque frustré, car en cours de route, devant certaines difficultés, j'étais tenté d'abandonner l'aspect canonique strict pour écrire la musique que j'avais
envie d'entendre (et qui n'était plus double-canonique).
Je me demande... pourquoi *dois-tu* écrire un canon ?
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Vincent Gaume
73

Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 20 ans
6 Posté le 22/11/2005 à 21:37:37


voilà le site sur lequel l'image a été repêchée :
http://membres.lycos.fr/mbaron/











stop, il faut qu'on arrête de nous donner une littérature malsaine !

essaie plutôt ça :

Knud Jeppesen. The Polyphonic vocal style of the Sixteenth Century.
et ça :
GRADUS AD PARNASSUM - TRAITE DE COMPOSITION MUSICALE DE JOHANN JOSEPH FUX
Commentaires :
Le Gradus ad Parnassum de Johann Joseph Fux, paru à Vienne en 1725, occupe une place unique parmi les écrits sur la musique. Diffusé dans toute l'Europe, ce remarquable connaît de son temps un prestige considérable et demeure encore aujourd'hui un ouvrage de référence pour l'étude du contrepoint et de la composition. Le premier des deux livres qui le partage est consacré à la théorie et renferme les concepts mathématiques sur lesquels la musique est traditionnellement fondée. Quand au second livre, présenté sous la forme attractive, alors en usage, d'un dialogue entre le maître (Palestrina) et son élève (Fux), il traite en détail de l'enseignement du contrepoint et de la fugue, complété par l'étude des styles. Contrairement à ses devanciers qui faisaient du contrepoint une discipline scolaire n'ayant qu'un lointain rapport avec la musique, Fux se comporte en théoricien libéral dont l'objectif est de préparer à la composition d'oeuvres personnelles. Dans cet ouvrage capital, Fux, compositeur et théoricien, a jugé essentiel d'associer étroitement la perspective historique à la méthode didactique, et marque ainsi le point de départ de l'enseignement moderne du contrepoint et de l'analyse musicale. Le Gradus ad Parnassum, rédigé en latin, n'a fait l'objet que d'une seule traduction en français, parue vers 1773, malheureusement incomplète, ce qui contribue à le rendre difficile d'accès. Le présent ouvrage propose l'édition fac similé de ce traité traduit par Pierre Denis, accompagnée d'un appareil critique et complétée par une analyse et un commentaire des chapitres éliminés par le traducteur. Haydn, Mozart et Beethoven, comme des générations de compositeurs, se sont formés directement ou indirectement grâce au Gradus ad Parnassum Puisse cet ouvrage aider à aborder cette oeuvre pédagogique fondamentale qui a servi de base aux traités de contrepoint jusqu'à nos jours.
Voilà les principales références sans oublier Heinrich Schenker et Arnold Schoenberg...

Sinon tu peux avoir une séléction plus perso (comme moi) :
http://www.crlm.paris4.sorbonne.fr/mt/tsources.html
0
Vincent.gaume@club-internet.fr

Anonyme
2131

7 Posté le 22/11/2005 à 22:56:57
Jeppesen et Fux, j'applaudis des deux mains.
En ajoutant, malgré tout, qu'il s'agit de
contrepoint très connoté dans un style donné
(évidemment, *le* contrepoint abstrait, en
dehors d'une époque, ça n'existe pas).
Schenker j'ai juste entendu parler (notamment
par les américains qui ont l'air accro).
J'ai jamais lu, mais j'ai une fois emprunté
un bouquin qui s'inspirait de lui (un belge,
je ne sais plus son nom), et, de ma vie, c'est
le seul bouquin de musique que j'ai abandonné
en cours de route ; rasoir, mais rasoir !!
<humeur>
Le Fux est mieux que tous ceux qui s'en sont
inspirés par la suite.
Déjà le dialogue, c'est attrayant.
Mais aussi, il est honnête : quelques questions
restent sans réponse, il l'avoue.
Les scholastiques qui ont suivi ont au contraire
transformé ça en un catalogue de prescriptions et
d'interdits abstraits, ne faisant jamais appel
à la compréhension du lecteur (de peur, sans
doute, qu'il ne puisse un jour se passer de son
professeur).
</humeur>
En ajoutant, malgré tout, qu'il s'agit de
contrepoint très connoté dans un style donné
(évidemment, *le* contrepoint abstrait, en
dehors d'une époque, ça n'existe pas).
Schenker j'ai juste entendu parler (notamment
par les américains qui ont l'air accro).
J'ai jamais lu, mais j'ai une fois emprunté
un bouquin qui s'inspirait de lui (un belge,
je ne sais plus son nom), et, de ma vie, c'est
le seul bouquin de musique que j'ai abandonné
en cours de route ; rasoir, mais rasoir !!
<humeur>
Le Fux est mieux que tous ceux qui s'en sont
inspirés par la suite.
Déjà le dialogue, c'est attrayant.
Mais aussi, il est honnête : quelques questions
restent sans réponse, il l'avoue.
Les scholastiques qui ont suivi ont au contraire
transformé ça en un catalogue de prescriptions et
d'interdits abstraits, ne faisant jamais appel
à la compréhension du lecteur (de peur, sans
doute, qu'il ne puisse un jour se passer de son
professeur).
</humeur>
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