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Chromatisme wagnérien

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Sujet de la discussion Chromatisme wagnérien
J'ai entendu parler de chromatisme wagnérien,j'aurais souhaité savoir en quoi cela consistait. Si quelqu'un pouvait m' en expliquer le principe, avec quelques exemples (suite d'accords), je lui en saurais gré. :clin:
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Hmmmm....il me semble que c'est simplement des montés ou descentes chromatique, wagner en utilisait beaucoup...

---> do, do#, ré , ré#, mi....etc et inversement
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ROMANTISME



Au début du XIXe siècle, le style classique viennois illustré par Haydn, Mozart et Beethoven domina toute l'Europe. Il parvint si bien à satisfaire les objectifs musicaux de l'époque que pratiquement tous les compositeurs l'utilisèrent sous diverses variantes. Dans les mains de compositeurs moins brillants, ce style eut tendance à ne devenir qu'une simple formule.


C'est en partie pourquoi, entre 1810 et 1820, les musiciens novateurs se tournèrent progressivement vers d'autres directions. Pour les plus audacieux, il n'était plus essentiel de coordonner tous les éléments de leur musique au nom du simple maintien de structures formelles claires. Ils voulurent valoriser d'autres objectifs musicaux que celui de la clarté de la forme. À la modération, ils préférèrent l'impulsivité et la nouveauté. Ils purent, par exemple, écrire une progression inhabituelle d'accords même si elle allait à l'encontre du sens harmonique global de la composition. Ou bien, si le son d'un instrument particulier offrait un intérêt particulier dans le cours d'une symphonie, ils s'autorisèrent à écrire un long passage soliste pour lui, quand bien même ce solo mettait à mal la forme de la symphonie.


Ce faisant, les compositeurs du XIXe siècle adoptèrent une approche "romantique", et non plus classique, de leur art. L'esthétique romantique connut un grand essor, particulièrement en Allemagne et en Europe centrale. Les œuvres instrumentales de Franz Schubert, la musique pour piano et les opéras de Carl Maria von Weber en furent les premières manifestations musicales. Les compositeurs de cette époque s'inspirèrent souvent de sources extramusicales, que ce soit en littérature, en peinture ou dans les autres arts. Ce fut ainsi que se développa la musique à programme, qui décrivait des sujets extramusicaux, au lieu de suivre un plan formel seulement musical, puis, dans son sillage, le poème symphonique. Le compositeur français Hector Berlioz et le compositeur hongrois Franz Liszt devinrent des spécialistes du genre.


Ainsi la poésie des XVIIIe et XIXe siècles fut la matière de chansons, dans lesquelles le compositeur dépeignait en musique les images et les sentiments des textes. Appelées mélodies en France, elles reçurent le nom de lied en Allemagne. Plusieurs centaines de lieder furent composés au XIXe siècle, dont les plus célèbres sont dus à Schubert, Robert Schumann, Johannes Brahms, Hugo Wolf et, plus tard, à Richard Strauss. Le genre privilégié du XIXe siècle fut l'opéra. Union de tous les arts, matière à grand spectacle chargé d'émotions, il fut également le prétexte à de spectaculaires démonstrations de chant.


En France, Gasparo Spontini et Giacomo Meyerbeer développèrent le style du grand opéra. Un autre compositeur français, Jacques Offenbach, fut à l'origine d'un nouveau style d'opéra comique, l'opéra bouffe.


Tandis qu'en France, Charles Gounod et Georges Bizet enrichissaient le répertoire de l'opéra, en Italie, Gioacchino Rossini, Gaetano Donizetti et Vincenzo Bellini poursuivaient la tradition du bel canto (littéralement "beau chant") datant du XVIIIe siècle. Pendant la seconde moitié du siècle, Giuseppe Verdi réduisit l'importance du bel canto en mettant en évidence l'aspect dramatique des relations entre les personnages, et Giacomo Puccini se fit le chantre des sentiments amoureux et des émotions violentes.


En Allemagne, Richard Wagner créa le "drame en musique", "jeu scénique sacré" dans lequel tous les éléments de la composition concourent à un même objectif dramatique et philosophique. Au contraire de Verdi, qui mit en avant les valeurs humaines, Wagner s'attacha aux légendes, à la mythologie germanique et à la mystique (avec notamment le thème de la rédemption). Wagner utilisa de brefs fragments de mélodie et d'harmonie à fonction sémantique appelés leitmotive, apparaissant de façon récurrente dans une même œuvre pour réprésenter des personnages, des objets, ou des idées.


Au XIXe siècle, la musique abstraite et non représentative demeura dans les symphonies et la musique de chambre. Schubert, Schumann, Brahms, Felix Mendelssohn et Anton Bruckner contribuèrent particulièrement à son développement. Le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski, quant à lui, écrivit à la fois des pièces symphoniques, de la musique de chambre et de la musique à programme. Le compositeur polonais Frédéric Chopin, pour sa part, écrivit des œuvres sans programme, de forme libre.


Dans tous les genres musicaux, l'accent fut mis sur l'originalité de l'expression. Cela donna naissance non seulement à des styles de composition très différents, tel celui adopté par le chef d'orchestre et compositeur autrichien Gustav Mahler, dont les symphonies contiennent de nombreuses références personnelles. L'époque fut également celle de véritables cultes de la personnalité chez des interprètes et des chefs d'orchestre virtuoses. Les deux exemples les plus célèbres en sont Liszt et le violoniste italien Nicolò Paganini.


À la fin du siècle, le romantisme avait modifié le langage musical à maints égards. Le goût pour les progressions harmoniques inhabituelles conduisit à la désintégration de la tonalité. Les compositeurs, et surtout Wagner, firent un usage croissant du chromatisme, style harmonique comportant une forte proportion de notes n'appartenant pas à la tonalité dominante. Le recours à des éléments de la musique traditionnelle et folklorique se répandit, en particulier en Russie, en Tchécoslovaquie, en Norvège et en Espagne. Il est visible dans les œuvres des compositeurs russes Mikhaïl Glinka, Modest Moussorgski et Nikolaï Rimski-Korsakov, des Tchèques Antonin Dvorák et Bedrich Smetana, ainsi que dans l'œuvre du compositeur norvégien Edvard Grieg. Par la suite, d'autres compositeurs puisèrent dans les sources folkloriques, notamment le compositeur américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869), le Danois Carl Nielsen, le Finlandais Jean Sibelius ou l'Espagnol Manuel de Falla. L'usage de ces éléments traditionnels introduisit de nombreux principes plus anciens d'harmonie et de rythme dans la musique savante.


Les recherches systématiques en histoire de la musique qui commencèrent au XIXe siècle aboutirent à des résultats similaires. Avec la désintégration de la tonalité, la cohésion d'une composition dépendit de plus en plus du flux et du reflux de l'intensité et de la densité sonore, et non plus du mouvement harmonique. L'utilisation de la couleur sonore comme élément structurel de la musique fut l'une des caractéristiques de l'impressionnisme musical, style français de la fin du romantisme développé par Claude Debussy et Maurice Ravel. D'autres compositeurs français développèrent un style humoristique, voire satirique, parmi lesquels Francis Poulenc et Erik Satie.
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Ça c'est dla reponse et du lien ,laurent !

Hors sujet : au fait j'ai converti un autre copain musicien a l'excellence de ton travail , bonne continuation ;)

Life ain't nothin' but a bubble...
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Il y a un passage assez clair sur le chromatisme de wagner dans cet article:

http://homestudio.thing.net/revue/content/texier.htm


alexandre