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Robin Schneider « Intemporel et de haute qualité »
Publié le 17/06/12 à 23:29
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
2016-10-05 : Edit où je mets à jour certaines infos et partage d'autres expériences.
C'est un rack de traitement analogique comprenant deux sections distinctes :
-le préampli à lampes 610 avec son EQ à lampes (High et Low shelf).
Cette section est basée sur les circuits des consoles 610 de Bill Putnam Sr. Il s'agit donc d'un schéma vieux d'environ 60 ans qui a largement fait ses preuves.
-le compresseur FET 1176 Ln, lui aussi créé dans les années 60 par Bill Putnam, et à ce jour l'un des compresseurs les plus utilisés en studio.
Même ceux qui ne connaissent que le numérique ont certainement utilisé des plugins inspirés ou modélisés (plus ou moins bien) à partir du 1176.
Connectique XLR sauf l'entrée DI en jack sur la face avant.
Chaque section dispose que ses propres entrées/Sorties.
UTILISATION
Dès lors qu'on connait les bases de l'enregistrement et du traitement sonore, cette tranche de console s'utilise très facilement.
Je n'ai pas eu le manuel, il n'est pas nécessaire mais peut être récupéré à tout moment sur le Site d'Universal Audio (en anglais).
Pour le préampli, on commence par choisir l'entrée (Mic, Line, DI), avec un choix parmi différentes impédances. On obtient un son neutre avec les valeurs plus élevées, plus coloré avec les valeurs plus basses (coloration due à une mauvaise adaptation d'impédance).
Ensuite, on choisit le gain d'entrée, de -10 à +10. Ce réglage influence la réinjection négative du circuit, ainsi, à -10 le préampli aura moins de gain mais moins de coloration (utile pour un son neutre avec des micros condensateurs), à +10 le son sera plus coloré jusqu'à une forte saturation pas vraiment polyvalente mais intéressante. Le +10 est très utile avec des microphones dynamique, notamment les rubans.
L'Eq à lampes propose deux bandes shelf allant de -9 à +9 dB
EQ grave : 70, 100 et 200 Hz Aigu : 4.5K, 7K et 10K
Il est simple à utiliser et permet de combler des carences ou d'atténuer les excès. Personnellement je l'utilise en même temps que le Feq-50 Summit audio ou la section EQ du portico II pour avoir plus de marge.
Notons aussi que le préampli utilise une 12AX7 en entrée et une 12AT7 en sortie. Comme se sont des double triodes, chaque lampe s'occupe à la fois d'un étage de gain et d'une bande de l'EQ.
J'ai lu sur le net au sujet du LA-610 (dont la section preampli est assez semblable au 6176) que changer la 12AT7 pour une 12AU7 permet de réduire sensiblement la distorsion à haut niveau pour une perte de gain d'environ 3dB. Je n'ai pas essayé cette astuce mais je pense faire un essai au prochain changement de lampe. Je vous tiendrai au courant.
Pour le compresseur, les habitués du 1176 retrouveront leurs marques, à quelques détails près :
Le potentiomètre d'attaque n'éteint pas le circuit de compression, on règle ça avec le potard Ratio.
Le ratio est choisi via un potentiomètre dédié : Byp pour bypasser, 1 pour colorer avec les transfos sans compresser, la position All button et enfin les classiques ratios 4,8,12 et 20:1.
Pour les novices, il suffit de régler l'Input pour régler le seuil, et de fait la réduction de gain, output pour définir le gain de sortie (transistor FET ici je rappelle), le ratio pour la force de la compression, l'attaque pour la tolérance vis à vis des transitoires (sons percussifs), et le release pour choisir la vitesse à laquelle le compresseur revient au niveau de référence.
Derniers détails : outre le fait que les sections préampli / compresseur peuvent être séparés, il existe au dos un switch d'impédance du compresseur. Il propose 600 Ohms (vintage) et 15K (moderne). Pour avoir essayé les deux je préfère la position 15K, même si la différence est subtile.
QUALITÉ SONORE
Cette tranche de console est excellente, mais relève d'un choix réfléchi à l'avance.
Comme je l'ai expliqué, cette tranche de console utilise des circuits des années 50/ 60 actualisés pour répondre aux exigences des studios modernes et du numérique, notamment en terme de bruit de fond et de bande passante.
Il faut donc tout de suite penser aux styles de musique que l'on souhaite travailler et le "type" de son que vous aimez. J'ai connu plusieurs personnes déçue par cet appareil (c'est d'ailleurs comme ça que j'ai acquis le mien) parce qu'elles n'avaient pas vraiment conscience du type de son qu'elles recherchaient. Ces personnes sont généralement plutôt attirées par des marques plus modernes, comme SSL ou focusrite.
Le 6176 est résolument Vintage. C'est un préampli à lampes qui colore le signal dans le médium/Bas médium tout en délivrant suffisamment de basses et d'aigus (merci l'EQ au cas où).
Il ne convient pas à tous les microphones ni à tous les styles.
Personnellement, j'ai pris le parti d'orienter mon installation "néo rétro", c'est pourquoi je possède aussi un LA-610MKII (moins polyvalent, voir mon banc d'essai de cet appareil), des EQ summit audio, et surtout des mcrophones à ruban comme le R84 ou le M160.
Donc ma chaîne audio est totalement cohérente "vintage" et reste imbattable pour le Blues, le Rock (sauf métal et dérivés), la prise de son acoustique. Les guitares sont vivantes, les basses rondes et présentes.
Quant aux voix, la combinaison de la chaleur de la lampe et de la clarté du 1176 me permet de jongler sur tous les styles.
Le gain est suffisant pour tous les types de microphone, y compris les rubans. Si vous souhaitez la perfection absolu, le cloudlifter peut se révéler utile.
Pour ceux qui désirent obtenir un son plus moderne et moins coloré avec ce channelstrip, il existe une astuce pour peu qu'on connaisse les talents cachés du 1176.
En effet, le 1176 possède un ampli ligne d'entrée et de sortie. Il propose au total environ 50 dB de gain.
Concrètement, cela signifie qu'on peut l'utiliser conjointement avec le préampli à lampes pour obtenir un son plus clair et moins typé. Si vous voulez plus de lampe, baissez l'output du compresseur, si vous voulez moins de lampe, augmentez l'output et baisser le gain de la section préamp.
AVIS GLOBAL
Cela fait environ 6 ans que j'utilise ce channelstrip pour ainsi dire presque tous les jours, tous y passe, même mes délires beatbox.
J'ai toujours aimé le son Universal audio, et j'aime aussi l'histoire l'identité de la marque, y compris pour sa branche numérique UAD.
J'ai entendu ce channelstrip pour la première fois dans un studio parisien et j'en ai rêvé jusqu'à ce que j'en obtienne un d'occasion mais en parfait état.
J'aime pour ainsi dire tout dans cet appareil, à la fois simple et complet.
Il s'adapte à toutes les sources et tous les micros dès lors que l'on recherche son esthétique sonore. Il peut également redonner de la vie et de la chaleur à certains microphones très froid voir glacé. Même le cruel U87 devient agréable avec.
Bien entendu, vous obtiendrez un son magnifique avec les rubans, ayant été initialement conçu pour eux (eh oui dans les 50's/60's aux USA les rubans étaient très courant).
Son seul petit défaut est l'absence d'une bande paramétrique pour l'EQ, pour ceux qui en ont vraiment besoin. Personnellement j'ai réglé ce problème avec le Feq-50 Summit audio, puis la section EQ du portico II.
Depuis la rédaction initiale de ce test j'ai acquis et testé beaucoup d'autres appareil. Dans les plus haut de gamme, citons le Portico II de Rupert Neve. J'aime aussi beaucoup les préamplis Summit 2BA-221 ou encore ceux de ma console EAA Quest.
Aujourd'hui, le 6176 reste toujours pour moi un incontournable à We Tailor Sound, mon nouveau studio. Selon les configurations, on l'utilise systématiquement pour les voix, conjointement au R84, au SM7 ou encore au Helga Ear Trumpet Labs. Il est aussi presque incontournable pour la basse en DI, parfois branché en façade, soit via une RNDI. Enfin, lors des prises de batterie c'est le canal "room" avec un Saturn en Omni et un 1176 réglé pour être peu délicat.
En bref : 6 ans et toujours pas lassé de mon 6176.
Le rapport qualité/prix est pour moi correct, mais je l'ai eu à 1500 €. Ce type d'occasion est relativement courant, il suffit de regarder souvent les annonces.
Je referai ce choix et serait même prêt à en acheter un second les yeux fermés et les oreilles ouvertes.
Ceci dit, pour ceux qui ont les moyens et qui cherchent la stéréo, pensez à regarder l'option d'acheter un 2-610S et un 2-1176. Tout simplement parce que si vous n'avez pas besoin des préamplis, vous allumez juste les compresseurs et n'usez pas les lampes inutilement. C'est malheureusement le cas en achetant un 6176. Même si vous n'utilisez que le comp, le préamp à lampe restera en route pour rien.
J'espère que mon expérience vous aidera à faire le bon choix.
C'est un rack de traitement analogique comprenant deux sections distinctes :
-le préampli à lampes 610 avec son EQ à lampes (High et Low shelf).
Cette section est basée sur les circuits des consoles 610 de Bill Putnam Sr. Il s'agit donc d'un schéma vieux d'environ 60 ans qui a largement fait ses preuves.
-le compresseur FET 1176 Ln, lui aussi créé dans les années 60 par Bill Putnam, et à ce jour l'un des compresseurs les plus utilisés en studio.
Même ceux qui ne connaissent que le numérique ont certainement utilisé des plugins inspirés ou modélisés (plus ou moins bien) à partir du 1176.
Connectique XLR sauf l'entrée DI en jack sur la face avant.
Chaque section dispose que ses propres entrées/Sorties.
UTILISATION
Dès lors qu'on connait les bases de l'enregistrement et du traitement sonore, cette tranche de console s'utilise très facilement.
Je n'ai pas eu le manuel, il n'est pas nécessaire mais peut être récupéré à tout moment sur le Site d'Universal Audio (en anglais).
Pour le préampli, on commence par choisir l'entrée (Mic, Line, DI), avec un choix parmi différentes impédances. On obtient un son neutre avec les valeurs plus élevées, plus coloré avec les valeurs plus basses (coloration due à une mauvaise adaptation d'impédance).
Ensuite, on choisit le gain d'entrée, de -10 à +10. Ce réglage influence la réinjection négative du circuit, ainsi, à -10 le préampli aura moins de gain mais moins de coloration (utile pour un son neutre avec des micros condensateurs), à +10 le son sera plus coloré jusqu'à une forte saturation pas vraiment polyvalente mais intéressante. Le +10 est très utile avec des microphones dynamique, notamment les rubans.
L'Eq à lampes propose deux bandes shelf allant de -9 à +9 dB
EQ grave : 70, 100 et 200 Hz Aigu : 4.5K, 7K et 10K
Il est simple à utiliser et permet de combler des carences ou d'atténuer les excès. Personnellement je l'utilise en même temps que le Feq-50 Summit audio ou la section EQ du portico II pour avoir plus de marge.
Notons aussi que le préampli utilise une 12AX7 en entrée et une 12AT7 en sortie. Comme se sont des double triodes, chaque lampe s'occupe à la fois d'un étage de gain et d'une bande de l'EQ.
J'ai lu sur le net au sujet du LA-610 (dont la section preampli est assez semblable au 6176) que changer la 12AT7 pour une 12AU7 permet de réduire sensiblement la distorsion à haut niveau pour une perte de gain d'environ 3dB. Je n'ai pas essayé cette astuce mais je pense faire un essai au prochain changement de lampe. Je vous tiendrai au courant.
Pour le compresseur, les habitués du 1176 retrouveront leurs marques, à quelques détails près :
Le potentiomètre d'attaque n'éteint pas le circuit de compression, on règle ça avec le potard Ratio.
Le ratio est choisi via un potentiomètre dédié : Byp pour bypasser, 1 pour colorer avec les transfos sans compresser, la position All button et enfin les classiques ratios 4,8,12 et 20:1.
Pour les novices, il suffit de régler l'Input pour régler le seuil, et de fait la réduction de gain, output pour définir le gain de sortie (transistor FET ici je rappelle), le ratio pour la force de la compression, l'attaque pour la tolérance vis à vis des transitoires (sons percussifs), et le release pour choisir la vitesse à laquelle le compresseur revient au niveau de référence.
Derniers détails : outre le fait que les sections préampli / compresseur peuvent être séparés, il existe au dos un switch d'impédance du compresseur. Il propose 600 Ohms (vintage) et 15K (moderne). Pour avoir essayé les deux je préfère la position 15K, même si la différence est subtile.
QUALITÉ SONORE
Cette tranche de console est excellente, mais relève d'un choix réfléchi à l'avance.
Comme je l'ai expliqué, cette tranche de console utilise des circuits des années 50/ 60 actualisés pour répondre aux exigences des studios modernes et du numérique, notamment en terme de bruit de fond et de bande passante.
Il faut donc tout de suite penser aux styles de musique que l'on souhaite travailler et le "type" de son que vous aimez. J'ai connu plusieurs personnes déçue par cet appareil (c'est d'ailleurs comme ça que j'ai acquis le mien) parce qu'elles n'avaient pas vraiment conscience du type de son qu'elles recherchaient. Ces personnes sont généralement plutôt attirées par des marques plus modernes, comme SSL ou focusrite.
Le 6176 est résolument Vintage. C'est un préampli à lampes qui colore le signal dans le médium/Bas médium tout en délivrant suffisamment de basses et d'aigus (merci l'EQ au cas où).
Il ne convient pas à tous les microphones ni à tous les styles.
Personnellement, j'ai pris le parti d'orienter mon installation "néo rétro", c'est pourquoi je possède aussi un LA-610MKII (moins polyvalent, voir mon banc d'essai de cet appareil), des EQ summit audio, et surtout des mcrophones à ruban comme le R84 ou le M160.
Donc ma chaîne audio est totalement cohérente "vintage" et reste imbattable pour le Blues, le Rock (sauf métal et dérivés), la prise de son acoustique. Les guitares sont vivantes, les basses rondes et présentes.
Quant aux voix, la combinaison de la chaleur de la lampe et de la clarté du 1176 me permet de jongler sur tous les styles.
Le gain est suffisant pour tous les types de microphone, y compris les rubans. Si vous souhaitez la perfection absolu, le cloudlifter peut se révéler utile.
Pour ceux qui désirent obtenir un son plus moderne et moins coloré avec ce channelstrip, il existe une astuce pour peu qu'on connaisse les talents cachés du 1176.
En effet, le 1176 possède un ampli ligne d'entrée et de sortie. Il propose au total environ 50 dB de gain.
Concrètement, cela signifie qu'on peut l'utiliser conjointement avec le préampli à lampes pour obtenir un son plus clair et moins typé. Si vous voulez plus de lampe, baissez l'output du compresseur, si vous voulez moins de lampe, augmentez l'output et baisser le gain de la section préamp.
AVIS GLOBAL
Cela fait environ 6 ans que j'utilise ce channelstrip pour ainsi dire presque tous les jours, tous y passe, même mes délires beatbox.
J'ai toujours aimé le son Universal audio, et j'aime aussi l'histoire l'identité de la marque, y compris pour sa branche numérique UAD.
J'ai entendu ce channelstrip pour la première fois dans un studio parisien et j'en ai rêvé jusqu'à ce que j'en obtienne un d'occasion mais en parfait état.
J'aime pour ainsi dire tout dans cet appareil, à la fois simple et complet.
Il s'adapte à toutes les sources et tous les micros dès lors que l'on recherche son esthétique sonore. Il peut également redonner de la vie et de la chaleur à certains microphones très froid voir glacé. Même le cruel U87 devient agréable avec.
Bien entendu, vous obtiendrez un son magnifique avec les rubans, ayant été initialement conçu pour eux (eh oui dans les 50's/60's aux USA les rubans étaient très courant).
Son seul petit défaut est l'absence d'une bande paramétrique pour l'EQ, pour ceux qui en ont vraiment besoin. Personnellement j'ai réglé ce problème avec le Feq-50 Summit audio, puis la section EQ du portico II.
Depuis la rédaction initiale de ce test j'ai acquis et testé beaucoup d'autres appareil. Dans les plus haut de gamme, citons le Portico II de Rupert Neve. J'aime aussi beaucoup les préamplis Summit 2BA-221 ou encore ceux de ma console EAA Quest.
Aujourd'hui, le 6176 reste toujours pour moi un incontournable à We Tailor Sound, mon nouveau studio. Selon les configurations, on l'utilise systématiquement pour les voix, conjointement au R84, au SM7 ou encore au Helga Ear Trumpet Labs. Il est aussi presque incontournable pour la basse en DI, parfois branché en façade, soit via une RNDI. Enfin, lors des prises de batterie c'est le canal "room" avec un Saturn en Omni et un 1176 réglé pour être peu délicat.
En bref : 6 ans et toujours pas lassé de mon 6176.
Le rapport qualité/prix est pour moi correct, mais je l'ai eu à 1500 €. Ce type d'occasion est relativement courant, il suffit de regarder souvent les annonces.
Je referai ce choix et serait même prêt à en acheter un second les yeux fermés et les oreilles ouvertes.
Ceci dit, pour ceux qui ont les moyens et qui cherchent la stéréo, pensez à regarder l'option d'acheter un 2-610S et un 2-1176. Tout simplement parce que si vous n'avez pas besoin des préamplis, vous allumez juste les compresseurs et n'usez pas les lampes inutilement. C'est malheureusement le cas en achetant un 6176. Même si vous n'utilisez que le comp, le préamp à lampe restera en route pour rien.
J'espère que mon expérience vous aidera à faire le bon choix.