Avis sur le contrôleur à vent IRIN S56 (deux étoiles sur cinq) : C'est un jouet
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Al1_24
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AFicionado·a
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Sujet de la discussion Posté le 19/11/2025 à 20:01:45Avis sur le contrôleur à vent IRIN S56 (deux étoiles sur cinq) : C'est un jouet
Comme la marque IRIN n'est pas enregistrée dans la base de données d'AF et que je doute que d'autres personnes souhaitent laisser un avis sur cet instrument, je dépose celui-ci dans la forum.
IRIN est un fabricant/revendeur chinois d'accessoires pour guitaristes principalement (pédales d'effets, câbles, sangles...) et propose aussi à son catalogue, outre des instruments classiques et traditionnels, plusieurs instruments à vent électroniques.
Celui qui a attiré mon attention est le modèle S56.
Je joue habituellement sur un Aerophone AE-30 pro de Roland mais, pour un voyage, je recherchais un instrument qui tienne à l'intérieur d'une valise cabine.
Cet instrument répondait à ce critère et son prix d'une cinquantaine d'euros n'allait pas grever mon budget.
Sur le papier, il annonçait un doigté de saxophone, une douzaine de sonorités, un haut parleur intégré et, surtout, une connexion MIDI Bluetooth qui me permettrait de l'utiliser avec l'un de mes petits synthétiseurs (Yamaha VL-70m et Roland XV-2020).
Quelque jours après la commande, le produit arrive. Un simple carton dans une grande enveloppe en plastique souple.
A l'intérieur du carton, l'instrument est heureusement bien calé dans une coque en plastique thermoformé. Il est accompagné d'une pochette en tissu, un câble USB (type C) et un chargeur... au format américain.
Un carré de papier a sauté hors du carton à l'ouverture : c'est la notice d'utilisation. Dépliée, il y a 8 pages de 5-6 centimètres de côté, avec des instructions en corps 6 (8 pour les titres) dans un anglais approximatif. La loupe n'est pas fournie.
Le corps de l'instrument est en métal laqué noir. Les clés sont en métal chromé. Elles ne sont pas mobiles mais tactiles. Pour chaque main, il y a une série de trois boutons (index, majeur, annulaire) et deux clés pour l'auriculaire, ce qui est un peu court pour reproduire les doigtés d'un saxophone.
Il y a bien une tablature des doigtés dans la "notice", mais elle est très incomplète et ne comporte pas les altérations. A l'usage je comprendrai que ce sont les clés à l'auriculaire qui permettent de monter ou baisser la note jouée d'un demi-ton ou d'un ton. On est très loin du saxophone.
Sous l'instrument, au niveau du pouce gauche, deux clés d'octave : une pour monter, l'autre pour descendre. On a donc une étendue d'un peu plus de trois octaves. Pas de doigtés spécifiques pour l'aigu, seulement la clé d'octave.
Pour les réglages, on a un petit clavier avec 12 touches (dont l'interrupteur de mise en marche) et un écran de deux caractères à 8 segments. Outre la sélection des sonorités, on peut modifier le volume et choisir l'un des 3 niveaux de réverbération et l'un des deux modes de doigtés (le soi-disant saxophone ou celui d'un instrument traditionnel chinois). Ces paramètres sont conservés lorsque l'instrument est éteint.
Les réglages sont expliqués dans la "notice", qu'il faudra prendre soin de conserver parce qu'il n'y a aucune indication sur le corps de l'instrument.
Au niveau connectique, on trouve une prise USB C pour le chargement de la batterie ou la connexion MIDI à un ordinateur et une prise casque au format 3.5 qui servira aussi à se connecter à un amplificateur. L'insertion dans la prise casque coupe la reproduction sonore par le haut-parleur intégré.
Venons-en aux sons. Essayés d'abord avec le haut parleur, le rendu était catastrophique : des grésillements, beaucoup d'aigus, très peu de graves, peu de différences entre les sons proposés. J'ai branché le casque que j'utilise pour travailler mon Aerophone ; un peu plus de graves mais pas de son musical à proprement parler.
En tant que tel, cet intrument contribuera à la mauvaise réputation des instruments à vent électroniques.
Qu'à cela ne tienne, essayons la connexion MIDI. J'installe un récepteur Bluetooth sur l'entrée du XV-2020, je choisis l'un des patches que j'utilise avec le contrôleur à vent Yamaha WX-5 et... rien.
Je branche mon ordinateur, me connecte avec MIDI Ox et je constate que le niveau de souffle est associé au CC11 (expression) quand tous mes patches sont programmés pour le CC02 (breath). Si je voulais l'utiliser il me faudrait tout reprogrammer. Par ailleurs, je m'aperçois que la vélocité est fixe et donc que, quelle que soit la manière donc j'attaque les notes elles seront toujours détachées et jamais liées. Un comble pur un instrument à vent.
Enfin, la connexion sans fil n'est pas fiable. J'ai fait tous les essais à moins d'un mètre du récepteur et la communication a été plusieurs fois perdue.
J'ai eu beau l'essayer pendant plusieurs heures, je n'ai pas réussi à prendre en main cet intrument. Il m'aurait fallu encore de nombreuses heures de travail vant de me sentir à l'aise avec ce sytème tactile où le simple effleurement d'une clé est pris en compte, sans compter l'absence d'un repose-pouce pour empècher l'instrument de glisser lorsque tous les doigts sont levés.
J'ai jeté l'éponge et retourné l'instrument à son vendeur.
En résumé :
Si c'est pour faire semblant de jouer d'un instrument, c'est pas mal.
+ Pas encombrant
+ Joli à regarder
+ Connexion MIDI sans fil
- Documentation indigente
- Sons proches du ridicule
- Prise en main difficle
- Connexion sons fil peu fiable
- Implémentation MIDI insatisfaisante
IRIN est un fabricant/revendeur chinois d'accessoires pour guitaristes principalement (pédales d'effets, câbles, sangles...) et propose aussi à son catalogue, outre des instruments classiques et traditionnels, plusieurs instruments à vent électroniques.
Celui qui a attiré mon attention est le modèle S56.
Je joue habituellement sur un Aerophone AE-30 pro de Roland mais, pour un voyage, je recherchais un instrument qui tienne à l'intérieur d'une valise cabine.
Cet instrument répondait à ce critère et son prix d'une cinquantaine d'euros n'allait pas grever mon budget.
Sur le papier, il annonçait un doigté de saxophone, une douzaine de sonorités, un haut parleur intégré et, surtout, une connexion MIDI Bluetooth qui me permettrait de l'utiliser avec l'un de mes petits synthétiseurs (Yamaha VL-70m et Roland XV-2020).
Quelque jours après la commande, le produit arrive. Un simple carton dans une grande enveloppe en plastique souple.
A l'intérieur du carton, l'instrument est heureusement bien calé dans une coque en plastique thermoformé. Il est accompagné d'une pochette en tissu, un câble USB (type C) et un chargeur... au format américain.
Un carré de papier a sauté hors du carton à l'ouverture : c'est la notice d'utilisation. Dépliée, il y a 8 pages de 5-6 centimètres de côté, avec des instructions en corps 6 (8 pour les titres) dans un anglais approximatif. La loupe n'est pas fournie.
Le corps de l'instrument est en métal laqué noir. Les clés sont en métal chromé. Elles ne sont pas mobiles mais tactiles. Pour chaque main, il y a une série de trois boutons (index, majeur, annulaire) et deux clés pour l'auriculaire, ce qui est un peu court pour reproduire les doigtés d'un saxophone.
Il y a bien une tablature des doigtés dans la "notice", mais elle est très incomplète et ne comporte pas les altérations. A l'usage je comprendrai que ce sont les clés à l'auriculaire qui permettent de monter ou baisser la note jouée d'un demi-ton ou d'un ton. On est très loin du saxophone.
Sous l'instrument, au niveau du pouce gauche, deux clés d'octave : une pour monter, l'autre pour descendre. On a donc une étendue d'un peu plus de trois octaves. Pas de doigtés spécifiques pour l'aigu, seulement la clé d'octave.
Pour les réglages, on a un petit clavier avec 12 touches (dont l'interrupteur de mise en marche) et un écran de deux caractères à 8 segments. Outre la sélection des sonorités, on peut modifier le volume et choisir l'un des 3 niveaux de réverbération et l'un des deux modes de doigtés (le soi-disant saxophone ou celui d'un instrument traditionnel chinois). Ces paramètres sont conservés lorsque l'instrument est éteint.
Les réglages sont expliqués dans la "notice", qu'il faudra prendre soin de conserver parce qu'il n'y a aucune indication sur le corps de l'instrument.
Au niveau connectique, on trouve une prise USB C pour le chargement de la batterie ou la connexion MIDI à un ordinateur et une prise casque au format 3.5 qui servira aussi à se connecter à un amplificateur. L'insertion dans la prise casque coupe la reproduction sonore par le haut-parleur intégré.
Venons-en aux sons. Essayés d'abord avec le haut parleur, le rendu était catastrophique : des grésillements, beaucoup d'aigus, très peu de graves, peu de différences entre les sons proposés. J'ai branché le casque que j'utilise pour travailler mon Aerophone ; un peu plus de graves mais pas de son musical à proprement parler.
En tant que tel, cet intrument contribuera à la mauvaise réputation des instruments à vent électroniques.
Qu'à cela ne tienne, essayons la connexion MIDI. J'installe un récepteur Bluetooth sur l'entrée du XV-2020, je choisis l'un des patches que j'utilise avec le contrôleur à vent Yamaha WX-5 et... rien.
Je branche mon ordinateur, me connecte avec MIDI Ox et je constate que le niveau de souffle est associé au CC11 (expression) quand tous mes patches sont programmés pour le CC02 (breath). Si je voulais l'utiliser il me faudrait tout reprogrammer. Par ailleurs, je m'aperçois que la vélocité est fixe et donc que, quelle que soit la manière donc j'attaque les notes elles seront toujours détachées et jamais liées. Un comble pur un instrument à vent.
Enfin, la connexion sans fil n'est pas fiable. J'ai fait tous les essais à moins d'un mètre du récepteur et la communication a été plusieurs fois perdue.
J'ai eu beau l'essayer pendant plusieurs heures, je n'ai pas réussi à prendre en main cet intrument. Il m'aurait fallu encore de nombreuses heures de travail vant de me sentir à l'aise avec ce sytème tactile où le simple effleurement d'une clé est pris en compte, sans compter l'absence d'un repose-pouce pour empècher l'instrument de glisser lorsque tous les doigts sont levés.
J'ai jeté l'éponge et retourné l'instrument à son vendeur.
En résumé :
Si c'est pour faire semblant de jouer d'un instrument, c'est pas mal.
+ Pas encombrant
+ Joli à regarder
+ Connexion MIDI sans fil
- Documentation indigente
- Sons proches du ridicule
- Prise en main difficle
- Connexion sons fil peu fiable
- Implémentation MIDI insatisfaisante
Je ne tolère pas l'intolérance
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