Thread Hommage à "The Man in Black" [aka Johnny Cash]
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Ça c'est kloug
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Drogué·e à l’AFéine
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Sujet de la discussion Posté le 16/02/2006 à 16:02:36Thread Hommage à "The Man in Black" [aka Johnny Cash]
Les quatres derniers disques de Johnny Cash sont des miracles et le coffret "Unearthed" une bible dans un écrin noir.
Il nous propose une relecture de la pop, du rock et même du reagge à travers la voix chevrotante de ce chanteur aux accents paternalistes qui nous a quitté il y a à peine plus de deux ans.
Cet homme était le contraste d'un saoulard, junky, consommateur de diverses chimies et d'une pieuserie excessive.
C'est ce personnage curieux qui, trois semaines après son sevrage définitif, alla se plaindre à la police pour avoir été attaqué dans sa ville... par une autruche !
Ainsi quand il reprend un vieux titre à la manière d'un cantique, avec sa voix brisée par trop d'excès, moi le païen, j'y entends la rédemption d'un homme fatigué, brisé et appaisé. La réconciliation avec la vie alors que celle-ci le quitte.
...Seulement voilà, Cash, ce sont beaucoup d'années de musiques américaine.
Alors vous pouvez entendre ce qu'il fait de "Bridge over trouble Water" dans l'album the Man Comes Around ou comme il transcende "One" dans Solitary Man. Si vous avez le cœur en lambeau, reportez l'écoute à plus tard, celà vaut mieux pour les idées noires. La seule chanson gaie qu'il nous a laissé est la dernière avant de mourrir : "We'll Meet Again" bien sûr.
L'écoute est facile : juste une voix abimée et une guitare usée.
Mais se plonger dans son riche passif se révèle périlleux pour notre culture issue des Lagarde & Michard. Il est à l'origine du rock & roll des premières heures. C'est lui qui, s'entretenant avec Carl Perkins dans les coulisses d'un concert de Chuck Berry, racontait avoir eu un adjudant qui ne supportait pas qu'on lui marcha sur ses Blues Suede Shoes. Carl Perkins mit l'histoire en notes.
Cash c'est aussi le pape du country contre l'église country, le dissident de Nashville représentant Nashville même.
Écouter Cash c'est percevoir tout les contrastes et la complexité du personnage :
Un drogué pieu, un cowboy sans troupeau, un croyant abandonné de dieu... au sommet de son art, il a fini par devenir un chanteur sans orchestre.
Je lui trouve quelque chose du Boxeur Manchot de Tennessee Williams. Plein de rédemption, perdu, inutile, paradoxal et émouvant tant son âme est nue, tant sa musique est impudique.
Walk the Line sort au cinéma.
Je ne sais pas ce que ça vaut. Pourvu que ce ne soit pas cliché, car Johnny Cash était un être ambigu et contrasté. J'ai malgré tout confiance pour avoir vu Joaquin Phoenix dans de bons films.
Malgré tout ça ne traite que des années 50-60 et, à en lire les critiques, "édulcorent ce que l'on sait de l'histoire de Johnny Cash"
Tant pis, j'irai quand même.
Je vous prose un thread hommage à Johnny Cash aka The Man in Black.
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Il nous propose une relecture de la pop, du rock et même du reagge à travers la voix chevrotante de ce chanteur aux accents paternalistes qui nous a quitté il y a à peine plus de deux ans.
Cet homme était le contraste d'un saoulard, junky, consommateur de diverses chimies et d'une pieuserie excessive.
C'est ce personnage curieux qui, trois semaines après son sevrage définitif, alla se plaindre à la police pour avoir été attaqué dans sa ville... par une autruche !
Ainsi quand il reprend un vieux titre à la manière d'un cantique, avec sa voix brisée par trop d'excès, moi le païen, j'y entends la rédemption d'un homme fatigué, brisé et appaisé. La réconciliation avec la vie alors que celle-ci le quitte.
...Seulement voilà, Cash, ce sont beaucoup d'années de musiques américaine.
Alors vous pouvez entendre ce qu'il fait de "Bridge over trouble Water" dans l'album the Man Comes Around ou comme il transcende "One" dans Solitary Man. Si vous avez le cœur en lambeau, reportez l'écoute à plus tard, celà vaut mieux pour les idées noires. La seule chanson gaie qu'il nous a laissé est la dernière avant de mourrir : "We'll Meet Again" bien sûr.
L'écoute est facile : juste une voix abimée et une guitare usée.
Mais se plonger dans son riche passif se révèle périlleux pour notre culture issue des Lagarde & Michard. Il est à l'origine du rock & roll des premières heures. C'est lui qui, s'entretenant avec Carl Perkins dans les coulisses d'un concert de Chuck Berry, racontait avoir eu un adjudant qui ne supportait pas qu'on lui marcha sur ses Blues Suede Shoes. Carl Perkins mit l'histoire en notes.
Cash c'est aussi le pape du country contre l'église country, le dissident de Nashville représentant Nashville même.
Écouter Cash c'est percevoir tout les contrastes et la complexité du personnage :
Un drogué pieu, un cowboy sans troupeau, un croyant abandonné de dieu... au sommet de son art, il a fini par devenir un chanteur sans orchestre.
Je lui trouve quelque chose du Boxeur Manchot de Tennessee Williams. Plein de rédemption, perdu, inutile, paradoxal et émouvant tant son âme est nue, tant sa musique est impudique.
Walk the Line sort au cinéma.
Je ne sais pas ce que ça vaut. Pourvu que ce ne soit pas cliché, car Johnny Cash était un être ambigu et contrasté. J'ai malgré tout confiance pour avoir vu Joaquin Phoenix dans de bons films.
Malgré tout ça ne traite que des années 50-60 et, à en lire les critiques, "édulcorent ce que l'on sait de l'histoire de Johnny Cash"
Tant pis, j'irai quand même.
Je vous prose un thread hommage à Johnny Cash aka The Man in Black.
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Ça c'est kloug
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3 Posté le 17/02/2006 à 11:25:20
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4 Posté le 18/02/2006 à 09:56:03
Bien sympa ce petit film. Autant choisir une bonne salle où l'on est bien assis : il dure 2 heures.
Un peu dommage que ce soit la voix de Joaquin Phoenix, mais c'est une belle performance.
Sinon, pour les fanas de guitares, tous les détails ont été scrupuleusement respectés. Dès qu'on change d'année, les instruments suivent l'évolution du récit. Agréable quand on s'intéresse à l'histoire des grandes marques.
La manière de filmer est pas mal (cadrages, mouvements...) mais le décor est un peu sucré. La névrose de cash est bien retranscrite et elle met un peu de poids dans ce film qui, sans marquer l'histoire du cinéma, est agréable, et de surcroit, semble fidèle.
Un peu dommage que ce soit la voix de Joaquin Phoenix, mais c'est une belle performance.
Sinon, pour les fanas de guitares, tous les détails ont été scrupuleusement respectés. Dès qu'on change d'année, les instruments suivent l'évolution du récit. Agréable quand on s'intéresse à l'histoire des grandes marques.
La manière de filmer est pas mal (cadrages, mouvements...) mais le décor est un peu sucré. La névrose de cash est bien retranscrite et elle met un peu de poids dans ce film qui, sans marquer l'histoire du cinéma, est agréable, et de surcroit, semble fidèle.
Anonyme
22808
5 Posté le 01/03/2006 à 01:42:44
Kloug t'as quelques albums en particulier à me conseiller ?
J'ai reecouté celle que tu m'as passé et en fait ben ... j'adore !
J'ai reecouté celle que tu m'as passé et en fait ben ... j'adore !
Ça c'est kloug
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Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
6 Posté le 01/03/2006 à 01:45:56
Très tripant, voix d'outre-tombe : Solitary man
et son dernier album : The Man Comes Around.
Le reste est à aborder dans un second temps je pense.
Anonyme
22808
7 Posté le 01/03/2006 à 01:47:05
Ok je crois que je sais ce que je vais m'acheter comme cds alors
Hors sujet : Tain mais tu lurke à fond mon salaud.
Ça c'est kloug
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8 Posté le 01/03/2006 à 02:13:39
Hors sujet : je passais en coup de vent et j'ai vu qu'un des threads "à point rouge" était monté
Bonne nuit
Shirow
19879
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9 Posté le 01/03/2006 à 04:05:14
Johnny Flag ...
Anonyme
22808
10 Posté le 01/03/2006 à 15:28:34
You said : one love, one life, when it's one need ... in the night ...
Hors sujet : Ca y'est cds commandés !
Au fait leo j'avais raison, Cast King est un peu dans la meme veine que Johnny Cash. Je vais voir si j'ai encore assez de fonds pour commander le cd, parce que les extraits en 32 Kbps de Locust Music là berk.
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