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Sujet Thread Hommage à "The Man in Black" [aka Johnny Cash]

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Sujet de la discussion Thread Hommage à "The Man in Black" [aka Johnny Cash]
Les quatres derniers disques de Johnny Cash sont des miracles et le coffret "Unearthed" une bible dans un écrin noir.

Il nous propose une relecture de la pop, du rock et même du reagge à travers la voix chevrotante de ce chanteur aux accents paternalistes qui nous a quitté il y a à peine plus de deux ans.



Cet homme était le contraste d'un saoulard, junky, consommateur de diverses chimies et d'une pieuserie excessive.
C'est ce personnage curieux qui, trois semaines après son sevrage définitif, alla se plaindre à la police pour avoir été attaqué dans sa ville... par une autruche !

Ainsi quand il reprend un vieux titre à la manière d'un cantique, avec sa voix brisée par trop d'excès, moi le païen, j'y entends la rédemption d'un homme fatigué, brisé et appaisé. La réconciliation avec la vie alors que celle-ci le quitte.



...Seulement voilà, Cash, ce sont beaucoup d'années de musiques américaine.

Alors vous pouvez entendre ce qu'il fait de "Bridge over trouble Water" dans l'album the Man Comes Around ou comme il transcende "One" dans Solitary Man. Si vous avez le cœur en lambeau, reportez l'écoute à plus tard, celà vaut mieux pour les idées noires. La seule chanson gaie qu'il nous a laissé est la dernière avant de mourrir : "We'll Meet Again" bien sûr.

L'écoute est facile : juste une voix abimée et une guitare usée.

Mais se plonger dans son riche passif se révèle périlleux pour notre culture issue des Lagarde & Michard. Il est à l'origine du rock & roll des premières heures. C'est lui qui, s'entretenant avec Carl Perkins dans les coulisses d'un concert de Chuck Berry, racontait avoir eu un adjudant qui ne supportait pas qu'on lui marcha sur ses Blues Suede Shoes. Carl Perkins mit l'histoire en notes.
Cash c'est aussi le pape du country contre l'église country, le dissident de Nashville représentant Nashville même.




Écouter Cash c'est percevoir tout les contrastes et la complexité du personnage :
Un drogué pieu, un cowboy sans troupeau, un croyant abandonné de dieu... au sommet de son art, il a fini par devenir un chanteur sans orchestre.
Je lui trouve quelque chose du Boxeur Manchot de Tennessee Williams. Plein de rédemption, perdu, inutile, paradoxal et émouvant tant son âme est nue, tant sa musique est impudique.



Walk the Line sort au cinéma.

Je ne sais pas ce que ça vaut. Pourvu que ce ne soit pas cliché, car Johnny Cash était un être ambigu et contrasté. J'ai malgré tout confiance pour avoir vu Joaquin Phoenix dans de bons films.

Malgré tout ça ne traite que des années 50-60 et, à en lire les critiques, "édulcorent ce que l'on sait de l'histoire de Johnny Cash"

Tant pis, j'irai quand même.



Je vous prose un thread hommage à Johnny Cash aka The Man in Black.
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Un ami de mes parents a dit : les versions par Joaquin Phoenix sont meilleures que celles de Johnny Cash lui même.

J'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque...Ok Phoenix est très fort, le son plus moderne etc...Mais putain, l'acteur, on sent qu'il force dans l'implication. Johnny cash tire une force extraordinaire de son naturel, son authenticité, ça sort comme ça sort, c'est d'une pronfondeur dans l'humanité, dans la sincérité...Il est ses chansons, ses chansons sont lui. On peut ressentir ça avec très peu d'artistes. Avec peut etre aucun d'ailleurs, en dehors de Cash.

Ce n'est que mon avis...
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Peut-être les orchestrations du film ont édulcoré le côté country-rock de sa musique de l'époque et que, par ce fait, ça passe mieux dans les oreilles françaises moins prêtes à ce genre musical.

Mais il me semble qu'au niveau chant, la différence entre Phœnix et Cash, c'est que Cash a "une voix" Ça me semble tellement évident... je me souviens que lorsque le générique de fin est arrivé avec la vraie voix du Man in Black, les enceintes de la salle se sont mises àgronder dans les graves sous les impulsion de son chant. Et j'ai ressenti un soulagement "enfin !!!"
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"American V : a hundred highways", album posthume, est très bon également. plus dépouillé que les volumes 3 et 4.

Par contre, quelqu'un a écouté "personal files", les inédits retrouvés par son fils écemment datant des années 70-80 ?

bandcamp soundcloud myspace

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Personnellement je reste attaché à ses morceaux du début, qui trouvent une interprétation remarquable dans les live en prison.

Quand il est plus jeune, j'aime cette ironie, ce sourire aux lèvres qu'on entend parfois dans la voix, tantôt sarcastique tantôt complètement jubilatoire. A noter la phrase "I said you're a mighty
little boy to be workin that way" dans "get rythm" qui descend dans les graves, qui fait parti d'un couplet plein de jubilation. On entend clairement dans la phrase qui suit le rire de Cash. Et ça, c'est énorme. On a l'impression que tous les morceaux sont pris sur le vif. C'est extraordinaire.

Beaucoup moins solennel que la série des American, je trouve ça moins "lourd" et ça donne une force monstrueuse. mais une des périodes ne va pas sans l'autre. Il faut voir la vie de cash dans sa globalité. Y a rien à ajouter, rien à enlever, ses chansons, comme lui, sont entière, un véritable humain qui se dévoile en tant que tel.
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(Flag déguisé)
En cherchant des infos sur Nine Inch Nails, je suis tombé sur la reprise "Hurt" de qui vous savez.
C'est une des chansons les plus poignantes que j'aie entendu depuis longtemps. Elle m'a fait une telle impression que je me suis mis à la bosser dès aujourd'hui à la gratte.
Je relis tout ce thread depuis le début dès que j'ai le temps.
Je pense que je viens de découvrir (un peu tard...) un artiste qui va compter pour moi
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Je me suis procuré "Live at Folsom Prison" et "At San Quentin" et ces 2 live sont une bonne entrée en matière pour ceux qui ne connaissent pas Johnny Cash. D'ailleurs, il me semble que "Live at Folsom Prison" a été élu meilleur album live de tous les temps par un magazine américain.

J'ai été déçu par le film avec J.Phénix. Je trouve que le personnage de Cash dans le film est trop caricatural et qu'il manque d'humour.

Je vous conseille Cash : L'autobiographie de Johnny Cash (Auteur), Patrick Carr (Auteur), Emmanuel Dazin (Traduction), aux Editions "le castor astral".
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Damn...

je trainais la semaine passée dans une librairie, déçu de ne pas avoir trouvé le throgal que j'étais venu chercher, mon attention s'est portée sur la bd Cash (bd de 200 pages biographique et assez stylisée).Etant fan de j.r depuis un moment, je me suis laissé tenté. En rentrant à la maison, je vais regarder la bio de June Carter sur wiki, et je lis consterné "June Carter mourut 4 mois avant son célèbre mari". Johnny Cash était donc mort et enterré de puis un moment (paix à sa tumultueuse âme) :(

En effet, l'american recording est une tuerie, comme la bd, ainsi que walk the line...
Le cynisme consiste à voir les choses telles qu'elles sont, et non telles qu'elles devraient être. O.W.
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Oui, les 4 american recording sont excellents !

Je me souviens que la radio passait un titre de Cash. Je me suis dit "enfin les goûts changent".
En fait non, il venait de décéder. Argh !

Et puis ce son acoustique ! Comment ne pas craquer pour une D35 ?