Editorial du 31 décembre 2022 : commentaires
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Los Teignos
Il y aura un soir, il y aura un matin et d’un coup d’un seul, nous serons en 2023, las de ce monde ancien, mais pleins d’excitation pour le Nouveau Monde qui palpite sous sa gangue. Et il est excitant ce monde parce qu’il contredit à peu près tout ce qu’on avait pu projeter sur lui : point de voiture volante, point de pistolet laser ou de vaisseaux spatiaux pour nous emmener vers d’autres civilisations, point de clones ou d’humanoïdes surdoués, point même de monde virtuel dans lequel organiser sa fuite. Juste une Nature qui nous remet gentiment à notre place et avec laquelle nous allons devoir apprendre à humblement dialoguer, pour la première fois depuis longtemps si ce n’est depuis toujours. Et c’est cela le futur : de l’intelligence qui n’a rien d’artificiel, de l’imagination, de la solidarité, de l’humilité, tout ce sur quoi Sapiens bute depuis qu’il foule la planète… et qu’il va devoir apprendre en accéléré, bon gré mal gré, s’il veut un avenir.
Et là-dedans, l’art tient une grande place, et la musique évidemment, parce qu’il n’y a pas de technologie plus aboutie depuis des millénaires pour émouvoir, convaincre, se consoler ou se mobiliser face aux vicissitudes de l’existence. De fait, ce ne seront pas seulement des vœux de bonheur, de santé ou de réussite que nous vous présentons pour cette nouvelle année, mais aussi une prière : celle de battre chaque tambour, de sonner chaque corne, de gratter chaque corde et d’enfoncer chaque touche ou bouton comme vous seuls savez le faire pour accompagner le monde qui change. Parce que cette musique dont vous avez le secret, elle n’est pas loin d’être aussi précieuse que l’air ou l’eau au genre humain, sans être jamais épuisable. C’est d’elle qu’on tire le courage comme les rêves, l’apaisement comme la volonté d’écouter autrui, de le comprendre et de l’aimer.
Donnez-nous donc pour les trois cent soixante-cinq prochains jours notre son quotidien et comptez sur nous pour vous y aider.
Sur ce, bon week et à l’année prochaine.
Los Teignos
And Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
Aquamarine
franck06
snakesking
lionell
Le plus émouvant, pour moi (tout athée qu'on soit), est que la première phrase et la dernière de cet éditorial de passage en 2023 convoquent les Écritures, de façon naturelle, inspirée et inspirante, Los (pas si) Teignos (que ça ).
En revanche, le premier paragraphe est celui qui a motivé le premier mot de mon commentaire. Ton propos y est, par contraste bien plus "temporel", de circonstance, et pour piquer un peu, je dirais, de "génuflexion-réflexe" à l'air du temps. Comme si tout propos aujourd'hui, de quelque champ qu'il relève, obligeait à "verser son obole" à ce qui se répète déjà trop chaque jour, sur tout support, dans souvent les mêmes termes, une unison basique qui peut tendre à inquiéter un esprit libre plutôt qu'à le réjouir, pour son côté totalisant.
Au moins y ai-je perçu, grâce à toi, un micro-symptôme de plus à inscrire dans mon analyse synthétique globale : c'est la deuxième fois que je lis le composé classique nom de genre (sic) + nom d'espèce raccourci au simple "Sapiens" ; la première fois, c'était il y a 3 jours, dans des commentaires LinkedIn, et la phrase support était : "Les Sapiens, c'est l'espèce la plus pourrie !".
On peut donc en déduire que c'est une tendance sociétale-langagière en cours, et son propre est d'aller jusqu'à biffer le sujet du participe présent de cette doublette usuelle, c'est-à-dire "Homo". Aussi bien en termes anthropologiques (tout ce qui fait référence au mâle est à effacer, sans qu'il y ait besoin de réfléchir, juste fais-le) qu'en termes psychanalytiques (mettons: "le sujet qui sait est absent, et pourtant, il prétend parler"), c'est problématique.
Peut-être que cette part que je juge criticable a magnifié d'autant plus pour moi le passage à la lecture du 2e paragraphe principal, qui m'a fait un effet "canonique" (par rapport à ce qu'est pour moi AudioFanzine), "sans une fausse note" et au contraire tout à fait transportant, motivant, reconnectant avec ce qui compte, du premier mot jusqu'au dernier ! (Bon, pour tout dire, j'aurais juste remplacé "technologie" par "expression", pour coller à l'immémorialité de la musique, brillamment chantée par l'auteur, rien d'autre). Tout y est juste, poétique et inspirant.
Un grand bravo et un grand merci pour ça, et bonne musique à tous en 2023 !
| Lionel Lumbroso |
beroht
"Gueule de rack"
Je suis parti de rien, arrivé à rien, au moins je n'ai de merci à dire à personne. (Francis Blanche-Pierre Dac) - PYT-
GuillaumeT
Mille mercis à eux et vœux d’éternité à ce site qui m’aide tant.
Guillaume
Rhaali
en avant la musique de 2023!
ericdoc06
Et pour paraphraser Verlaine
« De la musique avant toute chose » pour cette nouvelle année !!
NumaF
Et bonne année à toute l'équipe !
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