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Sujet Editorial du 15 avril 2023 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 15 avril 2023 : commentaires

NAMM?Plus personne n’en parle mais il semble bien que COVID fasse encore quelques ravages : la preuve avec le NAMM 2023 qui se tient à l’heure actuelle à Anaheim en Californie et qui, avouons-le, semble en bien mauvaise forme… Il faut dire qu’une édition boudée par des compatriotes comme Fender ou Gibson n’augurait rien de bon, mais on ne s’attendait pour autant pas à un salon si pauvre. Quand on songe qu’il y a quelques années encore, on y présentait plusieurs centaines de nouveaux produits dans les domaines de l’audio et des instruments de musique, voir la grande messe américaine 2023 se résumer à une soixantaine de news laisse à penser que notre industrie est en bien petite forme, ou qu’une page se tourne dans la façon dont les constructeurs et éditeurs choisissent désormais de communiquer…

Gageons qu’il y a tout de même quelques nouveautés intéressantes à découvrir à cette adresse, ou dans cette vidéo-ci et cette vidéo-là de Red Led, tandis qu’on pourra aussi s’intéresser au test de la ToneX Pedal d’IK Multimedia, comme à ceux des bons vieux pots à bonne soupe que sont le DT-700 Pro de Beyerdynamic ou du M50X d’Audio-Technica.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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11
Je m'inscris dans la ligne des premiers avis. Nous avons vécu (ces 10/15 dernières années) l'époque folle de la production et de la démocratisation assez incroyable d'outils de très haute technologie pour jouer et produire de la musique de niveau très pro (jusqu'à chez soi, dans l'intimité des home-studios).
Quand je considère mon propre set, assemblé avec une fièvre acheteuse (suscitée et dopée par les forums et les grands salons pluri-annuels), je dois bien avouer qu'il offre infiniment plus de possibilités que ce que je pourrai jamais exploiter dans tout le temps musical qui me reste.

Entre les WS de grande profondeur, les arrangeurs toujours plus évolutifs, les VSTis insondables offrant une qualité hallucinante, les DAWs à tarif ridicule qui vous permettent d'enregistrer dans des conditions plus pros que les studios méga-professionnels des années 70/80 avec leur matos hors de prix, les guitares/pédaliers/amplis à modélisations qui vous permettent une palette ultra-versatile avec un matos "physiquement" restreint, le seul problème réel qui reste, c'est d'avoir du temps pour jouer, composer...

Je pense que l'objectif prioritaire qui me reste est moins de guetter la dernière fonctionnalité ultra top offerte par un énième matos révélé dans un énième Namm, que de me battre pour profiter le moins tard possible d'une retraite bien méritée et qui laisserait sa juste place enfin à la passion musicale!


Signé: Pascal, qui, lassé d'attendre les arlésiennes comme un WaveState SE a fini par "se contenter de" piloter le WaveState Native puis d'acquérir un Wavestate HW en cessant de pester en pleurnichant (il n'a pas ci, il n'a pas ça, son petit clavier plastoc est décevant)... Jouons et exploitons à fond l'existant en étant plus musiciens que consommateurs...
RIP NAMM...

[ Dernière édition du message le 15/04/2023 à 14:02:31 ]

12
Quand on voit tout ce qu'on voit, qu'on a tout ce qu'on a quelque qu'aient été les moyens, que l'on entend tout ce que l'on entend et qu'on n'en pense pas moins, qu'attendre encore ?
Hormis remplacer le hardware qui va tomber en panne ou le software qui sera déclaré obsolète par son développeur et pour lequel on n'aurais pas encore d'équivalent, le seul truc qui pourrait encore pousser à ouvrir la bourse serait peut-être de faire fabriquer par un luthier une guitare avec des frettes inox pour qu'elle dure et soit la dernière achetée, ...
Et pour ceux qui n'ont encore pas assez, il y a peu j'ai vu sur Youtube un couple jouer une cover du Grateful Dead dans sa cuisine sur une vieille épave à 6 cordes et un bidon en plastique : ils avaient l'air heureux et avaient le bonheur communicatif ... l'avenir est là je pense, dans la simplicité et l'authenticité :)
13
Je pense quand à moi que nous sommes dans une période de transition et de turbulences, contexte post Covid, guerre en Ukraine, tensions avec la Chine, beaucoup de choses sont en train de changer et de nouveaux équilibres en train de se former. Tout cela n'est pas sans conséquences dans une industrie qui dépend fortement des semi-conducteurs par exemple.

Par ailleurs le salon se passe aussi en Californie ou les mesures Covid ont été très fortes et je pense que cette année certains industriels ont hésité à réserver aussi par ce qu'ils voulaient voir quelle était la fréquentation du dit salon et si il n'allait pas y avoir de nouveaux imprévus.

Bref, étant donné le contexte, national (aux EU) et international, il n'y a finalement rien d’étonnant à ce que ce NAMM soit un peu plus calme qu'a son époque de gloire.

PS : J’espère n'avoir commis aucun impair, être resté dans le sujet et n'avoir utilisé aucun mot interdit dans la charte implicite :)

[ Dernière édition du message le 15/04/2023 à 17:19:13 ]

14
Citation de Merlinoner :
... beaucoup de choses sont en train de changer et de nouveaux équilibres en train de se former. ...

Je trouve qu'on avait déjà du mal à parler d'équilibre, avant, et qu'on tend plutôt vers un perpétuel déséquilibre ...
Avec ses effets de bord positifs et négatifs, mais sans contrôle.
15
Citation :
Je trouve qu'on avait déjà du mal à parler d'équilibre, avant, et qu'on tend plutôt vers un perpétuel déséquilibre ...
Avec ses effets de bord positifs et négatifs, mais sans contrôle.

Tu as sûrement raison dans ce que tu dis sur ce perpétuel déséquilibre... Disons alors que le déséquilibre est plus fort en ce moment qu'a d'autres... (peut être ?:))
16
c'est comme le Musikmesse/Prolight de Francfort... c'est devenu d'une tristesse depuis 5 ans. Quel dommage.
17
c'est surtout un petit parfum de récession économique mondiale qui arrive. Les budgets sont gelés
18
NAMMIE Comme Belle .... :bravo:
(Je répondais juste au titre de l'Edito :|)
N'a mis du temps à la trouver :oops:
19
Citation de variaxb :
Je ne sais pas si mon analyse est juste mais je pense que nous sommes passé dans une autre époque. Ce qui est déplorable, c’est que le contact humain est quand même le nerf de la guerre dans la musique .. et là il disparaît simplement au nom du profit !

Je pense qu'elle l'est.

J'ajoute ce qu'a effleuré Los Teignos dans son édito : d'autres moyens de communiquer.
Comme newser, j'ai vu une époque où on recevait des tonnes de news qui étaient sous embargo jusqu'à l'ouverture des salons. Il fallait alors se dépêcher de les publier vite vite pour être dans les premiers.
Mais le salon, c'était LE moment des annonces, des révélations.
Et puis certains constructeurs et éditeurs se sont mis à envoyer des news à publier avant le salon en mode "au NAMM, nous présenterons tel produit".
Malins : plutôt qu'être noyés dans la masse d'informations qui surgissait au moment du salon, ils bénéficiaient d'une mise en lumière dans la période de calme qui précède la tempête. Et avaient quand même généralement droit à une news pendant le salon, voire une vidéo de journalistes qui passaient sur leur stand.
De plus en plus de constructeurs de sont mis à faire ainsi. Quant aux vidéos, plutôt qu'une image assez mauvaise dans l'éclairage d'un salon avec un son bruyant, autant avoir une vidéo propre qu'on a produite et/ou faites par les "influenceurs" à qui on a envoyé le produit. Tout ça touche beaucoup plus de monde en coûtant beaucoup moins cher.

variaxb dit que c'est le contact humain qui disparaît et c'est vrai. Ces contacts étaient précieux et je me suis fait des relations très sympa qui perdurent chez les constructeurs. Ceci ne se fait pas par email.

C'est aussi une sorte d'entre soi qui disparaît. Parce que oui, ces relations personnelles qui se créent, le fait de se connaître entre médiateurs (presse, influenceurs...) et constructeurs crée une dissymétrie par rapport au public. D'un côté un petit groupe qui se connaît personnellement et partage des informations "off" non publiques, de l'autre la masse. Cela ne conduit pas fatalement à de la connivence (le représentant de chez Avid avec qui je m'entendais et m'entend encore très bien m'a tanné pendant des années à chaque rencontre pour que je supprime les avis déplorable sur la 002, en vain), mais en est un terreau fertile.

Mais c'est aussi une perte journalistique. Je me rappelle de découvertes d'instruments originaux, de petits constructeurs prometteurs que nous avons pu faire sur les salons, en tombant sur un stand au détour d'une allée ou en suivant la recommandation d'une connaissance, d'un constructeur plus installé. Des gens qui n'avaient ni le temps, ni les moyens de communiquer et que nous avons pu mettre en valeur. Ils n'auront plus cette chance.
Je me rappelle de discussions à bâtons rompus avec des petits développeurs qui montraient à quel point la question du piratage était une vraie question de survie pour eux, chiffres à l'appui. Ou de discussions avec le boss de Roland Europe à l'époque où le marché chouinait sur les nouveautés de Roland en pleurant pour qu'ils fassent plutôt des rééditions. Et le gars m'expliquant qu'il aimerait bien, mais que chez les japonnais, le regard était tourné vers l'avenir et non le passé. (Roland a tout de même fini par y venir, avec les Boutique)
Plein plein de choses comme ça qui sont sans commune mesure avec le fait de lire des communiqués de presse, de tester les produits ou d'en voir des vidéos. De choses qui donnent au journaliste une culture du milieu, qui lui permet d'avoir une vision plus large et plus profonde du domaine.
Si ça disparaît, on perd quelque chose.

A contrario, j'abonde sur ce qui a été dit sur la question du besoin de nouveautés. Par ailleurs, ces grands salons sont de sacrées merdes d'un point de vue écologique, avec des milliers de gens qui traversent la planète en avion et toutes les infrastructures qu'ils nécessitent en local.
Comme on le voit avec le Superbooth (qui semble quand même pas mal grossir et attirer du monde de plus en plus loin) ou le Synthfest, l'avenir est sans doute aux petits festivals et salons de proximité plutôt qu'aux grandes messes internationales.

oooo Roller ! oooo

20
Intéressant témoignage, merci.

Citation :
Par ailleurs, ces grands salons sont de sacrées merdes d'un point de vue écologique, avec des milliers de gens qui traversent la planète en avion et toutes les infrastructures qu'ils nécessitent en local.


Avec l’avènement de la fusion portative et la téléportation quantique par trou de vers, sans compter l’hydrogène solaire, tous ces inconvénients seront bientôt de vieux souvenirs. :mrg:

Les trois petits cochons

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