réactions au dossier Spotify n'aime pas les petits artistes
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Red Led
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Hermon de Vinon
Spotifier (verbe transitif du premier groupe): priver de rémunération un petit ayant-droit.
Exemple: "avec mon dernier single, je me suis bien fait spotifier".
hhub17
Comme les autres réseaux dits sociaux et services internet, Spotify participe de la merdification de l'internet en démarrant un truc plus ou moins gratuit et efficace, pour accrocher les client ( musiciens et public sont en fait clients) puis brutalement changer les règles pour rentabiliser la chose. Cela semble être un principe de fonctionnement de la Silicon Valley, utilisant des techniques interdites en France comme la vente à perte ou la collecte de données personnelles sans consentement vraiment éclairé, voire la désinformation pure et dure.
Et tout le monde court derrière leurs effets de mode, croyant à la 8° merveille du monde alors que celui-ci s'écroule.
Be bop a loulou !
Airkraft
The AirKraft
ronny-féroce
C'est mieux comme ça !
[ Dernière édition du message le 11/11/2023 à 00:31:12 ]
Anonyme
knocktwice
dreamstar
C´est à cet emplacement que je devrais mettre une citation intelligente
Anonyme
Passe encore que les techniques (ingés sons, ...), rôles souvent ingras et mal malheureusement nécessaire dans certains cas, reçoivent salaires mais pour les interprètes, pour les auteurs ?
Est-ce normal de recevoir de l'argent en plus de l'attention d'un public ? L'existence même du droit d'auteur, ce fléau et frein à la créativité, est-elle légitime ?
Je conçois que lorsqu'un concert est organisé le public paye les frais liés à la logistique nécessaire à l'organisation de l'évènement, que les artistes soient défrayés, mais pour le reste ?
Un auteur a écrit quelque chose : ok. Il le publie, c'est à dire le rend public -> l'histoire devrait s’arrêter là pour lui. Une fois publié, une fois rendu public, une œuvre devrait appartenir au public et ce public devrait pouvoir en faire ce qu'il en veut.
Un titre est enregistré : ok. L'artiste décide de le publier -> l'histoire devrait se terminer là pour lui. Le titre devrait alors appartenir librement au public, public qui, par l'intérêt qu'il va lui porter va assurer le succès et la postérité de l’œuvre ?
La professionnalisation et le business ne devraient rien avoir à faire avec l'art ....
azertyvince
Learn, learn, learn.
azertyvince
Plus généralement cela pose la question de la légitimité de la "professionnalisation" des artistes, de la "businessisation" de l'art : est-il normal de se faire payer pour l'exercice d'un art, pour l'exercice d'une passion ?
Passe encore que les techniques (ingés sons, ...), rôles souvent ingras et mal malheureusement nécessaire dans certains cas, reçoivent salaires mais pour les interprètes, pour les auteurs ?
Est-ce normal de recevoir de l'argent en plus de l'attention d'un public ? L'existence même du droit d'auteur, ce fléau et frein à la créativité, est-elle légitime ?
Je conçois que lorsqu'un concert est organisé le public paye les frais liés à la logistique nécessaire à l'organisation de l'évènement, que les artistes soient défrayés, mais pour le reste ?
Un auteur a écrit quelque chose : ok. Il le publie, c'est à dire le rend public -> l'histoire devrait s’arrêter là pour lui. Une fois publié, une fois rendu public, une œuvre devrait appartenir au public et ce public devrait pouvoir en faire ce qu'il en veut.
Un titre est enregistré : ok. L'artiste décide de le publier -> l'histoire devrait se terminer là pour lui. Le titre devrait alors appartenir librement au public, public qui, par l'intérêt qu'il va lui porter va assurer le succès et la postérité de l’œuvre ?
La professionnalisation et le business ne devraient rien avoir à faire avec l'art ....
Je trouve pour ma part, que tu vas un peu loin Albert O.
Il y a une nuance, entre faire du business et se professionnaliser.
Il le publie, c'est à dire le rend public -> l'histoire devrait s’arrêter là pour lui.
Ça me parait également dur pour l'artiste, je sais pas si tu composes...
Généralement, l'artiste publie et l'histoire commence ou continue pour lui, il fait des concerts, il s'expose, il parle de son œuvre.
Sans parler d'argent, ça me parait aussi dur qu'un artiste n'est aucun droit sur sa création et qu'il ne puisse pas en revendiquer la paternité.
Learn, learn, learn.
[ Dernière édition du message le 11/11/2023 à 19:47:36 ]
the bubble
Anonyme
Généralement, l'artiste publie et l'histoire commence ou continue pour lui, il fait des concerts, il s'expose, il parle de son œuvre.
Sans parler d'argent, ça me parait aussi dur qu'un artiste n'est aucun droit sur sa création et qu'il ne puisse pas en revendiquer la paternité.
Selon moi ce n'est pas l'artiste mais bien le public qui va faire qu'un titre vive ou pas. J'ai eu une expérience très négative à cause de ces droits d'auteur : je fait une petite cover très personnelle mais sans prétention d'un titre de Supertramp que je publie sur YT. Je pense que jusque là je ne fais de tord à personne pourtant ma vidéo à très vite été attaquée par une société canadienne prétendant défendre les droits de Roger H., j'ai insisté ... et ma chaîne a été fermée.
... petit exemple de la capacité de nuisance (à la créativité) qui est laissée aux auteurs du fait des ces fichus droits (et du business qui lui est lié).
je sais pas si tu composes...
Je ne compose pas vraiment mais j'ai une conception personnelle des covers. Un peu à l'instar de ce qui a été fait avec DSOTM Redux, j'aime à n'utiliser les originaux que comme sources de "matériaux de construction" pour mes propres interprétations: ça peut être un texte, un rhytme, une suite d'accord, ...
Je perçois les droits d'auteurs (et tous les autres machins juridiques comme les droits voisins et cie) comme une atteinte à la liberté individuelle de s'approprier des œuvres qui ont été publiées pour en faire ce que l'on souhaite. Or, ces atteintes juridiques à la liberté de créer ne seraient pas si elles ne servaient à défendre des intérêts financiers qui me semble n'avoir aucune légitimité : pour en revenir à mon premier propos, c'est le public qui fait vivre une œuvre qui, en ayant été publié, lui a été confié.
qu'il ne puisse pas en revendiquer la paternité.
Bien entendu, le fait que les auteurs originaux soient toujours cités me semble tout à fait évident
Peace.
blasted_pingin
En revanche, remettre en cause le fait qu'un artiste puisse être payé et subvenir à ses besoins, je trouve que ça va exactement dans le même sens. En gros, si tu produis pas un bien matériel, tu peux crever.
Je te propose d'arrêter les covers et de commencer à composer, bosser un instrument et bouger ton petit boule devant un public avec tout ce que ça comprend (recherche de concerts, frais administratifs, de déplacement, renouvellement de matos, auto production, auto promotion, etc.) et tu on en reparle dans 2 ans pour voir si c'est pas du travail.
A proprement parler, la création n'est plus qu'au mieux 10% du taff au milieu de l'océan de m*rdes à gérer dans ce merveilleux monde moderne où un instrumentiste depuis 20 ans est en concurrence avec Jean Patrick, DJ le dimanche et Fredo, le cousin du gérant qui fait des covers pop contre un sandwich et une bière.
Anonyme
L'artiste publie : ça crée de la richesse en fait (des disques qu'on achète et dont il ne touche déjà qu'une infime part s'il n'est pas 100% en autoprod ; de la diffusion sur des supports - radios, plateformes avec abonnement payant, bars, etc. - qui créent de la richesse (du moins qui génèrent de l'argent) ; potentiellement ça habille une vidéo, une pub, un film qui vont créer de la richesse...). Donc normal que la participation de l'artiste à quelque chose qui fait de l'argent avec son oeuvre en récupère au moins une part. C'est juste le socle des droits d'auteurs et plus largement de la propriété intellectuelle.
Et désolé, mais même la cover de Supertramp, bah ça crée de la richesse pour YouTube, parce que ça crée potentiellement du trafic et des vues sur de la publicité... Et dès lors, normal aussi que l'auteur ou ses ayants droits (la boîte de prod) aient leur mot à dire sur comment cette oeuvre peut générer ou non de la valeur. Un exemple volontairement radical : un artiste crée un morceau. Le Rassemblement National décide d'en faire une interprétation modeste pour leurs meetings et leur promotion (clip de campagne, etc.). L'artiste peut légitimement ne pas vouloir y être associé...
Et puis, si on va par là : un auteur qui sort un bouquin, ça appartient au public et à sa maison d'édition ? Parce qu'il va se vendre le livre, comme le disque, et il y a quand même des types qui vont se mettre des thunes dans les poches avec son travail. Et en amont, pour que ce travail sorte, il y a de l'argent d'investi : matériel, enregistrements, mixage, mastering, pressage, promotion... Je ne parle même pas du temps passé... Regardez déjà juste pour les home-studistes que nous sommes et qui ne sortent rien en dehors de soundcloud pour les copains. Pour les plus guedins dont je dois faire partie, y a déjà une petite somme d'investie en matériel (j'ai le malheur d'être multi-instrumentiste et de mixer à la maison...) : instruments, ordi, logiciels, contrôleurs, monitoring, pièce dediée avec éventuellement quelques menus travaux, etc. Ok, on investit avant tout pour le plaisir de jouer, de créer. Mais enfin si demain je sors un truc et que des mecs génèrent de l'argent avec, même une petite somme, bah j'aimerais bien que ça vienne combler un peu le trou abyssal que je crée depuis plus de 20 ans dans mon budget pour faire de la musique... Comme dirait l'autre : je vous facture pas une prestation de 20 minutes 500 euros, je vous facture 500 euros les 20 ans que ça m'a pris pour vous le faire bien en 20 minutes...
Ou alors c'est toute la société qu'il faut revoir, le contrat social, le droit, le comment on vit ensemble, le qu'est-ce qui crée de la valeur, qu'est-ce qui nous permet de manger et d'avoir un toit sur la tête. Mais c'est ni le lieu ni le sujet (encore que... J'entends, en extrapolant, ça peut être le sujet justement
[ Dernière édition du message le 12/11/2023 à 10:18:03 ]
Philucpro
Autre cas Mickaël Jackson se réveille un matin avec le refrain de soul makossa de Manu Dibango dans la tête, fait un morceau autour, est produit avec un budget colossal, génère des millions de dollars et ne serait pas redevable de quelque chose à Manu???
Il y a 7 notes dans une gamme majeure, plus les 4 chromatismes, c'est pas bézef comparé aux millions de morceaux de musiques créés dans le monde à l'aide de ces mêmes notes, ce qui veut dire que la composition (l'assemblage des ces notes entre elles pour créer une mélodie) est un acte qui n'est pas anodin et qui mérite d'être considéré à sa juste valeur même si effectivement une mélodie n'est pas quelque chose qu'on peut tenir entre ses mains....
azertyvince
c'est la tendance actuelle, regardez même les séries, 10 pourcent, etc etc etc. Il y a les "élus" et tant pis pour les autres. on le casse quand ce système de merde?
Ça mériterait d'être développer, de quoi parles-tu quand tu dis
c'est la tendance actuelle
Learn, learn, learn.
[ Dernière édition du message le 12/11/2023 à 11:41:03 ]
Geckocha
J'avais attendu un an avant de mettre mon album en streaming pour ce genre de raisons. Au final, en un an j'ai 80$ environ de revenus sur l'ensemble des plateformes, dont plus de 50% sur spotify. Toutes mes pistes sont juste en-dessous de 1000 (936, 853, 600…) car les gens écoutent mon album, et pas juste une piste ! Du coup adieu les cacahuètes qu'ils me laissaient ! C'est juste une question symbolique mais ça fait mal au cul !
Ça fait toujours mal de sentir mépriser comme ça !
Bien sûr, je ne vis pas du streaming mais des ventes d'album en direct et des concerts. Mais oui, 80$ pour m'acheter un câble ou deux ou des conneries du genre ça n'aurait pas été du luxe en échange de mon travail. Les boules…
[mode naïf] La réglementation française sur les droits d'auteurs ne serait pas un angle de contestation de cette inégalité de traitement ? J'imagine qu'ils vont nous mettre une clause du genre "c'est en échange de la promotion offerte par la plateforme" dans leurs CGV, mais sait-on jamais…
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 10:50:42 ]
scalp
L'existence même du droit d'auteur, ce fléau et frein à la créativité, est-elle légitime ?
Je conçois que lorsqu'un concert est organisé le public paye les frais liés à la logistique nécessaire à l'organisation de l'évènement, que les artistes soient défrayés, mais pour le reste ?
Un auteur a écrit quelque chose : ok. Il le publie, c'est à dire le rend public -> l'histoire devrait s’arrêter là pour lui. Une fois publié, une fois rendu public, une œuvre devrait appartenir au public et ce public devrait pouvoir en faire ce qu'il en veut.
Un titre est enregistré : ok. L'artiste décide de le publier -> l'histoire devrait se terminer là pour lui. Le titre devrait alors appartenir librement au public, public qui, par l'intérêt qu'il va lui porter va assurer le succès et la postérité de l’œuvre ?
La professionnalisation et le business ne devraient rien avoir à faire avec l'art ....
Sans le droit d'auteur, "ce fléau" comme tu l'appelles, je ne vivrais pas de la musique, comme nombre de compositeurs pour l'image, le spectacle etc.... Peux-tu m'expliquer en vertu de quoi, lorsque qu'une chanson est reprise en choeur par un stade entier, seul l'interprète devrait être rémunéré et pas ceux qui ont écrit la chanson ?
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 14:27:23 ]
Leduanre11
À mon avis, un artiste débutant ne devrait pas nécessairement privilégier Spotify, même en utilisant Spotify for Artists. Actuellement, le moyen le plus rapide de se faire connaître semble être TikTok.
Anonyme
En fait, faire de la musique pour Tik Tok, c'est prendre les choses à l'envers pour moi : on prend la plateforme et ensuite on crée pour s'y adapter, alors que pour les plateformes de streaming, elles arrivent après le processus créatif. Ça change beaucoup de choses quand même...
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 16:13:27 ]
Calagan
La créativité, c'est donc faire des reprises ?
Et tous ces artistes qui prennent leur pied à faire de la musique, on devrait les payer avec une pizza et une bière ?
Évidemment, pendant ce temps là, les gars qui gagnent de l'argent en vendant ou exploitant les oeuvres (les vendeurs de bière, les tenanciers de bar, les publicitaires, les organisateurs de concerts, les restaurateurs, les hôteliers, les cinéastes, le personnel des radios, le personnel des salles de concert, les agrégateurs, les distributeurs, les producteurs, et tous ceux qui gagnent de l'argent en utilisant de la musique pour rendre leurs produits plus sympa ou dont le métier est entièrement dépendant de l'existence des oeuvres et des artistes) ont un droit légitime à exploiter les musiciens et leurs oeuvres et à gagner de l'argent, puisque eux ils travaillent.
Franchement, on me dit ça dans une soirée je jette le gars par la fenêtre...
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 16:02:26 ]
Anonyme
Peux-tu m'expliquer en vertu de quoi, lorsque qu'une chanson est reprise en choeur par un stade entier, seul l'interprète devrait être rémunéré et pas ceux qui ont écrit la chanson ?
Je retournerai la question : en vertu de quoi un auteur devrait-il être rémunéré pour une interprétation pour laquelle il n'a rien fait ?
Sans le droit d'auteur, "ce fléau" comme tu l'appelles, je ne vivrais pas de la musique, comme nombre de compositeurs pour l'image, le spectacle etc....
Ok, cool : comme moi et beaucoup d'autres tu exercerais donc un métier qui t'apporterai un salaire qui te permettrait de financer ta passion.
Passion que tu pourrais exercer en liberté totale, sans la moindre pression de qui/quoi que ce soit.
J'ai l'impression que l'on confond beaucoup ici l'exercice noble d'une pratique artistique et activité bassement alimentaire...
Si on revient à Spotify : on ne devrait payer que les coûts liée directement au service (infrastructure informatique, ...) puisque le contenu en soit ne coûte rien (pas disque à presser, pas de pochette à imprimer, pas de disquaire, ...) ...
Enfin je dit ça mais en fait je m'en fou un peu : je n'ai pas ni Spotify. Je me contente, à côté de ma vénérable collection de supports physiques, du live music archive d' https://archive.org et des "Jean Patrick" du YT qui enregistrent dans leur cuisine, certes sans prétention alimentaire mais avec beaucoup de sincérité et en transmettant beaucoup d'émotion
the bubble
Ecrire c'est du temps, de la patience, une cover à côté c'est juste une blague quand tu t'y connais en musique, en clair, ça me prends bien moins de temps que d'écrire mes propres chansons qui ne me rapportent absolument rien à côté de certains débiles de l'industrie business musical qui gagnent des grosses sommes en faisant de la grosse daube pour payer les villas des autres travailleurs du business musical des maisons de disques, ça il faut que ça s'arrête. Et de la nouveauté il y en a à blinde derrière la façade pourrie et vouloue et tenue par le pognon des boites de disques. j'en fais partie et j'en ai marre de ramer parce que je n'ai pas 10.000 euros pour faire ma pub (en gros moins de dix pour cent du budget propagande des maisons de disque quand un de leur pseudos artistes sortent un nouvel album).
d'autres sites en lignes sensés aider les artistes se comportent pareil, sous couvert de "venez faire écouter votre morceau, ça va marcher", on leur lâche des sous (moi j'ai dû lâcher 10 euros max une fois pour essayer), il empochent, s'excusent en disant, "pas grave essaie encore", grossissent, choisissent juste es artistes qui matchent et ignorent les autres. Tout est comme ça en 2023 et je crois que pour ma part cette histoire de Spotify est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je serai le premier à aller avec les autres péter tout ça, ouais.
Je précise quand même que j'ai une formation de musicien et je l'enseigne depuis 20 ans.
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 20:20:04 ]
Anonyme
Je retournerai la question : en vertu de quoi un auteur devrait-il être rémunéré pour une interprétation pour laquelle il n'a rien fait ?
Il a juste écrit et/ou composé ce sans quoi il n'y aurait pas cette interprétation, puisque pas d'oeuvre... Donc en vertu de la propriété intellectuelle et du travail qu'il a fourni pour que l'oeuvre existe (et génère de l'argent)...
J'ai l'impression que l'on confond beaucoup ici l'exercice noble d'une pratique artistique et activité bassement alimentaire...
C'est parce que la personne est professionnelle de la culture -donc qu'elle gagne sa vie avec- qu'elle peut y passer 8 heures par jour et proposer un niveau de qualité - dans la pratique d'un instrument, la création et dans la production - dit "professionnel" et qui s'entend quand même très vite en musique... Au passage, en 2020, la part de la culture dans le PIB de la France, c'est 2,2 % : 46 milliards d'euros... Alors, cette valeur, je me répète, mais c'est un peu normal qu'une part revienne à ceux qui la produisent... Et activité bassement alimentaire... Si un moment donné une personne a le niveau (parce qu'en premier lieu c'est ça l'histoire, faut quand même un certain niveau pour être pro - je ne le suis pas, mais j'ai la chance d'en côtoyer et je vois bien la différence entre eux et moi : bah oui, le premier truc, c'est que ces gens ont du talents derrière et un talent qui relève avant tout d'une grosse force de travail...), donc si une personne a le niveau et qu'elle souhaite en vivre et qu'elle peut cumuler sa passion et son travail, bah tant mieux pour elle. Le taf, on n'est pas tous obligés de subir un truc où on s'emmerde 8h par jour pour kiffer le peu de temps qu'il nous reste. Tu crois que (toutes sensibilités et goûts confondus) Supertramp, les Beatles, les Stone, Marley, Queen, Nirvana, le Buena Vista Social Club (très bon exemple celui là, avant que des pro comme Ry Couder ne reviennent les chercher pour les faire connaître au monde entier, les mecs ciraient des pompes à Cuba, ils ne pratiquaient pas "une activité artistique noble"...)... Tu crois que tous ces mecs auraient sorti ce qu'ils ont sorti et offert leur super musique au monde ? Sans professionnalisation, on aurait une offre culturelle bien pauvre en fait. Sans doute quelques pépites, sûr, mais on serait passé à côté de grands talents...
Si on revient à Spotify : on ne devrait payer que les coûts liée directement au service (infrastructure informatique, ...) puisque le contenu en soit ne coûte rien (pas disque à presser, pas de pochette à imprimer, pas de disquaire, ...)
Bah là aussi, je vais me répéter, mais si : achat des instruments de musique et du matériel pour composer, enregistrer... Coût du studio et de l'ingé son pour mixer, masteriser, protéger les droits (Sdrm, SACEM...), coût pour la mise en ligne sur lesdites plateformes (bah oui, faut aussi payer des intermédiaires pour poser ses morceaux), et enfin création de valeur pour la plateforme qui vend des abonnements grâce au travail de l'auteur, une fois de plus... Sans les auteurs, pas de Spotify... Et je ne parle pas du temps passé pour faire tout ça (composer, enregistrer, etc.). On pourrait aussi parler du budget dépensé pour promouvoir la musique pour que les gens viennent l'écouter sur la plateforme (posts sponsorisés, clip, vidéos, RP, etc.). Enfin quand on peut se le permettre, on est d'accord...
Après qu'on revoit la distribution des revenus comme le dit The Bubble, of course ! Moi je dirais plutôt que les auteurs ne sont pas assez rémunérés dans la chaîne de production... Dans un autre registre, mais je pense qu'on doit être dans le même rapport : l'auteur d'un bouquin, c'est autour de 8% de la vente qu'il touche. Le reste, c'est pour la maison d'édition...
[ Dernière édition du message le 13/11/2023 à 22:27:29 ]
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