Editorial du 16 novembre 2024 : commentaires

Atteindre le plein potentiel génétique du cerveau humain pour chaque individu est une ambition fascinante. Voici une approche détaillée pour donner à chaque bébé la meilleure chance d'atteindre ce potentiel tout en respectant les contraintes scientifiques, éthiques, et pratiques.

1. Optimiser le potentiel génétique de l’intelligence

a. Identifier et comprendre les gènes liés à l’intelligence

Cartographie génétique complète : Les études d'association pangénomique (GWAS) peuvent identifier les variations génétiques associées à l'intelligence et à la plasticité cérébrale.
Interaction gènes-environnement : Tenir compte des interactions entre les gènes identifiés et leur expression en fonction de l’environnement (épigénétique).

b. Techniques de modification génétique

Édition génétique germinale :
Utilisation de CRISPR-Cas9 ou technologies similaires pour corriger ou optimiser les variations génétiques liées à l’intelligence.
Ajout ou modification de gènes favorisant la neurogenèse, la connectivité synaptique et la neuroplasticité.
Polygenic Embryo Scoring : Une sélection des embryons sur la base d’un profil génétique qui maximise les traits cognitifs.

c. Optimisation sans effet secondaire

Simulations biologiques : Modélisation préalable pour comprendre l'impact des modifications sur d'autres systèmes biologiques.
Évaluation multi-traits : Ne pas sacrifier d’autres qualités humaines (empathie, stabilité émotionnelle, créativité, etc.) au profit de l’intelligence.

2. Créer un environnement favorable dès la conception

a. Supplémentation pendant la grossesse

Assurer une alimentation riche en nutriments essentiels au développement cérébral : oméga-3, choline, fer, acide folique.
Éviter les toxines et expositions environnementales néfastes (pollution, perturbateurs endocriniens).

b. Optimisation néonatale

Techniques non invasives pour maximiser la connectivité cérébrale dès les premiers jours de la vie (stimulation auditive, visuelle, et tactile).
Suppléments qui favorisent la myélinisation et la croissance neuronale.

3. Soutenir l’expression génétique optimale (épigénétique)

a. Éducation et stimulation cognitive

Environnements riches en apprentissage : accès précoce à une éducation stimulante, à la musique, aux arts et aux mathématiques.
Ludification des apprentissages pour favoriser l'engagement actif du cerveau.

b. Pratiques favorisant le développement neuronal

Activité physique : Exercice régulier pour améliorer la circulation cérébrale et la production de facteurs neurotrophiques.
Sommeil : Environnements optimisés pour le sommeil, crucial pour la consolidation des apprentissages et le développement cérébral.

4. Équité et accessibilité globale

a. Garantir l’accès universel

Le progrès ne doit pas être réservé à une élite économique. Une régulation mondiale est nécessaire pour garantir une égalité d’accès.
Collaboration internationale pour réduire les coûts des technologies génétiques et les rendre disponibles dans les pays en développement.

b. Éviter les inégalités biologiques

Prévoir des cadres éthiques pour empêcher l'émergence de "classes biologiques" où certains bénéficieraient d’avantages cognitifs injustes.

5. Surveiller et adapter les progrès

Suivi longitudinal : Collecte de données sur plusieurs générations pour évaluer l’efficacité et l’innocuité des modifications génétiques.
Amélioration continue : Rechercher des approches non invasives et adaptables pour compléter les avancées génétiques.

En résumé

Le projet d’offrir à chaque bébé un potentiel cérébral maximal nécessite une combinaison de génie génétique avancé, de stimulation environnementale, et d’éthique rigoureuse. Si la technologie permet de maximiser le potentiel biologique du cerveau, l'éducation et la culture restent cruciales pour traduire ce potentiel en réalisations humaines significatives.