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Editorial du 15 février 2025 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 15 février 2025 : commentaires

Une contrebasse dans le trainIl aura fallu des années de doléances, de pétitions et probablement quelques contrebassistes coincés sur des quais à regarder leur train partir sans eux, mais ça y est : la SNCF a enfin pris une décision qui ne ressemble pas à une dissonance. À partir du 15 février, les contrebasses seront officiellement autorisées à voyager en TGV.

Dit comme ça, on pourrait croire à une victoire anecdotique, un truc réservé aux amateurs de jazz manouche et aux orchestres symphoniques en vadrouille. Mais c’est surtout la fin d’un sketch absurde où un instrument de musique pouvait être banni des trains pour cause de dimensions excessives, tandis que des skis ou une planche de surf passaient crème. Comprenne qui pourra.

Car oui, il fallait jusqu’à présent ruser pour faire voyager une contrebasse en TGV. Acheter un billet supplémentaire (quand c’était toléré), négocier avec le contrôleur, démonter une partie de l’instrument, une opération délicate qui ne change finalement pas grand-chose, et dans certains cas, se résoudre à un covoiturage improvisé avec un inconnu qui s’amusait de la situation. Une absurdité d’autant plus frappante que les bus longue distance, bien moins chers que la SNCF, accepteraient ces mêmes contrebasses dans la plupart des cas sans broncher. Il faut croire que la modernité ferroviaire a parfois du retard sur l’évidence.

Alors, pourquoi ce revirement ? Eh bien, parce qu’il arrive un moment où interdire des choses aussi peu gênantes que des contrebasses devient difficile à justifier. Surtout quand on veut afficher une image de transport « moderne et inclusif ». La SNCF avançait bien sûr des problèmes de sécurité : on imagine aisément ces dangereux musiciens menaçant de bloquer les couloirs, voire d’effrayer les autres passagers avec une salve de triple croches. Une absurdité d’autant plus flagrante qu’en 2021, une tribune signée par une centaine de musiciens et musiciennes dénonçait une situation "ubuesque et kafkaïenne" dans Le Monde, tandis qu’une pétition réunissant près de 50 000 signatures pointait "l’aspect absurde" de l’interdiction. Si un contrebassiste veut trimballer son monstre de bois dans un train, qui sommes-nous pour l’en empêcher ?

Au-delà de l’anecdote, cette décision pose quand même une question plus large : celle de la place des musiciens dans les transports publics. Entre les galères pour faire accepter une guitare en cabine d’avion et les regards désapprobateurs quand on tente d’embarquer un flight case un peu trop volumineux, il semble que la logistique des instruments soit pensée par des gens qui ne jouent que du kazoo.

Bref, le TGV a enfin trouvé de la place pour les contrebasses. Reste à savoir comment et combien d’instruments pourront être transportés par train, une question essentielle pour ceux qui voyagent en groupe. Et, si leur transport est pour l’instant gratuit, la SNCF précise que "ce service pourrait devenir payant si sa pérennisation est actée", ce qui ne manquerait pas de faire grincer quelques cordes.

En attendant, voici nos derniers tests et vidéos à ne pas manquer :

Et côté vidéos :

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"Je voudrais connaître la musique dont la queue de mon chien bat la mesure"

Mes oreilles préfèrent une bonne musique mal enregistrée qu'une mauvaise musique bien enregistrée.

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Citation de Yofrom92 :
Les transports français sont des boîtes à la con qui se la racontent alors que leurs philosophies à l’égard des voyageurs est très discutable (philosophie française en fait quant au manque de considération) . Il suffit de regarder ailleurs comment ça se passe et on comprend alors le chemin à parcourir.
J’ai plusieurs fois observé au parc des expositions de villepinte (banlieue nord de Paris) le petit manège des contrôleurs, tel une vingtaine de vautours, qui attendent de tomber sur des étrangers qui arrivent en énorme masse (tout le train) vers 9h du mat, des gens qui viennent ici pour travailler sur des salons professionnels et qui se plantent pour beaucoup d’entre eux de titre de transport à l’achat. La scène est à dégueuler de honte !!! Les gens avec leurs attachés case viennent se faire détrousser à 9h du matin . (La sortie du RER donne directement sur le centre de congrès)
Vous prenez le métro à Moscou, les contrôleurs sont à l’entrée, avant les tourniquets et susceptibles de vous aider à l’achat du billet. Il y a du personnel partout, même en bas de chaque escalator .
Il y a aussi dans cette ville un RER qui va à l’aéroport où vous pouvez monter sans billet et le payer à la sortie si jamais vous êtes un peu en retard. Ce qui vous évite le stress de louper ce train et d’attendre le suivant. Pas de VAUTOURS pour vous racketter. Et le RER en question, c’est quand même autre chose, ça joue dans une autre cour.
Quant à notre fleuron de TGV, j’ai eu la chance d’en prendre un à Taïwan et là vous comprenez qu’on peut remiser le notre au grenier. À Taïwan, le TGV est doté de 3 places de chaque côté du couloir et le couloir lui est large, à tel point qu’on peut y croiser une autre personne sans faire de contorsions, sans même la toucher. Parce que leurs ingénieurs ont compris qu’on était pas dans un avion et ne se sont pas basé sur ce modèle . Ce qui fait qu’on peut se balader avec sa contrebasse et croiser quelqu’un sans pb de place. De toute façon, il y a de l’accueil partout . La France , c’est le pays du racket institutionnalisé. Renseignez vous sur la voie de gauche du périphérique parisien initialement aménagée pour les JO et regardez comment « ils » transforment l’essai….
Bienvenue au pays du racket



"Ils" font plus d'aller simple pour Moscou ?
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Comme souvent, on parle du résultat, pas de la cause. J’ai l’âge canonique, -celui où on boit des canons, donc- pour rappeler que dans le temps, quand les mammouths regardaient passer les diligences, il y avait des espaces, des volumes, même, pour mettre des vélos, des poussettes, des landaus en fait, mais aussi, des panières en osier, des malles, des belles-mères, non, sérieux, mais des instruments de tout poils en tout cas, hélicons, contrebasses, violoncelles et autres instruments de torture à cordes. Lieux qui n’existent plus pour cause de rentabilité tout simplement.

Quant à caser une contrebasse dans des unités de passages de secours qui ne sont déjà pas aux normes ( les fameuses U.P.), il faudrait comprendre que la moindre panique ferait s’entasser la soixantaine de voyageurs et de voyageuses confinés eux-mêmes dans des rangées aux dimensions étriquées voire illicites …
C’est pour ça que je ne joue que les instruments que d’autres transportent ( menteur !🥴)
Musique jours et nuits

[ Dernière édition du message le 15/02/2025 à 18:03:19 ]

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Il y a de quoi finir communiste. Mais du communisme propre. Pas Staline quoi.
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Citation :
Pour être accueillis à bord des TGV Inoui, les instruments doivent désormais être transportés « sous housse souple » et « ne doivent pas dépasser 1,95 mètre » (housse comprise), indiquent la compagnie et le ministère de la Culture, dans un communiqué commun.
Mais une contrebasse peut mesurer jusqu’à 2 mètres 05. On est mal, patron, on est mal. D'un autre coté, Il est rarissime qu'un contrôleur se balade avec un mètre à ruban, Ou alors il est passé vite fait à Leroy Merlin juste avant sa prise de service....Après tout, les jazzmen n'ont qu'a jouer de la trompette ou du sax, ou de la guitare, et pas venir nous les briser avec leur contrebasses. La SNCF vous à deja mis des pianos gratos désaccordés dans les gares, vous voulez quoi, encore, les musiciens ?:mdr:

[ Dernière édition du message le 16/02/2025 à 22:03:47 ]

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Depuis le temps que je dis qu'il faut développer le concept de contrebasse headless ... :oops2: