Editorial du 15 novembre 2025 : commentaires
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Los Teignos
Il existe une règle bien connue dans le commerce qui veut que le prix d’une chose ne repose pas sur sa valeur réelle, mais sur sa rareté et l’argent que sont prêts à investir les acheteurs pour accéder à cette rareté… C’est par exemple tout ce qui fait la différence entre le marché de l’occasion prisé par les pauvres et celui du Vintaâage fréquenté par les moins pauvres… Mais c’est aussi ce qui explique que le site TicketMaster s’est permis de mettre en vente des places avoisinant les 450 euros pour aller voir Lady Gaga à la LDLC Arena de Lyon, ce qui a tout de même choqué quelques fans.
Car oui, ça fait cher le droit d’applaudir…
À ce prix là, même si on ne pourra pas tout à fait se payer la nouvelle TR-1000 de Roland, gageons qu’il y a de quoi se faire plaisir pour faire de la musique plutôt qu’en écouter, qu’il s’agisse d’acheter un stock de cordes Ernie Ball, le dernier-né des plug-ins Pulsar ou encore quelques applis pour faire du DJing sur son smartphone ou sa tablette… Et faire un concert gratuit pour famille et amis depuis son salon, assurément moins cher pour tout le monde et tellement plus sympathique…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
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paladin6169
J'ai mis 100 € pour voir les Duran-duran au Zenith dernièrement et si n'avait pas été pour eux je n'aurai pas mis cette somme.
Je n'ai pas mis 200€ pour voir Peter Gabriel , faudrait pas déconner et pourtant j'aurai aimé le voir .
Faut savoir mettre des limites , on est pas obligé d'être des pigeons.
Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:
https://atome69.bandcamp.com/releases
patrick_g75
J'ai mis 100 € pour voir les Duran-duran au Zenith dernièrement et si n'avait pas été pour eux je n'aurai pas mis cette somme.
Ça avait son coût.
Je n'ai pas mis 200€ pour voir Peter Gabriel , faudrait pas déconner et pourtant j'aurai aimé le voir .
Faut savoir mettre des limites , on est pas obligé d'être des pigeons.
Trop cher...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
skarabee.nc
Je n'ai rien à dire.
Je dirais même plus...
...non, rien....
Gam
La rareté basée sur le marketing et la rareté d'objet réel sont deux choses différentes.
La rareté du marketing est un dérivé de l'ingénierie sociale.tout comme notre système monétaire basé sur ... du vent.
Pas étonnant de voir des places vendues 450€ pour Lady G tant la motivation de sa musique est vénale.
Quand la seule spiritualité devient l'argent, il ne reste plus de fond.
Faisons de la Musique les amis ...
Ce n'est même une question de rareté
Il suffit de voir, Abba Voyage, jusqu'a £99, il ne sont pas sur place, un concert tout les jours, 2 par jour samedi et dimanche.
Cpierredon
http://www.pierredon.free.fr
Metalloïd
Citation de 5h4r0 :Tant pis pour elle, j'y serai pas. 😆
Panzerballett
https://youtu.be/JvdV9YCbpCQ
Mouais, impressionnant de technique... mais - et je suis désolé de dire ça, ce n'est que mon humble point de vue - aucune âme, ni spiritualité, ni Art... Ne vaudra jamais ça:
(Mon préféré de l'album: "Sanctuary" - à 29:00 - et le toujours trop court "Hope" - à 17:06 - aussi... Pure émotion...)
"Apocalypse" (1974), comme un chant d'adieu, avec le London Symphony Orchestra, incroyable:
(Pour moi tout est bien, mais si vous voulez avoir un aperçu du Paradis, écoutez donc à partir de 18:40...)
Pour en revenir à cette histoire de prix des places, je ne veux pas excuser LG ni personne d'autre, mais il faut savoir que le live est devenu la vraie, voire la seule source de revenu des artistes en général, et ceux du top ten en particulier.
Le piratage d'abord, puis les plateformes et les médias sociaux, ont achevé de réduire les revenu des artistes à... queue dalle. Désolé pour ma franchise, mais c'est l'état du marché tel qu'il est.
- Tiffeine - ...Poésie ?...
[ Dernière édition du message le 16/11/2025 à 10:13:19 ]
Peaveycroquette
Pour en revenir à cette histoire de prix des places, je ne veux pas excuser LG ni personne d'autre, mais il faut savoir que le live est devenu la vraie, voire la seule source de revenu des artistes en général, et ceux du top ten en particulier.
Le piratage d'abord, puis les plateformes et les médias sociaux, ont achevé de réduire les revenu des artistes à... queue dalle. Désolé pour ma franchise, mais c'est l'état du marché tel qu'il est.
OK, donc tu pleures pour les artistes du top ten?
Tu fais quoi, pour les 99,99999999% restant?
paladin6169
Pour en revenir à cette histoire de prix des places, je ne veux pas excuser LG ni personne d'autre, mais il faut savoir que le live est devenu la vraie, voire la seule source de revenu des artistes en général, et ceux du top ten en particulier.
Le piratage d'abord, puis les plateformes et les médias sociaux, ont achevé de réduire les revenu des artistes à... queue dalle. Désolé pour ma franchise, mais c'est l'état du marché tel qu'il est.
Je ne pense pas que LG soit dépendante de ses revenus du live pour vivre plus que bien .
C'est vrai pour nombre d'artistes hors major qui doivent ramer et ne gagne leur vies qu'en live , pour elle il y a longtemps qu'elle ne doit plus compter ses sous .
Même l'économie du live est sur la sellette à moyen terme à mon avis , au vue des prix astronomique des festivals et des cachets d'artistes qui ont explosé.
C'est moins aujourd'hui le téléchargement illégal que le streaming qui fait du mal aux artistes, et le changement de consommation des jeunes pour qui acheter un cd est une incongruité.
Nous cronstuisons le son mais ce n'est qu'un début:
https://atome69.bandcamp.com/releases
[ Dernière édition du message le 16/11/2025 à 10:58:39 ]
Metalloïd
OK, donc tu pleures pour les artistes du top ten?
Tu fais quoi, pour les 99,99999999% restant?
J'ai dit : "pour les artistes en général, et ceux du top ten en particulier". Pourquoi ?
Parce que plus tu es connu.e et reconnu.e, et diffusé.e partout, plus tu es au sommet, et plus tu dois faire des concerts "amazing!"... ou rien !
Et faire de l'"amazing!", ça coûte une sacrée blinde ! Mais quand tu t'appelles LG, tu ne peux pas faire moins que ça, sinon tu te prends des critiques et tu dégringoles, lentement (ou pas) mais sûrement.
Et comme tu ne gagnes rien de tes albums (les plateformes mafieuses sont passé par là...), tu dois bien rentrer dans tes frais à un moment ou à un autre, non ?
Voilà, selon moi, l'explication. Et si j'étais le seul à le dire... A vrai dire, je préférerais, et de loin.
- Tiffeine - ...Poésie ?...
[ Dernière édition du message le 16/11/2025 à 11:01:50 ]
Metalloïd
Je ne pense pas que LG soit dépendante de ses revenus du live pour vivre plus que bien .
C'est vrai pour nombre d'artistes hors major qui doivent ramer et ne gagne leur vies qu'en live , pour elle il y a longtemps qu'elle ne doit plus compter ses sous .
Même l'économie du live est sur la sellette à moyen terme à mon avis , au vue des prix astronomique des festivals et des cachets d'artistes qui ont explosé.
C'est moins aujourd'hui le téléchargement illégal que le streaming qui fait du mal aux artistes, et le changement de consommation des jeunes pour qui acheter un cd est une incongruité.
Major ou pas, un truc qu'il est difficile à comprendre quand on est pas à la place de Beyoncé ou de "Swifty" Taylor, c'est que pour ton dernier album, si tu prends pas le dernier Prod ou DJ "hyper-hype-dernier-cri-top-de-la-mode-de-mes-deux", eh bien tu perds ta place et ta réputation.
Et la fille ou le gars super-hype, eh ben il.elle se fait hardiment payer (et fait exprès monter les enchères entre plusieurs artistes pour avoir l'exclusivité), et si tu allonges pas toi-même les billets, et ben t'as plus qu'à pleurer...
Un.e artiste du top ten ne peut pas compter sur sa "major" (un bien grand mot à l'heure actuelle), il.elle doit dépenser son propre argent, en général à travers une boîte de production indépendante, ce qui en bonus lui donne une certaine liberté artistique, mais des frais en plus. Résultat : tu dépenses beaucoup, mais tu gagnes que tchi.
Ce n'est pas avec un pauvre malheureux centime par millier/million d'écoutes que tu vas rentabiliser tout ça, c'est plus que certain.
- Tiffeine - ...Poésie ?...
[ Dernière édition du message le 16/11/2025 à 11:36:35 ]
pantoufles
Comme pendant les discours, je vais vérifier si l'estrade, les éclairages sont bien en place, et si les piles dans le micro sont bonnes. Je vais énumérer des remerciements, merci, donc, d'avoir (enfin) écrit un bel édito qui parle de musique. j’espère bien provoquer en réaction un +1, un +2, le +3 étant inespéré, inatteignable, ça serait mon record. J’espère aussi que Grosnoeilvert va prestement réagir à mon post autrement que pour fermer le fil, comme la dernière fois ....
Calagan
Alors certes elle a bientôt 60 ans et au bout d'un moment on peut décider d'arrêter de faire le mariole sur scène quand le corps ne suit plus (Mick Jagger, Paul McCartney et autres Iggy Pop sont des contre-exemples, mais c'est sans doute plus facile avec des millions, des assistants sympas et des hôtels confortables). Manson accable plutôt la façon dont le business s'est configuré ces dernières années, et vu de loin (câd sans connaître les détails du business model de ce genre d'artistes, à ce niveau de notoriété qui les fait jouer devant quelques milliers de perpsonnes) je trouve ses arguments convaincants.
Je cite les parts importantes de son discours : "The problem is that most of the music industry is not made of these big pop stars, it's made of working musicians. (...) There's nobody speaking up for them, there's no governmental body, there's no fucking real effective union for musicians and that fights for young musicians to get paid. The average musician makes 12$ a month on Spotify. They're sleeping in their vans, they're holding down numerous jobs, and they're playing their guts out everynight. And the fact that they are not even able to sell a record and it's taken from them by rich motherfuckers on streaming platforms, who get paid royally by record labels, who get paid royally by Ticketmaster, who get paid royally by merch companies, who get paid royally... the list goes on and on. There's accountant, there's lawyers. They all fucking get paid. Except for the musicians."
A titre personnel, ayant joué dans des SMAC comme des petites salles ou des bars, ayant bénéficié d'aides à la création (Drac, Région, etc.), ayant rencontré tout un tas d'acteurs du monde la musique en France (accompagnement, coaching, encadrement administratif, institutions associatives censées structurer la musique au niveau départemental ou régional...), et tenté d'analyser le fonctionnement de cette "industrie culturelle" comme ils l'appellent, je constate que le musicien est un produit qui génère, même à tout petit niveau, beaucoup d'argent pour beaucoup de gens.
Sauf pour lui évidemment. Lui qui dort dans son van et se sort les tripes chaque soir...
Un peu comme on l'observe dans l'économie classique, ce ne sont pas les producteurs qui bénéficient de l'économie qui est pourtant fondée sur leur travail (par exemple, les agriculteurs, les artisans, les ouvriers...) mais bien les intermédiaires, les négociants et ceux dont le statut est protégé par l'État (avocats, notaires, experts comptables, médecins...). Puisque, et je partage cette analyse avec Joseph Stieglitz (prix Nobel d'économie), l'unique moyen de gagner beaucoup d'argent dans le capitalisme soit disant libéral a en vérité toujours consisté à être proche du pouvoir d'État (je vous invite à lire la notice Wikipedia de Bernard Arnault), dont la politique ouvre les opportunités et dont les marchés financés par de l'argent public et régulés en termes de commande publique comme d'emploi (par exemple la santé ou l'armement) ont toujours été d'immenses mannes.
Dans le monde de la musique, ça va des labels et des oligopoles sur certains domaines (Ticketmaster sur les ventes de billets) à l'immense quantité "d'accompagnateurs" en tout genre qui vendent leurs services aux musiciens ou qui forment la bureaucratie institutionnelle et dont l'emploi est garanti par l'État (patrons de salles de concerts subventionnées, personnel administratif des multiples institutions qui "structurent" le milieu musical, instituts de formation, coaching financé sur argent public dans les SMACs, etc. etc.)
La chose est évidemment complètement différente aux Etats-Unis, où ce rôle de captation des ressources est assumé par des acteurs privés bien plus intéressés aux profits (et d'ailleurs, pour connaître personnellement quelques musiciens américains, la situation des musiciens aux Etats-Unis est de loin bien pire qu'en France - je ne suis pas ici en train de critiquer "l'État Providence", mais de cibler un certain nombre de dévoiements auxquels tous les musiciens devraient s'intéresser).
Dans tout cela, le musicien n'a jamais été qu'un produit, de la chair à canon aisément renouvelable. Puisque c'est un "métier passion"...
Comme je n'ai absoluemnt aucune idée de la façon dont on pourrait changer les choses (si ce n'est en changeant le système de fond en comble) je termine en citant Ornette Coleman, dans l'excellent livre d'entretien Four Lives in the Be Bop Business de A.B. Spelman :
"The way they handle the publicity on me, about how far out I am and everything, it gets to be that I'm the product myself. So if it's me they're selling, if I'm the product, then the profits couldn't come back to me, you dig ?"
Archy1
Pauvres musiciens dont c’est le gagne-pain… Ce monde n’est vraiment plus le mien.
Vitocervo
"More light !"
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