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Sujet Loi Hadopi : La création sacrifiée - Position de cd1d.com et de labels indépendants

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Sujet de la discussion Loi Hadopi : La création sacrifiée - Position de cd1d.com et de labels indépendants
PRINTEMPS DE BOURGES : APPEL AUX STRUCTURES INDEPENDANTES
Loi HADOPI : La création sacrifiée

Lors de la 1ère édition des rencontres profesionnelles du MaMa à Bourges, les 21 et 22 avril 2009, les labels indépendants membres de cd1d.com (fédération professionnelle nationale de plus de 100 labels) se sont réunis et ont élaboré un texte collectif afin de faire entendre leur position singulière, largement ignorée dans tous les débats qui animent le monde de la musique (Loi Hadopi, nouveaux modes de répartition, etc). Ainsi, au travers des différentes fédérations, régionales et nationales, que nous sommes (cd1d, FEPPIA, Phonopaca, Ferarock, Fedurock...), ces acteurs indépendants ont décidé de se faire entendre et d'imaginer, ensemble, les collaborations susceptibles d'imposer davantage les réalités et les urgences de nos structures, nos équipes et les artistes que nous soutenons.

On vous l'avait bien dit... L'indépendance s'organise !

Nous avons ouvert un post sur le forum pour que chacun d'entre vous puissiez vous exprimer et échanger sur ce texte et cette loi :

http://www.cd1d.com/forum.php?topic=534

Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Députés.
Hadopi : la création sacrifiée

Alors que la Loi « Création et Internet » revient très prochainement au Parlement, nous, producteurs indépendants de musique, voulons vous interpeller en apportant un éclairage radicalement différent de celui généralement promu par les grandes compagnies du disque.

Les Producteurs Indépendants de musique (communément aussi appelé Labels Indépendants) sont aujourd'hui plus de 600 en France et cumulent plus de 3 000 productions par an. Ils sont très souvent de toutes petites structures (sarl, scoop, association) comportant de 0 à 5 salariés en moyenne. Pour paraphraser le Syndicat de l'Artisanat, ils sont aujourd'hui la plus grande maison de disques de France, produisant 90% de création originale, soit généralement les première, seconde ou troisième œuvres d'artistes de tous horizons et de toutes esthétiques musicales. Très souvent hors des sentiers battus, ils représentent la véritable diversité culturelle que ce pays se flatte à raison de défendre. Sans eux, les Dominique A, Yann Tiersen, Ogres de Barback, High Tone... n'auraient jamais débuté (la liste pouvant être longue). Aujourd'hui, cette liberté de créer est menacée, car la majorité de ces structures indépendantes est au bord de l'asphyxie.

Les labels indépendants sont partagés quant à cette Loi. Pourquoi ? Parce qu'au fond, si elle rappelle le droit inaliénable des ayant droits à être rémunérés, elle en oublie la réalité vécue par des milliers d'artistes et de producteurs, en même temps qu'elle pose de vraies questions sur les libertés individuelles.

Pour les acteurs indépendants, les conditions de travail n'ont jamais été faciles et idéales, crise ou non. Mais la dévalorisation constante de la musique orchestrée par les majors a rendu ces conditions difficilement tenables aujourd'hui. Dès 2006, la mort annoncée (pour 2010) du CD, par une presse n'écoutant que les poids lourds de l'industrie musicale, a précipité cette chute du marché et conforté un large public dans la totale dévalorisation du support. Non seulement il n'en est rien, mais encore aujourd'hui, le physique représente près de 90% des ressources des producteurs indépendants. Mais dans un pays qui a laissé détruire son réseau traditionnel de disquaires au profit de chaînes omnipotentes, ces ressources traditionnelles chutent désormais, sans que le numérique vienne à les compenser. Et il y a, malheureusement, fort à parier qu'il n'en sera jamais ainsi.

La politique de fuite en avant des majors a très largement contribué à la dévalorisation de la musique. Par un discours inique contre le public, désigné comme voleur potentiel avant d'être amateur de musique, les majors ont radicalisé le phénomène, en développant en même temps une politique de prix cassé qui cherche à condamner le physique (moins rentable pour eux que le numérique). Après avoir bradé leur catalogue dans des offres parfois aberrantes (accès à l'ensemble d'un catalogue à volonté pour le détenteur de telle carte bancaire par exemple), les majors adoubent des sites de streaming tel Deezer.

Deezer est non seulement une escroquerie, mais surtout le dernier degré de la dévalorisation de la musique.

- Deezer a fondé son succès sur la gratuité totale d'écoute de musique piratée. Il est paradoxal que les majors du disque aient depuis tant d'années vilipendées les internautes pour adouber une société commerciale qui aujourd'hui encore propose du contenu piraté.

- Deezer n'est pas une radio. En effet, avec Deezer, vous choisissez d'écouter ce que vous voulez, quand vous voulez, autant de fois que vous voulez, là où vous le souhaitez. C'est une discothèque à distance écoutable depuis n'importe quel ordinateur ou téléphone mobile (type Iphone). Contrairement à une radio qui diffuse un programme choisie par ses soins.

- La rémunération de Deezer aux producteurs est ridicule et inadmissible : 24 185 écoutes = 22,85 euros.

- Mais surtout Deezer avalise auprès du public l'idée que la valeur de la musique est égale à 0. Et c'est peut-être cela le plus grave car rien ne le justifie.

- Si l'internaute grâce à Deezer peut se construire gratuitement sa propre discothèque consultable à volonté, pourquoi dès lors achèterait-il de la musique sur les sites de téléchargement légaux ?

- Enfin, on propage l'idée que Deezer favorise la découverte par l'internaute de nouveaux artistes. Il n'en est rien dans la grande majorité des cas. Aujourd'hui, les producteurs indépendants vendent toujours moins de disques et ne constatent pas une augmentation du public venant voir leurs artistes en concerts. Il y a bien d'autres moyens de découvrir de la musique via par exemple les réseaux sociaux type Myspace.

Avec Deezer, les majors du disque abattent la valeur de la musique au profit d'une rentabilité à court terme (combien Deezer a-t'il acheté sa « légalisation » par Universal ? Quel est la rémunération de Universal et quelle en est la répartition Universal / artiste Universal ? Les majors du disque construisent leur rentabilité de groupe puissant sur le dos des producteurs indépendants que nous sommes et dont ils font peu de cas.


A cela, nous devons remarquer qu'à aucun moment il n'est fait état de la responsabilité lourde que portent les Fournisseurs d'Accès à Internet (FAI) dans la situation actuelle. Les FAI ont construit leurs réseaux, communiqué dans leurs campagnes publicitaires et acquis leur clientèle grâce à un contenu musical qui ne leur appartenait pas. Car à quoi bon souscrire du haut débit pour recevoir de simples courriels ? De télévision on ne parlait pas il y a encore quelques mois de cela, c'est donc bel et bien essentiellement la musique qui, avec le cinéma, a été le terreau du développement de l'internet commercial. Ces fournisseurs d'accès n'ont, à ce jour, jamais reversé le moindre centime à la musique. Au contraire, ce sont les chaînes de télévision publiques qui sont désormais en partie financées par une taxe versée par les FAI, par la grâce d'une décision politique.

Le débat doit aujourd'hui changer de nature et poser les vraies questions.

- assigner en justice de façon systématique (et collective) les sites faisant commerce de nos contenus en toute illégalité,

- créer une redevance prélevée sur le chiffre d'affaires des FAI destinée à la création,

- éliminer définitivement les problèmes d'interopérabilité matérielle et donner la libre utilisation des fichiers acquis légalement, dans la limite de son cercle d'amis,

- interpeller la sacem sur la nécessité d'adapter son système de perception et de répartition aux nouveaux modèles technologiques,

- favoriser l'émergence de modèles économiques alternatifs aux grands conglomérats (qu'ils se définissent comme des majors ou des indépendants),

- réintroduire et développer le réseau de diffusion du disque physique, loin d'être mort, avec les disquaires ainsi que d'autres commerces de proximité tels les libraires, salles de concerts...

- lutter contre l'atrophie actuelle de l'offre physique dans les chaînes de magasins ; le disque est un objet culturel, pas un baril de lessive,

- intégrer plus largement les producteurs et labels indépendants dans toutes les discussions, réflexions et prise de décisions concernant la filière musique.


Il n'existe pas une solution miracle mais un ensemble d'actions concrètes à mettre en place qui puisse tout à la fois permettre tant aux internautes, qu'aux artistes et producteurs de redonner sa véritable place à la musique et sa pleine dimension artistique. Il est grand temps de s'y mettre, en laissant de côté ces combats stériles qui, on le voit bien, ne mènent décidément à rien. Car au rythme où vont les choses, il n'y aura dans quelques années que les majors du disque pour produire la musique et quelques sites adoubés par elles pour la distribuer. Il en sera alors fini des artisans de la musique que nous sommes, défricheurs depuis toujours d'une véritable diversité dans la création. Est-ce là le but recherché ?

De part l'urgence de leur situation, les producteurs indépendants que nous représentons par nos signatures, s'organisent enfin pour faire reconnaître et entendre leurs problématiques et leur importance primordiale dans la création. Nous sommes aujourd'hui prêts à prêter notre expertise et contribuer à construire enfin une vraie politique en faveur de la création, de la rémunération juste et équitable des artistes et producteurs, et d'un dialogue renforcé et constructif avec les internautes dont la grande majorité est toujours prêt à payer pour écouter de la musique.


Philippe Couderc
Président de la Feppia, fédération des Producteurs et Editeurs Indépendants d'Aquitaine (22 labels adhérents)

Eric Petrotto
Président de CD1D, fédération professionnelle de labels indépendants (100 labels adhérents)

Les premiers labels signataires : 6AM / AILISSAM / ALBA CARMA / AMOR FATI / AZA ID / BANZAI LAB / BEE RDS / CLAPPING MUSIC / LA CHAUDIERE PRODUCTION / COLLECTIF CA-I / COMPOSIT MUSIC / CRASH DISQUES / CRISTAL MUSIQUE / CRYPTOHYTE / DAQUI / DIAMOND TRAXX / DA SKUD REKORDZ / FACTO RDS / ICI D'AILLEURS / IOT / IRFAN [LE LABEL] / JARRING EFFECTS / HORSNORMES ! / KIUI PROD / MARABI / MARV / MEDIATONE / MILLE MILLIARDS / NEURONEXION / ODETTE PRODUCTIONS / PATCHWORK / PLATINUM RDS / PRIKOSNOVENIE / SO YOUZ / SYNCOPE / TALITRES / TER A TERRE / TROISQUATRE8 / VAÏ LA BOT / VICIOUS CIRCLE / VOLVOX MUSIC / ZONE FRANCHE ainsi que les fédérations CD1D et FEPPIA.


Si vous désirez vous associer à ce texte, écrivez à : contact@feppia.org / 06 16 98 85 07 // promo@cd1d.com / 06 10 42 53 30

Nous avons ouvert un post sur le forum pour que chacun d'entre vous puissiez vous exprimer et échanger sur ce texte et cette loi :

http://www.cd1d.com/forum.php?topic=534[b]
-=-=-=-=-=-=-=-= Label Neuronexion : http://www.neuronexion.fr ou http://www.myspace.com/neuronexion =-=-=-=-=-=-=-=- -=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Fabrication de Badges Bouton : http://www.neuronexion.fr =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
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Petit site de lynchage.
http://hadopi.comoj.com/
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Mieux encore : les maisons de disque pourront elles-mêmes fournir les adresses IP issues de leurs propres "investigations" !! :aime: :aime:

il n'y a vraiment pas besoin de théorie du complot, c'est juste un gigantesque foutage de gueule...
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Perso, je bosse pour des boites qui utilise tous la même adresse IP, puisque la même box... On s'échange des quantités de fichiers plutôt conséquente (dans les 1Go/jour) M'enfin, cette loi à surtout pour but de "couper" les vivres aux gens. Elle n'est pas un but en soi. Une fois qu'il sera possible de punir les usagers (avec ou sans contrôle réel, si tu vas sur le pc d'un mec et que tu trouve pas au moins un mp3 douteux, bravo !) ce sera plus simple de les obligés à payer !
144

Citation : Avec tout ça, notre ami de CD1D s'est éclipsé, et sa vision de l'avenir de la création avec. Dommage.



Désolé, j'ai aussi beaucoup de boulot et du coup pas le temps de suivre en direct le post, mais je rattrape mon retard et vais essayer de répondre à quelques points.

Citation : En fait si je comprends bien, la position de cd1d est de garder le fonctionnement du système en le modifiant pour qu'il soit plus équitable au niveau de la répartition des gains? en gros quoi. Et CD1D semble être contre deezer.



Pas exactement, on est pas du tout rétrograde puisque on veux présenter des nouveaux modèles économique de la culture basé justement sur une économie plus solidaire (et ça toujours pour les artistes quoiqu'en dise mesyc)

Sauf que un jour un mec a dit le "CD c'est fini, arrétez tout !" nous on est d'accord qu'il faut évoluer vers d'autres support mais on a pas envie du jour au lendemain de laisser tomber le cd. Sur notre plateforme de vente, avec un chiffre d'affaire d'environ 100 000 euros il y a quand même 90% de vente physique ! c'est pas rien, ça veut dire qu'il y a encore des gens qui aime avoir un support, une pochette et surtout une qualité mieux que du mp3 120kbs :beurk:

Pour parler un peu d'innovation, nous on verrait bien un moyen de diffuser de la musique de meilleur qualité que le cd (16bit, 44kHz) sachant que maintenant on sors quasiment tous (ou on pourrait le faire) en 24 ou 32 bit et 48kHz ou 96kHz

Concernant deezer, encore une fois c'est pas l'outil en lui même qui pose problème mais l'utilisation quasi gratuive des productions de nos artistes sans la moindre rémunération, enfin si 0,000007 euros par titre écouté...
Le pire c'est que ils prennent des morceaux sans avoir forcément l'autorisation de l'artiste ou du label, vous avez dit piratage ?


Citation : tu parles du forum client ou les gens viennent s'échanger des noms d'artiste ou du forum intra ou se font les échanges "professionnels"? mmmh?



http://www.cd1d.com/forum.php?board=14.0

accessible à tous (peut-être sur inscription)

Citation : Si les ventes s'arrêtent à 6000, le label a "gagné" 0€, l'artiste a gagné 7500€



Merci !

Citation : Oui, être un label c'est faire du business, le métier d'un label c'est vendre. C'est parfois gagner mais c'est souvent aussi accepter de perdre. Et ce sont les artistes qui cherchent des labels pour vendre, pas l'inverse. Il y a 10000 fois plus d'artistes qui cherchent un contrat que de labels prêts à prendre des risques.



oui et non, être un label c'est avoir la volonté de proposer autre chose au public que la star ac ! (enfin pour ma part) Etre un label c'est avoir l'envie d'aider des projets artistiques à se dvlp. La vente c'est ce qui en découle et ce qui est effectivement néccéssaire pour payer les salaires et les factures...

Citation : CD1D ne propose pas d'alternative, il propose de sauver le systeme en place, c'est pas pareil.



Faux !

encore une fois ce que vous comprenez pas c'est notre titre "Hadopi, la création sacrifié" je vous explique rapidement :

Albanel crie haut et fort que hadopi c'est pour sauver les artistes et leur rémunérations. Foutaises ! Hadopi n'est pas applicable ni techniquement ni moralement (adieu la présomption d'innocence) et même si ça marchait super bien ça vise à dvlp des systeme deezer like ou on chie sur la rémunération des artistes.
Hadopi va utiliser un budget énorme pompé dans le ministère de la culture pour sa mise en place... ce budget aurait plus servi en étant reversé au artistes sous forme d'aide à la création.

Donc Hadopi sert à tout SAUF à aider à la création et à une meilleure rémunération des artistes.

Des solutions il y en a d'autres, ça fait combien de temps que tout le monde demande une tva à 5,5% sur les cd ??? rien que ça ça serait un début non ?

Citation : Hadopi doit lutter contre le piratage, et ce, non pas pour la protection des oeuvres en elles-mêmes, mais pour celle des ayant-droits. Si cela paraît aussi évident ici -à moins que je ne me sois trompé sur le sens du texte, pourquoi une confusion dans le titre du sujet?



je viens d'expliquer juste au dessus.

Citation : Ensuite, ce n'est qu'un outil de répression: que gagnent réellement les différents intervenants de l'industrie du disque, sinon un sursis et un peu (?) de sous?



Rien, et c'est bien là le problème.

Citation : Si vous ne vouliez pas être fliqué, il ne fallait pas de boite postale, de téléphone, d'accès au net, de compte bancaire, ... ou de compte AF! ^^
Sauf que cette fois c'est visible et encadré par une loi.



+1

Citation : La loi HADOPI va permettre de confier du flicage à une entité administrative, voire meêm sous-traiter à des officines privées, en dehors de tout contrôle judiciaire, et là en plus, la charge de la preuve revient à l'accusé qui doit prouver son innonence ! on marche sur la tête !



oui tout le monde pourra être juge et bourreau, on aura peut être même un bon point à chaque délation...et les pirates devront porté un pins jaune à leur manteau !
-=-=-=-=-=-=-=-= Label Neuronexion : http://www.neuronexion.fr ou http://www.myspace.com/neuronexion =-=-=-=-=-=-=-=- -=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Fabrication de Badges Bouton : http://www.neuronexion.fr =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
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Citation : Petit site de lynchage.
http://hadopi.comoj.com/



Je sais pas si vous êtes allé voir ce site. Je trouve ca limite la facon dont il présente le boycotte des artistes

D'autant plus que sur wikipedia par exemple j'ai lu ca

Citation : Certains artistes cités parmi les signataires se sont déclarés défavorables au projet de loi. C'est le cas de Nicola Sirkis[93], chanteur du groupe Indochine qui affirme n'avoir rien signé et que la position d'Indochine par rapport à ce texte a toujours été très claire, ou de Mademoiselle K[94], qui figuraient initialement parmi les 10 000 signataires de la pétition de la SACEM.



On retrouve ici des artistes qui figure dans la liste de ceux "a abattre" En clair il y a peu être des artistes qui ont trouvé ca bien au début et qui se sont rendu compte après ou qui ont réalisé les problèmes de cette loi.

De manière générale je suis pas convaincu de cette façon de présenter les choses. Donner une liste d'artistes a boycotter ouvertement sans réel justificatif. Et puis même on va pas se mettre en guerre, le nombre d'artistes cité est ridicule comparé a tous ce qui suivent cette lois et qui seront concernés.

Enfin bref, je suis écœuré par cette loi, je suis triste d'avoir vu certains artistes dans la liste du site mais faut relativiser tout ca je pense faut pas faire n'importe quoi.
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Citation : La discussion à laquelle tout le monde participe au sujet d'Hadopi est donc plus portée sur la protection d'intérêts financiers (=emplois, commerce...) que sur la création elle-même. Fin de l'hypocrisie.


J'aimerais autant ne pas refaire la discussion pour la 100 000 ème fois, mais je suis convaincu que si on coupe les vivres des artistes (et des gens qui les entourent), on diminue la création car beaucoup ne pourront plus se permettre de se consacrer (autant) à leur art (même les artistes doivent bouffer et certains ont même des gosses à nourrir) et on sabre beaucoup les possibilités de diffusion de la création.
Donc, même si la création n'est pas directement liée à l'argent qu'elle génère, elle n'en est pas non plus totalement détachée.

Citation : A ce propos, j'ai une question: le spectacle (concert, pièce, film...) souffre-t-il autant que le support (CD, DVD...)?


Il semble que les concerts ne se sont jamais mieux portés.
Le DVD a aussi beaucoup progressé pendant longtemps au détriment du CD, chose que les majors se sont bien gardées d'évoquer. Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui.

Citation : Concernant deezer, encore une fois c'est pas l'outil en lui même qui pose problème mais l'utilisation quasi gratuive des productions de nos artistes sans la moindre rémunération, enfin si 0,000007 euros par titre écouté...


Je m'interroge depuis quelques temps en ce qui concerne les redevances de Deezer dont on dit qu'elles sont super basses.
Quel est la comparaison par rapport à un passage radio ? Dark a dit plus haut que 20 000 écoutes rapportaient 20 € à l'artiste.
Si quelqu'un a un passage sur une radio ayant une audience moyenne de 20 000 auditeurs, combien est-ce que ça lui rapporte ?
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Citation : J'aimerais autant ne pas refaire la discussion pour la 100 000 ème fois, mais je suis convaincu que si on coupe les vivres des artistes (et des gens qui les entourent), on diminue la création car beaucoup ne pourront plus se permettre de se consacrer (autant) à leur art (même les artistes doivent bouffer et certains ont même des gosses à nourrir) et on sabre beaucoup les possibilités de diffusion de la création.
Donc, même si la création n'est pas directement liée à l'argent qu'elle génère, elle n'en est pas non plus totalement détachée.



+1 !


Citation : Il semble que les concerts ne se sont jamais mieux portés.



Faut le dire vite... je suis plus mitigé. avec la crise économique les gens ont moins d'argent et sont un peu plus frileux quand il s'agit de le dépenser en sortie... j'ai vu pas mal de concerts annulés à cause d'un manque évident de prévente (ça m'est arrivé récemment pourtant les places étaient à 8euros...)

Citation : Je m'interroge depuis quelques temps en ce qui concerne les redevances de Deezer dont on dit qu'elles sont super basses.
Quel est la comparaison par rapport à un passage radio ? Dark a dit plus haut que 20 000 écoutes rapportaient 20 € à l'artiste.
Si quelqu'un a un passage sur une radio ayant une audience moyenne de 20 000 auditeurs, combien est-ce que ça lui rapporte ?




Le chiffre précis : 24 185 écoutes = 22,85 euros mais il s'agit du chiffre de rémunération de deezer au producteur. l'artiste doit récupérer également des tunes de la sacem

Citation : Deezer, qui connaît un énorme succès populaire, n'a rapporté à la Sacem que 70.000 euros de recette sur ses six premiers mois d'exercice. Ce qui ne fera que quelques centimes par ayants droit. La Sacem touche 8 % des recettes publicitaires du site, qui offre actuellement plus de 2,5 millions de titres en streaming gratuit. Sur une moitié d'année, le site aurait ainsi touché 875.000 euros de recettes, ce qui est honorable, mais loin d'être suffisant pour soutenir toute une industrie musicale. C'est, en tout cas, beaucoup (beaucoup) moins que ce que rapporterait une licence globale. Selon Alexa, Deezer est le 45ème site le plus visité en France, et figure dans le top 1000 mondial.


Source : https://www.numerama.com/magazine/10016-Deezer-rapporte-uniquement-70000-euros-a-la-Sacem-en-six-mois.html

Donc difficile de comparer radio et deezer car les radio ne reverse pas d'argent aux producteurs. Mais bon quand un artiste gagne moins d'un centime par titre écouté et que Deezer s'annonce comme un nouveau modèle économique légal et respectueux des artistes en matière de diffusion sonores ça m'agace un peu !
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Citation : Je m'interroge depuis quelques temps en ce qui concerne les redevances de Deezer dont on dit qu'elles sont super basses.
Quel est la comparaison par rapport à un passage radio ?

Le problème est que les radios (webradios comprises et on peu considérer deezer, comme lastFM, comme une web radio à la demande)paient des droits d'auteurs en pourcentage du chiffre d'affaire (recettes brutes)avec une rémunération minimum.
Ce qu'a négocié Deezer c'est d'échapper à ce paiement d'une rémunération minimum en faisant miroiter une future explosion des recettes publicitaires. Ca a bien explosé, mais dans l'autre sens. En fait Deezer n'est pas une affaire rentable. Dés que l'accord avec la sacem tombe ils sont en faillite.

Citation : difficile de comparer radio et deezer car les radio ne reverse pas d'argent aux producteurs.

Ca c'est faux. Les radios paient aussi des droits voisins (dont les droits voisins des producteurs)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation : Ce qu'a négocié Deezer c'est d'échapper à ce paiement d'une rémunération minimum en faisant miroiter une future explosion des recettes publicitaires. Ca a bien explosé, mais dans l'autre sens. En fait Deezer n'est pas une affaire rentable. Dés que l'accord avec la sacem tombe ils sont en faillite.



tout à fait d'accord.

Citation : Citation :
difficile de comparer radio et deezer car les radio ne reverse pas d'argent aux producteurs.
Ca c'est faux. Les radios paient aussi des droits voisins (dont les droits voisins des producteurs)



exact je les avais oubliés, mea culpa ;-)
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Citation : J'aimerais autant ne pas refaire la discussion pour la 100 000 ème fois,[...]



Oui, je suis d'accord! :clin:
Ce que je voulais dire par là, c'est que pour moi l'équation [professionnels de la musique en nombre = création favorisée] n'est pas évidente. Enfin je cale sur ce concept là.

Donc ma vraie question est: la disparition de professionnels entraîne-t-elle la baisse quantitative et qualitative de la création? :???: