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Label : To sign or to be at the four and at the moulin?

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Sujet de la discussion Label : To sign or to be at the four and at the moulin?
Bonjour a tous.
malgres l'humour (moyen?) de mon titre, l'heure est grave...
voici un resume de ma situation :
je suis un compositeur-auteur-...bref un "auto producteur amateur".
mes morceaux sont tombés dans les oreilles du responsable d'un label naissant.
ce responsable me solicite pour des projets où il serai editeur, producteur, distributeur...
Si c'etait universal je ne me poserai pas trop de questions (quoi que..), mais c'est un label tout neuf qui ne compte pas encore de "coup gagnant" a son compteur.
en meme temps c'est ma toute premiere proposition, je ne peu pas "jouer la star".


voici les questions qui me viennent spontanement :
1) ce label veux etre mon editeur. Ne serai t'il pas possible de m'editer moi meme sans trop de dificultés (techniques, juridiques, fiscales...)?
en effet je me dit que tant qu'a faire autant recolté le max de benefices via les droits d'auteurs. je suis dans le vrais ou je me transforme en mini requin?

2)je pensai deja a  faire un micro label pour ma musique et celle de mes amis/colaborateurs.
la paperase ne me fait pas peur, ni la comptabilité, les investisements sont legers mais possibles.
en gros je me sent capable de gerer un label de taille raisonable.
Vous me conseilez de me lancer, ou c'est un terain plus miné que je ne semble le croire?


Donc selon vous je devrai plutot signer et me concentrer sur la creation ou alors etre au four et au moulin comme ca je ne me fait pas trop... avoir par des gens qui font un boulot que je saurai peu etre faire moi meme?

j'attend vos conseils , qu'ils soient "agreables " ou pas!


PS: milles excuses pour les fautes dotobraf.
2
Citation de malibu34 :
Si c'etait universal je ne me poserai pas trop de questions (quoi que..), mais c'est un label tout neuf qui ne compte pas encore de "coup gagnant" a son compteur.
en meme temps c'est ma toute premiere proposition, je ne peu pas "jouer la star"


Moi c'est justement si c'était Universal que je me poserais le plus de questions!

De toutes façons, c'est jamais bon de jouer la star, même quand tu l'es. T'as vite fait d'être catalogué "tête de noeuds". Et le milieu est ultra-petit, mine de rien...

Franchement, je ne vois pas pourquoi tu refuserais la proposition.
Qu'as-tu à perdre? Il ne te demande pas l'exclusivité de tes prods pour les 150 ans à venir non?
Ca ne peut que t'aider à développer ton réseau.

Sinon, tu peux toujours tenter l'aventure de ton propre label. Mais pour ça, il est toujours bon d'avoir déjà été en contact avec des labels existants, histoire de comprendre un peu comment ça fonctionne avant de se lancer.

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

[ Dernière édition du message le 28/08/2009 à 17:24:36 ]

3
Citation de new jazz :
Qu'as-tu à perdre? Il ne te demande pas l'exclusivité de tes prods pour les 150 ans à venir non? 
Beaucoup à perdre... un contrat avec un label ou un éditeur c'est pratiquement un contrat de mariage : Pour le meilleur et souvent pour le pire et il est difficile de s'en défaire sans y laisser des plumes.

Le label, quand il est producteur (cad quand il a payé la prod), est propriétaire du master à vie, peu importe la durée du contrat.
L'éditeur a les droits sur le morceau à vie (et même plus)

Sans compter les clauses d'exclusivité pour les oeuvres et enregistrements futurs.

Pour le reste le label est surtout une boîte de marketing. Bref, attention, surtout si la mariée semble trop belle. Pèse bien le pour et le contre. Qu'est-ce que tu apportes, qu'est-ce que le label apporte (en clair il met combien sur la table), quels sont les engagements des uns et des autres?

Règle d'or : Ne jamais signer sans avoir compris tous les termes du contrat et sans faire lire le contrat par un avocat

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


4
Hooo! super des reponses rapides et super claires!

merci!

en plus chacun resume une partie de mon raisonement.
ce qui met en evidence le dilemne que doit vivre tout artiste qui veux vivre de son art.

vivre des experiences, accumuler des connaissances specifiques au domaine artistique, developper sa visibilité... bref vivre le mieux possible son art et de son art. (compression de l'intervention de newjazz)
oui, mais a quel prix? (compression mp3 de celle d' epebe).

Citation :
Citation de Newjazz :
De toutes façons, c'est jamais bon de jouer la star, même quand tu l'es. T'as vite fait d'être catalogué "tête de noeuds". Et le milieu est ultra-petit, mine de rien...
c'etait une facon de dire que je ne veux pas que mon refus potentiel passe pour du mepris.





Citation de epebe :
Règle d'or : Ne jamais signer sans avoir compris tous les termes du contrat et sans faire lire le contrat par un avocat

Regle de platine que je m'obstine a suivre, meme quand l'autre partie n'aprecie pas.
tiens j'en profite pour demander si les artistes en devenir peuvent beneficier d'avantages (reduction des honoraires, associations...) pour le conseil juridique.
pour le moment il n'y a que prise de contact sans contrat, mais quand viendra le jour... pas sur que je soit asser riche pour me payer un avocat (specialisé je suppose).


je suis conscient que ce sujet induit une part subjective importante.
mais n'est ce pas le genre de cas typiques ou tout les avis nous interessent?
alors j'attend encore des avis/conseils.

merci.


5
Techniquement et juridiquement on n'a plus besoin d'éditeur, de producteur ou de label aujourd'hui. Chacun, avec un peu de volonté et un minimum de débrouillardise, peut monter son propre label mono-artiste, se produire en home-studio, mettre en vente sa musique en ligne, faire presser quelques CD's pour les vendre en concert, etc... bref, de l'artisanat vendu en ligne directe du producteur au consommateur.

Le label est encore utile pour deux choses :

- Les moyens financiers : Le label est un investisseur. Il peut mettre de l'argent sur la table pour la production et/ou la promotion. Le label n'est pas un organisme philanthropique, il va prendre un (gros) pourcentage pour récupérer son argent et de préférence faire un bénéfice. Le label n'est pas non plus une banque : La banque qui prête de l'argent va le récupérer (avec les intérêts) quoi qu'il arrive, alors que le label qui a perdu de l'argent sur un projet ne va rien réclamer à l'artiste. Mais le label va continuer à toucher l'essentiel des bénéfices si le projet devient rentable.

- Les relations : Presse, radios, télés, tourneurs, organisateurs, distributeurs, majors, ... Le milieu de la musique est très petit et très fermé. Tout le monde connaît tout le monde ou presque et il est très difficile de s'ouvrir les bonnes portes tout seul.

Le label qui n'a pas de moyens et ne peut pas prouver un solide réseau de relations j'éviterais.

Après, comme le disait feu Pierre Desproges (MP merci Claire) "Tout dans la vie est une question de choix. Ça commence par : le téton ou la tétine ? ; et ça finit par : le chêne ou le sapin ?"

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


6
Citation de epebe :
Citation de new jazz :
Qu'as-tu à perdre? Il ne te demande pas l'exclusivité de tes prods pour les 150 ans à venir non?

Beaucoup à perdre... un contrat avec un label ou un éditeur c'est pratiquement un contrat de mariage : Pour le meilleur et souvent pour le pire et il est difficile de s'en défaire sans y laisser des plumes.

Je répondais surtout par rapport à l'hésitation de malibu34 à signer avec un label débutant, qui n'a pas encore fait de "coup gagnant"!
Je voulais dire que quand on débute soi-même, il n'y a pas PLUS de risque à signer avec un label de ce type qu'avec une grosse boite.
Les risques sont les mêmes, il faut toujours être vigilant. Mais si on l'est, et qu'il s'avère que le contrat ne recèle aucun vice caché, alors la petite structure avec qui il signe sera le premier maillon de son réseau.
A ne pas négliger.

Citation de epebe :
Tout le monde connaît tout le monde ou presque et il est très difficile de s'ouvrir les bonnes portes tout seul.

Le label qui n'a pas de moyens et ne peut pas prouver un solide réseau de relations j'éviterais.

Oui mais justement, comme il est difficile d'ouvrir les portes tout seul, il est compliqué d'atteindre tout de suite les gros labels sans passer par la case "petite structure", non?

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

[ Dernière édition du message le 28/08/2009 à 22:54:11 ]

7
Citation de newjazz :
Oui mais justement, comme il est difficile d'ouvrir les portes tout seul, il est compliqué d'atteindre tout de suite les gros labels sans passer par la case "petite structure", non?
Pas faux, mais encore faut-il que la petite structure ait elle-même ces fameux contacts. Le coup genre "ah, oui, j'ai vu untel de chez Sony hier, j'ai parlé de toi, on doit se revoir pour une distri mondiale", juste pour te faire signer dans l'urgence un contrat infâme, c'est un grand classique. Le mec de Sony tu ne l'as pas vu, tu ne sais pas si cette rencontre a eu lieu ni si le gars du label le connait vraiment, tu ignores même s'il existe.

Bref, il y a sans doute moins d'argent qu'autrefois mais toujours autant de requins. Et le plus moche c'est qu'il y a beaucoup d'artistes parmi eux. Ils sont passés par là, ils savent comment ça marche et, fin de carrière, se disent que c'est plus facile de se faire du pognon à arnaquer les gamins que de continuer à ramer en tant qu'artiste has-been.

Toujours la même règle de prudence : quand ça a l'air trop beau pour être vrai c'est plus que probablement trop beau pour être vrai.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


8
Je suis d'accord avec toi epebe.
Mais je sais qu'il existe aussi des petits labels qui ne te promettent pas la lune, mais déjà quelques dates dans des kermesses ou des petites salles, et franchement, quand tu débutes, ça vaut déjà mieux que rien.

En restant toujours vigilant sur la qualité du contrat, bien entendu.

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

9
salut.
en fait je trouve ca tout a fait normal et meme enrichissant (fouinage et furtage, didactique bien sur) de bosser avec un label naissant.
ma mefiance est plus dans l'aspect "on fait tout pour toi et toi tu vie comme un artiste".
vous me direz c'est un peu le role du label de tout faire pour que son produit soit rentable.
mais voila epebe a taper dans le mille!

Citation de epebe :
Bref, il y a sans doute moins d'argent qu'autrefois mais toujours autant de requins. Et le plus moche c'est qu'il y a beaucoup d'artistes parmi eux. Ils sont passés par là, ils savent comment ça marche et, fin de carrière, se disent que c'est plus facile de se faire du pognon à arnaquer les gamins que de continuer à ramer en tant qu'artiste has-been.
mais tu es madame Soleil?!!!!!!!!
c'est tres proche de la description que je ferai de mon courtisant. la partie arnaque en moins.
en effet si je n'ai pas de preuve de son serieux, je n'en ai pas non plus sur sa malhoneteté.
est il normal qu'il cherche a "tout faire"? une chose est sur il croit en mon travail et veu miser dessus. mais moi je veux garder et meme gagner mes plumes. alors l'idées de lui filer mes masters tout ca me rend frileux. legitime, selon vous?




Citation de epebe :
Le label qui n'a pas de moyens et ne peut pas prouver un solide réseau de relations j'éviterais.
c'est de ca que je parlais en disant "pas de coup gagnant". coment avoir une preuve?
en sachant que si ca marche pour un premier ce premier pourai etre moi, si tout est carré derriere cette proposition.
le gars me parle de gens, de reseaux, de moyens... mais pas une seule preuve si ce n'est que son nom est un peu connu dans le milieu que je vise (c'est pour ca entre autre que je ne dit ni le style ni les noms).


autre chose :

Citation de epebe :
- Les relations : Presse, radios, télés, tourneurs, organisateurs, distributeurs, majors, ... Le milieu de la musique est très petit et très fermé. Tout le monde connaît tout le monde ou presque et il est très difficile de s'ouvrir les bonnes portes tout seul.
je ne connais personne. je suis tres sympa et tout mais je me suis entierement voué jusqu'ici a la partie creation-technique-bidouillage software..
resultat ses contacts (potentiels) me semble allechants. il me dit qu'il va me trouver des dates. ca je veux bien, mais la partie production edition serai plus sure entre mes mains.
qu'en penser vous?
1) l'editeur ne doit il pas dans la pratique avant tout avoir des relations?
2) une coproduction et / ou coedition, ca existe? est il risquer de faire attendre le mec tout le temps que je met une structure en place?
3) ca se fait pour un artiste, ou un label de demander a etre coediteur d'une oeuvre? ou c'est vilain pas beau "tu travaillera plus jamais en france..." et tout l'toutim?

mais encore:

Citation de epebe :
Il peut mettre de l'argent sur la table pour la production et/ou la promotion. Le label n'est pas un organisme philanthropique, il va prendre un (gros) pourcentage pour récupérer son argent et de préférence faire un bénéfice.
gros? gros comment a peu pres? quel pourcentage est aceptable ?
pour la petite histoire, je connais un gars qui a signer avec un tres gros poisson qui lui prend 50% de ses droits d'auteurs(pas un peu bizar de prendre sur les droits d'auteurs ce qu'on veu?). dans ce cas le pourcentage me parai enorme, mais quand on sait que ce type passe sur les NRJ sky et autre m6, fait des concert dans le monde... il a quand meme 50%de pas mal de sous.
ca fait reflechir quand meme.
Hors sujet :
parenthese rapide pour dire que l'argent n'est pas ma motivation premiere. mais la necessité fait que c'est important de vivre en ayant a manger et un toit. donc en toute amitié svp pas de "y'a pas que les sous..." je le sait. je dit ca pour tout le monde pas du tout pour epebe et newjazz qui me semble delicieux sur les postes que je lit dans tout les sujets.
voila ca c'est fait.



enfin je reitere ma question qui est passée un peu inapercue :
existe t'il des structures, asociations, organismes ou autres qui fournissent des conseils juridiques sur ce domaine?
bien sur au niveau société, statuts... on a la CCI ect.
mais pour un artiste quel sont les aides possibles, sans etre intermitant (loins des 507 heures requises, vu que je suis a ...heu... ZERO!). je cherche mais ce n'est pas tres clair staffaire.


une chose est sur c'est dans ce type de situation ou tu sais pas quoi faire, que tu connais pas les personnes qui savent.. bref que tu es pommé, que tu te rend compte que certains t'offre leur aide sans attendre de retour.
je sais, je suis un peu sentimentaliste à cete heure mais je trouve ca terriblement super mega genial!





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Citation :
est il normal qu'il cherche a "tout faire"?
S'il est éditeur et label il doit déjà faire pas mal. S'il s'occupe de tout, il agit en plus comme manager. Ca à l'air confortable pour l'artiste mais c'est dangereux. Ca veut dire que tu as un seul interlocuteur et que tu es bien obligé de croire ce qu'il raconte. Tu ne vas te te promener en permanence avec ton avocat à côté de toi... C'est une relation de confiance

Citation :
Le gars me parle de gens, de reseaux, de moyens... mais pas une seule preuve si ce n'est que son nom est un peu connu dans le milieu que je vise.
Demande à ce qu'il te présente ces gens avant de signer. Et pour les moyens demande des engagements précis (pas nécessairement un somme précise mais une description la plus précise possible de ce qu'il compte faire pour toi, assez précise que pour tu puisses avoir un recours au cas où il ne fait rien)
Citation :

2) une coproduction et / ou coedition, ca existe? [...] gros comment a peu pres? quel pourcentage est aceptable ?pour la petite histoire, je connais un gars qui a signer avec un tres gros poisson qui lui prend 50% de ses droits d'auteurs

Co-édition ça existe mais avec l'artiste ça n'a pas de sens. Tu as un éditeur ou tu n'en as pas. Les pourcentages sont fixés par les sociétés d'auteur. Sans éditeur c'est, par exemple, 50% auteur, 50% compositeur. Avec éditeur c'est 50% éditeur, 25% auteur, 25% compositeur. A la limite, si tu étais toi-même éditeur (avec une structure juridique indépendante de ton statut d'auteur-compositeur) tu pourrais coéditer. Mais ça signifie que tu dois investir toi-même dans la promotion de tes oeuvres. Les labels qui ne prennent pas l'édition en plus c'est de plus en plus rare, parce que le disque ne se vend plus et qu'avec l'édition ils peuvent aussi un peu toucher sur le live, les passages radios, les reprises par d'autres artistes. Mais bon, les droits d'auteur ce n'est que environ 7 ou 8 % du prix du disque. Donc quand on parle de 50% c'est la moitié de 7,5% moins les frais...

Le producteur c'est celui qui finance tout l'enregistrement jusqu'au master. Point. Si tu amènes ton master et qu'il est utilisé tel quel c'est toi le producteur. Et tu restes propriétaire du master. Si c'est le label qui a financé c'est lui le propriétaire. Ca change les pourcentages sur les ventes bien entendu. Mais si ton label arrive à négocier des licences avec des majors il touchera lui-même moins de 20% du prix de vente. Donc ne t'attend pas à toucher 50%. Sous contrat l'artiste touche toujours de petits pourcentages mais...

Citation :
mais quand on sait que ce type passe sur les NRJ sky et autre m6, fait des concert dans le monde... il a quand meme 50%de pas mal de sous.
ca fait reflechir quand meme.


Mais voilà. C'est toujours le choix, pour revenir au sujet du fil, de toucher un gros pourcentage de sans doute pas grand chose en devant investir et bosser beaucoup pour la promo ou toucher un très petit pourcentage de potentiellement beaucoup, et avec le risque de se faire arnaquer à chaque coin de rue.

Pour l'aide juridique je ne peux pas t'aider, je ne suis pas en France. Mais bon, un avocat valable qui va contrôler ton contrat ça doit se trouver pour 2 ou 300 euros, non?

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 30/08/2009 à 10:32:56 ]