Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Contrôle Des Comptes Comment La Sacem Se Goinfre ... ( Le Point.Fr)

  • 36 réponses
  • 17 participants
  • 8 381 vues
  • 442 followers
Sujet de la discussion Contrôle Des Comptes Comment La Sacem Se Goinfre ... ( Le Point.Fr)
Que dire de plus ....

Lire sur le site

Sinon plus bas:

" Les sociétés de perception, qui gèrent les droits des artistes et producteurs, n'avaient pas bonne réputation. Publié ces jours-ci, le rapport de la Commission permanente qui contrôle ces organismes ne va pas arranger les choses. Les rapporteurs jettent une lumière crue sur les rémunérations de leurs dirigeants. Accablant pour certains d'entre eux ! Un rapport qui devrait horrifier les artistes dont le travail nourrit la bête...

Les patrons ne connaissent pas la crise du disque

Une société est particulièrement dans le collimateur : la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), dont le directeur général, Marc Guez, perçoit le deuxième salaire le plus important du secteur (plus de 400.000 euros annuels, selon un tableau, page 279). Pourquoi pas ? Sauf que la SCPP n'emploie qu'une quarantaine de collaborateurs et ne traite qu'un peu plus de 60 millions d'euros de droits. C'est là que le bât blesse... "Cette même rémunération est plus de deux fois supérieure à celles de ses homologues dans des sociétés d'une échelle voisine ou supérieure, comme l'Adami ou la Spedidam", note le rapport. Autrement dit, le patron de la SCPP est trop payé pour le service qu'il rend à ses sociétaires. Toutefois, pour justifier une telle rémunération, la SCPP indique à la Commission que Marc Guez perçoit un salaire équivalent aux patrons des majors du disque . C'est bien là le problème : comment les patrons de l'industrie du disque peuvent-ils justifier de conserver des rémunérations très élevées, alors même que le marché de la musique s'est effondré de 50 % en cinq ans ? Comment peuvent-ils justifier de tels salaires, alors que l'âge d'or est désormais plus que révolu ?

De ce point de vue, il n'est pas étonnant de retrouver en tête du classement des gros salaires le patron de la Sacem, Bernard Miyet : un salaire plus élevé de + 143 % par rapport à celui de Marc Guez (le rapport ne mentionne pas les chiffres précis) et des notes de frais qui, en 2008, s'élèvent à 29.212 euros par carte bancaire. Face aux rapporteurs de la Commission, la Sacem a tenté de justifier cette forte rémunération : les émoluments de Bernard Miyet seraient "rattachés à une responsabilité internationale publique antérieure". Mais le rapport note que cette référence "n'a pas été fournie à la Commission permanente du contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits".

Les vacances en Guyane sur carte bancaire de la Sacem


L'examen approfondi des notes de frais des dirigeants de la Sacem révèle des abus non sanctionnés. Ainsi, en 2007, l'un des dirigeants (parti en 2008) avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... La Commission souligne, avec euphémisme, que certaines de ces dépenses n'étaient sans doute pas effectuées dans l'intérêt de la société et n'ont pourtant fait l'objet d'aucun contrôle. "Elles n'ont pas été non plus de ce fait remboursées par l'intéressé", note, non sans ironie, le rapport.

Les dirigeants de la Sacem en prennent pour leur grade à propos des frais d'hôtel et de restaurant payés, pour l'essentiel, par carte bancaire. Les dirigeants "ne respectent guère la note interne relative" aux frais qui est pourtant assez généreuse : les cadres dirigeants doivent s'en tenir à des hôtels 3 étoiles, les repas à l'étranger ne doivent pas excéder 40 euros et pas plus de 70 euros par personne lorsqu'ils invitent. La Commission permanente n'a pas pu pousser plus loin ses investigations, car la Sacem ne dispose pas d'un suivi analytique des dépenses payées par carte. L'opacité "étonne" les rapporteurs...

Une rente assise sur un quasi-monopole

La situation est d'autant plus choquante que les artistes n'ont guère le choix. La loi les oblige à verser. Si bien que les sociétés de perception vivent sur une rente, "un quasi-monopole de fait sur le territoire national", note le rapport. Avec l'onctuosité qui sied au langage de la haute fonction publique, le rapport relève que "les rémunérations semblent, au moins pour quelques cas individuels, s'écarter notablement des normes de rémunération en vigueur dans les entreprises de taille comparable alors même que celles-ci sont, elles, pleinement exposées à la concurrence".

Le rapport observe également de grandes disparités entre les salaires des dirigeants et les salariés de ces sociétés. Par exemple, à la Sacem, les six salariés les mieux payés ont vu leurs revenus croître de 10 % entre 2005 et 2008 quand le personnel s'est contenté de + 6,5 % en moyenne sur la période. La Sacem n'a pas justifié cette différence de traitement. Le rapport entre le salaire de Bernard Miyet et le salaire le plus bas de la Sacem est de "30 à 40", note encore le rapport. Pour une société qui emploie 1.450 salariés...


Moyenne des cinq principaux salaires annuels en euros / effectif salarié / montants des sommes perçues

SACEM : 363.908 euros / 1448 / 961,3 millions d'euros

SACD : 149.775 euros / 232 / 179,6 millions d'euros

SCAM : 142.521 euros / 81 / 74,1 millions d'euros

SPP : 135.465 / 39 / 61,1 millions d'euros

CFC : 110.200 euros / 44 / 43,7 millions d'euros

ADAMI : 107.300 euros / 74 / 53 millions d'euros

SPEDIDAM : 96.020 euros / 32 / 32,9 millions d'euros

PROCIREP : 84.273 euros / 18 / 31,6 millions d'euros

La Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits est présidée par Bernard Menasseyre, président de chambre honoraire à la Cour des comptes. Elle comprend pour membres : François Lavondès, conseiller d'État honoraire ; Marie-Claude Duvernier, conseillère honoraire à la Cour de cassation ; Claude Rubinowicz, inspecteur général des finances ; Lé Nhat Binh, inspecteur général des affaires culturelles. "


de Emmanuel Berretta


Afficher le sujet de la discussion
31
Citation :
mais grosso modo sont redistribués aux plus gros vendeurs d'albums suivant les déclarations SDRM.

Oui. Ça me semblait évident, mais par forcément pour tout le monde.


Citation :
Moui, mais entre tout récupérer et ne rien récupérer, il me semble qu'il y ait possibilité de nuancer.

Sous-entends-tu qu'ils ne récupèrent rien ?
Je suis à peu près sûr qu'au contraire ils récupèrent énormément de données.


Il y a déjà pas ma d'infos dans la page Wikipedi, pas forcément 100% justes, mais certainement pas totalement fausses non plus:

- 132.000 sociétaires et 40 millions d'œuvres
- perçoit 760 millions d'euros et en redistribue 650, soit 85%
- 1400 employés


Répartition:
Citation :
La Sacem développe un mode de perception et de répartition unique, qui la distingue de ses homologues étrangers. Elle assure ainsi le suivi de l’ensemble des évènements publics et définit le montant des droits qu’elle perçoit selon trois moyens :

- Les organisateurs des manifestations transmettent à la Sacem la liste des œuvres diffusées. La Sacem peut alors définir quels montant allouer aux ayants droits concernés, titre par titre.

- Les équipes de la Sacem effectuent des relevés d’écoute dans de nombreuses manifestations (les bals, par exemple). Ces 7000 heures d’enregistrement par an sont alors analysées par les équipes de la Sacem et permettent ainsi d’attribuer les droits aux personnes concernées en fonction des titres diffusés et identifiés.

- Lorsqu’il est impossible de savoir précisément quelles œuvres ont été utilisées, la Sacem définit en fonction de ses sondages et statistiques (type de musique jouée par type d’évènement, par exemple) une estimation des droits à percevoir.

De par son implantation sur le terrain, partout en France, la Sacem parvient à répartir 80% des droits grâce à la première méthode, celle des programmes. Ce niveau, un des plus élevés au monde, permet de rémunérer les ayants droits de la manière la plus juste possible, en fonction de la musique réellement diffusée. Cela la distingue notamment de nombreuses autres sociétés à l’étranger, qui privilégient les sondages, méthode plus économique mais bien moins équitable que celle développée par la Sacem.

Ça sent le copier-coller depuis un communiqué SACEM, mais dans les faits ça doit être largement vrai. De plus, je suis à peu près sûr que la SACEM récupère des listings informatiques complets des diffusions sur la majorité des radios ; voire des ventes de disques.


Ça par contre c'est bof:
Citation :
En 2010, la Cour des comptes pointe les dépenses outrancières de la Sacem. Selon ce rapport, les salaires moyens des cinq plus gros salaires de la Sacem s'éleverait à 363.908 euros, et serait de 600.000 euros rien que pour Bernard Miyet. À cela s'ajouteraient des notes de frais quelques peu abusives[19].

Se défendant de ces critiques, la Sacem a rappelé qu’elle est une entreprise privée, libre du choix des salaires de ses dirigeants, et que ces niveaux de rémunération correspondent tout à fait à ceux en vigueur dans d’autres sociétés percevant des montants similaires ( 830 millions d’Euros en 2010). S’agissant des notes de frais, le rapport pointe une seule occurrence d’abus, qui n’a d’ailleurs pas été « découverte » par la Commission de contrôle mais par les contrôles internes de la Sacem. Le cadre mis en cause pour des dépenses abusives avait été licencié bien avant la parution du rapport.

Ce n’est pas la Cour des comptes qui contrôle les SPRD, mais une commission ad hoc appelée Commission permanente de contrôle des SPRD, qui ne fait pas partie de la Cour des comptes mais siège dans ses locaux.



https://www.sacem.fr/cms/home/la-sacem/perception :
Citation :
Exemple : Une chanson diffusée sur France 2. La chaîne remet à la Sacem le relevé quotidien des oeuvres diffusées. Sur ce programme figurent les indications qui permettent la répartition: titre de l'oeuvre, nom des auteurs, jour et heure de passage, durée de la diffusion...

En fait c'est assez largement expliqué dans ce dernier lien.
32

Encore une fois, tout ça ne vaut que pour les major radios ou les chaines de TV nationales.

 

Je peux te confirmer (mais faudra me croire sur parole !) que concernant une petite radio (en sachant que pour la sacem, Radio Nova = petite radio, par ex), absolument rien n'est fait pour la perception/répartition des droits d'auteur.

Même en leur mâchant le boulot (cad récupérer soi même les listes de diffusion, chose concrêtement difficile, dans le sens où il est délicat d'insister auprès d'une radio pour les récup'), la rémunération reste aléatoire.

Aucun souci en revanche pour les droits d'auteur liés à France Télévisions (y compris les délégations régionales de france 3), C+ ou TF1. Mais bizarrement, déjà plus pour MTV France...

 

Je parle là uniquement de mon expérience personnelle, pas de trucs lus et/ou entendus ailleurs.

33
Citation :
Je peux te confirmer (mais faudra me croire sur parole !) que concernant une petite radio (en sachant que pour la sacem, Radio Nova = petite radio, par ex), absolument rien n'est fait pour la perception/répartition des droits d'auteur.

Je veux bien te croire !

Et ce serait intéressant d'avoir la liste des radios dont ils récupèrent la play-list.
Ils pourraient aussi faire des "efforts" pour faciliter les choses. Par exemple publier un format XML auquel les radios pourraient se conformer pour leur envoyer des play-list... Peut-être que c'est fait, j'en sais rien. Après faut aussi que la radio soit capable de fournir les données au bon format.

Mettons qu'il y ait 2000 radios en France, ça ne me choque pas que la SACEM ne se tape pas manuellement les play-list des 1000 radios les moins écoutées... Ça couterait une fortune pour ne pas changer grand chose (parce-que au final ce sera pondéré par le taux d'écoute de chaque radio en question).
34
Citation :
Comment voyez vous l'avenir avec la sacem ? et quels seraient selon vous les vrais moyens pour l'améliorer ?


Boogiedj : c'est là la grande question ! on essayera de trouver une grande réponse !

Evidemment, l'auteur ou compositeur débutant qui passe 3 fois sa chanson sur la radio locale de sa ville ne peut pas espérer grand chose.
D'un autre côté, s'il est motivé il ne va rester débutant longtemps, donc, à terme, le problème ne se posera plus pour lui.

Je dis juste : la Sacem fonctionne plutôt bien, même si on peut toujours rêver mieux !

Mon nouvel album "Zen Universe" vient de sortir :

http://www.qobuz.com/fr-fr/album/zen-universe-olivier-renoir/0806417200732

35
vous voyez moi je trouve ça injuste , pour moi un artiste qui passe de temps à autre entre 3 et 10 fois fois sur une radio local à faible auditeur à autant de droit de réclamer sa thune à la sacem qu'un chanteur reconnu du showbiz qui passe 100 fois par jours sur toute les radios nationnale ( façon de parler )

faut juste que tous , vous , moi et tous ceux qui sont dans la tranche des 2000 à 5000 exemplaires vendu en autoprod sans maison de disques nous nous fassions respecter bref faut que chacun à tour de role aillent taper du poing sur la table dans leur bureau et mettent des coups de préssions sinon ça bougera pas

des gens qui ont bien compris ça c'est les rappeurs eux ils cherchent pas à comprendre , si tu exploite leur son en radio en maison de disque ou autre manière et que tu leur filent pas leur thunes BOUM ! ils débarquent à 15 dans les bureaux avec les pitt bulls , la cité et les calibres c'est déja arriver plusieurs fois chez de grande radios au maisons de disque et ils ont toujours été thuné ou entre guillement ARRANGER ! sinon ils pétent tout .

la technique du coup de préssion reste à ce jour le seul et unique moyen de se faire respecter quand ta pas les moyens d'attaquer en justice ceux qui bafouent tes droits .
36
37
Circulez, y'a rien à comprendre !

Mon nouvel album "Zen Universe" vient de sortir :

http://www.qobuz.com/fr-fr/album/zen-universe-olivier-renoir/0806417200732