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Le labels font ils encore leur boulot??

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Sujet de la discussion Le labels font ils encore leur boulot??


Hello

Je suis sur le point de sortir un album que j'ai produit et financé de mes deniers.  Se pose la question de bosser avec un label et/ou un distributeur. 

Pensez-vous qu'à l'heure actuelle être sur un petit label ou une sous-division d'une Major puisse apporter quelque chose?  A ce stade-ci le seul truc qu'ils sont censés faire c'est la promo puisqu'au niveau prod tout est déjà payé.  Or j'ai eu sous les yeux un contrat et dans celui-ci ils ne s'engagent pas à grand chose... C'est plutôt du "Ai confiaaaaance, coroiii-z'en-mouaaaaaaa"...

 

2

tiens, j'avais choppé ça sur AF il y a quelque temps :

Citation :

"http://www.informationisbeautiful.net/2010/how-much-do-music-artists-earn-online/
le blog "Information is beautiful" nous apprend que pour gagner 1160 $, soit un peu moins de 870 €, un artiste américain doit :

* Vendre 143 albums s'il les a pressés lui-même.
* Ou bien en vendre entre 1161 et 3871 s'il est en deal avec une maison de disque.
* Ou bien vendre 12 399 titres sur iTunes ou Amazon.
* Ou encore faire l'objet de 4 549 020 écoutes sur Spotify."

bon courage!

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Ca répond déjà grandement à ma question icon_cool.gif

Ceci dit c'est à pleurer icon_crying1.gif

 

 

[ Dernière édition du message le 03/08/2010 à 15:01:19 ]

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un peu oui... mais bon, si tes ambitions sont modestes, je pense qu'il y a moyen de s'en sortir seul... même si ça doit être usant à la longue de tout gérer...

ceci dit , j'ai des potes sur des labels, et ils ont l'air contents... (ça leur enlève une partie du boulot de comm..)

après c est peut être différent pour la distrib seule? (j'en sais rien , c est pas mon domaine!)

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Sais pas.  c'est un projet dans le style Arjen Lucassen.  Donc avec pas mal d'invités.  Y a déjà une grosse partie gestion dans ce genre de projet, donc je peux le faire.  Je pensais faire une page dans ce style-ci :

http://kalisia.free.fr/

avec un bouton qui te renvoie sur un Paypal.  J'ai acheté leur album comme ça. 

6

Débat intéressant ! icon_bravo.gif

La solution 100% auto-distrib (genre Kalisia) a ses avantages (indépendance), mais quid de la promo ? C'est à mon sens ça que le label va apporter grâce à son réseau d'influence et à travers son investissement dans le groupe.

Ça serait pas mal d'avoir des gens du milieu pour enrichir le sujet.

Yann - Low ID

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Nouvel album disponible, infos sur lowidmusic.com

7

Clairement le plus gros rôle des labels aujourd'hui c'est la promo. Ce sont avant tout des boîtes de marketing spécialisées en musique. Une grosse part des contrats signés par les labels aujourd'hui sont des contrats de licence, cad un contrat d'exploitation commerciale d'un enregistrement apporté par un producteur indépendant (parfois l'artiste lui-même)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


8

Si je comprends, dans ce cas, seul le label décide de la manière dont l'exploitation de l'œuvre sera faite dans le but implicite de rentabiliser un maximum son investissement.

C'est soit un coup à retrouver sa musique dans une pub pour du PQ sur TF1 entre 2 épisodes de Walker Texas Ranger, ou soit un coup à ne rien voir du tout si le label ne juge pas le "produit" rentable. Je me trompe peut être... il y a sûrement des labels plus proches des musiciens et sans objectif purement lucratif. J'aimerais les entendre défendre leur bout de gras !

Yann - Low ID

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L'investissement dans la musique est toujours et plus que jamais à très haut risque. La plupart des productions ne sont pas rentables et c'est de temps en temps une qui marche qui permet d'éponger les pertes des autres. Que le label soit une entreprise commerciale ou une association sans but lucratif la rentabilité est un impératif de survie et l'objectif est au moins d'arriver au "point mort" (moment où les recettes équilibrent les dépenses)

Ou alors ce label est le jouet d'un mécène. Mais si tu en connais ça m'intéresse ;-)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation de epebe :

Ou alors ce label est le jouet d'un mécène. Mais si tu en connais ça m'intéresse ;-)

Oui il vit au pôle nord, et passe chaque année tester les cheminées du monde entier... mrgreen

Mon post était (volontairement) un peu agressif envers les labels, ta réponse pleine de sagesse permet d'avoir une opinion plus balancée. Merci !

Questions corollaires:

Quand vaut il mieux s'autoproduire et quand vaut il mieux chercher un label ? (Sans s'arrêter sur le plan financier) Est ce une simple question d'ambition pour l'artiste ?

Pour chercher des dates et promouvoir son œuvre, j'ai l'impression qu'avoir un label (reconnu) est déjà un gage de sérieux pour le programmateur qui voit qu'un professionnel a déjà donné un bon point à votre musique. Me trompe-je ?

Yann - Low ID

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Citation de : heron_cendre

Quand vaut il mieux s'autoproduire et quand vaut il mieux chercher un label ? (Sans s'arrêter sur le plan financier) Est ce une simple question d'ambition pour l'artiste ?

Qu'est-ce qui est le plus important pour toi : Devenir célèbre ou au moins connu? ou faire la musique que tu aimes comme tu veux? Il est interdit de répondre "les deux"

Réponse 1) tu cherches un label.

Réponse 2) tu t'auto-produis.

C'est brutal mais c'est devenu tellement difficile et cher de faire sortir un artiste du lot aujourd'hui, parmi la multitude des productions actuelles (depuis la MAO tout le monde peut produire son album), que les labels ne vont plus miser sur quelqu'un qui n'est pas prêt à tout ou presque pour y arriver.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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> Epebe icon_bravo.gif Très bonne analyse.

> Heron_cendre: A la limite auto-production + tourneur, c'est lui qui va te faire faire des dates et parler de toi et "faire de la date", ça reste la meilleure école.

+

SUMMER 666

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@Epebe: C'est malheureusement bien l'idée que je m'en faisais... réponse 2 !

@emohint: C'est vrai que le tourneur se rémunérant au cachet n'aura pas besoin que l'artiste ait un label... j'adhère !

Yann - Low ID

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En tout cas je remarque que les artistes qui sont (re)connus mais sans labels sont rares.  Mis à part des divas hyperconnues qui peuvent se permettre de dire merde à une Major, je connais peu de débutants qui se passent des services d'un label. 

Mon domaine c'est le rock-metal et assimilés.  Déjà pour être chroniqué dans par exemple Hard Rock Mag, si t'as pas de label tu te retrouves avec les "demos".  Qui ont droit à une seule page dans le mag (et ils en reçoivent des tonnes).  Si tu es sur un label c'est le label qui envoie le CD et tu es chroniqué.  même si tu te chopes un 2/10 au final mais voilà on en parle. 

Donc voilà, revenons à la question initiale : les labels font ils encore au moins ce boulot de promo, puisque au niveau de la prod ils ne veulent plus investir?

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Je répondrais oui dans la plupart des cas mais...

Si un label signe un artiste c'est qu'il y croit. Mais si le nouvel artiste signé s'imagine que le label va investir le budget promo d'un album de Madonna il se fait des illusions. L'investissement sera proportionnel à ce que le label estime comme potentiel de vente. En général, surtout pour un nouvel artiste, le label va tester les réactions avec un budget plus ou moins réduit, puis soit pousser la promo si il voit que les retours sont bons (en critiques comme en vente/diffusion), soit arrêter les frais et en faire le minimum si les retours sont mauvais.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Logique d'investissement, pas discutable.

Mais existe t il des clauses de dégagement permettant à l'artiste de "reprendre la main" sur son projet, ou bien celui-ci finit il gelé par le label qui en a acquis les droits si le retour sur investissement n'atteint pas un niveau satisfaisant ?

Yann - Low ID

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Citation ci-dessus : "http://www.informationisbeautiful.net/2010/how-much-do-music-artists-earn-online/
le blog "Information is beautiful" nous apprend que pour gagner 1160 $, soit un peu moins de 870 €, un artiste américain doit :

* Vendre 143 albums s'il les a pressés lui-même.
* Ou bien en vendre entre 1161 et 3871 s'il est en deal avec une maison de disque.
* Ou bien vendre 12 399 titres sur iTunes ou Amazon.
* Ou encore faire l'objet de 4 549 020 écoutes sur Spotify."

_______________________________________

 

Sans entrer dans le débat label vs tourneur (qui dépend de chaque projet) faisons le point suivant :

s'il est indéniable que les concerts soient fondamentaux pour la plupart des musiques actuelles,

gardons-nous d'accepter l'idée reçue (promue par Attali et autres prophètes de "la fin du disque") selon laquelle les artistes devraient essentiellement espérer une rémunération de leur travail via 
1) les concerts

2) une licence globale qui est un torpillage général des indépendants

3) des droits d'auteurs pour les enfants des artistes

 

Le matraquage de cette idée a été tel qu'il semble réellement urgent de faire passer le message, qui n'a rien d'une critique de cette expérience merveilleuse qu'est le concert; seulement il s'agit d'un des pseudo axes de compensation dans le cadre des "nouveaux modèles pour l'industrie musicale".

 

L'avenir à mon sens consiste à faire des oeuvres, puis à les promouvoir en concert (ou l'inverse) : vive l'artisanat du disque (avec labels et tournées)!

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Mon gros souci est que justement les concerts c'est pas ma tasse de thé.  je ne prends pas mon pied sur scène en fait.  Je me sens plutôt l'âme d'un Devin Townsend ou d'un Arjen Lucassen.  DT tourne encore un peu mais Lucassen pas trop.  Il a tourné un peu avec Stream of Passion mais c'est pas sa tasse de thé... pourtant il en vit.  Il faut dire qu'il a commencé par asseoir une base de fans avant l'apparition d'internet et du piratage et ses fans (dont je fais partie) ne "volent" pas la musique du maestro, qui s'apparente presque à un ami...

 

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Citation de : heron_cendre

Logique d'investissement, pas discutable.

Mais existe t il des clauses de dégagement permettant à l'artiste de "reprendre la main" sur son projet, ou bien celui-ci finit il gelé par le label qui en a acquis les droits si le retour sur investissement n'atteint pas un niveau satisfaisant ?

J'ai en main un contrat et je n'ai malheureusement pas vu ce genre de chose.  En général t'es parti pour plusieurs années et plusieurs albums.  De même les obligations du label en termes de promo ne sont pas stipulées.  Bref s'ils ne font rien, "contractuellement" ils ne sont pas en tort...

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Citation de Sp|ne :

Mon gros souci est que justement les concerts c'est pas ma tasse de thé.

C'est surement désavantageux face à un label, car tu es le mieux placé pour faire ta promo en montant sur scène non ?

Ce qui me fait peur en signant chez un label, c'est qu'ils testent quelques centaines d'exemplaires et que si la mayonnaise ne prend pas, non seulement tu n'as plus de soutien, mais en plus tu n'es plus libre de gérer ta promo et un re-pressage éventuel n'ayant plus les droits pour...

Hors sujet :

Au passage, j'adore Ayreon aussi icon_bravo.gif

 

Yann - Low ID

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Citation de : heron_cendre

Citation de Sp|ne :

Mon gros souci est que justement les concerts c'est pas ma tasse de thé.

C'est surement désavantageux face à un label, car tu es le mieux placé pour faire ta promo en montant sur scène non ?

Ce qui me fait peur en signant chez un label, c'est qu'ils testent quelques centaines d'exemplaires et que si la mayonnaise ne prend pas, non seulement tu n'as plus de soutien, mais en plus tu n'es plus libre de gérer ta promo et un re-pressage éventuel n'ayant plus les droits pour...

Hors sujet :

Au passage, j'adore Ayreon aussi icon_bravo.gif

 

Le problème c'est que ce genre de projet est difficile à faire tourner...  J'ai 11 chanteurs et chanteuses... trois guitaristes dont moi même...  En plus ce sont des morceaux qui n'ont jamais été joués dans des conditions live.  Arjen Lucassen a le même problème : plein de gens voudraient voir Ayreon live mais c'est impossible, déjà pour des questions d'agenda, de logistique.  Pour ma part j'ai du mal à comprendre ce truc de t'obliger à faire du live.  J'adore Queensryche mais en concert ça donne pas grand chose il faut le reconnaitre.  Oui, tu écoutes l'album sur une grosse sono.  J'ai un peu de mal à comprendre la plus value que peut apporter de faire du live sur ce genre de projet... 

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Un point essentiel à mon avis: la rencontre entre l'artiste et son public. C'est souvent là que se crée l'alchimie. J'en veux pour preuve que toi tu adorerais voir Ayreon (et moi aussi) en concert. Après c'est certain que ce genre de projet avec une telle troupe de musiciens n'est vraiment pas évident à faire tourner live ! Bien d'accord avec toi.

Hors sujet :

Cependant dans ton cas, on peut imaginer limiter la troupe à 3 ou 4 vocalistes, 1 ou 2 guitaristes, etc en réarrangeant un minimum. Sur l'album de Low ID, j'ai des passages à 5 guitares, en live il n'y en a que 2 et ça se passe très bien icon_cool.gif

Pour revenir au sujet principal, je comprends qu'un label ait du mal à soutenir un projet musical n'ayant pas vocation à se montrer sur scène. Dans ce cas, il perd toute la promo que le groupe fait lui-même à travers ses apparitions, et ça impacte directement le retour sur investissement.

Maintenant internet et les sites communautaires permettent de diffuser plus largement et contre-balancent ceci, mais il y a tellement de groupes qui s'en servent, qu'il n'est pas évident de trouver la perle...

Yann - Low ID

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Non c'est sur que tu vas même pas aller cliquer pour écouter.  Même gratos personne en veut.  Bientôt faudra payer les gens pour qu'ils daignent t'écouter ;)

 

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Tu le dis de façon sarcastique mais je pense que c'est ce qui se passe vraiment quand tu commences la promotion d'un projet. Un groupe local ne peut pas décrocher des cachets énormes en se produisant dans des petits café-concerts, même avec un bon CD dans les mains. Si tu n'es pas connu, tu ne remplis pas la salle, et donc tu ne garantis pas un bon chiffre d'affaire à la soirée. Et souvent s'il faut faire 2 voitures pour se rendre à la salle et payer tous les frais de déplacement, quand tu as fait le bilan, tu es négatif ou à peine neutre.

SI je le vois comme ça, ça ne me choque pas de devoir "payer les gens" pour qu'il découvre ma musique, espérant que cet investissement me permette un jour de devenir plus confortable et faire un peu de marge pour pouvoir réaliser des productions plus ambitieuses par la suite.

C'est finalement comme tous les projets de la vie, quand on y croit il faut investir du temps, de l'argent... et espérer avoir un retour positif à plus ou moins court terme. Seule certitude, c'est la passion qui fait avancer !

Yann - Low ID

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Citation de : heron_cendre

SI je le vois comme ça, ça ne me choque pas de devoir "payer les gens" pour qu'il découvre ma musique, espérant que cet investissement me permette un jour de devenir plus confortable et faire un peu de marge pour pouvoir réaliser des productions plus ambitieuses par la suite.

 

Je suis plus pessimiste que toi. Je crois que sans solide couverture médiatique (très difficile sans label, on l'a dit) la musique (disque comme live) n'est définitivement plus rentable (sauf exception, groupe de cover, bal etc)

Il faut payer pour la faire, pour la faire voir, pour la faire entendre. Comme quantités d'autres loisirs coûteux où il y a un professionnel pour 20 000 pratiquants amateurs, finalement

Ex-producteur retraité de la musique en 2016