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Musique: après la crise du disque, la crise des concerts?

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Sujet de la discussion Musique: après la crise du disque, la crise des concerts?
Message de modération :
Ce post recopiait intégralement un article publié dans l'Expansion.

Cela est strictement interdit car c'est un violation de copyright.
Il est permis de citer une partie d'un article et de mettre le lien vers l'article entier sur son site d'origine.

La citation de partie d'article doit se faire sous forme de citation pour bien indiquer au lecteur qu'on cite une source et qu'on est pas l'auteur des propos.


Exemple :

Citation :
Les recettes des concerts français ont baissé de 5% en 2010. Et la chute pourrait atteindre jusqu'à 25% en 2011 pour les petites et moyennes scènes. Le monde de la musique vivante est-il en danger? Eléments de réponse.

Source l'expansion

Tous ces gars qui sont tout sauf professionnels (avec cette manie de tutoyer tout le monde genre "nous les zikos on est une grande famille",

Afficher le sujet de la discussion
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Pour revenir au sujet de l'article ,il est bien dit que ce sont les concerts à plus de 90E la place qui sont en chute libre , et c'est plutôt sain quand on y pense.

Pour ma part ce que je constate à mon petit niveau (sur paris)c'est que tout les concerts de groupes ayant un petit buzz pour peu qu'ils restent dans des salles de taille humaine sont sold out 2 semaines à l'avance.



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Est-ce qu'il y a de moins en moins de monde qui se déplace en concert ?
Ce n'est pas le sentiment que j'ai. J'ai plutôt l'impression qu'il y a de plus en plus de concerts, dans le sud seine et marne par exemple (ou je vis) dans les années 80-90 il y avait pas grand chose et maintenant un concert possible quasiment toutes les semaines. Peut être que le public est plus dilué, c'est à dire qu'il se déplace plus pour des "petits" concerts et moins sur les "gros" concerts. D'ailleurs à choisir entre un concert à 90 euros ou 9 concert à 10 euros, à part être un vrai fan du "gros" groupe, je pense qu'on a vite fait le choix.
La musique est plus accessible qu'avant à un plus grand nombre. Les majors sont indispensables uniquement pour les grosse machines, mais vu les tarifs qu'ils pratiquent en général, leurs fin approche et je préfère voir cent artistes différents qui vendent 10000 albums qu'une star qui vend 1000000 d'albums ;-)

[ Dernière édition du message le 13/10/2011 à 12:52:02 ]

28
Je suis d'accord avec toi, il me semble que les concerts sont beaucoup plus accessibles, notamment avec le développement des SMAC. En seine maritime, il y a des concerts plusieurs fois par semaine dans divers salles. Ah des prix inférieurs à 20€, aussi bien avec des affiches importantes, que des artistes plus spécifique. L'article de l'expansion ma surpris, je pensais justement le contraire.

29
Citation de epebe :
Mais ... C'EST du divertissement! Tu vas au concert pour te faire chier toi? Après il y a les musiques pour un public dit "averti" et des musiques populaires. Certains qui considèrent que sorti du classique ce n'est plus de l'art, d'autres qui ne jurent que par le jazz et la plus grande partie du public qui veut juste des airs faciles à fredonner ou des musiques à danser.

Mais si tu veux il ne tient qu'à toi. A ce que je sache il n'y a pas de crise du disque ou du concert en musique classique, en tout cas beaucoup moins...
http://epe-productions.be


non, toute musique n'est pas un divertissement, justement!
l'Art n'est pas un divertissement, il est sensé de t'elever, de produire une emotion, et c'est pas une question de style(je vois pas pkoi tu me parles de la musique classique du coup??) mais de l'intensité ou complexité du contenu...

C'est le probleme aujourd'hui, il y a de moins en moins d'art et de plus en plus de divertissement.

Moi, je vais pas au concert seulement pour me divertir, non, mais aussi pour apprendre, trouver des nouvelles sensations,....

Pour comprendre un solo de Charlie Parker, il ne suffit pas de vouloir passer un bon moment, faut-il encore connaitre le langage de jazz, idem pour toutes les musiques qui melangent plusieurs influences, qui essaient d'aller plus loin....

Et les musiques a danser ne sont pas toutes faciles non plus, il y a des choses tres dansantes mais peu accessibles au public qui n'a pas de certaine culture musicale... tiens, broken beat par exemple..... une musique dansante pour ceux qui s'emmerdent justement avec les Lady gaga et autres, moi, des trucs debiles de ce genre me feront jamais danser, c'est sur!...




http://www.manyvibes.com

30
krysis007 : merci d'exister, sans toi rien ne serait possible.

Revenons à nos mouflons. Ce qui serait vraiment lourd, c'est que la chute de fréquentation des salles de concert concernant les usines à gaz genre: Gaga, Smet, René la taupe, ne finissent par en faire pâtir les groupes plus modestes. Si ces millionnaires dégénérés n'arrivent plus à fédérer leur public à cause du prix excessif des places de concert, et que de grosses boîtes finissent par fermer; là effectivement les groupes et artistes plus modestes risquent de peler, malgré l'engouement du public les concernant.
Ceci dit, tous ces grands groupes industriels de la musique, ont aussi des filiales ou des intérêts dans les entreprises de télécommunication (téléchargement illégal) et de multimédia (CDs vierge...copie illégale). Ce qu'ils perdent d'un côté ils le récupèrent d'un autre. N'allez pas croire qu'ils 'Perdent' réellement de l'argent. C'est faux. Ils ne font que multiplier leurs sources de revenus grâce aux nouvelles technologies. Et finissent toujours par cracher dans la soupe. Pour nous faire culpabiliser...:lol:
31
Citation :
Et finissent toujours par cracher dans la soupe. Pour nous faire culpabiliser...:lol:
Revenir en haut de la page


et du coup nous faire consommer encore plus de leurs produits ...
Riton, Spécialiste en Lapalissade depuis 1978
32

Les couacs de Live Nation, l’imprésario des rock stars

Source : Capital 06/09/2011

 

Le premier organisateur de concerts au monde a raflé les vedettes à coups de millions de dollars. Mais il cumule les pertes.

Trois petites chansons et puis s’en vont. C’est tout ce à quoi les fans des rockers de Kings of Leon auront eu droit l’été dernier, à Saint Louis dans le Missouri. Les quatre musiciens ont été contraints de s’arrêter en plein concert, pris pour cibles par des pigeons pas franchement mélomanes, qui se sont soulagés sans vergogne sur la scène. «Au troisième morceau, quand Jared a été touché à la joue, ils n’ont pas pu le supporter plus longtemps», expliquait leur manager à la sortie. Un incident qui a bien fait rire les internautes du monde entier. Beaucoup moins le propriétaire de la salle et organisateur de l’événement, la multinationale américaine Live Nation, contrainte de rembourser les billets.

 

Une année de m… de plus pour le champion de la musique live. Depuis son introduction à la Bourse de New York en 2005, le premier organisateur de concerts au monde n’a pas dégagé de profits. Live Nation vend deux fois plus de billets que son premier concurrent direct, AEG, et autant que ses six plus gros challengers réunis, mais aucun dividende n’a jamais été versé aux actionnaires. Pire, l’an dernier, la firme de Beverly Hills a tout simplement perdu la bagatelle de 228 millions de dollars. Même lorsqu’on produit 2 300 artistes, que l’on compte dans son écurie Madonna, U2 ou Jay-Z et que l’on génère 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le coup est rude. L’explication ? Sollicité par Capital, le groupe n’a pas souhaité s’exprimer. «Quand on prend des vautres pareilles, normalement, on arrête. Mais là, la stratégie est d’occuper le terrain. Comme il y a de l’argent, on continue», commente Boris Colin, le directeur du Grand Mix, une salle de concerts lilloise, qui a milité pour l’arrêt des subventions publiques versées par la région Nord-Pas-de-Calais au Main Square Festival d’Arras, repris par Live Nation en 2008.

 

A l’origine, cette énorme machine est née d’une scission. En 2005, le groupe Clear Channel, le concurrent de notre JC­Decaux national, s’est séparé de sa branche événementielle pour se consacrer à son cœur de métier, l’affichage publicitaire, plus rentable. D’ores et déjà numéro 1 sur le marché de la musique live aux Etats-Unis, le nouveau-né, Live Nation donc, s’est alors lancé dans une série boulimique de rachats de salles de spectacle, comme le Wembley Arena à Londres, le Heineken Music Hall à Amsterdam, ou encore du premier site de billetterie en ligne américain, Ticketmaster, passé entre ses mains début 2010. Aujourd’hui, avec plus de 20 000 concerts organisés chaque année dans 40 pays, Live Nation est l’entreprise de tous les super­latifs. Elle aligne le plus grand nombre de dates, les plus grands artistes, le plus de spectateurs… et la plus grosse ­ardoise du monde du spectacle. Pas moins de 1,7 milliard de dollars de dettes fin 2010.

Premier problème, le promoteur s’est montré trop généreux avec ses artistes. Alors que l’économie du disque ne sait plus quoi faire pour sortir de la crise où l’a précipité le téléchargement illégal, le spectacle live était soudain devenu le nouvel eldorado de la musique. Pour ferrer les plus grosses locomotives, Live Nation n’a pas fait dans la demi-mesure. Avec sa filiale Artist Nation, il propose carrément aux stars des contrats de dix ans pour plusieurs dizaines de millions de dollars. Madonna a ainsi signé pour 120 millions de dollars jusqu’en 2018. Mais cette gestion grand seigneur est devenue intenable. «Ils ont promis trop d’argent aux artistes, ont voulu faire trop de spectacles, avec des prix trop élevés», assure Douglas Arthur, analyste chez Evercore.

 

La sentence ne s’est pas fait attendre. Au menu de 2010, salles à moitié vides et concerts annulés. Rihanna a reporté six dates, Limp Bizkit annulé vingt concerts. Quant à Christina Aguilera, elle a carrément renoncé à sa tournée 2010. Les places à 120 dollars avaient coupé l’ardeur des fans. «On a cru que le live était la poule aux œufs d’or et on a trop tiré sur la ficelle», résume l’économiste du Conservatoire des arts et métiers François Moreau, spécialiste de la musique.

 

Or, avec des salles peu remplies, c’est tout le business-model de Live Nation qui s’écroule. Si les deux tiers des revenus proviennent de la billetterie, les marges y sont quasiment nulles. «Pour faire venir certains artistes, Live Nation leur reverse jusqu’à 100% du prix du billet. Parfois plus, comme avec Jimmy Buffett, dont ils savent que le public consommera beaucoup de bière», explique Gary Bongiovanni, rédacteur en chef du magazine spécialisé «Pollstar». C’est en fait sur la vente de boissons, de tee-shirts et avec les sponsors que l’organisateur fait son beurre. En théorie, car, avec une fréquentation en baisse de 10% l’an dernier, l’équation s’inverse.

Alors, pour sauver les meubles, le géant américain solde les places restantes à la dernière minute. En juin 2010, à la veille de la saison estivale, 8 millions de places étaient en promotion sur le site. Puis il a eu recours aux ventes flash : des billets à 10 dollars pendant vingt-quatre heures pour aller voir Depeche Mode, Santana ou Maroon 5. Encore récemment, pour tenter de remplir un Stade de France qui s’annonçait désespérément clairsemé, le 30 juin, pour le concert de Prince, 5 000 billets furent proposés à deux reprises à 35 euros au lieu de 50 à 110 euros. Au risque d’exaspérer les fans de la première heure, qui avaient payé plein pot. Et au grand dam d’autres acteurs du secteur, qui craignent que les amateurs de musique ne prennent la mauvaise habitude d’attendre les soldes. «Quand on se trompe de salle ou de prix d’entrée, il faut assumer. Je suis un peu vieux jeu peut-être, mais je refuse de vendre des places de concert comme des billets d’avion», peste Christophe Davy, directeur de Radical Production et programmateur de festivals comme le Printemps de Bourges.

 

Live Nation ne l’entend pas de cette oreille et compte bien redresser la pente en s’adonnant justement aux joies du «dynamic pricing», des prix variant en fonction de l’offre et de la demande. Il s’agit de vendre ni trop cher – pour ne pas risquer la salle vide – ni trop bon marché – pour ne pas favoriser le marché noir de la revente. Dans cette logique, Live Nation vient de créer GrouponLive, en association avec le fameux site spécialisé dans les achats groupés et bons de réduction. «Ils disent avoir retenu la leçon, mais ce genre d’initiatives est dangereux pour le business à long terme», s’inquiète Gary Bongiovanni. A prendre les fans pour des pigeons, on risque de s’en prendre plein la figure.

 

Sébastien Dumoulin

 

Source : https://www.capital.fr/enquetes/derapages/les-couacs-de-live-nation-l-impresario-des-rock-stars-624570

 

[ Dernière édition du message le 13/10/2011 à 18:39:49 ]

33

Un court avis personnel : le débat a quand même bien dévié. L'article de départ indiquait une tendance assez légère pour le moment, dont on attendra de voir une confirmation dans les mois qui viennent. En déduire que "la musique qui sort en ce moment c'est de la merde" est un raccourci un tantinet rapide.

J'ai vu ces derniers mois et années d'aussi bons lives que depuis que je m'intéresse à la chose, ou en tout cas vraiment à mon goût. Cette année, Suuns, Chapelier Fou, Yacht, DJ Premier (un dj set en l'occurrence) ou Maps & Atlases m'ont mis de vraies bonnes claques pour les premiers noms qui me viennent à l'esprit (mais je sais que j'en oublie une bonne dizaine d'autres).

Par contre, continuer à faire sortir les gens alors que tout les pousse à rester à la maison (en mode "domestication des loisirs" si je puis dire) et qu'on l'on est depuis un bon moment dans une phase ou une part croissante de la population y réfléchit à deux fois avant de mettre 15, 30 ou 50 euros dans une soirée, oui je pense que la situation des salles de concert peut devenir assez délicate.

 

[ Dernière édition du message le 13/10/2011 à 18:48:42 ]

34
Citation :
C'est le probleme aujourd'hui, il y a de moins en moins d'art et de plus en plus de divertissement.
Moi, je vais pas au concert seulement pour me divertir, non, mais aussi pour apprendre, trouver des nouvelles sensations,....
Que je sache aucune crise n'a jamais empêché personne de faire de l'art (ou de se croire artiste), l'artiste crée même sans public. Donc je ne vois pas ce que l'art vient faire dans ce sujet. Par contre celui qui a l'ambition de divertir et qui ne rencontre pas son public a un vrai problème.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


35
Citation :
Par contre, continuer à faire sortir les gens alors que tout les pousse à rester à la maison (en mode "domestication des loisirs" si je puis dire) et qu'on l'on est depuis un bon moment dans une phase ou une part croissante de la population y réfléchit à deux fois avant de mettre 15, 30 ou 50 euros dans une soirée, oui je pense que la situation des salles de concert peut devenir assez délicate.
Même 5 euros... sans tête d'affiche (d'au moins une petite gloire locale)le public ne se déplace plus, parfois même pour du gratuit... Télé et vidéo ont tué les petits cinémas de quartiers il y a bien longtemps et il est fort à craindre que beaucoup de salles de concerts subissent maintenant le même sort. Je pense effectivement que le concert live en télé 3D grand écran dans son salon risque de donner le coup de grâce à une certaine idée de la musique live. Et ce sera encore une fois réservé aux stars du show-biz

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


36
Citation :
Je pense effectivement que le concert live en télé 3D grand écran dans son salon risque de donner le coup de grâce à une certaine idée de la musique live. Et ce sera encore une fois réservé aux stars du show-biz


Encore une bonne raison de retourner sa télé... Les gens finiront par devenir allergique au vrai son des instruments joués 'Live' icon_facepalm.gif

[ Dernière édition du message le 14/10/2011 à 13:20:25 ]

37
J'adore ce genre de discussions: tout le monde donne son avis, personne est d'accord, ça fini par se foutre sur la gueule et au final on a rien appris de nouveau. Stérile...
38
Encore heureux que la liberté de débat et d'opinion existe encore...
Et dans le genre message non constructif le tien ne doit pas être loin du podium...

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


39
Yo, je m'incruste !
Epebe, tu es souvent assez tranché dans tes avis concernant le milieu, ce que je comprends car tu en fais partie. Cependant tu dis souvent que gravir les échelons devient quasi impossible, percer il faut oublier (je schématise hein), mais pourtant tu continues à produire si j'ai bien tout suivi...
Si tu continues c'est bien que tu as quelques notes d'encouragement et/ou quelques succès... Ne pourrais tu pas aussi parler un peu de tes succès en prod/concerts etc. Et nous dire pourquoi tel ou tel à fonctionné et pas un autre ?

Mes chiottes ont une acoustique incroyable !

[ Dernière édition du message le 14/10/2011 à 15:13:07 ]

40
n°1:
Citation :
Encore heureux que la liberté de débat et d'opinion existe encore...

Je suis bien d’accord, heureusement ! C’est juste que ça me fait penser aux sempiternels, par exemple, débats sur les prix de l’occaze du MS20 ou « quel est le meilleur guitariste ». En gros ma question c'est: ça sert à quoi au final ? Bref…

n°2:
Citation :
Et dans le genre message non constructif le tien ne doit pas être loin du podium...

voir « N°1 ».
41
Citation :
Encore une bonne raison de retourner sa télé... Les gens finiront par devenir allergique au vrai son des instruments joués 'Live'


Perso j'ai été voir U2 au Stade Roi Baudouin y a deux ans je pense : trop loin, pas dans le mood : me suis fait chier. J'ai été voir le film de la tournée en 3D : génial.
42
Citation :
Epebe, tu es souvent assez tranché dans tes avis concernant le milieu, ce que je comprends car tu en fais partie. Cependant tu dis souvent que gravir les échelons devient quasi impossible, percer il faut oublier (je schématise hein), mais pourtant tu continues à produire si j'ai bien tout suivi...
Si tu continues c'est bien que tu as quelques notes d'encouragement et/ou quelques succès... Ne pourrais tu pas aussi parler un peu de tes succès en prod/concerts etc. Et nous dire pourquoi tel ou tel à fonctionné et pas un autre ?


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Hors sujet :
J'ai du, en tant que producteur, perdre plus de 40 000 euros en 4 ans... Des prods qui ont été des échecs complets pour diverses raisons. Dont la première il faut bien l'avouer est d'avoir cru en des artistes qui n'avaient pas le niveau pour signer. Mais parfois on y croit sur un coup de cœur et on se rend compte trop tard que l'artiste débutant ne résiste pas à la pression de la prod, qu'il n'arrive pas à se lâcher en studio, que ses musiciens sont trop limités ou pas assez bosseurs, que les mélodies ne sont pas assez fortes pour la radio... Et qu'il faut savoir dire non même si on aime bien parce que pas assez commercial pour le marché actuel. C'est le métier qui rentre.

C'est clair que sans signes d'encouragement j'arrête tout de suite malgré la passion. Mais ça vient, doucement. Je suis occupé à fusionner ma structure avec celle de potes qui ont de solides contacts et de l'expérience. Mais je n'investis plus sauf de temps en temps un single promo en coprod pour tester les réactions des labels. Le reste est trop risqué et j'ai plus qu'assez perdu. Donc je me replie comme tout le monde, à bosser pour des clients payants qui prennent les risques eux-mêmes.

Là, même si je ne suis pas encore partie prenante au projet, on va finaliser une prod et mixer pour une chanteuse signée en major (mais c'est une actrice) Puis faire un remix d'un duo inédit de chanteuses américaines qui ont eu leurs grosses heures de gloire fin 70's (pas des jeunettes donc) Plus de très bon contacts dans le milieu de la House. On verra. Mais la passion résiste

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation de : gouji

J'adore ce genre de discussions: tout le monde donne son avis, personne est d'accord, ça fini par se foutre sur la gueule et au final on a rien appris de nouveau. Stérile...

JE NE SUIS PAS D'ACCORD !!!

mrgreen

Je plaisante, mais je trouve quand même que l'article que j'ai posté comme celui qui a entamé le topic apportent quelques choses, pour peu qu'on les lise attentivement, voire entre les lignes.

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Citation de : epebe

Citation :
Même 5 euros... sans tête d'affiche (d'au moins une petite gloire locale)le public ne se déplace plus, parfois même pour du gratuit...

Bon là encore,il ne faut pas absolument généraliser, j'ai encore parfois de bonnes surprises de ce point de vue : des concerts étonnement remplis pour des groupes vraiment très peu connus. Mais ça suppose une communication soutenue, une bonne médiation, des tarifs accessibles... bref des salles de concert subventionnées.

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Tous ces gars qui sont tout sauf professionnels (avec cette manie de tutoyer tout le monde genre "nous les zikos on est une grande famille",

46
Citation :
Même 5 euros... sans tête d'affiche (d'au moins une petite gloire locale)le public ne se déplace plus, parfois même pour du gratuit... Télé et vidéo ont tué les petits cinémas de quartiers il y a bien longtemps et il est fort à craindre que beaucoup de salles de concerts subissent maintenant le même sort. Je pense effectivement que le concert live en télé 3D grand écran dans son salon risque de donner le coup de grâce à une certaine idée de la musique live. Et ce sera encore une fois réservé aux stars du show-biz


hé ouais encore une fois t'a raison ;) je sais pas quel age t'a mec mais je sent tout de suite le vieux de la vielle de la musique quand je lit tes posts je partage souvent ton avis lol

c'est clair le live c'est mort arrêter de rêver les gars le public ce déplace plus , même pour 5 euros ou gratuit . les années 2000's ont apporter d'autre moyens de se divertir que d'aller voir un concert ou acheter un skeude ou même un livre. ces loisirs là c'était les loisirs des années 80's. et je confirme que le business de la musique C EST DU DIVERTISSEMENT ! SI :lol: ça n'a rien à voir avec l'art .

aujourd hui en 2011 les gens dépense leur oseilles dans le dernier Iphone, Ipad, clé USB, ordi portable , connexion internet , le matos de home studio , le dernier bundle de un tel ou un tel patati patata . un site comme audiofanzine est bien plus rentable y a peu voir pas du tout de prise de risques, et les revenus viennent de la pub :lol: et écrire des articles sur tel ou tel matos coute que dalle et ameute grave du monde.

même le journal france soir arrête les vente papier ! car internet à pris le dessus
les loisirs sont plus nombreux aujourd’hui hui y a du choix mais les salaires des français augmente pas:fache: . difficile de tout faire avec 1200 euros net par mois en famille lol :( donc forcément tu sélectionne tes loisirs et tout ce que tu peu avoir gratos ou pour pas cher tu le prend et voilà point barre .

produire un concert coutent énormément d'argent c'est encore plus cher que de faire du skeude les enjeux sont énormes et c'est de moins en moins rentable pour l'organisateur
les artistes eux demande de plus en plus cher en cachet car le disque ne compense plus assez leur revenues donc forcément le cout des places augmentent , les musiciens accompagnateur c'est pareil peu se déplace à moins de 150 ou 200 euros par dates ça les intéressent pas . sauf les très mauvais ou les intermittents morts de faim prêt à sucer n'importe qui pour un cacheton ou une tournée .

ou alors tu fait comme beaucoup tu délocalise tu prend des musiciens à bas couts roumains , africains , russes , parfois même des américains hé ouais si si si si y a aussi des morts de faim aux USA .

non plus sérieusement les concerts pour les artistes pas connu c'est mort tu gagnera pas un radis avant 10 ans d'investissement non-stop sur tes shows . cette niche là est réserver de plus en plus aux grosse têtes d'affiche et les salles sont de moins en moins nombreuses .
47
Le problème est quand même d'arriver à gagner sa croute avec ce qu'on fait, si c' qu'on fait n'est pas du domaine du tangible (on a pas encore trouvé le moyen de télécharger un steack mais qui sait de quoi l'avenir sera fait). Comme tu le soulignes les journaux papiers sont en recul. Je dois avouer que je n'ai plus acheté un quotidien depuis des plombes... L'info est sur le web... et gratos en plus...
48
Citation :
les journaux papiers sont en recul. Je dois avouer que je n'ai plus acheté un quotidien depuis des plombes... L'info est sur le web... et gratos en plus...


bon ba tu voit bien l'ami :lol: voilà


internet a mis à genoux des centaines de vrai boulots et des centaines de filières

la musique et ses divers filière ( production , concert , ingénieur , musicien ect ect )
les journaux
la photo
le cinéma et ses divers filière( producteur monteur acteur realisateur technicien ect ect )
les concepteurs de logiciel et autre filière de ce genre
et j'en passe lol

ont revient finalement aux fondamentaux car dans une société ou tout s'écroule seule les choses essentielle reste à savoir , la bouffe , l'eau , l'élèctricité , la mécanique ,les soins médicaux

tout ce qui est audio visuelle numerique et téléchargable ou copiable c'est MORT FINI ENTERRER CRAMER !!!!!

le jour ou le public pourra avoir gratuit et tout seul les choses suivante c'est la mort :

télécharger sa nourriture ou reproduire gratuitement sa viande préférer son camembert son pain et son coca et son dessert yoplait bref sa bouffe de manière générale ou bien
ce passer d'un éléctricien , d'un maçon , d'un menuisier ou d'un mécanicien pour sa voiture ou d'un medecin pour ce soigner , bref tout ça gratuitement et facile d'accès en 2 click

c'est la fin du business ! et donc forcément tot ou tard la fin du monde lol :((donc je le redit la musique ça reste un loisir , un divertissement C EST PLUS UN BUSINESS ! donc ne compter plus dessus c'est mort en tant que passionné de zic ça me fait chier aussi mais c'est la vérité seul les très gros resteront dans la place , les autres resteront underground

tout ce qui reste c'est les fondamentaux d'une vie quotidienne à savoir , bouffer , dormir , se loger , se soigner , et boire

tous ces business là ne connaissent pas la crise .;)


49
Le problème du loisir virtuel est aussi qu il n y a pas de charge affective ni de souvenir incarné dans le virtuel. or depuis la nuit des temps l' humain ont besoin de fetiche, de totems, de feng shui, de reperes tangibles et materiels, qui aident à ordonner son esprit et sa pensée. de même que le vetement aide à se rappeller qui on est et ce qu on adresse à la société ( je suis rebelle en cuir, hippi etc) ( cf "Le rameau d'or" ouvrage d'ethnologie de Frazer, "totem et tabou" de freud etc)
Le virtuel ne joue plus ce rôle. il n y a plus de catalyseur. le danger d'aliénation des population est réèl car dans ce contexte, les mecanismes inconscients n'ont plus de supports, de guides. La famille dans son expression la plus reductrice devient alors une valeur refuge, de même que l accumulation : des millions d'mp3 disponibles mais plus d album fetiches...
le slogan a remplacé l information. la pub finance tout et assujéti les contenus. Il n y a plus de réelle reflexion dialectique dans les journaux qui ont peur d etre trop compliqués et singent la stupidité des accroches internet mues par la seule vocation de vendre les merdes de leurs annonceurs. Alors si les arts sont les bras armés de cette lobotomie générale, si ils ne jouent plus leur rôle, si les artistes d hier ne peuvent plus approfondir la recherche d'une expression riche, c'est une regression inévitable qui attends les hommes, un déclin, un retour à l animalité primitive.
Internet comme outil de liberté c'est fini c'est devenu une prison, un joug auquel on ne peut plus se soustraire et qui noie la diffusion sous des torrents de boue publicitaire. C'est la censure par l etouffement. Le mauvais gout devient une ecole, la musique regresse et rabache sans cesse les memes motifs, les memes formules éculées, comme si un ecrivain produisait un roman en répétant les mêmes 50 mots, voire en n'utilisant que les voyelles. La musique médiatisée tout du moins. Dans ce contexte, je serais assez d accord avec pierrot le pied noir : l'age d or est fini. On entre en resistance, en rebellion. (là on lance le jingle de la guerre des étoiles) Cela dit si ce n'est plus un business, ce n'est pas non plus un loisir comme les autres.Aujourdhui les arts ( mais aussi le sports) sont l'expression d'un narcissisme en expansion dans les sociétés de l'image. et plus particulierement chez les "leaders", "chanteuses et chanteurs", acteurs et actrices, danseuses, deejays. la "réalisation" n'est qu un moyen pour etre admiré, non une fin en soi. Si c'est de la reconnaissance, de l'admiration qui est recherché, il ne faut pas monter sur scène, il faut entamer une psychanalyse. Les marchands de rien l'ont bien compris, qui multiplient les tremplins bidons, scenes ouvertes illusoires, production d'internautes et autres escroqueries intellectuelles dont la cible principale est l'exploitation d'un besoin d'exister
Alors que reste t il ? pour les passionnés, le plaisir de jouer sans concessions, ou de tenir le coup pour ceux qui tentent d'en vivre, de transmettre un savoir, une sensibilité, pour ceux qui enseignent, et l'espoir que derrière toute cette folie mercantile les individus n'adhèreront finallement pas tant que ça et qu'une certaine humanité des rapports aux chose reviendra en son temps...

Je quitte audiofanzine tant qu'ils pratiqueront l'écriture inclusive.

 

 

50
Excellente analyse. Et de fait, la majorité ne veut plus être "musicien" mais "star".
Ca peut donner ça (attention aux oreilles, ça pique) :

[ Dernière édition du message le 17/10/2011 à 10:13:58 ]