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Démotivé... Vos témoignages

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Sujet de la discussion Démotivé... Vos témoignages
Bonjour chers amis musiciens,
avant de vous exposer ma problématique, partons sur des bases concrètes, en toute franchise, alors, on se juge pas, on reste cool...

En gros voilà une synthèse de mon profil et mon historique de musicien:

CE QUE J'AI FAIT:

- J'autoproduit de la musique principalement électronique depuis 2011
- J'ai commencé à mettre ma musique sur quelques plateformes musicales libres de l'époque
- J'ai eu l'occasion de travailler sur des projets pour un petit réalisateur ainsi qu'un artiste graphiste (je n'ai pas aimé ça, trop de prétention, relation de consommation plus qu'artistique)
- En 2016 à l'occasion de la création d'un album, je le distribue sur les plateformes de streaming légales (Spotify, Deezer, Apple Music...)
- En 2020 je clôture la distribution de l'album en question sur ces plateformes, ça n'a pas été rentable, trop peu d'écoutes, je préfère dorénavant distribuer les 5 albums à mon actifs sur un compte Soundcloud, de manière gratuite (pour l'auditeur hein, pas pour moi bien-sûr), claire et intégrale.

CE QUI FOIRE:

- J'ai aucun réseau (proche ou non), mon style n'aidant pas.
- Donc personne vient écouter mon travail...
- Je suis allé dans un studio réputé pour présenter quelques travaux, dans l'idée de les peaufiner... L'avis de l'ingé-son était globalement vraiment optimiste quant à la qualité de mon travail pré-mix pro... Mais quand j'ai reçu les devis... J'ai juste oublié l'idée.
- J'ai encore du mal à catégoriser ma musique, c'est un sacré handicap. Dès que tu dis que tu fais de la musique électronique, on croit que tu fais de la House ou que tu es DJ...
- Mon style ne se prête pas vraiment à la culture actuelle des réseaux sociaux. Je n'ai pas de Facebook (j'ai horreur de ça) ni Instagram. Ça veux dire que je dois faire des contenus, des vidéos... Ça me pose problème. Je me sent dépassé rien qu'à l'idée de me mettre sur ces réseaux.
- Je ne sais pas communiquer (j'ai lu des pages sur internet qui traitent du "comment utiliser les réseaux pour communiquer..." Mouais.
- J'ai contacté je ne sais même plus combien de revues spécialisées, de radios locales... Aucun résultat.

Mon ressenti, c'est que les "y a qu'à, faut qu'on" genre:
"bah ouais c'est évident aujourd'hui d'avoir un insta! Et tu dois faire des vidéos, toute manière aujourd'hui suffit plus d'être juste musicien, faut savoir tout faire..."
Oui, merci, depuis le temps je connais tout ça par cœur.
Mon problème c'est comment trouver mon public.
Bon, à défaut, et manière de gagner en sérieux, je vais me créer un compte LinkedIn...

Je n'ai plus de tout l'envie de composer. Au mieux je joue un peu pour moi mais c'est tout. Je n'ai rien enregistré depuis longtemps.Je n'ai plus la foi, la motivation de créer des vidéos... Je voulais me lancer à faire du live, mais là non plus. Je ne sais pas quel est le meilleur endroit pour mon style... Mais comme je n'ai jamais de retour, je me dis que si les gens écoutent et ne laissent aucun commentaire, ni like, c'est que c'est juste nul. Alors j'ai plus envie. À quoi bon... Je suis quelqu'un de discret, ça aide pas aussi.autoproduction-business-3708816.jpg


En fait... Je me confie ici non pas pour qu'on me dise quoi faire, comme s'il s'agissait d'une recette de cuisine.

J'aimerai savoir si face d'autres vivent cette sensation d'être face à un mur, qui nous pousse à dénigrer ses propres qualité, son travail, à anéantir toute motivation à dépenser de l'énergie dans la création (musicale, de contenue...).

https://soundcloud.com/xmfirstcontact

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126
Et paf! Le post de ouf.
Bravo, alors là... tu m'as scié, tout est bien là, c'est super bien amené.
Y'a pas à dire, depuis que j'ai ouvert ce forum, les choses ont clairement changé dans ma vision des choses.
J'espère que cela servira à d'autres.

Un grand merci

https://soundcloud.com/xmfirstcontact

127
Citation :
Ouais, l'on pourrait les juger, mais quand c'est ce qui permet de maintenir ton train de vie, difficile, après coup, de renoncer à ce que tu as déjà! La pression de devoir maintenir la rentrer d'argent fait parfois faire des trucs qu'on ne ferait pas sinon

Nino Ferrer....ça s'est pas bien terminé. Prisonnier des conneries qu'il chantait, il n'a jamais pu imposer ce qu'il aimait vraiment. Même évoluer c'est compliqué quand on t'enferme dans une époque, un style.
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En parlant de faire de l’art vs vivre de sa musique :

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

[ Dernière édition du message le 12/08/2021 à 11:36:40 ]

129
Et dans la série "Must Read" pour tous les compositeurs qui ont des soucis de "syndrôme de la page blanche" ou qui écrivent pas assez de musique sur un temps donné, ce bouquin de Nicholas Dobson est pour moi absolument incontournable, ça s'appelle "The Frustrated Songwriter's Handbook".

https://www.goodreads.com/book/show/894757.The_Frustrated_Songwriter_s_Handbook

Citation :
Stop pulling out your hair and crumpling up paper - The Frustrated Songwriter's Handbook blasts away your mental roadblocks so you can tap into your deepest creative resources. Whether you're a total novice or a seasoned pro, whether you're a pencil-and-paper songwriter or a gearhead with way too much recording equipment, whether you just want to go further as a songwriter or throw out everything and start over, The Frustrated Songwriter's Handbook will revolutionize the way you write music. It outlines a radical new system - Immersion Music Method - designed to help you smash through creative block, become recklessly prolific, and make quantum leaps in your musical and compositional skills. Bursting with mind-blowing tips and games and tales from the trenches of extreme songwriting, The Frustrated Songwriter's Handbook will show you how to summon those elusive moments of inspiration on command, resulting in rogue creativity and fulfillment you never dreamed possible. You'll learn how to: - Confront and slay your biggest songwriting phobias - Roll over procrastination like an armored tank - Form a self-motivated group of composer friends (a "songwriter lodge") - Concoct new musical styles like a mad scientist - Use technology to supercharge your creativity (less)


Faudrait que je recause à l'auteur, il m'avait parlé il y a un moment déjà qu'il avait assez de matériel pour en faire une grosse mise à jour :aime:

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

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Citation de armagideontimes :
Citation :
Ouais, l'on pourrait les juger, mais quand c'est ce qui permet de maintenir ton train de vie, difficile, après coup, de renoncer à ce que tu as déjà! La pression de devoir maintenir la rentrer d'argent fait parfois faire des trucs qu'on ne ferait pas sinon

Nino Ferrer....ça s'est pas bien terminé. Prisonnier des conneries qu'il chantait, il n'a jamais pu imposer ce qu'il aimait vraiment. Même évoluer c'est compliqué quand on t'enferme dans une époque, un style.


En effet! C'est un autre cas de situation. Il y a tellement de profils différents, de facteurs qui entrent en cause sans compter que les envies et besoins de chacun diffèrent sensiblement. Parfois le succès peut, justement, dans certains cas, être une arme à double tranchant, comme dans le cas précis que tu soulignes, t'emprisonnant à faire ce que tes « clients » veulent et pourquoi « ils te paient »!

C'est pour ça (oui, ok, c'est un vieux et sempiternel débat) que, pour moi, il n'y a pas de véritable artiste (au sens littéral : personne qui crée des œuvres d’art) « libre » dès que l'art devient le moyen de subsistance dudit artiste.

Ce n'est pas que mon opinion, les implications sont objectives, logiques et on ne peut plus concrètes... ...parce qu'en faisait de notre art ce qui nous amène de quoi manger, nous remettons entre les mains de ceux qui achètent nos « œuvres~produits » nos besoins primaires (se loger, se nourrir, etc.). Conséquemment (c'est une implication logique!), c'est prendre alors le risque (puisque, nécessairement, avec le temps requis pour produire nos œuvres, l'on ne développe pas et/ou ne mettons pas à jours les compétences et aptitudes pour un autre métier) d'être à la merci de « la demande ». Bref, devoir se plier aux « lois économiques » :oops2: de l'offre et de la demande (et de ce qu'ils nécessitent!), ce qui n'a alors plus rien à voir avec l'objectif initial de l'artiste, mais qui devient surtout une obligation de fournir un produit satisfaisant nos clients! Sinon, ben pas de bouffe sur la table! :??:

Bien sûr, naturellement, pour plusieurs, il est tout à fait possible de concilier les deux : certains s'en tirent pas trop mal, étant relativement satisfaits personnellement (de ce qu'ils expriment en tant qu'art) tout en satisfaisant également suffisamment leur « client » pour payer les factures, mais ce n'est pas toujours le cas, comme ton exemple! Faut juste être conscient du risque et des implications. :clin:

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

131
x
Hors sujet :


Bon, j'aime pas trop le « speach de vente » façon « méthode miracle » qui dit « faites un saut quantique dans votre façon de composer » :roll: :lol:, mais ce qu'il partage dans le livre m'intrigue (même si je suis rarement à court d'inspiration). Thx pour le lien! :clin:

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

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Citation de Wolfen :
Faudrait que je recause à l'auteur, il m'avait parlé il y a un moment déjà qu'il avait assez de matériel pour en faire une grosse mise à jour :aime:

Oui, s'il te plaît :mrg:

C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers

133
Citation de Darkmoon :
x
Hors sujet :


Bon, j'aime pas trop le « speach de vente » façon « méthode miracle » qui dit « faites un saut quantique dans votre façon de composer » :roll: :lol:, mais ce qu'il partage dans le livre m'intrigue (même si je suis rarement à court d'inspiration). Thx pour le lien! :clin:

Le pitch fait pas trop honneur à l'auteur et au contenu du livre. Pour la faire courte, le livre est à propos d'une expérience musicale qui consiste à créer 20 morceaux en une journée, et de toutes les astuces compilées pour remplir l'objectif

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Citation de Wolfen :
le livre est à propos d'une expérience musicale qui consiste à créer 20 morceaux en une journée, et de toutes les astuces compilées pour remplir l'objectif


Oula !! Possible ça !??

https://soundcloud.com/xmfirstcontact

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Citation de Darkmoon :

Bref, ce que je veux partager, c'est qu'il faut avant tout être bien conscient de son « type de profil » et accepter ce qu'il implique et/ou nécessite en fonction de ce qui nous importe le plus (et donc avoir fait, au préalable, une réelle introspection quant à savoir ce qui nous importe le plus!).


Le "connais-toi, toi même" est toujours aussi vrai...
Cette typologie est effectivement le b.a.-ba à connaître pour qui veut faire quoique ce soit.

Je rebondi sur ce que tu dis par une conférence encore disponible de Bernard Lamarche Vadel :
. Il explique en gros que le mieux pour un artiste est de faire ces trucs sans se préoccuper des "commanditaires" : publics, institutions, etc. et si ce que l'on fait intéresse d'autres personnes, eh bien c'est un plus, mais que ça ne devrait pas être la vocation première de l'artiste. Cela correspond donc à un type particulier d'artiste de la typologie de Darkmoon. Jugement qui me paraît juste. Il faudrait compléter ce discouts avec chaque type de cette typologie de Darkmoon (dont je crois, on en a tous conscience et qu'il faut donc affiner/compléter).
Il parle ensuite du changement qui s'est opéré en France dans les années 80, intéressant aussi, dont on peut voir le parallèle dans le domaine de la musique. Bref, il faut je crois transmettre ces connaissances.

Avec des amis, venant de divers domaines artistiques et différents parcours, on accumule ce type de connaissance. On n'hésite pas à les transmettre aux personnes que l'on rencontre lors de concert ou de vernissage, surtout lorsqu'on apprécie ce qu'ils font. Dans l'idée qu'ils puissent aller plus loin dans leurs arts, pour éviter les murs que l'on s'est pris.
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Capitaine_Fracasse, très intéressant cette video, je trouve son analyse pertinente. Ce topic sur la motivation est vraiment un sujet valise !!
137
Bonjour à tous.

Déjà, je l'avoue direct, j'ai lu les 3 premières pages et survolé les autres :facepalm:

Ma petite pierre à l'édifice, fusse-t'il bancal à défaut d'être bancable :facepalm:

Musicien de bientôt 58 printemps, "par hasard" à 13 ans quand ma grand mère m'offre une guitare classique ... heu... et j'en fais quoi mamie ? 3 mois plus tard, le mal était fait: je suis devenu accro !.

Comme tout le monde, je me suis vu au fil des ans évoluer ad vitam æternam parmi les stars. Je me suis donné corps et âme dans la musique, monté et/ou évolué au sein de nombreux groupes, joué plein de styles différents (jazz, rock/pop, afro, brésil, acid-jazz... etc), cumulé les concerts/prestations, passé vers 21 ans 3 années au conservatoire section jazz (pour apprendre la "langue" officielle et pouvoir communiquer avec les autres), obtenu mon statut d'intermittent du chômage, bref vivre de ma passion. Je parlais, respirais et mangeais musique, allant jusqu'à gaver mon entourage avec ça !
Mais qui dit métier, dit investissement en temps, travail, sacrifices, choix, investissements en matériel, premiers cd, joies et échecs. En même temps, vient "l'âge mûr" - famille, enfants, vision du futur...etc.
Et le choc: l'évolution du milieu de la musique et se sentir dépassé. Sans compter les désillusions: nombreux projets avortés, coreligionnaires qui n'assurent pas ou plus, un milieu qui s'auto-alimente de "stars virtuelles", de talents auto-proclamés et de requins pourris jusqu'à la moelle.
Bref, écœurement. A 40 ans, j'arrête tout, range mes grattes, revends une partie du matos. Ça sera sans moi, merci au revoir.

Le temps passe et un bilan apparait: c'est un métier, avec ses avantages et ses inconvénients. Mais avant tout, c'est une passion bordel, non ?!

Alors oui, vers 33 ans, en plus de mon métier de musiciens (scénique, compo/arrangement) j'ai découvert (encore par hasard) la post-production et me suis retrouvé derrière une console au montage/mixage avec au début qques heures par mois; qui sont devenues des heures par jour, pour finir par une proposition de cdi (et ça fait maintenant 25 ans que c'est mon métier). Cela a en parallèle accompagné la disparition progressive de la musique dans ma vie (j'en avais même perdu l'envie d'en écouter, c'est dire...).
Et vers 48 ans, on me demande un petit habillage sonore, quelques notes pour une séquence pour une boite de muséographie, pour le fun. Tiens, c'est sympa ça en fait, et ça plait en plus ?! Bon, deuxième proposition, un petit générique pour un court-métrage auto-produit, et gratuitement. Oups ! Mais c'est cool ça, j'en ressort une de mes grattes du placard pour 2 accords plaqués... les cordes ont 10 ans, la crasse aussi, et j'enregistre avec ça... sans compter que, bin, les doigts ne suivent plus, j'ai quasiment tout perdu :facepalm: , mais on s'en fout !
Bref, depuis, j'ai retrouvé la musique, et en plus de mon métier de mixeur, je me retrouve compositeur et sound-designer; j'enchaine courts-circuits, institutionnel, muséo/scéno. Et du coup, j'ai retrouvé l'écriture pour moi ! J'ai même acheté 2 nouvelles guitares et en joue tous les jours. Oui, je re-joue POUR MOI et ça m'éclate, enfin !
Oui, je dis bien "enfin", parce que comme dit plus haut, c'était mon métier la musique au départ mais c'était devenu une obligation, je devais en faire pour en vivre, quitte à y prendre de moins en moins de plaisir au détriment de prendre tout ce qui passe, des gigs de balluche, des compos en studio sur commande (genre le papa qui paie une chanson à sa fifille qui n'aligne pas deux notes justes... quand c'est bien le papa d'ailleurs..;Si si, je vous assure), des animations pour dentistes - qui te demandent toutes les 5 minutes de baisser le volume...oui, encore... encore.. Ha ? C'est déjà à 0 ?- ou chasseurs, qui finissent fin de soirée fortement avinés et à moitié à poil sur les tables et te demandent de jouer la coucaracha ou le petit bonhomme en mousse; je me suis même retrouvé dans une boite à ... comment dire... des "professionnelles", à jouer des mièvreries pour vieux beaux en mal d'amour, bref, on s'éclate... ou pas :mrg:

Maintenant, je compose, arrange et mixe, et propose cela sur mon soundcloud entre autre, ou sur mon petit site perso, uniquement pour le fun, une petit com' sans prétention sur les réseaux sociaux, en espérant que ça plaise au gens qui s'y arrêtent et/ou que ça me ramène quelques commandes. Mais une chose et sûre en tout cas: je n'en dépend plus pour vivre ! Et je le déconseille. Trop peu d'élus pour un un si grand cheptel ;)

Le plaisir, le plaisir et le plaisir !

Donc, pour résumé tout ça: faite le pour vous avant tout, et prenez-y du plaisir; tout le reste (argent/gloire/amour/grossewoature), c'est que du plus et reste factice ;) La musique elle, est vraie !

Amen.

:facepalm:

[ Dernière édition du message le 12/08/2021 à 14:55:16 ]

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La situation dans laquelle on est s'explique par le fait que la musique est trop facile/rapide à créer de nos jours. C'est super qu'elle soit si accessible, mais mécaniquement cela diminue sa valeur. Poster ce que tu as bouffé à midi sur les réseaux sociaux fera plus de likes que ton dernier morceau :D
Par contre s'il est si facile de composer, c'est pas autant le cas pour faire des lives, donner des concerts, filmer un clip, convaincre une radio de passer sa musique, faire du marketing pour la faire connaitre... Du coup ce sont ces choses qui gardent une certaine valeur car ce sont des actions qui nécessitent de se bouger réellement et/ou de dépenser de l'argent.

[ Dernière édition du message le 12/08/2021 à 13:50:04 ]

139
Merci phibee pour ton témoignage. j'ai pensé aussi monter un petit home studio mais à 46 ans ça me parait tard, et je suis limité niveau compétences mixages. Mais ça me plairait bien, j'avoue.
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Citation de Sonograph :
Citation de Wolfen :
le livre est à propos d'une expérience musicale qui consiste à créer 20 morceaux en une journée, et de toutes les astuces compilées pour remplir l'objectif


Oula !! Possible ça !??

Si ton objectif c’est de faire 20 morceaux quelque soit la tronche des morceaux, oui, c’est tout le propos du livre ! Faire du qualitatif, tricher pour y arriver, et hop boost niveau skills voire un ou deux morceaux dans le lot créés en 3 minutes qui donnent l’impression d’avoir été faits sur plusieurs jours

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

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Citation de the :
Merci phibee pour ton témoignage. j'ai pensé aussi monter un petit home studio mais à 46 ans ça me parait tard, et je suis limité niveau compétences mixages. Mais ça me plairait bien, j'avoue.


Mon home-studio, je me le suis monté à 50 ;) T'as de la marge.
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@ PhiBee

Excellent ton témoignage! Tu m'as fait rire en plus! :lol:

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

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Citation de GoodPalmito :
La situation dans laquelle on est s'explique par le fait que la musique est trop facile/rapide à créer de nos jours. C'est super qu'elle soit si accessible, mais mécaniquement cela diminue sa valeur [...]


Yep, ça, c'est un autre aspect... ...l'on est tous noyé en tant que « goûte d'eau dans l'océan », tellement il y a d'offres/contenus de nos jours. Ce qu'on a gagné en termes d'avantage VS avant (accessibilité du matos/logiciels remplaçant un studio coûteux), on le perd du même coup du fait que ce l'est pour tous! :??:

Comme d'autres l'ont mentionné, à moins de provenir d'une famille connue/ayant des « ressources » dans le milieu artistique/des affaires, faut vraiment se démarquer, soit par une extrême originalité, soit par une totale maîtrise de son instrument en étant un virtuose (vous avez vu le niveau de certains jeunes guitaristes, entre autres, de nos jours? :oo: Certains éclatent les « légendes » d'antan! :facepalm: Un mec comme Jimmy Page ne se démarquerait même pas de nos jours :| ), soit en ayant une personnalité extravagante/un charisme hors norme, soit en faisant polémique/scandale et/ou, au final, un mélange d'un peu tout ceci.

Juste faire de la bonne musique n'est plus assez, surtout à l'ère où les gens zappent à la vitesse de l'éclair et où il faut capter leur attention dans les 10 premières secondes. Bref, de nos jours, pour « vendre sa musique», faut faire partie de « la crème de la crème » parmi les virtuoses ou bien faire bcp plus que juste de la musique! :|

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

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Je suis le descendant d'un artiste, peintre, sculpteur Belge du nom de Constantin Meunier. Il etait en gros le Zola de l'art graphique ayant beaucoup pris pour sujet les mineurs, et le monde ouvrier en general. Sujets plutot austeres, ils auraient pu illustrer Germinal.Reconnu dans le monde entier sur le dernier tier de sa vie, ami notament de Rodin, il a durant les trentes premieres annees de sa vie tire le diable par la queue. Et voila pourquoi je vous parle de mon ancetre, il a continue a oeuvrer contre vents et marees. Creer , et dans le sens qui etait le sien, scenes de la vie ouvriere plutot austeres, et donc pas tres commerciale. Cet exemple est pour moi un exemple, je pense que ce brave Constantin Meunier ne pouvait s'empecher de peindre, dessiner, sculpter. Dans mon cas, ne pas composer et creer de la musique me semble impossible. L'ecoute, la reconnaissance voire l'argent, je pense qu'on en a pratiquement tous envie, et peut etre quelques uns parmi nous auront cette chance. En attendant je continuerait a bidouiller mes petites musiques ecoutees par un tres petit cercle et pas specialement appreciees. Pour moi c'est un peu une question de vie ou de mort
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La musique, comme toutes formes d'art, n'est pas une question d'argent, de gloire ou être influenceur (je hais ce put... de mot ! Ca veut tout et surtout rien dire !).
On l'a dans le sang, point barre.
Tout le reste, c'est cosmétique :) Et si le fond de teint est bon, c'est juste un plus, du moment que la base est bonne :p
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Quand la musique est bonne. Quand elle ne triche pas...
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Citation :
dans le milieu artistique/des affaires, faut vraiment se démarquer, soit par une extrême originalité, soit par une totale maîtrise de son instrument en étant un virtuose (vous avez vu le niveau de certains jeunes guitaristes, entre autres, de nos jours? :oo: Certains éclatent les « légendes » d'antan! :facepalm: Un mec comme Jimmy Page ne se démarquerait même pas de nos jours :| ), soit en ayant une personnalité extravagante/un charisme hors norme, soit en faisant polémique/scandale et/ou, au final, un mélange d'un peu tout ceci.


c'est une idée élitiste de la musique qui s'est transmise depuis le milieu de la musique classique vers la musique actuelle. Dans la musique classique, ça perdure depuis longtemps. Moi je pense qu'il faut lutter contre ça car chacun a sa place. C'est un peu, à mon sens , dans l'idée d'un nouveau monde médiéval "le plus fort gagne". Accepter cela, c'est dénigrer ceux qui ont instaurés la démocratie, ceux qui ont lutté pour l'égalité de chacun. C'est là la dangereuse dérive de notre société élito capitaliste: soit t'as de l'argent, soit tu as du talent, mais si tu es normal, tant pis pour toi.
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Nan mais depuis qu'on écoute aussi la musique avec les yeux, rien ne va plus. Enfin, je veux surtout parler de Youtube en fait .. Heureusement qu'il nous est encore permis de regarder (d'écouter !) ce que l'on veut parce qu'alors :volatil:

Á ce propos, il me semble que le genre musical le + écouté (enfin vu ;-) ) sur YouTube c'est le Reggaeton "grâce" notamment á des vidéoclips érotico-vulgaro-machistes en corrélation avec les paroles des chansons :noidea:

Alors je ne sais pas si ça en dit long sur notre société, mais il me semble que ce sont surtout les (pré) ados qui "marquent la tendance" sur la toile (enfin sur Youtube et consorts) .. Bref, c'est un point que je ne trouve pas très motivant personnellement, c'est ce que je voulais dire ;-)
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Le heavy dans les 80's, ce n'était guère mieux avec les femmes. Voilà, c'est la fin des haricots...
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Citation de Nijho :
...L'ecoute, la reconnaissance voire l'argent, je pense qu'on en a pratiquement tous envie [...]


Bien sûr! Qu'on l'admette et le pense ou non, tout humain est sensible à la reconnaissance de ses pairs et le « pouvoir » (pas au sens connoté/péjoratif, mais au sens où l'argent permet de ne manquer de rien et surtout d'être libre de ne pas avoir à vendre son temps contre rémunération pour survivre) est recherché et apprécié par tous.

Le « problème » vient du fait, qu'à la base, l'art (celui qui n'est pas inclus dans la confection de produit, comme peut l'être l'architecture d'un bâtiment P. Ex.) n'est pas un produit essentiel. Je veux dire, qu'au départ, à l'époque des « chasseur-cueilleurs », l'art n'entrait pas (ou peu) dans ce qui pouvait se « troquer » (donc, se vendre) puisqu'à cette époque l'humain devait passer presque tout son temps à survivre. N'étant pas une nécessité première, toute forme d'art (ainsi que les « activités de l'esprit », comme la philo P. Ex.) n'a comme valeur que celle dictée par l'appréciation de la majorité (et/ou de « cercles restreints/critiques » possédant le « pouvoir » en termes de comm, etc. c.f la vidéo de BLV posté par Capitaine_Fracasse).

C'est pourquoi, je crois, que dans notre système actuel où nous sommes bien obligés de nous trouver une occupation permettant de subvenir à nos besoins, ceux qui veulent vivre de leur art sont nécessairement confrontés à divers « problématiques/difficultés », autant « existentielles » que « pratico-pratiques » :

- Si la majeure partie de notre temps est consacré à l'art, ben ce dernier devient nécessairement l'activité devant mettre du pain sur la table. Et/ou empiète sur notre autre activité permettant de survivre (et/ou cette dernière empiète sur notre activité artistique, selon l'angle de vu),

- Aux divers grands courants « mainstream », car dès qu'on veut vendre un truc, il n'y a que 2 façons de générer du profit : soit en termes de volume (à bas prix), donc en ciblant le plus de clients potentiels, soit en termes de qualité~valeur ajoutée (faible volume, mais à prix fort). Sauf que pour l'art la 2e option ne s'applique pas vraiment pour la musique, car contrairement à un tableau (qui peut se vendre des millions), une « copie » du support (analo ou numérique) restitue exactement la même chose (et que dans le milieux de la musique, l'on ne limite pas la diffusion/reproduction). Et pour les autres formes d'art, comme pour un tableau, la valeur demeure partiellement subjective et dictée par un engouement difficile à anticiper~prévoir (contrairement à la confection de produits de luxe et de niche, pouvant plus facilement anticiper qu'ils seront prisés par « les riches »).

Donc, au final, ça implique que si l'on désire consacrer la majeure partie de son temps à son art, ce dernier devra aussi faire office de « métier » qui mettra du pain sur la table et, sous cet angle, viser des « courants peu populaires » (pointus, de niches, avant-gardistes, etc., bref non « mainstream ») quand on doit vendre un produit et que la qualité concrète (non subjective) ne fait pas la différence (pouvant être vendu bcp plus cher), c'est faire exactement le contraire de ce qu'il faut faire et se tirer une balle dans le pied, en termes de « stratégie d'affaires »! :facepalm:

Voilà pourquoi, àmha, c'est un problème insoluble et, qu'à moins d'accepter de faire dans le « mainstream » (ce qui n'est pas pas moins difficile ni un gage de réussite pour autant), ce sera surtout le « facteur chance » qui fera que ça fonctionne ou pas (toute chose étant égale par ailleurs, naturellement, concernant le talent, les efforts et le travail investis, etc.).

C'est en faisant des analogies avec le monde des affaires et avec les lois de l'économie qu'on arrive à dégager les implications logiques : On démarre une « startup » (= nouveau groupe de musique) et l'on fabrique un produit « de niche », ben pour payer la R&D (= temps passé à pratiquer/créer sa musique « originale ») faut nécessairement viser la qualité et vendre à prix fort (mais malheureusement il n'y a pas d'équivalent en musique :noidea:). Ou alors, l'on vise le volume et les secteurs de produit qui se vendent le mieux (= ce qui passe à la radio, ce que les 18/34 ans consomment).

Rationnellement, dès qu'on sort des grands courants populaires, il y a donc impasse concernant la musique! :??: D'où pourquoi la musique, seule, ne suffit pas et que ça nécessite, sauf le « facteur chance », une connaissance pointue des stratégies d'exploitation des divers réseaux sociaux, d'aptitudes sociales (intelligence émotionnelle, etc.) permettant de se bâtir un excellent réseau « d'amis/collabos » et/ou de devenir simultanément Youtuber/influenceur, d'avoir un mécène, provenir d'une « famille influente », etc.

Bref, à mon sens, je n'invente et ne dévoile rien, mais je tente surtout de « synthétiser » tout ce que nous savons déjà et ce qui a été souligné jusqu'à présent. :clin:

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou