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réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias
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Les retombées médias et presse ont toujours de l’impact sur votre musique : explications !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation de Dorian :
en revanche l'article n'est pas consacré à Groover mais à l'utilité des retombées médias en général ;)


Oui enfin il s'agit quand même de faire sa propre pub en prétextant une utilité globale du "service" en question.
Mais bon, je suis pas neutre du tout, et probable que le fait de ne pas être pro joue fortement, mais malgré mon encore "jeune" âge, plus ça va et moins j'arrive à concevoir cette fuite en avant (et attrait visiblement) de la mise en compétition et sa marchandisation pour des créations, quelles qu'elles soient.
En plus ce genre de "service" est pour moi, en creux, un aveux de reconnaissance de l'absence de corrélation (encore moins causalité) entre "talent" et "succès", mais toujours sans le dire...
12
Citation de Dorian :
...en revanche l'article n'est pas consacré à Groover mais à l'utilité des retombées médias en général ;)

Oui bien sûr, l'article n'est pas explicitement consacré à groover. Mais ne prenez pas non plus les lecteurs pour des neuneus. Il n'aura échappé à personne que le logo de l'entreprise et la description de vos activités servent de préambule à l'article. Et que le dit article traite d'une problématique à laquelle votre entreprise propose d'apporter une solution...
Vous avez tout à fait le droit d'utiliser audiofanzine pour vous faire un peu de pub, mais assumez-le plutôt que d'écrire en gras que ce n'est pas le cas

Citation de Dorian :
pour faire vivre ses productions il faut trouver des façons de se démarquer aujourd'hui et les artistes l'ont déjà compris :)

Faut-il comprendre par là que vous considérez qu’un artiste qui ne saurait pas maîtriser les outils de promotion de notre époque ne serait pas vraiment un artiste?... Bienvenue dans la start up nation!

[ Dernière édition du message le 06/07/2022 à 17:15:19 ]

13
Pourtant j'ai l'impression qu'on est tous d'accord pour dire que nombre de "tubes" sont des produits consensuels, des youtubeurs et autres curateurs Steam enfilent des trucs sans logique et ont des tombereaux d'abonnés, ce qui leur suffit pour avoir un revenu.
Ce qui m'ennuie le plus, c'est que j'ai quand même l'impression que par ces outils de relationnels, de réseautage, on tend à effacer petit à petit la notion de création, de métier même je dirais, au profit de compétences dans ces réseaux, et peut-être aussi un formatage des oeuvres telles qu'attendues par le public (ou les curateurs visés)...
Et dès qu'un créateur fait ce que le public attend de lui (voir lui est commandé), je m'inquiètes... (notamment par le fait de voir des artistes de renom, je pense à Tanxxx par exemple, qui sont menacés d'oubli, de rupture de contrat, parce-qu'ils "osent" changer de style)
14
A mon point de vue, sur la forme, c'est raté.

Si vous (groover) vouliez gagner en visibilité et sensibiliser sur ce que vous pouvez apporter, il aurait mieux valu suggérer a AF de (re) faire un dossier sur la com' et les nouveaux réseaux pour promouvoir sa musique, et de venir faire une interview chez vous, comme ils le font dans les studios.

Sur le fond ... bah moi je m'en fiche car i n'y a aucune com' qui rendra ma musique populaire, jamais. :D
Non, serieusement, si le milieu pro de la musique ça tient necessairement a acheter et monnayer son réseau pour sortir de la masse, ca va achever de convaincre tout celleux qui ne veulent surtout pas devenir pro !


Citation :
Pourtant j'ai l'impression qu'on est tous d'accord pour dire que nombre de "tubes" sont des produits consensuels, des youtubeurs et autres curateurs Steam enfilent des trucs sans logique et ont des tombereaux d'abonnés, ce qui leur suffit pour avoir un revenu.

Pas sur de bien comprendre ? Les YTs sont tous des branleurs ? Avoir des tomberaux d'abonnes, c'est pas sans travail que ca arrive.
Donc, sauf si j'ai mal compris, non nous ne sommes pas tous d'accord. :mrg:

[ Dernière édition du message le 06/07/2022 à 18:33:31 ]

15
Pour vous dire, lorsque j'ai lu la news en début d’après-midi, j'ai cherche le triangle jaune pour signaler "publicité deguisée".

Une AFien aurait publie ce contenu dans un thread, il/elle se serait fait dégager pour auto-promotion, quel que soit la pertinence du contenu.
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Je ne trouve rien d’intolérable à la publication d’un publi-reportage sur Audiofanzine, du moment que cela est clairement énoncé; idem pour la tarification d’un service, si ce dernier répond à l’attente que l’on en a. Pour ma part, le plus intéressant est bien le retour utilisateur. Donc merci à Cola Verde et Electro Primate pour leurs apports!:D:
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Sur le fond c’est discutable, non tout le monde n’est pas avide de reconnaissance ou cherche les profits ou la gloire. Même pour des gens qui souhaitent en vivre. A mon avis il faut d’abord bosse dur mais je suis certainement trop vieux pour comprendre le marketing des réseaux sociaux.

En revanche, sur la forme, ça fait vraiment pitch startup pour investisseurs.
J’ai lu jusqu’au bout en me bidonnant à moitié.
18
Hâte de lire le prochain édito qui critiquera la publicité et Spotify.
19
Citation de Dorian :
Salut johnfaustus, croulebarbe et iktomi, nous avons effectivement écrit cet article en partenariat avec Audiofanzine comme cela est très clairement indiqué, en revanche l'article n'est pas consacré à Groover mais à l'utilité des retombées médias en général ;)

Complètement aligné avec johnfaustus, l'essentiel c'est la création et la production. En revanche il y a 80.000 nouveaux morceaux par jour qui sortent sur les plateformes, pour faire vivre ses productions il faut trouver des façons de se démarquer aujourd'hui et les artistes l'ont déjà compris :)


Je crois que vous avez donnez la réponse à votre article en répondant des le début de la discussion:
80 000 titres/jour c'est vraiment beaucoup et OUI "il faut trouver des façons de se démarquer".....et là réponse est juste au dessus :
"L'essentiel c'est la création et la production" !
C'est tellement simple ;-)
Si vous voulez vous démarquer, composer de bon moreaux car c'est la base, jouez les biens et faites les sonner avec une bonne prod.....TOUT LE RESTE c'est accessoire ou du moins du bonus.....mais en aucuns cas, si les 3 premières conditions ne sont pas remplies, vous pourrez coller au maximum aux "conseils avisés" de Groover ça ne vous ménera à rien !
20
Les réactions outrées que je lis sous cet article me semblent vraiment à côté de la plaque.

Je comprends qu'on trouve déplorable le fait d'insister tellement sur le marketing, mais c'est malheureusement la vérité de ce système, que les auditeurs "naïfs" sont d'ailleurs les premiers à rendre possible en lisant les Inrockuptibles (un torchon rempli à 80% de publi-articles) ou en se déplaçant en masse dans les festivals usines pour écouter les groupes dont on les a matraqué toute l'année et qui n'existeront probablement plus dans 6 mois.

Je suis intermittent, (presque) uniquement avec un groupe qui tourne peu mais qui bénéficie de subventions (donc je suis dans une certaine mesure "protégé" du délire marchand du milieu de la musique), et j'ai bossé auparavant dans pas mal d'autres secteurs : mon expérience personnelle, c'est que le secteur de la musique est le secteur le plus concurrentiel et le plus "business" que j'ai jamais fréquenté. La culture en général c'est assez flippant, mais la musique c'est le secteur le plus business de la culture. Les gens qui y bossent sont "cools", ont des fringues à la mode et des modes de vie bohème, mais en gros on est plus proche de l'idéologie du trader ou de l'épicier (en fonction du niveau) que du Pygmalion désintéressé consacrant toute son énergie à diffuser l'art le plus noble (ça existe, mais ils sont de plus en plus écrasés par les épiciers)...

Un nombre incalculable de merdes sans nom tournent dans notre pays pendant que des artistes authentiques végètent, tout simplement parce que le monde de la musique est essentiellement fondé sur la rentabilité à court terme. Et donc que les artistes authentiques qui refusent de se compromettre ou ne peuvent tout simplement pas passer 90% de leur temps à poster des selfies sur FB ou Insta (parce qu'ils consacrent leur temps à leur musique) sont moins écoutés et moins accompagnés, malgré la qualité de leur travail. Je ne dis pas qu'ils ne le sont pas et qu'ils meurent de faim, je dis que ce qui paye vraiment c'est le marketing : il existe donc évidemment plein d'artistes talentueux qui réussissent - et en général, beaucoup de "gros" ont un vrai univers artistique, qu'on aime ou qu'on aime pas.
Mais au niveau des 95% de musiciens pro qui tournent dans ce pays, c'est vraiment le far west et la prime au marketing le plus putassier (un peu cheap en plus, ce qui n'arrange rien). Dès qu'un groupe projet commence à tourner et se révèle "prometteur" (peu importe que ça soit abominable, que ça soit une copie du groupe de l'été dernier ou que le leader soit incapable de chanter correctement), il est immédiatement exploité pendant 1 an ou 2, jusqu'au moment où il disparaît (burn out ou désintérêt du public) et peut être remplacé par un autre "projet" tout aussi prometteur. C'est la loi du milieu.
Je ne connais pas un autre milieu avec un tel turnover et des carrières aussi courtes (évidemment pas chez les intermédiaires - labels, diffuseurs, etc. - qui eux exploitent précisément cette précarité pour proposer toujours plus de nouveauté à un public qui écoute bizarrement toujours le même morceau en boucle, sauf qu'il est joué par des personnes différentes d'une année à l'autre).

Je pense que les amateurs de musique ne se rendent pas compte non plus de la qualité incroyablement basse de la musique pour laquelle l'argent du milieu (d'ailleurs essentiellement obtenu grâce à des subventions, ce qui mériterait un autre post de 160 000 signes) est dépensé. On écoute ce qu'on aime, et généralement on ne fait pas attention à ce qu'on aime pas. Mais si on bosse dans le milieu et qu'on est donc beaucoup plus réceptif à ce qui s'y passe, on est vraiment affligé par la bêtise, l'indigence, la putasserie et la vulgarité de ce qui est accompagné, produit, marketé, et diffusé dans les festivals ou à la radio.

Après mes goûts musicaux sont sans doute marginaux, mais si on écoute par exemple la sélection annuelle du FAIR (un bon exemple de jeunes artistes en plein devenir à qui on offre 1 an de concerts, de visibilité et de liens professionnels), on constate plusieurs choses :
- On ne connaît pas, ou très peu, les groupes/artistes sélectionnés (enfin moi en tout cas). C'est pourtant ceux qui tournent le plus et se sont révélés les plus "prometteurs" en France dans les mois qui ont précédés leur sélection. Il y a tellement d'offre, que c'est devenu impossible de suivre tout ce qui sort.
- Seule une infime minorité de cette sélection tourne encore 2 ou 3 ans plus tard (alors que pendant 1 an ils ont bénéficié d'un soutien incroyable en termes de dates et de visibilité média, et aussi de pas mal d'argent pour investir). Il faut voir les sélection des années passées et vérifier par soi-même. C'est assez impressionnant !
- Par contre, presque tous les groupes/artistes français qui tournent aujourd'hui et ont une existence nationale (voire internationale) sont passés par le FAIR.
- Ceux qui ont explosé grâce à ce dispositif (par exemple Christine and the Queens : FAIR 2013 ou Jeanne Added : FAIR 2016) ont bien explosé, mais si ils ont commencé leur carrière avec un projet vraiment singulier ils se sont peu à peu enfoncés dans la guimauve, parasités par des "intermédiaires" (agents, labels, tourneurs, etc. etc.) dont l'unique objectif aura été d'en tirer le plus de sous le plus rapidement possible (parce que le milieu est impitoyable et la durée de vie des artistes limitée). Personnellement, j'ai bien aimé le premier album de Jeanne Added, mais le dernier pour moi c'est juste de la soupe... Je connais un peu la musicienne et ses réalisation passées dans le jazz, et je ne suis pas sûr qu'elle soit vraiment à l'origine de cette "mue" (d'ailleurs son premier album était aussi une collaboration avec Dan Levy de The DO à la prod, et c'était déjà limite un "coup marketing", même si je trouve qu'il était quand même réussi).
- Enfin, mais là j'engage mon goût personnel, je trouve que beaucoup de sélections ne ressemblent à rien. Peu de créativité, peu de talent musical, beaucoup d'image. En même temps, c'est normal puisque le FAIR est conçu pour faire passer à la vitesse supérieure des "projets" prometteurs (câd déjà accompagnés et qui tournent déjà, donc a priori déjà engagés dans le délire marchand/marketing de ce milieu).

Tout ça pour dire que malheureusement, les médias sont un mal nécessaire pour exister au milieu de tout ça. Les gens n'écoutent pas de la bonne musique : ils écoutent ce qu'on leur offre, et leur demande est conditionnée par ce qu'on leur propose. Si la radio française passait en priorité du Bach ou du Zappa, je peux vous dire que les "choix libres" des auditeurs français ne seraient pas ce qu'ils sont... J'ai une fille jeune, et je suis affligé de ce à quoi elle est exposée toute la journée avec ses copines ou même à l'école par les surveillants...
Groover offre un service plutôt honnête, et ils offrent précisément ce qu'ils annoncent : un moyen de toucher tel ou tel intermédiaire (sans évidemment que les conséquences soient assurées).
Une radio, un programmateur, un label ou un booker, reçoivent des dizaines, des centaines d'emails chaque jour. Tout simplement parce qu'envoyer un email ne coûte rien d'autre que du temps (et encore, pas beaucoup de temps si on fait ça à l'arrache) et que chaque jour 150 groupes se forment avec d'excellents musiciens et veulent exister sur scène. Du coup le système de groover me semble pertinent : en faisant payer à l'envoyeur l'équivalent du prix d'un timbre (sauf que leur service a augmenté récemment, et là ça devient un peu trop cher), on oblige simplement les artistes à envoyer leur matos à des gens qui sont susceptibles de les apprécier (et pas à tous les contacts de leur carnet d'adresse).
Cela dit, rien de miraculeux : ce qui fonctionne encore le mieux, c'est évidemment la recommandation directe, le fait que le pro A parle de l'artiste (qu'il connaît ou qu'il exploite) au pro B.

Désolé pour ce long post, mais il me semble qu'il est important de mettre les choses au clair. je comprends qu'un service comme groover puisse choquer, mais pour moi ça n'est qu'une excroissance du système, par ailleurs plutôt saine (puisque favorisant la relation directe artiste/intermédiaires) comparée à ce qui se passe réellement dans ce milieu en termes de pratiques économiques.

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 09:00:29 ]