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réactions au dossier [Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comprendre les enjeux des retombées médias
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Les retombées médias et presse ont toujours de l’impact sur votre musique : explications !


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Je trouve qu'Audiofanzine devrait mettre un bandeau lisible sur la page d'accueil, pour indiquer le publi-rédactionnel. Je souhaite avoir le choix de cliquer sur un article ou sur une pub, svp.
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En fait, il faut bien savoir ce qu'on commente ici, et qu'on critique du coup : le contenu de l'article, le fait que par le biais d'un échange de contenus, AF ouvre son espace à un tiers, ou le fait de parler du marketing de la musique. Sachant que nous sommes très ouverts à vos retours.

Pour ce qui est de parler du marketing de la musique, soyons tout à fait honnête : ceux qui désirent évoluer dans l'industrie du disque (se faire signer par un label ou une major, etc.) ne pourront pas faire autrement que de passer par cette case car c'est ce qui est aujourd'hui demandé aux artistes, d'être VRP/communicants/planners en plus d'être artiste.

Voyez où nous en sommes :

https://www.instagram.com/tv/CfZm9bDIpfC/?igshid=YmMyMTA2M2Y%3D

On peut trouver ça nase mais c'est ce qu'implique une industrie et c'est vrai pour la musique comme pour quantité d'autres industries. Il n'était pas que ça, mais Elvis a dès le départ été envisagé comme un produit, comme tous les vendeurs de disques après lui, des beatles à Rage Against The Machine en passant par Steve Wonder ou Michael Jackson. Ceux qui se sont un peu renseigné sur le sujet savant sans doute d'ailleurs que les Sex Pistols sont l'une des premiers Boys Band de l'histoire, fabriqués pour des raisons complètement mercantiles et de manière extrêmement calculée ; c'est drôle quand on songe que le groupe a pu incarner une rébellion contre l'etablishment, alors que le groupe est précisément le pur produit de ce qu'il "dénonçait".

La musique, quant à elle, est encore bien autre chose, et on peut tout à fait être musicien sans participer de près ou de loin à ce cirque. Mais alors il faut être clair, les moyens d'en vivre, s'ils existent, sont bien moins évidents...

La question de s'intéresser au marketing de la musique sur Audiofanzine, actant que la musique comme le musicien sont des produits dans le contexte industriel, revient donc à se poser la question : souhaitez vous vivre de votre activité musicale et dans quel proportion, avec quel projet et moyens. Sachant que ceux qui rêvent de se faire signer par un label et de passer en radio ou télé ont intérêt à bien comprendre qu'ils ne pourront pas le faire dans le déni de ce que cela implique.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 13:06:23 ]

28
Citation de Los :
En fait, il faut bien savoir ce qu'on commente ici, et qu'on critique du coup : le contenu de l'article, le fait que par le biais d'un échange de contenus, AF ouvre son espace à un tiers, ou le fait de parler du marketing de la musique. Sachant que nous sommes très ouverts à vos retours.



Fort bien, il y a deja eu plusieurs thread sur "l'industrie musicale", éclairants quoique souvent cacophoniques, et bravo pour les commentaires.

Et donc il n'est pas possible de commenter l'attitude d'AF, qui fait du simili publi-reportage, qui est injecté dans la catégorie "Article" ?
LT tu aurais pu prendre ton clavier et donner le même contenu, mot pour mot, c'aurait été nickel. Vous auriez pu payer un/e pigiste, quitte a signaler un possible conflit d'interet. Et évidemment en allant chercher des infos auprès de Groover, puisque c'est leur domaine.

La on nous la fait a l'envers, "vous etes des bisounours-musiciens-rates si vous ne voulez pas voir la réalité ..."
Non ! On la voit, on la devine, et meme on s'y intéresse, a cette realite, je remercie au passage les contributeurs du forum qui étayent ou nuancent le contenu du texte originel.

Mais ce n'est pas un article AF.

Citation :
par le biais d'un échange de contenus, AF ouvre son espace à un tiers

Ok, on n'a pas besoin de connaître les détails, mais ça gagnerait a être plus explicite.
Pourquoi pas une section "Blog" dans AF, avec des contenus de tiers choisis reconnus par la rédaction, ce serait plus clair.

Bon c'est pas grave, c'est juste un questionnement.

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 13:38:58 ]

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Citation de highpass :

Le FAIR c’est vraiment super, mais c’est juste une semaine de formation, et une bourse de 10k (et ça a baissé cette année), une bourse qui ne sert qu’à rembourser 50% des dépenses. Pour dépenser 20k pour son projet il faut être déjà bien implanté et ce n’est pas le FAIR qui te fera exploser comme tu dis au dessus, mais ça rendra la pente bien plus douce :)

Sinon amha, ce n’est pas la réalisation qui compte. Je sais que c’est notre truc à nous tous en étant ici. Mais ce qui compte avant tout c’est la chanson, pas la réal, pas le mix, pas quel rvb, pas quel synthé. La bonne chanson et après un.e bon.ne attaché.e de presse, comment être diffusé autrement ? Et donc l’image. Et donc le marketing, la bio, les photos etc...
Le monde de la musique a TOUJOURS été vicié mais aujourd’hui tout le monde peut être inventif, écrire, s’enregistrer et diffuser sa musique, prendre une jolie photo avec son téléphone, être écouté et vu et c’est fantastique ! Aujourd’hui, on a les moyens à tous de se défendre face à ceux qui ont pourri ce monde, aka les majors. Et oui Groover est un business mais ils sont du bon côté des choses, c’est fair en tout cas.
Merci Af d’ouvrir à ces questions !


Concernant le FAIR, c'est bien plus qu'une semaine de formation et 10 000 balles. C'est une exposition de dingue et des concerts partout en France pendant plus d'un an (câd visibilité + pognon + contacts). J'ai eu l'occasion de rencontrer les musiciens de Inuït (avec mon groupe, on a fait par hasard 2 fois leur première partie), et ils m'ont confirmé que être dans le FAIR avait tout changé pour eux en termes de dates. Par contre, je me rappelle que l'un d'eux m'a dit un truc du genre : "si on décolle pas après notre année au FAIR, c'est mort pour nous, et on sera lâchés par tout le monde". C'est pas trop leur faute (le covid est passé par là) mais c'est précisément ce qui s'est passé pour eux. Ce sont tous de super musiciens donc ils trouveront sans doute d'autres projets, mais voilà la réalité de ce milieu.

Concernant l'importance de la chanson : jette une oreille sur la sélection du FAIR 2022. Il y a des choses bien écrites et même parfois intéressantes, mais selon moi une fois sur deux c'est misérable : soit ce sont des copies de copies de copies, soit c'est même difficilement écoutable. Mais les clips sont bien réalisés, les nana mignonnes, les fringues stylées... Voilà où en est pour paraphraser los Teignos...

Et enfin, "les moyens de se défendre" contre ça ??? Franchement, je constate année après année plus de bêtise, plus de vulgarité, plus de standardisation quasi industrielle, dans la musique comme partout ailleurs. Du coup se défendre contre ça, c'est simplement accepter de passer sous les radars et se débrouiller pour survivre. Je veux bien croire qu'Elvis était un produit et que les Sex Pistols étaient un boys band, mais les textes et la voix de John Lydon étaient des oeuvres d'art et Elvis a incarné tout ce qu'un blanc pouvant incarner en jouant de la musique noire à l'époque (ce qui pose d'autres questions).
J'adore le XXIe siècle musicalement, beaucoup de mes groupes préférés sont récents (Battles, Juana Molina, Tune Yards, Hanne Hukkelberg, St Vincent, Sufjan Stevens, etc. etc.*), mais franchement le maintream est devenu ABOMINABLE. Ça n'est pas seulement nul comme Vanessa Paradis était nulle à l'époque, c'est devenu l'idéologie du système : putassier, vulgaire, inepte, ça parle directement au cerveau reptilien comme une publicité pour coca cola...
Et ceux qui incarnent le mainstream sont encore plus aliénés que ne pouvaient l'être les "entertainers" dans le passé : de vrais esclaves de leur production, comme le montre le post instagram de Los Teignos. Franchement c'est devenu terrifiant, et si ça fonctionne c'est avant tout parce que les gens consomment ce qu'on leur propose... Donc non, je ne vois pas comment on peut se défendre face à ça...

* EDIT : par ailleurs en citant mes artistes préférés, je constate aussi à quel point ils ont été abîmés par l'industrie. Après des disques prodigieux, Hanne Hukkelberg fait de la merde depuis 2012, Sufjan Stevens est rincé, les Battles aussi, St Vincent est devenu une sorte de néo-Madonna après des albums superbes (Actor par exemple), Tune Yards est visiblement épuisée par ses tournées et n'a plus la fraîcheur de ses début... C'est vraiment une industrie toxique, en fait assez exemplaire de notre système économique et de notre civilisation, donc pas seulement dans la musique mais aussi pour les gens, les animaux et les systèmes écologiques.

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 13:57:11 ]

30


Je me rendais pas compte du truc ...
On va où ? La musique est un business ( mais uniquement une passion pour beaucoup, ouf) mais là on explose les codes...
Le succès n'a jamais été gage de qualité, mais n'est ce pas pire encore ? Tout est rationalisé au poil de Q . On invente même du talent !
Personnellement ça me donne la gerbe.

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 13:55:46 ]

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Citation de Los :
En fait, il faut bien savoir ce qu'on commente ici, et qu'on critique du coup : le contenu de l'article, le fait que par le biais d'un échange de contenus, AF ouvre son espace à un tiers, ou le fait de parler du marketing de la musique. Sachant que nous sommes très ouverts à vos retours.

Merci pour ta réponse, LT :) . Pure question de forme, pas de contenu : ce que tu appelles pudiquement "AF ouvre son espace" porte aussi le nom de publi-rédactionnel. Cette société a rédigé cet article car elle propose des services en lien. Y'a pas de jugement de valeur pour moi. Je veux juste le savoir : qu'il y ait un signe distinctif, lorsqu'il s'agit de ce type de contenu, svp. D'autres sites que je fréquente, comme lesnumeriques.com ou macg.co, le font très bien par exemple.
32
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Hors sujet :
Citation :
Sex Pistols sont l'une des premiers Boys Band de l'histoire, fabriqués pour des raisons complètement mercantiles et de manière extrêmement calculée ; c'est drôle quand on songe que le groupe a pu incarner une rébellion contre l'etablishment, alors que le groupe est précisément le pur produit de ce qu'il "dénonçait".


J'ai pas envie de développer car c'est pas le sujet et que j'ai pas que ça à foutre, mais c'est un cliché, c'est caricatural et ultra simplifié.

[ Dernière édition du message le 07/07/2022 à 18:03:33 ]

33
Citation de Fluxu :
Faut-il comprendre par là que vous considérez qu’un artiste qui ne saurait pas maîtriser les outils de promotion de notre époque ne serait pas vraiment un artiste?... Bienvenue dans la start up nation!


Je n'ai absolument pas dit ça. Tout dépend de ce que l'artiste recherche. S'il/elle cherche à faire croître son audience, à faire découvrir sa musique à plus de monde, s'intéresser aux médias, radios, playlists pour essayer de se démarquer et créer de nouvelles audiences est assez essentiel aujourd'hui tant il y a de nouveaux morceaux qui sortent chaque jour. Si ce n'est pas son but, alors bien sûr cela n'est pas pertinent. Ça n'a vraiment rien à voir avec la "start up nation".

Citation de Fluxu :
Oui bien sûr, l'article n'est pas explicitement consacré à groover. Mais ne prenez pas non plus les lecteurs pour des neuneus. Il n'aura échappé à personne que le logo de l'entreprise et la description de vos activités servent de préambule à l'article. Et que le dit article traite d'une problématique à laquelle votre entreprise propose d'apporter une solution...


Justement nous ne prénoms absolument pas les lecteurs pour des "neuneus", notre logo et nom est indiqué en préambule et en fin d'article pour indiquer explicitement que nous avons écrit l'article, afin que les lecteurs puissent se faire leur propre opinion et comprendre le contexte dans lequel l'article est écrit et par qui. C'est justement par honnêteté intellectuelle. C'est plutôt l'absence du bandeau et de la signature qui aurait été problématique.

Citation de Zorks :
Pour vous dire, lorsque j'ai lu la news en début d’après-midi, j'ai cherche le triangle jaune pour signaler "publicité deguisée".


Alors vraiment aucun souci pour recevoir des critiques, mais en quoi est-ce déguisé ? Il est très explicitement indiqué que c'est l'équipe de Groover qui a écrit la première mouture. Par contre, la rédaction d'Audiofanzine l'a corrigé à sa guise et adapté.

Citation de sacdesport :
Si vous voulez vous démarquer, composer de bon moreaux car c'est la base, jouez les biens et faites les sonner avec une bonne prod.....TOUT LE RESTE c'est accessoire ou du moins du bonus.....mais en aucuns cas, si les 3 premières conditions ne sont pas remplies, vous pourrez coller au maximum aux "conseils avisés" de Groover ça ne vous ménera à rien !


Je suis complètement d'accord :) Seulement, énormément d'artistes produisent des morceaux de grande qualité aujourd'hui, il faudrait que vous voyez ce qu'on reçoit sur Groover, ça nous a surpris dès le début de la plateforme il y a 4 ans et encore aujourd'hui. Il n'y a jamais eu autant de nouveaux morceaux... Et il n'y a surtout jamais eu autant de nouveaux morceaux de qualité et très bien produits.
Je suis d'accord que c'est l'essentiel, la base de faire de bons morceaux. Mais si l'objectif est de toucher de nouvelles audiences [encore une fois, aucune obligation que ce soit votre objectif, mais il est malhonnête de nier que ce soit l'objectif d'énormément d'artistes], alors cela ne suffit pas toujours. Il faut pouvoir atteindre les oreilles que l'on souhaite avec son super morceau dans cet embouteillage.

Citation de Calagan :
Tout ça pour dire que malheureusement, les médias sont un mal nécessaire pour exister au milieu de tout ça. Les gens n'écoutent pas de la bonne musique : ils écoutent ce qu'on leur offre, et leur demande est conditionnée par ce qu'on leur propose. Si la radio française passait en priorité du Bach ou du Zappa, je peux vous dire que les "choix libres" des auditeurs français ne seraient pas ce qu'ils sont... J'ai une fille jeune, et je suis affligé de ce à quoi elle est exposée toute la journée avec ses copines ou même à l'école par les surveillants...
Groover offre un service plutôt honnête, et ils offrent précisément ce qu'ils annoncent : un moyen de toucher tel ou tel intermédiaire (sans évidemment que les conséquences soient assurées).
Une radio, un programmateur, un label ou un booker, reçoivent des dizaines, des centaines d'emails chaque jour. Tout simplement parce qu'envoyer un email ne coûte rien d'autre que du temps (et encore, pas beaucoup de temps si on fait ça à l'arrache) et que chaque jour 150 groupes se forment avec d'excellents musiciens et veulent exister sur scène. Du coup le système de groover me semble pertinent : en faisant payer à l'envoyeur l'équivalent du prix d'un timbre (sauf que leur service a augmenté récemment, et là ça devient un peu trop cher), on oblige simplement les artistes à envoyer leur matos à des gens qui sont susceptibles de les apprécier (et pas à tous les contacts de leur carnet d'adresse).


Merci pour ce retour honnête Calagan, ce sont d'excellentes explications et raisons qui nous ont poussé à créer le service. Par contre notre prix est resté le même : 2€ par contact. Une infime minorité (3%) de nouveaux médias & pros qui n'étaient pas encore inscrits auparavant coûtent un peu plus cher (4€) mais c'est parce que ce prix nous a permis de les convaincre d'utiliser Groover régulièrement. À côté de ça nous lançons de plus en plus de tremplins gratuits avec des festivals, des dispositifs, qui sont ouverts à tous :) Récemment avec l'Elektric Park Festival ou Francoff (le off des Francofolies), cet été avec le MaMA Festival.

Pour Le FAIR, c'est génial, on est d'ailleurs partenaires avec Groover, mais c'est 14 artistes par an (2 sessions de 7) sur plus de 2000 artistes qui candidatent, et encore ce sont ceux qui vont au bout du dossier d'inscription. Pour donner une idée de la quantité vertigineuse d'artistes qui veulent faire avancer leur musique et leur début de carrière...
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Hors sujet :
Citation de Juki :
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Hors sujet :
Citation :
Sex Pistols sont l'une des premiers Boys Band de l'histoire, fabriqués pour des raisons complètement mercantiles et de manière extrêmement calculée ; c'est drôle quand on songe que le groupe a pu incarner une rébellion contre l'etablishment, alors que le groupe est précisément le pur produit de ce qu'il "dénonçait".


J'ai pas envie de développer car c'est pas le sujet et que j'ai pas que ça à foutre, mais c'est un cliché, c'est caricatural et ultra simplifié.


Ce blog en parle plutôt bien pour ceux que ça intéresse. Avec le temps j'ai personnellement appris que répéter les mythes que l'on a entendus mille fois sur les groupes était une très mauvaise idée, car souvent bien loin de la réalité (qui du reste n'est pas forcément plus flatteuse).

[ Dernière édition du message le 08/07/2022 à 00:54:46 ]

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:facepalm: certains ; il faut porter plainte pour " harcèlement publicitaire " les sensibles ... sérieux, c'est dit dès le début ...

bon compte rendu de Calagan :bravo: et bonne réponse LT , c'est juste le terme " industrie " qui me gêne, je bosse dans l'industrie ou c'est :
3X8, en bleu de travail à 35 degrés, avec des fours à 800, avec de l'huile et du bruit et les odeurs ...
Le volume de ces métiers mérite peut être ce terme, mais j'y verrait plus business ou gros business ...

(-;  Be Funky  ;-)

Soundcloud

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Le terme "industrie" est utilisé parce que ce qu'on appelle les "process" (dans le jargon industriel) sont dans le milieu musical commercial standardisés et optimisés via la collaboration de multiples corps de métier.
Malheureusement, la musique (comme tout ce qui est audiovisuel) est en effet devenue une industrie dans ses manifestations professionnelles les plus "élevées" (câd celles qui ramènent le plus de pognon et qui sont aussi les plus standardisées : r'n'b, rap, musiques urbaines, kpop, pop...) : on y utilise des modèles d'organisation du travail qui sont partout les mêmes, on y reproduit des formes en quantités industrielles (la même structure de morceau, le même type de voix ou le même son d'autotune sur la voix, le même mix XXL inspiré de la révolution hip hop des années 90... etc.) et les personne qui y travaillent ont certes beaucoup plus qu'ailleurs la possibilité de laisser leur marque sur le produit final (comme chez les artisans ou les artistes), mais globalement c'est quand même un aspect qui tend à s'effacer dans les manifestations les plus mercantiles de ce secteur.
Beyoncé est certes une figure charismatique, avec une voix et un corps singuliers, mais chaque morceau qu'elle sort est le produit de la collaboration de dizaines de compositeurs/producteurs/mixeurs au niveau du son, et encore des dizaines d'autres personnes dans les domaines du marketing, de la vidéo ou de que sais-je encore. Beyoncé est donc au final une voix, un corps et (peut-être) des choix artistiques, mais certainement pas une auteure-compositrice-interprète au sens traditionnel du terme... Et personnellement, je trouve dingue que des médias comme Pitchfork (et plein d'autres) accordent à cette nana le moindre crédit artistique, comme si c'était une artiste (je trouve ça bien produit, mais bon). Il paraît aussi qu'elle est féministe (alors qu'elle sexualise le corps féminin à outrance) et progressiste (alors qu'elle est une redoutable business woman). Mystification classique d'un "monde de la culture" qui n'a plus grand chose de "culturel", mais tout d'un business classique...
Et quand on va dans un festival et qu'on assiste à un concert avec 10 000 congénères, à 200m de la scène, avec un concert différent toutes les 90mn et souvent même plusieurs concerts en même temps, des basses monstrueuses et confuses et un son qui semble quasi identique d'un artiste à l'autre (à cause du mix abominable), je ne peux pas m'empêcher de penser à chaque fois à l'industrie. J'ai l'impression d'être un poulet de batterie, ou un simple boulon dans une chaîne de montage. Franchement, je n'arrive même pas à comprendre comment les gens peuvent payer (souvent très cher) pour ce type d'expérience...

Personnellement ça n'est pas la musique que j'apprécie, et j'évite généralement ce type de manifestations (qui plaisent tant à la plupart des "amateurs de musique" et rapportent tant d'argent). Mais c'est très clairement la forme dominante de la musique commerciale dans notre société : une forme industrielle.

Cela dit, je conçois que l'usage de ce terme choque, et je trouve même ça très sain. :clin:
J'aimerais même que ça choque plus de gens et qu'il se déplacent plutôt dans des salles petites (type club de jazz) ou moyennes (type SMAC de 1000 places) plutôt que dans ces festivals...
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Citation :
Malheureusement, la musique (comme tout ce qui est audiovisuel) est en effet devenue une industrie dans ses manifestations professionnelles les plus "élevées" (câd celles qui ramènent le plus de pognon et qui sont aussi les plus standardisées : r'n'b, rap, musiques urbaines, kpop, pop...) : on y utilise des modèles d'organisation du travail qui sont partout les mêmes, on y reproduit des formes en quantités industrielles

heu... la Motown ? qui a fait de la soupe et des trucs un peu vachement bien.
en tant que "consommateur" de musique, on peut aussi se responsabiliser vis à vis de l'industrie et lorgner du côté des groupes locaux. ou des artistes croisés sur... ce site. j'ai encore acheté un EP d'un afien tout récemment.
38
Citation :
ce cirque. Mais alors il faut être clair, les moyens d'en vivre, s'ils existent, sont bien moins évidents...


Citation :
proposer toujours plus de nouveauté à un public qui écoute bizarrement toujours le même morceau en boucle, sauf qu'il est joué par des personnes différentes d'une année à l'autre


Tout est dit.1726157663.gif

J'ai même pas lu l'article :bravo: