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discussion Usage loyal et internet, Rick Beato vs Universal Music Group

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Sujet de la discussion Usage loyal et internet, Rick Beato vs Universal Music Group
Youtubeur très reconnu pour sa pédagogie (notamment sa série « What Makes This Song Great? ») et ses interviews de musiciens célèbres, Rick Beato se plaint depuis de nombreuses années de recevoir des revendications de droits d’auteur indues, venant quasi exclusivement de la part d’Universal Music Group, malgré son utilisation d’extraits sonores sous le régime du « Fair Use » (usage loyal).

Un peu comme le droit de citation en droit français, il est en effet prévu dans le droit américain que la citation soit autorisée et sans paiement de redevances (royalties) pour des buts tels que l'information ou l’éducation (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fair_use).

Dans une vidéo récente, Rick Beato apparaît exaspéré. Des années après avoir commencé à exposer la situation et avoir même témoigné des enjeux devant le Congrès américain, il continue de recevoir des dizaines de réclamations de droits d’auteur, toutes venant du label Universal Music Group. Ce sont des milliers de réclamations au total, un risque permanent de voir sa chaîne YouTube purement et simplement supprimée (plus de 5 millions d’abonnés, plus de 1900 vidéos en presque une décennie) et la nécessité d'employer un avocat à plein temps pour contester toutes ces réclamations.



Cette vidéo a entraîné de nombreuses réactions, notamment de la part d'avocats spécialisés en droit d’auteur ou d’autres youtubeurs musicaux, parfois célèbres.


On notera notamment la contribution de Jared Dines qui explique que lui aussi a un problème de réclamations de droits d’auteur sur ses vidéos, à tel point que 30 % de son contenu total est à ce jour démonétisé, y compris sur des vidéos faisant des millions de vues. N’ayant pas d’avocat, il se contente de contester, et ce n'est parfois que trois ans plus tard que les labels reconnaissent leur erreur, après avoir empoché au passage toute la monétisation de la vidéo.

Un manque à gagner qu'il estime à plusieurs dizaines de milliers de dollars, qui ne sont bien sûr rétroactivement jamais rendus. De là à soupçonner les majors de passer leur temps à remplir des réclamations pour l'appât du gain, la question semble légitimement se poser.



Qu’en pensez-vous ? L’éducation musicale, les reprises loufoques, le droit de citation est-il en danger ? Y avez-vous déjà été confronté ? Comment avez-vous réagi, avez-vous eu gain de cause ?

Tamen pax et amor, oscula.

[ Dernière édition du message le 27/08/2025 à 12:00:42 ]

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D'autres ont ce même genre de problème

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En somme, pris en tenailles entre la débilité de l'IA et les bots qui scannent tout sans faillir mais n'intègrent pas les tenants et aboutissants, et les organisations voyou qui font dans la captation et la spoliation... Pas joli joli tout ça.

Une chose bizarre: Beato rappelle régulièrement la menace qui pèse sur sa chaîne de se voir démantelée par YT, Nota Bonus ne l'évoque pas. Est-ce lié à une réglementation spécifique américaine, ou autre?...
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Je me fais l'avocat du diable quelques instants, sans troller mais pour donner une autre perspective au débat.

Dans le cas de Beato, est-ce vraiment du "fair-use"?
En effet, on ne parle pas d'un petit youtubeur qui filme avec sa webcam une reprise d'un morceau et va faire 1000 vues dans le meilleur des cas mais d'un vidéaste qui va faire plusieurs (centaines de ?) milliers de vues (et donc gagner de l'argent) à partir d'un matériau qui ne lui appartient pas.
Peut-on invoquer le "droit à la citation" quand on poste une vidéo de 40 minutes dans laquelle on analyse un morceau et sur laquelle on va gagner de l'argent ?
Le fair-use, oui, mais le fair-use quand il y a un but lucratif : pas toujours. Et il faut arrêter 2 secondes de se voiler la face: si Beato ne se faisait pas un kopek avec ses vidéos, il aurait surement arrêter depuis longtemps. D'ailleurs, il n'est pas très fûté parce que vu sa notoriété, il aurait pu pousser ses vidéos sur d'autres plateformes (où on l'aurait suivi) ou serait passé par un système de patreon, abonnement ou autre.

Ensuite, il faut bien distinguer 2 choses: le fait de recevoir un claim sur une vidéo (cas de JLDavid ), claim sur lequel on peut normalement faire un retour pour voir se débloquer la situation et le claim qui entraîne la démonétisation directe de la vidéo.

A noter que c'est la même chose dans l'édition: si demain, vous souhaitez sortir un livre sur la saga Alien (par exemple), il faudra obtenir une licence auprès des ayants droits. Il y en a 3 différentes et à moins que vous soyez dans une maison d'édition partenaire de l'ayant droit (i.e un gros studio de prod), aucune chance de l'obtenir...

Citation :
C'est quand même gonflé de la part de ces maisons de disques multimilliardaires, qui se plaignent que des créateurs de contenus passent un extrait (-30sec) d'une musique de leur catalogue, alors que c'est juste une pub indirecte non payée (car il aura donné envie à une personne d'aller écouter le morceau entier, donc rémunération.

Bien que la règle "Bad buzz is still buzz" prévale sur les RS et les plateformes UGC, il n'empêche que cette "pub indirecte non payée" n'est pas maîtrisée par l'ayant droit donc à proscrire de son point de vue. Mettons nous à la place d'UMG qui possède un catalogue de plusieurs milliers de titres, impossible de faire du cas par cas pour vérifier qu'une citation fait une pub positive ou qu'elle est "clean". Dans ce cas, UMG bloque tout et est tranquille. Le fait que ce soit une entreprise multi-millionnaire ne change rien à l'affaire. Ce n'est pas parce qu'une entreprise gagne de l'argent qu'elle doit être plus conciliante à en perdre (une simple logique qui vaut aussi bien pour UMG que pour le petit artisan qui paie 30 % de charge).

En fait, dans la plainte de Beato, je vois surtout un type qui après s'être construit autour de Youtube en passant plus ou moins à travers les mailles du filet juridique et se prend un retour d’ascenseur car ces mailles se sont resserrées avec le temps. "Ne mords pas la main qui te nourrit" comme dit le proverbe, on en est un peu là malgré tout. Comme beaucoup d'autres plateformes UGC, Youtube n'appartient pas à ses utilisateurs, il y a des CGU que ces derniers ont signés (surement sans les lire du reste) et donc acceptées et ce, sans qu'on leur mette le coûteau sous la gorge.
Pour moi:
- soit tu es ok avec les CGU de la plateforme et tu t'y plies (comme beaucoup de Youtubeurs qui s'organise financièrement (et s'en sortent) sans se plaindre)
- soit tu n'es pas ok avec les CGU et tu changes de plateformes, ou tu trouves un autre moyen de rémunération.

Rappelons que l'on parle de CGU, pas d'acquis sociaux. Si vraiment Beato était entier dans sa démarche, il quitterait Youtube sans autre forme de procès et irait sur des plateformes moins soumis aux droits d'auteurs. Le fait qu'il y ait des Youtubeurs qui font les ouin-ouins à propos de Youtube et sur Youtube m'a toujours semblé être un comble.

Enfin, pour info, pas d'IA dans la reconnaissance du contenu car ce n'est pas du tout comme cela que Youtube Content ID (l'outil de détection des oeuvres dans les vidéos) fonctionne.. ;)


 

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Citation de Max_Onhoff :
Une chose bizarre: Beato rappelle régulièrement la menace qui pèse sur sa chaîne de se voir démantelée par YT, Nota Bonus ne l'évoque pas. Est-ce lié à une réglementation spécifique américaine, ou autre?...


Non, les CGU sont internationales et ne dépendent pas vraiment de la législation du pays...En revanche, il y a une différence entre Nota Bene qui pâtit des claims et s'en plaint vite fait à l'occasion et Beato qui en a fait son cheval de bataille et en fait des vidéos dédiées. L'un rase les murs, l'autre fanfaronne donc forcément la réaction en face n'est pas la même. ;)


 

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Citation :
Je crois qu'effectivement le nombre de mesures sert à déterminer s'il y a plagiat ou non, ainsi qu'au paiement de droits ou non pour la SACEM.>


Non, la SACEM fait une analyse complète de l'oeuvre pour déterminer s'il y a plagiat. Elle ne fait pas sur la base d'un nombre de mesures sinon tous les morceaux qui utilisent des progressions style Lam Do Sol Fa se ferait retoquer.

Pour Youtube Content ID, en revanche, c'est effectivement automatisé et fonctionne par similarité. Et, oui, l'automatisation du process ne raisonne pas en terme artistique, c'est ainsi.
Revenons sur ces 25 secondes au milieu de ces 12 minutes. Imaginons que ton morceau soit utilisé par un autre vidéaste qui ne connaît pas du tout l'original et que ce vidéaste utilise précisément ces 25 secondes qui lui semblent géniales pour illustrer une vidéo (c'est souvent ce qui se passe sur TikTok) et ben, hop, c'est toi qui est crédité pour ces 25 secondes alors que tu ne les as pas composées et c'est une perte pour l'ayant droit.
Je comprends tout à fait la démarche d'hommage à l'original mais il faut imaginer toutes les conséquences que cela peut avoir derrière. La démocratisation des shorts a rendu les studios encore plus frileux quant à l'usage du fair-use.


 

16
Citation :
Revenons sur ces 25 secondes au milieu de ces 12 minutes. Imaginons que ton morceau soit utilisé par un autre vidéaste qui ne connaît pas du tout l'original et que ce vidéaste utilise précisément ces 25 secondes qui lui semblent géniales pour illustrer une vidéo (c'est souvent ce qui se passe sur TikTok) et ben, hop, c'est toi qui est crédité pour ces 25 secondes alors que tu ne les as pas composées et c'est une perte pour l'ayant droit.

Certes, c'est très peu probable, mais je n'y avais pas pensé…
Cependant, si je n'ai pas composé ces 25 secondes, je les ai quand même arrangées instrumentalement. Bon d'accord, il eut fallu que je demande l'autorisation d'arranger ces 25 secondes, même sans demander le moindre pourcentage, mais je pense que ce genre de gros poids-lourd ne se donnerait même pas la peine de traiter la chose.

[ Dernière édition du message le 09/09/2025 à 13:56:16 ]

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Tu as tout à fait raison. Ton point de vue est pratique, le mien était plutôt "juridique". Malheureusement, les deux ne se rejoignent pas toujours conduisant à des situations ubuesques comme la tienne.


 

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Ton point de vue "juridique" se base sur quoi ? Ta connaissance du droit état-unien ?
Parce que ce n'est pas du tout la façon dont moi, j'ai compris le principe du fair use. Celui-ci permet l'utilisation gracieuse d'extraits d'oeuvres dans différentes situations, notamment à usage pédagogique et c'est bien ce que fait Rick Beato.
Il n'y a pas dans le fair use de questions sur l'argent gagné ou pas dans cet usage pédagogique, sinon les très très coûteuses universités américaines n'auraient pas non plus le droit d'utiliser des extraits pour leurs cours.

Mais bon, je ne suis pas avocat et encore moins américain. Tu l'es peut-être ?

Quant à ton hypothèse concernant un livre sur la saga Alien, ton affirmation mériterait autrement plus de précisions pour être valable. S'il s'agissait de faire une rétrospective, raconter les histoires que racontent les films avec une solide une collection d'images tirées des films où d'illustration reproduisant des scènes des films, oui, il faudrait négocier avec les ayants droit, car il s'agirait de compiler du contenu sous copyright.
En revanche, s'il s'agit de raconter comment ces films sont nés, les péripéties de leur production, le choix des réalisateurs, d'intégrer pourquoi pas des témoignages de Sigourney et d'autres acteurs, des réalisateurs, techniciens... Aucun besoin de demander les droits parce qu'aucun des contenus concernés ne serait sous copyright. Même citer le nom de la saga et quelques répliques du film entrerait dans le cadre du fair use aux USA et du droit de citation en France.

NB : comme dit précédemment, je ne suis pas avocat en propriété intellectuelle. En revanche, tant mon passé dans le design industriel que mes activités par la suite dans le journalisme et dans la musique m'ont fait pratiquer ces questions un peu plus que la moyenne.

[ Dernière édition du message le 09/09/2025 à 22:53:45 ]

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Je ne suis ni avocat ni juriste en revanche, dans le cadre de mon activité professionnelle, je suis énormément confronté à ces questions surtout avec Youtube (mais aussi Twitch, Tiktok, Netflix, etc) et je travaille occasionnellement avec des juristes sur ces questions. Et pourtant, mon activité est à but patrimonial.

Je te confirme que le fair use prend en compte l'aspect financier. D'ailleurs, le fair use n'est pas très cadré d'un point de vue juridique, il est écrit de maniére très interprétable (c'est le cas pour beaucoup de lois mais celle-ci l'est particulièrement pour des raisons évidente: elle a été mise en place pour ménager la chèvre et le chou).
Le problème, et surtout aux USA, c'est surtout de juger de la perte financière pour le détenteur des droits. C'est la seule et unique question qui prevaut. Dans le cas de Beato, même si c'est si éducatif, pédagogique, même si le gars a les meilleures intentions du monde, il génère de l'argent à partir de ses contenus, pas besoin d'aller plus loin.
Et impossible de comparer un cours illustré à destination d'une promo de quelques dizaines d'étudiants avec une vidéo qui fera potentiellement des milliers de vues. Du reste, qui te dit que l'école en question ne paie pas un petit quelque chose pour pouvoir utiliser des contenus protégés dans les cours donnés à ces étudiants.
Aussi, je le redis, Beato est sur Youtube, la règle appliquée pour le fair use, c'est celle donnée/voulue par Youtube. Youtube laisse les coudées franches aux gros éditeurs et à dessein. Si tu veux continuer à avoir du contenu d'UMG sur Youtube, tu te plies à leur demande. Youtube, c'est une entreprise très libérale, il faut voir la main mise des gros ayant droits sur cette plateforme un peu comme la main mise des gros sociétés en France, elles font, dans une certaine mesure, la pluie et le beau temps sur certains aspects politiques (je ne lance pas de débats, c'est une simple analogie).
Beato fait l'offusqué mais, honnêtement , pour un type censé avoir son experience, je le trouve bien candide.
Pour revenir sur le fair use pédagogique, quid des méthodes pedago papier qui utilisent des extraits de morceaux célèbres ? L'éditeur met évidemment la main au portefeuille. C'est d'ailleurs pour ça que dans les Guitar Part, au fil des années, les sections axées autour d'un guitariste sont passés de "Les Plans Mythiques de..." à "Les plans à la manière de..." et que dans certaines interview Audio, les guitaristes jouaient des plans et rarement leurs morceaux sur albums.

Pour l'édition, ce n'est pas non plus mon domaine mais une très bonne amie est éditrice chez Flammarion et je t'assure que ce que tu decris est tout simplement impossible... Si demain, tu te pointes avec un livre qui raconte l'histoire, la genèse, les anecdotes, etc autour d'une oeuvre sois ayant droit, tu as 90% de chances de te faire retoquer par l'éditeur qui ne va même pas prendre le temps de s'embeter à gérer ce paquet d'emmerdes pour un livre qui tirera très peu.
Tiens, par exemple, il y a une référence en livre sur Alien qui est édité chez Huginn Muninn, une petite maison d'édition qui sort beaucoup de livres autour de la culture geek/nerd. Petite maison d'édition? Pas du tout, ça appartient à Dargaud. Ah oui, Dargaud, l'éditeur français? Pas du tout, car Dargaud appartient à un holding belge, media participation qui a des sociétés dans pas mal de domaines autour des médias... D'ailleurs, pourquoi les maisons d'éditions sont désormais gérés par quelques énormes groupes? Alors, oui, c'est parce que certains patrons de gros groupes d'investissement jouent au Monopoly avec des sociétés mais aussi pour être plus fort en terme de négoce de droit, rien que ça. Pour peser dans le game.
Rien qu'utiliser la police (la fonte d'écriture) d'une oeuvre, ça n'est pas possible.
Alors, pour une thèse, un essai publié au PUF, le fair use fonctionne mais si tu veux sortir ton livre à la Fnac ou sur le market place d'Amazon, faut oublier, c'est juste impossible. Mais il y a peut être des exceptions mais je n'en ai jamais vu et je t'assure que l'édition est tellement en pls en ce moment qu'aucun éditeur ne prendrait le risque. D'ailleurs, souvent, les "beaux livres" qui portent sur une oeuvre protégé sont géré comme des projets industriels très classique. Jacques appelle Paul, qui a les droits (ou parfois l'inverse), ça se questionne, ça se jauge, ça s'organise mais c'est sûrement pas Pierre, l'auteur, qui est instigateur du projet. Il arrive dans le processus plutôt au milieu.

Quant aux droits de citation, c'est pareil, c'est hyper contraint, il faut que ça soit très mis en exergue, sourcé, bibliographié au laser.

Alors, évidemment, des contre exemples de choses passées entre les mailles, il y en a des tonnes mais un gros ne peut pas se servir dans les oeuvres d'un autre gros bien longtemps sans que ça lui retombe sur le coin du nez.


 

[ Dernière édition du message le 10/09/2025 à 02:21:44 ]

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Citation :
Dans le cas de Beato, est-ce vraiment du "fair-use"?
En effet, on ne parle pas d'un petit youtubeur qui filme avec sa webcam une reprise d'un morceau et va faire 1000 vues dans le meilleur des cas mais d'un vidéaste qui va faire plusieurs (centaines de ?) milliers de vues (et donc gagner de l'argent) à partir d'un matériau qui ne lui appartient pas.

La question que tu soulèves est intéressante : peux t'on faire de l'argent "sur le dos" d'un artiste ou d'une oeuvre dont on a pas les droits ? y a une dimension légale et une autre plus morale. Je parlerai pas pour le copyright américain mais au sens du droit d'auteur français (dont je suis pas spécialiste non plus mais j'ai quand même eu 2j de cours dessus par un avocat spécialisé dans le cadre de mes études informatiques) : si tu publies une vidéo où tu racontes ce que tu ressens en écoutant les beatles, que tu racontes l'histoire des beatles et que tu n'utilises jamais une partie des oeuvres des Beatles, tu ne dois strictement rien aux ayant droits des beatles, que tu fasses 200 vues ou 1 million.
Idem pour écrire un livre sur Alien, je pense que tout dépend de la nature de l'œuvre produite : y a peut être des choses à payer pour le nom ou pour être reconnu comme merchandising officielle mais s'il s'agit d'écrire une analyse cinématographique de l'œuvre, pour ce travail de l'esprit original, non. Si le livre est illustré de photos du film, reprend la typo alien ou tout autre chose soumise aux droits d'auteur là il faut payer et c'est normal pour l'iconographie (comme l'a déja dit Will Zegal)
Pour ce qui est du droit de citation, l'équivalent français du fair use, il a largement été éprouvé au tribunal et cela se joue au volume et la longueur des citations. Donc dans mon livre sur Alien je pourrais même citer Ripley et raconter quelques scènes à ma façon, si derrière j'en fais l'analyse.

Pour revenir à ta question initiale " Dans le cas de Beato, est-ce vraiment du "fair-use"?", n'étant pas juriste non plus , pas formé au droit ricain, je m'en tiendrais aux faits : comme il l'explique dans sa vidéo, qu'à chaque fois que son avocat va au procès il gagne.