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analomane
« L'anneau de pouvoir : une beatmachine pour les controler tous ! »
Publié le 16/03/24 à 09:57
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Même si tout a déjà été écrit dans les avis précédents, j'aimerai écrire un mot à propos d'une machine que j'adore et dont j'estime que "je me ferais enterrer avec" (si y a moyen) tout simplement parce que la mort me semble plus douce - toutefois si je peux passer l'éternité en compagnie de ma SP12 Turbo... ça devrait le faire... Même si je fais du sampling depuis les années 90 et que j'ai eu entre les mains (et les oreilles) presque tout ce qui a existé en hardware - je n'avais jamais eu de SP12 à la casa. A tort... Je ne me rendais pas compte...
L'E-mu SP-12 a été conçu en 1985 et largement commercialisé en 1986 par E-mu Systems . Bien que le SP-12 ait été rapidement remplacé par le SP-1200, le SP-12 est souvent considéré comme le premier combo boîte à rythmes et échantillonneur à succès commercial. Cette machine a révolutionné la facon de produire de la musique et propulse la musique électronique au plan mondial. C’est un bout d’histoire, un peu comme la première Fender.
Elle est juste hyperclasse et envoie ses ondes de créativité dans toutes les directions. Il parait que c’est à ses fruits qu’on reconnait l’arbre ? Qui sont les utilisateurs notables de SP12/1200 ? J Dilla, Chemical Borthers, Pete Rock, Vangelis, Bizarre Inc, Déf IV, Paul C, Prince Paul, DJ Premier, Rick Rubin (dans Rhymin & Stealin sur l' album des Beastie Boys Licensed to Ill) Robin Guthrie, IAM… et evidemment sous la forme 1200, la liste s’allonge encore avec Dre, Daft Punk, Prodigy, Ice Cube, Tribe called Quest, De la Soul, DJ Sneak, Arnaud Rebotini, Lord finesse, Kenny Dope, Todd Terry, Public Enemy (….).
L'E-mu SP-12 est le successeur spirituel de la Drumulator d'E-mu et devait à l'origine être produit sous le nom digne Drumulator II, mais peu de temps avant que l' échantillonneur n'entre en production, son nom a été changé en SP-12. L’acronyme SP-12 signifiant en fait « Sampling Percussion - 12-bits ».
Les échantillonneurs antérieurs s'appuyaient généralement sur des interfaces claviers ou informatique mais la SP12 permet pour la première fois le déclenchement d'échantillons via une série de pads sur sa surface supérieure. Nouvelle formule, nouveau workflow- ceci associé à la courte durée d'échantillonnage oriente un usage centré DRUMS. Le succès explose dans les scènes électroniques. Les DJ découvrent vite qu'ils peuvent facilement reproduire leurs techniques de mixage et de collage de disques vinyles avec cette boite. Cela donne aux DJ, musiciens et producteurs une palette sonore presque infinie dans laquelle ils peuvent maintenant bosser avec ce nouveau jouet. C’est fait : la SP12 est une référence absolue. Et E-mu va vite comprendre le potentiel du SP-12 coté sampling en mettant à disposition une mise à niveau « Turbo » qui quadruple la mémoire d'échantillons à 5 secondes. Le côté Boite à Rythme de la SP-12 va vite être bientôt remplacé par le SP-1200, qui, entre autres améliorations devient un full sampleur offrant alors 10 secondes de temps d'échantillonnage en RAM.
Qu’en est-il 40 ans après ?
Quelle baffe ! Quel son ! Quelle énergie indescriptible.... Cette beat machine a vraiment un truc - un caractère unique, croustillant, un peu magique, hanté presque. On a l'impression qu'elle est vivante, qu'elle digère les sons avec organicité d’un autre temps: ca contraste tellement avec la fadeur de la modernité que c'est à tomber par terre et se blesser.... définitivement le "Early Digital" n'a pas fini de nous étonner et c'est un vrai délire à re-explorer. Le plaisir à dépitcher avec cette SP est sans cesse renouvelé. L'étonnement est présent à chaque modulation, on ne sait jamais à l'avance comment un sample va ressortir de ce circuit magique.... Mais quoi qu’il advienne, c'est toujours mieux à la sortie. Faut le voir pour le croire ...
Pour ceux qui ne connaissent pas, il faut mettre son oreille sur des titres ou la SP est omniprésente : on peut se remettre un bon vieux « One more Time » des Daft, les début de Dre, Pete Rock et bien sur « le Stardust » ou la boucle de Chaka Khan subit la mutation EMU…
Pourtant cette machine n’est pas forcement réduite à performer en HOUSE ou HIP HOP. C’est ce qui est génial avec ce type d’outils : le type de sons peut sans cesse évoluer et rien n’empêche de produire du jazz ou de la country à la SP… Car c’est une BAR + échantillonneur 12 bits avec un taux d'échantillonnage de 27,5 kHz (27 500 échantillons par seconde) avec 24 échantillons de batterie en ROM comprenant un rim shot, quatre toms, une caisse claire électronique, une caisse claire, une basse, quatre toms électroniques, des charleston, un crash, un ride, des claps et une cloche mais surtout il reste huit positions d'échantillons utilisateur (les samples) en RAM ou on peut mettre ce qu’on veut. En allant plus au fond de l’OS, on peut d’ailleurs utilise les 32 positions pour mettre des samples – les pads fonctionnant comme des simples lecteurs de la bibliothèque interne avec assignation.
Le SP-12 d'origine avait un temps d'échantillonnage maximum de 1,2 secondes, tandis qu'avec la mise à niveau Turbo, il a un temps d'échantillonnage maximum de 5 secondes en RAM + 5 secondes en ROM soit 10 secondes au total. Le SP-12 dispose d'une mémoire de 5000 notes lui permettant de stocker 100 morceaux et 100 motifs ; avec la mise à niveau turbo, ce nombre passe à 400 chansons et 400 motifs. Aujourd’hui on a des techniques pour facilement modifier les puces ROM.
Le SP-12 est de conception presque identique à l'E-mu Emulator II et de nombreux boutons et boutons sont interchangeables. Certains des SP-12 originaux portent l'inscription "Emulator SP12". Finalement c'est assez logique car la SP12 est la quintessence des Drum Machine "Hybride" des années 80. Elle propose un path Analogique - les enveloppes et la filtration de sortie ne sont pas numériques - elle a également un convertisseur par voie soit 8 au total contrairement à la Drumtraks ou la Drumulator qui n'en a qu'un seul. Sur le plan technique et le circuit, la SP12 trône à coté de la Linn et l'Oberheim mais c'est la seule à avoir cette fameuse resolution 12Bit (les autres sont 8).
Le temps d'un maxi, j'avais travaillé sur la 1200 d'un studio. A l'époque, le sampling vintage me paraissait totalement désuet. Le son était cool (certes) j'avais fait très rapidement toute la section rythmique avec mais trop de galères : les disquettes, les temps de chargement lents, les capacités d'édition réduites et le peu de mémoire etc... c'était l'époque des Daft Punk et la SP valait déjà 3000 euros à l'époque et j'ai donc opté pour la rapidité d'un PC équipé d'un convertisseur doublé de Gears de gonflage: c'était un très mauvais diagnostic. Et je suis moi aussi passé à côté....
Étant pas assez talentueux pour intuitivement comprendre l'importance des sources, j'avais misé sur les bécanes d'ingé (compress, limit, EQ, tape, preamp, sommateurs etc....) plus que sur les instruments eux mêmes. J'ai tâtonné longtemps en essayant des dizaines de formules. Que de temps perdu alors que la solution d'une énigme (qui n'en est pas une) était là, sous mes yeux.
Je n'arrivais pas à comprendre que certains artistes en Mackie1202 puissent mettre le game en PLS avec trois fois rien. Je n'arrivais pas à comprendre qu'un mec armé de son vieux Alesis 3630 à 40 balles puissent mettre par terre des unités mastering armé jusqu'aux dents de 33609, de Massive Passive, de GML, Spectrasonics et consorts.... je n'avais pas compris que ce mec attaquait le beat à coup de sampleurs 80 vintage - SP12/1200 et Mpc60 la concurrente nippone ... A part que ces mecs en question - des Alan Braxe, des Thomas Bangalter - avaient eux compris - avant les autres - l’intérêt de travailler avec certaines vieilleries comme justement la SP12....
C'est donc avec 25 ans de retard et humilité que j'accueille cette machine EMU dans mon parc déjà bien "gearé jusqu'au trognon". Je ne pensais pas à avoir dire ça un jour mais force est de constater que rien n'égale ce "snap" extrêmement particulier de cette boite à rythme toujours aussi désuète mais tellement incroyable...
Mais finalement pas si désuète que ca.... car depuis les années 2000, le monde a changé : nous avons la chance d'avoir aujourd’hui des outils permattant de connecter le passé au futur et d'utiliser de façon moderne nos vieux coucou et pour moi... ça change tout....
Les problèmes de Drive étaient le principal obstacle (Floppy et SCSI) et ont été balayé par le LOTHAREK puis le GOTEK coté Floppy, et le SCSI2SD et le ZULU coté SCSI. Et aujourd’hui en 2024, ca charbonne comme jaja... Nos vieux sampleurs 80/90 qui tournent comme des horloges avec des drives USB et SSD ?
Je l'ai payé en 2023 la prunelle de mes yeux - presque 4000 euros - oui c'est très cher mais pour ce prix elle présente quelques gros avantages, à savoir un état totalement MINT (quasiment façade neuve) doublé d' un énorme travail de rénovation à savoir :
- les sliders neufs version jazzcat,
- tous les boutons neufs,
- alimentation neuve, ecran OLED
- et quelques mods intéressants : le +10db symétrisé Jazzcat, le filter mod (qui permet de contrôler par potards les filtres SSM) + monitoring sampling (mod également) et tout les condensateurs chimiques neufs également + eprom change en zif (et un kit de 27256 intéressant)..
- PCB extrêmement propre - car il faut savoir que les SP12 (comme de nombreuses BAR de l'époque) ont pu être victimes des "coulures" acides de condensateurs fuyants ou de piles ce qui endommage sérieusement le circuit qui sera restauré en fil à fil, ça marche mais c'est quand même fragilisé (tu oublies les transports et le live).
Après enquête, je prends conscience que tout cela a un cout et que ça monte puisque chaque mods peut valoir 100 à 200 dollars, l'alim aussi, l'écran aussi, les sliders etc... sans parler des heures de main d’œuvre pour bichonner qui peuvent vite faire monter l'addition. J'avais laissé filer une SP12 non Turbo dans son jus qu'on me proposait 1800/2000 euros - et finalement heureusement - je ne regrette pas car avec tous les travaux à faire dessus, ca aurait douillé pareil....sans compter les aller retour, le temps d'attente etc...
J'ai longtemps hésité avec une Rossum1200 mais elle n'était pas disponible et avec le shipping, la TVA - elle coute plus de 5500 euros- elle est neuve et propose 20 secondes de mémoire une connectique USB. Les filtres ne sont pas exactement les mêmes malgré les efforts consacrés de Dave Rossum pour refaire les SSM - un nouveau composant CMS vient remplacer le mythique SSM2040...
Mais la SP12 a des petits goodies qui me la rendent TOP. Son design et sa cosmétique sérigraphique et couleur type EII, sa RAM qui fonctionne comme des ROM (les sons ne s'effacent pas quand on éteint), les sons de Drumulator internes, sa Robustesse....
Comme d'autres l'ont déjà dit ici :
- le DUMP Midi fonctionne à merveille. On peut utiliser un IPAD pour load/unload les samples et les séquences ou un PC (avec le soft EMXP) et 1 min suffit pour Save ou Load une FULLRAM.
- Les EPROMS sont modifiables ce qui met la SP12 a autant de mémoire que la 1200
Au bilan :
Un son de fou, un snap comme j'aime
L'E-mu SP-12 a été conçu en 1985 et largement commercialisé en 1986 par E-mu Systems . Bien que le SP-12 ait été rapidement remplacé par le SP-1200, le SP-12 est souvent considéré comme le premier combo boîte à rythmes et échantillonneur à succès commercial. Cette machine a révolutionné la facon de produire de la musique et propulse la musique électronique au plan mondial. C’est un bout d’histoire, un peu comme la première Fender.
Elle est juste hyperclasse et envoie ses ondes de créativité dans toutes les directions. Il parait que c’est à ses fruits qu’on reconnait l’arbre ? Qui sont les utilisateurs notables de SP12/1200 ? J Dilla, Chemical Borthers, Pete Rock, Vangelis, Bizarre Inc, Déf IV, Paul C, Prince Paul, DJ Premier, Rick Rubin (dans Rhymin & Stealin sur l' album des Beastie Boys Licensed to Ill) Robin Guthrie, IAM… et evidemment sous la forme 1200, la liste s’allonge encore avec Dre, Daft Punk, Prodigy, Ice Cube, Tribe called Quest, De la Soul, DJ Sneak, Arnaud Rebotini, Lord finesse, Kenny Dope, Todd Terry, Public Enemy (….).
L'E-mu SP-12 est le successeur spirituel de la Drumulator d'E-mu et devait à l'origine être produit sous le nom digne Drumulator II, mais peu de temps avant que l' échantillonneur n'entre en production, son nom a été changé en SP-12. L’acronyme SP-12 signifiant en fait « Sampling Percussion - 12-bits ».
Les échantillonneurs antérieurs s'appuyaient généralement sur des interfaces claviers ou informatique mais la SP12 permet pour la première fois le déclenchement d'échantillons via une série de pads sur sa surface supérieure. Nouvelle formule, nouveau workflow- ceci associé à la courte durée d'échantillonnage oriente un usage centré DRUMS. Le succès explose dans les scènes électroniques. Les DJ découvrent vite qu'ils peuvent facilement reproduire leurs techniques de mixage et de collage de disques vinyles avec cette boite. Cela donne aux DJ, musiciens et producteurs une palette sonore presque infinie dans laquelle ils peuvent maintenant bosser avec ce nouveau jouet. C’est fait : la SP12 est une référence absolue. Et E-mu va vite comprendre le potentiel du SP-12 coté sampling en mettant à disposition une mise à niveau « Turbo » qui quadruple la mémoire d'échantillons à 5 secondes. Le côté Boite à Rythme de la SP-12 va vite être bientôt remplacé par le SP-1200, qui, entre autres améliorations devient un full sampleur offrant alors 10 secondes de temps d'échantillonnage en RAM.
Qu’en est-il 40 ans après ?
Quelle baffe ! Quel son ! Quelle énergie indescriptible.... Cette beat machine a vraiment un truc - un caractère unique, croustillant, un peu magique, hanté presque. On a l'impression qu'elle est vivante, qu'elle digère les sons avec organicité d’un autre temps: ca contraste tellement avec la fadeur de la modernité que c'est à tomber par terre et se blesser.... définitivement le "Early Digital" n'a pas fini de nous étonner et c'est un vrai délire à re-explorer. Le plaisir à dépitcher avec cette SP est sans cesse renouvelé. L'étonnement est présent à chaque modulation, on ne sait jamais à l'avance comment un sample va ressortir de ce circuit magique.... Mais quoi qu’il advienne, c'est toujours mieux à la sortie. Faut le voir pour le croire ...
Pour ceux qui ne connaissent pas, il faut mettre son oreille sur des titres ou la SP est omniprésente : on peut se remettre un bon vieux « One more Time » des Daft, les début de Dre, Pete Rock et bien sur « le Stardust » ou la boucle de Chaka Khan subit la mutation EMU…
Pourtant cette machine n’est pas forcement réduite à performer en HOUSE ou HIP HOP. C’est ce qui est génial avec ce type d’outils : le type de sons peut sans cesse évoluer et rien n’empêche de produire du jazz ou de la country à la SP… Car c’est une BAR + échantillonneur 12 bits avec un taux d'échantillonnage de 27,5 kHz (27 500 échantillons par seconde) avec 24 échantillons de batterie en ROM comprenant un rim shot, quatre toms, une caisse claire électronique, une caisse claire, une basse, quatre toms électroniques, des charleston, un crash, un ride, des claps et une cloche mais surtout il reste huit positions d'échantillons utilisateur (les samples) en RAM ou on peut mettre ce qu’on veut. En allant plus au fond de l’OS, on peut d’ailleurs utilise les 32 positions pour mettre des samples – les pads fonctionnant comme des simples lecteurs de la bibliothèque interne avec assignation.
Le SP-12 d'origine avait un temps d'échantillonnage maximum de 1,2 secondes, tandis qu'avec la mise à niveau Turbo, il a un temps d'échantillonnage maximum de 5 secondes en RAM + 5 secondes en ROM soit 10 secondes au total. Le SP-12 dispose d'une mémoire de 5000 notes lui permettant de stocker 100 morceaux et 100 motifs ; avec la mise à niveau turbo, ce nombre passe à 400 chansons et 400 motifs. Aujourd’hui on a des techniques pour facilement modifier les puces ROM.
Le SP-12 est de conception presque identique à l'E-mu Emulator II et de nombreux boutons et boutons sont interchangeables. Certains des SP-12 originaux portent l'inscription "Emulator SP12". Finalement c'est assez logique car la SP12 est la quintessence des Drum Machine "Hybride" des années 80. Elle propose un path Analogique - les enveloppes et la filtration de sortie ne sont pas numériques - elle a également un convertisseur par voie soit 8 au total contrairement à la Drumtraks ou la Drumulator qui n'en a qu'un seul. Sur le plan technique et le circuit, la SP12 trône à coté de la Linn et l'Oberheim mais c'est la seule à avoir cette fameuse resolution 12Bit (les autres sont 8).
Le temps d'un maxi, j'avais travaillé sur la 1200 d'un studio. A l'époque, le sampling vintage me paraissait totalement désuet. Le son était cool (certes) j'avais fait très rapidement toute la section rythmique avec mais trop de galères : les disquettes, les temps de chargement lents, les capacités d'édition réduites et le peu de mémoire etc... c'était l'époque des Daft Punk et la SP valait déjà 3000 euros à l'époque et j'ai donc opté pour la rapidité d'un PC équipé d'un convertisseur doublé de Gears de gonflage: c'était un très mauvais diagnostic. Et je suis moi aussi passé à côté....
Étant pas assez talentueux pour intuitivement comprendre l'importance des sources, j'avais misé sur les bécanes d'ingé (compress, limit, EQ, tape, preamp, sommateurs etc....) plus que sur les instruments eux mêmes. J'ai tâtonné longtemps en essayant des dizaines de formules. Que de temps perdu alors que la solution d'une énigme (qui n'en est pas une) était là, sous mes yeux.
Je n'arrivais pas à comprendre que certains artistes en Mackie1202 puissent mettre le game en PLS avec trois fois rien. Je n'arrivais pas à comprendre qu'un mec armé de son vieux Alesis 3630 à 40 balles puissent mettre par terre des unités mastering armé jusqu'aux dents de 33609, de Massive Passive, de GML, Spectrasonics et consorts.... je n'avais pas compris que ce mec attaquait le beat à coup de sampleurs 80 vintage - SP12/1200 et Mpc60 la concurrente nippone ... A part que ces mecs en question - des Alan Braxe, des Thomas Bangalter - avaient eux compris - avant les autres - l’intérêt de travailler avec certaines vieilleries comme justement la SP12....
C'est donc avec 25 ans de retard et humilité que j'accueille cette machine EMU dans mon parc déjà bien "gearé jusqu'au trognon". Je ne pensais pas à avoir dire ça un jour mais force est de constater que rien n'égale ce "snap" extrêmement particulier de cette boite à rythme toujours aussi désuète mais tellement incroyable...
Mais finalement pas si désuète que ca.... car depuis les années 2000, le monde a changé : nous avons la chance d'avoir aujourd’hui des outils permattant de connecter le passé au futur et d'utiliser de façon moderne nos vieux coucou et pour moi... ça change tout....
Les problèmes de Drive étaient le principal obstacle (Floppy et SCSI) et ont été balayé par le LOTHAREK puis le GOTEK coté Floppy, et le SCSI2SD et le ZULU coté SCSI. Et aujourd’hui en 2024, ca charbonne comme jaja... Nos vieux sampleurs 80/90 qui tournent comme des horloges avec des drives USB et SSD ?
Je l'ai payé en 2023 la prunelle de mes yeux - presque 4000 euros - oui c'est très cher mais pour ce prix elle présente quelques gros avantages, à savoir un état totalement MINT (quasiment façade neuve) doublé d' un énorme travail de rénovation à savoir :
- les sliders neufs version jazzcat,
- tous les boutons neufs,
- alimentation neuve, ecran OLED
- et quelques mods intéressants : le +10db symétrisé Jazzcat, le filter mod (qui permet de contrôler par potards les filtres SSM) + monitoring sampling (mod également) et tout les condensateurs chimiques neufs également + eprom change en zif (et un kit de 27256 intéressant)..
- PCB extrêmement propre - car il faut savoir que les SP12 (comme de nombreuses BAR de l'époque) ont pu être victimes des "coulures" acides de condensateurs fuyants ou de piles ce qui endommage sérieusement le circuit qui sera restauré en fil à fil, ça marche mais c'est quand même fragilisé (tu oublies les transports et le live).
Après enquête, je prends conscience que tout cela a un cout et que ça monte puisque chaque mods peut valoir 100 à 200 dollars, l'alim aussi, l'écran aussi, les sliders etc... sans parler des heures de main d’œuvre pour bichonner qui peuvent vite faire monter l'addition. J'avais laissé filer une SP12 non Turbo dans son jus qu'on me proposait 1800/2000 euros - et finalement heureusement - je ne regrette pas car avec tous les travaux à faire dessus, ca aurait douillé pareil....sans compter les aller retour, le temps d'attente etc...
J'ai longtemps hésité avec une Rossum1200 mais elle n'était pas disponible et avec le shipping, la TVA - elle coute plus de 5500 euros- elle est neuve et propose 20 secondes de mémoire une connectique USB. Les filtres ne sont pas exactement les mêmes malgré les efforts consacrés de Dave Rossum pour refaire les SSM - un nouveau composant CMS vient remplacer le mythique SSM2040...
Mais la SP12 a des petits goodies qui me la rendent TOP. Son design et sa cosmétique sérigraphique et couleur type EII, sa RAM qui fonctionne comme des ROM (les sons ne s'effacent pas quand on éteint), les sons de Drumulator internes, sa Robustesse....
Comme d'autres l'ont déjà dit ici :
- le DUMP Midi fonctionne à merveille. On peut utiliser un IPAD pour load/unload les samples et les séquences ou un PC (avec le soft EMXP) et 1 min suffit pour Save ou Load une FULLRAM.
- Les EPROMS sont modifiables ce qui met la SP12 a autant de mémoire que la 1200
Au bilan :
Un son de fou, un snap comme j'aime