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« Clic-clic-potard-clic et on y arrive »
Publié le 25/08/25 à 21:09
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
J'ai longtemps utilisé les sampleurs de Korg (ES-1) puis d'Akai, MPC 1000 avec JJOSXL puis MPC Live. Les spécifications de la Digitakt II en termes de pistes, de mémoires, de plugins et de connectiques sont bien en dessous des derniers modèles d'Akai (400Mo contre 2Go de RAM, 20Go de stockage interne contre lecteur de carte / SSD), alors pourquoi s'y intéresser ? A mon sens, c'est parce qu'il y a de grands succès d'ergonomie dedans !
Tout d'abord, il faut dé-dramatiser les légendes de workflow abscons : on peut tout autant râler sur celui d'Akai ! Il y a évidemment une logique à apprendre, mais ce n'est pas le bout du monde car c'est vraiment bien pensé. Les vidéos tutoriels pullulent sur youtube, aussi apprendre à utiliser cette machine n'est pas un obstacle. Je recommande néanmoins d'imprimer le manuel et le bouquiner un peu au fur et à mesure de la découverte ; comme en tout instrument il y a une mémoire musculaire à développer.
Alors, cette fameuse ergonomie ? Physiquement, la machine est agréable en main avec son boitier métal, de bons boutons presque rustiques mais efficaces ! Les 8 encodeurs infinis sont agréables pour régler les paramètres dont les pages sont accessibles directement par un bouton ou une combinaison simple.
Il y a 16 pistes par motif, ce qui peut paraître maigre (sauf pour les utilisateurs de la première version), mais elles sont toutes outillées copieusement de base en paramètres de déclenchement, de source, de filtre, d'enveloppe d'amplification, d'effets et, fraise sur la chantilly, 3 LFO assignables à presque tout. Et c'est cette artillerie de paramètres, directement accessible et éditable dans le séquenceur qui fait toute la différence dans la vie qu'on peut insuffler à des boucles.
J'y trouve plein de raccourcis, par exemple : quand on pose un sample, on a naturellement besoin de mettre un filtre passe-bas et passe-haut dessus pour lui trouver sa place dans le mix : deux pression sur le bouton filtre et on taille bas et haut du spectre en deux manipulations d'encodeurs, tout en conservant le filtre assigné. Ou encore : et si la dernière snare de la boucle avait du delay ? Une pression, un tour de potard et c'est plié. Un petit roulement ? Les paramètres de retrig sont là : une pression sur le pas, réglage sur l'encodeur et c'est dans la boite.
Une envie de sound design ? La lecture de formes d'onde simples (ou pas) et de tables d'ondes transforment ce matériel en véritable synthétiseur numérique. Surtout avec le filtre "Comb" derrière pour fabriquer des harmoniques, et les 3 LFO qu'on peut pousser dans des retranchement de PWM ou d'émulation de synthèse granulaire.
Les mises à jour récentes ont comblé bien des manques et des bugs, et il est désormais possible de découper des samples comme il faut avec une machine dédiée. Cette dynamique de mises à jour de firmware est plutôt plaisante quand on arrive tard.
Alors oui, il y a des reproches, comme "où est la polyphonie ?". On y répond avec de la technique à l'ancienne ...
Cela faisait longtemps qu'une machine ne m'avait pas autant inspiré, un peu libéré de l'écran tactile des mpc modernes qui au final ne me convient pas malgré tout le potentiel.
Tout d'abord, il faut dé-dramatiser les légendes de workflow abscons : on peut tout autant râler sur celui d'Akai ! Il y a évidemment une logique à apprendre, mais ce n'est pas le bout du monde car c'est vraiment bien pensé. Les vidéos tutoriels pullulent sur youtube, aussi apprendre à utiliser cette machine n'est pas un obstacle. Je recommande néanmoins d'imprimer le manuel et le bouquiner un peu au fur et à mesure de la découverte ; comme en tout instrument il y a une mémoire musculaire à développer.
Alors, cette fameuse ergonomie ? Physiquement, la machine est agréable en main avec son boitier métal, de bons boutons presque rustiques mais efficaces ! Les 8 encodeurs infinis sont agréables pour régler les paramètres dont les pages sont accessibles directement par un bouton ou une combinaison simple.
Il y a 16 pistes par motif, ce qui peut paraître maigre (sauf pour les utilisateurs de la première version), mais elles sont toutes outillées copieusement de base en paramètres de déclenchement, de source, de filtre, d'enveloppe d'amplification, d'effets et, fraise sur la chantilly, 3 LFO assignables à presque tout. Et c'est cette artillerie de paramètres, directement accessible et éditable dans le séquenceur qui fait toute la différence dans la vie qu'on peut insuffler à des boucles.
J'y trouve plein de raccourcis, par exemple : quand on pose un sample, on a naturellement besoin de mettre un filtre passe-bas et passe-haut dessus pour lui trouver sa place dans le mix : deux pression sur le bouton filtre et on taille bas et haut du spectre en deux manipulations d'encodeurs, tout en conservant le filtre assigné. Ou encore : et si la dernière snare de la boucle avait du delay ? Une pression, un tour de potard et c'est plié. Un petit roulement ? Les paramètres de retrig sont là : une pression sur le pas, réglage sur l'encodeur et c'est dans la boite.
Une envie de sound design ? La lecture de formes d'onde simples (ou pas) et de tables d'ondes transforment ce matériel en véritable synthétiseur numérique. Surtout avec le filtre "Comb" derrière pour fabriquer des harmoniques, et les 3 LFO qu'on peut pousser dans des retranchement de PWM ou d'émulation de synthèse granulaire.
Les mises à jour récentes ont comblé bien des manques et des bugs, et il est désormais possible de découper des samples comme il faut avec une machine dédiée. Cette dynamique de mises à jour de firmware est plutôt plaisante quand on arrive tard.
Alors oui, il y a des reproches, comme "où est la polyphonie ?". On y répond avec de la technique à l'ancienne ...
Cela faisait longtemps qu'une machine ne m'avait pas autant inspiré, un peu libéré de l'écran tactile des mpc modernes qui au final ne me convient pas malgré tout le potentiel.