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teuzibon « De McCartney à Lemmy »
Publié le 06/08/17 à 12:59
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Ma 4001 date de 1980. Achetée en 2007 en Angleterre, son apparence cosmétique (c'est une jetglo, elle est donc noire à binding crème) est très bonne. Cela suffit probablement à prouver qu'elle n'a pas appartenu à Paul Simonon, hélas ...
La lutherie est sérieuse et durable. Le corps et le manche sont en érable, un bois plutôt réputé pour générer des sonorités brillantes. La touche palissandre est vernie, ce qui là aussi, favorise le claquant. 20 frettes, diapason de 33 1/4. Le manche est donc un poil plus court que le standard Fender, ce qui en fait une autoroute, d'autant que son profil est particulièrement fin. Il est traversant et, avec le chevalet massif posé sur le corps, contribue à un sustain à rallonge. Les mécaniques Schaller, tournent dans le sens inverse du sens habituel. Binding crème autour du corps et le long du manche : la classe. Cela ferait presque oublier qu'au début des 80's, une Ric, c'était ringard et réservé au bal du samedi soir.
Côté électronique, c'est presque basique : deux micros simple bobinage, sélecteur 3 positions classique permettant de choisir manche, chevalet ou mixer les deux, un volume et une tonalité par micro. La curiosité, ce sont les deux sorties jack : l'une est classique, l'autre est câblée en stéréo, pour permettre de sortir chaque micro sur un ampli différent, via un boitier spécial "ric-o-sound", ou son équivalent. Le plus souvent, c'est micro manche sur un ampli basse, chevalet sur un ampli guitare, de préférence avec de la disto. La config' est intéressante, mais demande une intendance vite dissuasive. Pourquoi pas si on a des roadies, en studio ou au local de répétition : les possibilités offertes sont immenses, et permettent d'exprimer toute la sauvagerie de la bête.
Lorsqu'on achète une 4001, il faut bien avoir à l'esprit que son domaine d'utilisation est particulier. Elle n'est pas le couteau suisse du bassiste, et n'offre pas la polyvalence d'une Jazz Bass par exemple. Mais dans son "domaine de compétences", elle est la seule à sonner comme ça.
Son ergonomie est particulière. Le cache micro est assez gênant pour le jeu au médiator, et on ne sait où poser le pouce pour le jeu aux doigts. Tout cela demande un temps d'adaptation, mais est compensé par la jouabilité du manche.
Le niveau de sortie des micros est plus faible que celui d'une PB ou d'une Jazz Bass, ce qui implique un ampli ayant les reins solides, et un style de jeu particulier: une 4001 doit être "jouée énergiquement" (on pourrait dire brutalisée...) pour donner le meilleur d'elle même. Alors, elle hurle comme un rafale au décollage. Ce n'est pas par hasard si elle est le plus souvent jouée au médiator dans le registre rock.
Le micro manche offre un beau son rond, très identifiable, compressé, au médiator comme aux doigts : c'est celui de Lady Madonna des Beatles.
On pardonnerait presque à Chris Squire de porter des futals moule-boules et d'avoir composé des morceaux de 20 minutes. Le médiator est obligatoire, la position chevalet, au doigts, c'est petit, tout petit. La position intermédiaire, qui mixe les deux micros, est celle que je préfère, pleine de pêche, très rock. Cf In the City des Jam.
Ou très pop, jetez une oreille à For ou elegant caste de Of Montreal.
Ca sonne aussi aux doigts, mais il est vrai qu'une Ric donne le meilleur d'elle même au médiator, en position chevalet et intermédiaire.
Quant au slap, il peut paraître hors sujet, mais il suffit d'écouter Rick James pour se dire que cela mérite réflexion.
La 4001 est sensible à l'ampli sur lequel elle est branchée, probablement du fait du faible niveau de sortie des micros. Evidemment, sur du tout lampes, ça décolle la tapisserie. Pour ma part, c'est un Bassman Silverface 100 ou un Ampeg V4BH, et la combinaison des deux est très convaincante. Sur un Ampeg SVT 2, c'est une tuerie qui pourrait faire croire que Petit Papa Noël a été écrit par Lemmy.
Une 4001, c'est un morceau d'histoire de la musique, elle sonne comme aucune autre, mais doit être achetée en connaissance de cause. Pour son look, pour ses sons, parce qu'on ne la rencontre pas sur toutes les scènes, pas sur tous les enregistrements. Parce qu'elle n'est pas politiquement correcte, parce qu'elle traîne tout un tas de casseroles (les moule-boules, le balouze, la coupe de douilles de Rick James). Son "mode d'emploi" est particulier, elle n'est pas spécialement polyvalente. Mais elle est sauvage, brute de décoffrage, authentique. Pour passionnés prêts à ramoner la bête.
La lutherie est sérieuse et durable. Le corps et le manche sont en érable, un bois plutôt réputé pour générer des sonorités brillantes. La touche palissandre est vernie, ce qui là aussi, favorise le claquant. 20 frettes, diapason de 33 1/4. Le manche est donc un poil plus court que le standard Fender, ce qui en fait une autoroute, d'autant que son profil est particulièrement fin. Il est traversant et, avec le chevalet massif posé sur le corps, contribue à un sustain à rallonge. Les mécaniques Schaller, tournent dans le sens inverse du sens habituel. Binding crème autour du corps et le long du manche : la classe. Cela ferait presque oublier qu'au début des 80's, une Ric, c'était ringard et réservé au bal du samedi soir.
Côté électronique, c'est presque basique : deux micros simple bobinage, sélecteur 3 positions classique permettant de choisir manche, chevalet ou mixer les deux, un volume et une tonalité par micro. La curiosité, ce sont les deux sorties jack : l'une est classique, l'autre est câblée en stéréo, pour permettre de sortir chaque micro sur un ampli différent, via un boitier spécial "ric-o-sound", ou son équivalent. Le plus souvent, c'est micro manche sur un ampli basse, chevalet sur un ampli guitare, de préférence avec de la disto. La config' est intéressante, mais demande une intendance vite dissuasive. Pourquoi pas si on a des roadies, en studio ou au local de répétition : les possibilités offertes sont immenses, et permettent d'exprimer toute la sauvagerie de la bête.
Lorsqu'on achète une 4001, il faut bien avoir à l'esprit que son domaine d'utilisation est particulier. Elle n'est pas le couteau suisse du bassiste, et n'offre pas la polyvalence d'une Jazz Bass par exemple. Mais dans son "domaine de compétences", elle est la seule à sonner comme ça.
Son ergonomie est particulière. Le cache micro est assez gênant pour le jeu au médiator, et on ne sait où poser le pouce pour le jeu aux doigts. Tout cela demande un temps d'adaptation, mais est compensé par la jouabilité du manche.
Le niveau de sortie des micros est plus faible que celui d'une PB ou d'une Jazz Bass, ce qui implique un ampli ayant les reins solides, et un style de jeu particulier: une 4001 doit être "jouée énergiquement" (on pourrait dire brutalisée...) pour donner le meilleur d'elle même. Alors, elle hurle comme un rafale au décollage. Ce n'est pas par hasard si elle est le plus souvent jouée au médiator dans le registre rock.
Le micro manche offre un beau son rond, très identifiable, compressé, au médiator comme aux doigts : c'est celui de Lady Madonna des Beatles.
On pardonnerait presque à Chris Squire de porter des futals moule-boules et d'avoir composé des morceaux de 20 minutes. Le médiator est obligatoire, la position chevalet, au doigts, c'est petit, tout petit. La position intermédiaire, qui mixe les deux micros, est celle que je préfère, pleine de pêche, très rock. Cf In the City des Jam.
Ou très pop, jetez une oreille à For ou elegant caste de Of Montreal.
Ca sonne aussi aux doigts, mais il est vrai qu'une Ric donne le meilleur d'elle même au médiator, en position chevalet et intermédiaire.
Quant au slap, il peut paraître hors sujet, mais il suffit d'écouter Rick James pour se dire que cela mérite réflexion.
La 4001 est sensible à l'ampli sur lequel elle est branchée, probablement du fait du faible niveau de sortie des micros. Evidemment, sur du tout lampes, ça décolle la tapisserie. Pour ma part, c'est un Bassman Silverface 100 ou un Ampeg V4BH, et la combinaison des deux est très convaincante. Sur un Ampeg SVT 2, c'est une tuerie qui pourrait faire croire que Petit Papa Noël a été écrit par Lemmy.
Une 4001, c'est un morceau d'histoire de la musique, elle sonne comme aucune autre, mais doit être achetée en connaissance de cause. Pour son look, pour ses sons, parce qu'on ne la rencontre pas sur toutes les scènes, pas sur tous les enregistrements. Parce qu'elle n'est pas politiquement correcte, parce qu'elle traîne tout un tas de casseroles (les moule-boules, le balouze, la coupe de douilles de Rick James). Son "mode d'emploi" est particulier, elle n'est pas spécialement polyvalente. Mais elle est sauvage, brute de décoffrage, authentique. Pour passionnés prêts à ramoner la bête.
