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étude acoustique pour débutant?

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Sujet de la discussion étude acoustique pour débutant?
Bonjour à tous !

Voilà, dans le cadre de travaux personnels, chaque élève de prépa a un dossier à caractère scientifique à préparer et à présenter. En ce qui me concerne, j'ai choisi l'acoustique, puisque j'espère bien pouvoir poursuivre dans cette voie une fois en école d'ingénieur.

En fait, je voulais savoir s'il était possible d'espérer faire une "mini" étude acoustique d'une salle banale, je pensais à une salle de cours par exemple. J'ai conscience qu'avec un micro de mesure, un eq, une carte son externe et un PC portable, je ne vais pas aller bien loin, mais d'une c'est justement le but du jeu de laisser les élèves se débrouiller, et ensuite j'ai fait beaucoup de recherches qui m'aideront j'espère à comparer l'étude théorique et l'étude expérimentale. J'ai d'ailleurs fait une demande pour aller voir un acousticien sur le terrain, voir grosso modo comment il travaille etc..

Je rêve peut être en espérant obtenir des résultats, je sais pas, un temps de reverb, ou une analyse de spectre par exemple, mais justement je pose la question pour savoir si je suis en train de perdre mon temps ou non...

Comme mentionné dans le titre, je suis un débutant dans toute sa splendeur, je ne suis même pas en école d'ingénieur (pas encore haha). Le problème est que les tutos traitant des études acoustiques sont assez rares. Pas facile de trouver des méthodes pour modéliser, mesurer, exploiter ses résultats, surtout quand les sites que je trouve sont payants...

Donc si vous avez des conseils à me donner, des idées de sites, de livres, ou de matos indispensable, je suis absolument preneur !!

Merci d'avance à tous ;)

Quentin



In rock and tartiflette I trust ! 

2
Salut,
t'as de la chance je passais par là, et ton post avait l'air d'être celui d'un mec intéressé alors je te répond avec des idées qui sont les miennes et les moyens qui sont les tiens.

tu pourrais dans ta salle diffuser à l'aide de tes enceintes un son, très court une sorte de bip diront nous, et enregistrer avec ton micro (c'est quoi ton micro d'ailleurs??) le son "de la pièce".
Après tu pourra comparer dans un sequencer les deux sont voir la reverb qui c'est crée, et peut être même utilisé ton son enregistré et l’intégrer dans une reverb à convolution ... type Waves ir1.
Bon après c'est une idée avec des petits moyens, tu n'aura pas le resultat des pro, mais ca peut te permettre de comprendre et de découvrir... et il faut commencer quelque part..

et surtout ca remonte ton sujet dans la liste, il y aura peut être des spécialiste en la matière qui te répondront plus précisément.

je colle deux trois smileys pour faire le mec symppa
:|:8O::oo:
3
et l'acoustique c'est balaise !!
4
Hello !

Déjà merci beaucoup pour ta réponse, la piste est intéressante je vais me pencher dessus, et voir avec mes prof comment ils trouvent ton idée!

hum niveau matos j'ai un apex 220, une zoom R16 et un EQ Behringer DEQ2496. Je viens de voir ce que c'était qu'une réverb à convolution, je ne connaissais pas du tout le concept, mais est ce dénaturer le son de cette manière ne risque pas de rendre mes samples inexploitables ?

Après t'as totalement raison, je n'ai pas encore fait d'essai, mais en bidouillant un peu ça me permettra déjà de me familiariser avec ce que j'ai !

ah aussi, merci pour tes smileys ;)

Quentin

In rock and tartiflette I trust ! 

5
Citation :
Je viens de voir ce que c'était qu'une réverb à convolution, je ne connaissais pas du tout le concept, mais est ce dénaturer le son de cette manière ne risque pas de rendre mes samples inexploitables ?

Je pense que l'idée à coltzan, c'était d'enregistrer la réponse de la salle à une pulsation. Puis après, tu peux utiliser cette réponse dans une reverb à convolution que tu applique à ton impulsion de départ. Et tu peux observer que la réponse de la pièce et ton impulsion avec la reverb se ressemble étrangement (ya pas grand intérêt scientifique mais sa peut être marrant).
Ce que tu peux faire aussi, c'est mesurer la réponse de la pièce a un bruit blanc. Et tu pourrais t'apercevoir que la réponse n'est pas la même selon là où on se situe (dans les coins notamment, ou à une certaine distance d'un mur à cause des problème de phase).
6
Salut stratogugus !

J'avais effectivement pensé à utiliser un peu bruit blanc, qui a le mérite de simplifier les calculs (j'imagine). Donc en fait l'idée ce serait de positionner mon micro à divers endroits de la pièce (coins, en hauteur, en bas, au centre de la pièce etc...) et de mesurer la réponse à chaque fois ?

Aussi, j'ai lu que la perception humaine étant plus "logarithmique" (je me comprends..) je pourrai par exemple via les enceintes, produire un bruit rose, que je mesure, et ensuite avec l'égaliseur je corrige les fréquences qui sont atténuées jusqu'à obtenir un meilleur rendu ?

Autre question (et oui pas facile!) y a t il un moyen de modéliser informatiquement de manière pas trop complexe un aspect de la salle que j'étudie ? A mon avis ça va être compliqué mais c'était parce que je fais option info et que ça pourrait apporter une touche plus originale à mon dossier..

Quentin

In rock and tartiflette I trust ! 

7
Bonjour,
Pour avoir une idée de ce que l'on peut faire (mesures et paramètres) :
http://www.bksv.com/ServiceCalibration/Support/Downloads/DIRAC/DIRAC%20Room%20Acoustics%20Software%20Evaluation%20Copy.aspx

Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

8
Citation :
J'avais effectivement pensé à utiliser un peu bruit blanc, qui a le mérite de simplifier les calculs (j'imagine).

C'est plus pour des questions pratiques. Dans un bruit blanc, tu as toutes les fréquences de présentes (si tu prend un temps suffisamment long pour intégrer tes valeurs). Et la réponse de la pièce, on la veut pour toutes les fréquences, pas uniquement à une fréquence précise. Tu peux sans doute faire un balayage en fréquence mais sa doit être moins pratique. En réalité, les logiciels qui font ça utilise un faux bruit blanc : c'est à dire un signal qui a la même répartition spectrale qu'un bruit blanc mais qui n'est pas aléatoire afin de réduire des incertitude de mesures ainsi que le temps d'intégration.

Citation :
Aussi, j'ai lu que la perception humaine étant plus "logarithmique" (je me comprends..) je pourrai par exemple via les enceintes, produire un bruit rose

Tu confond 2 choses pour moi. Oui, l'Homme perçoit les niveaux sonores selon une échelle logarythmique. Et oui, notre "spectre d'audition" est plus calqué sur la répartition spectrale d'un bruit rose que celui d'un bruit blanc. Mais dire qu'un bruit rose est logarythmique, c'est un peu maladroit.

Citation :
, que je mesure, et ensuite avec l'égaliseur je corrige les fréquences qui sont atténuées jusqu'à obtenir un meilleur rendu ?

Tu veux établir une correction pour que la réponse de la pièce soit complètement plate je crois. Tu trouvera que sa n'a pas un meilleur rendu de cet manière (pour des oreilles mal éduquer je veux dire ... qui n'est pas ingé-son). Et sa ne marchera que pour un point précis de la pièce aussi. Mais sa peut être intéressant en effet.

[ Dernière édition du message le 19/11/2011 à 09:20:50 ]

9
tu pourrais aussi utiliser Room Eq Wizard, c'est gratuit.
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Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

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Salut à tous!

Il peut être effectivement intéressant de mesurer une réponse impulsionnelle de salle et de montrer qu'on peut alors simuler le son de cette salle avec un processeur à convolution.

Pour effectuer une telle mesure de réponse impulsionnelle, on peut utiliser trois types de signaux :
- Des impulsions : c'est la méthode la plus simple, la réponse impulsionnelle étant le son que produit la salle quand elle est excitée par une impulsion. C'est aussi je crois la méthode historique : les premières méthodes de mesure de réponses impulsionnelles consistaient à tirer un coup de feu ou faire bruler de la poudre à canon! Le principal problème de cette méthode c'est qu'elle pousse généralement les outils de mesure (HP et micro) dans une zone ou ils ne sont plus totalement linéaires.
- Un balayage fréquentiel : les signaux utilisés sont de type "sweep sinusoïdaux", c'est-à-dire pour faire simple une sinusoïde dont la fréquence varie au cours du temps. Pour mesurer une réponse de salle avec une reverbération importante, il faut cependant utiliser des signaux très long car la variation temporelle de fréquence doit être faible devant le temps de réverbération pour faire une mesure correcte.
- Des signaux aléatoires ou pseudo aléatoires dont l'autocorrélation est proche d'une impulsion, donc typiquement des bruits blancs. En pratique, comme dit dans un poste précédent, on utilise plutôt des signaux pseudo-aléatoire comme des séquences MLS qui ont des propriétés d'autocorrélation garanties.
Certains utilisent également des bruits roses c'est-à-dire dont la densité spectrale de puissance à une décroissance logarithmique (donc, caractériser un bruit rose de "logarithmique" ne me paraît pas si erroné que ça) pour mesurer des réponses implusionnelles mais je n'en ai jamais compris l'intérêt profond. Pour étalonner une sono à l'oreille (donc trouver une approximation de la réponse impulsionnelle à la louche), c'est effectivement adapté mais pour mesurer une réponse impulsionnelle avec des outils de mesure, je ne vois pas franchement l'intérêt d'utiliser un signal proche de la perception vu que ça complique les calculs, mais je serais content que quelqu'un me propose une explication convaincante.

Pour plus de détails sur ces méthodes de mesure, je te conseille de lire le premier chapitre de mon mémoire de master qui traite du problème de mesure de réponse impulsionnelle :
https://perso.telecom-paristech.fr/~hennequi/doc/stageUSB.pdf

a+
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Puisque le mémoire mentionne Farina, il y a aussi son papier : http://pcfarina.eng.unipr.it/Public/Papers/238-NordicSound2007.pdf
Comme dans un autre sujet quelqu'un insistait sur les qualités de la méthode ESS, j'ai fait un essai pour voir (avec Scilab) mais c'est quand même moins facile à mettre en oeuvre que les méthodes habituelles.

Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

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Whouao le temps d'aller en cours et quand on revient on a plein de réponse :) ça fait plaisir !

pour l'histoire du bruit rose effectivement je savais pas trop si ce que je disais était super clair voire exacte, mais là apparemment j'ai pas mal de lecture, donc j'ai plus qu'à m'y mettre! en ce qui concerne les soft j'avais trouvé room eq wizard, ainsi que SynRTA en faisant des recherches mais je pense que j'apprendrai à les utiliser un peu sur le tas..

Citation :
Tu veux établir une correction pour que la réponse de la pièce soit complètement plate je crois. Tu trouvera que sa n'a pas un meilleur rendu de cet manière (pour des oreilles mal éduquer je veux dire ... qui n'est pas ingé-son). Et sa ne marchera que pour un point précis de la pièce aussi. Mais sa peut être intéressant en effet.


Après réflexion, il est vrai que ce n'est peut être pas très judicieux. Par contre s'il on veut améliorer le rendu, y a-t-il des fréquences qu'il faut privilégier par rapport à d'autres? Parce que par exemple pour reprendre le cas de ma salle de cours, rendre la voix du professeur plus intelligible reviendrait à jouer notamment sur le temps de réverb, mais concernant l'égalisation, admettons qu'on récupère une mesure : comment savoir si des fréquences doivent être supprimées, ou inversement ?

D'ailleurs, l'autre question que je me posais était de savoir s'il était possible de prévoir l'écart certain entre les valeurs théoriques et expérimentales ? Selon les prof c'est le genre de question que les examinateurs aiment bien poser, mais j'avoue être un peu perdu !


Mais bon il y sans doute des éléments de réponse dans tout vos liens, merci beaucoup en tout cas ! je vais aller lire tout ça !

Quentin

In rock and tartiflette I trust ! 

[ Dernière édition du message le 19/11/2011 à 14:17:22 ]

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Citation :
Certains utilisent également des bruits roses c'est-à-dire dont la densité spectrale de puissance à une décroissance logarithmique (donc, caractériser un bruit rose de "logarithmique" ne me paraît pas si erroné que ça)

Escusez moi pour mes conneries. J'avais juste en tête la forme de la repartition spectrale du bruit rose (un bruit dont la puissance par bande d'octave est constante), sans formule mathématique en mémoire.

Sinon romi, ya un truc que je comprend pas. Comment tu fais pour mesurer la réponse à une impulsion d'une pièce avec un bruit qui dure longtemps. Tu va avoir en même temps les échos qui se mélange avec le bruit des enceintes non??

Citation :
D'ailleurs, l'autre question que je me posais était de savoir s'il était possible de prévoir l'écart certain entre les valeurs théoriques et expérimentales ? Selon les prof c'est le genre de question que les examinateurs aiment bien poser, mais j'avoue être un peu perdu !

Faut voir avec les formules que tu auras. Mais de ce que je connais de l'acoustique, y a aucune raison pour que tes formules soit différentes de tes résultats pour moi. Tu pourras calculer des incertitudes par contre (mais je sais pas si c'est le genre de truc qui les intéressera).

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Citation :
la forme de la repartition spectrale du bruit rose (un bruit dont la puissance par bande d'octave est constante)


C'est exactement ça! et comme les octaves suivent une échelle logarithmique...

Citation :
Sinon romi, ya un truc que je comprend pas. Comment tu fais pour mesurer la réponse à une impulsion d'une pièce avec un bruit qui dure longtemps. Tu va avoir en même temps les échos qui se mélange avec le bruit des enceintes non??


C'est effectivement moins intuitif qu'avec une simple impulsion, mais ça repose sur une formule mathématique assez simple. Le but du jeu est effectivement que les "échos se mélange avec le bruit des enceintes".
Comme l'autocorrélation d'un bruit blanc est une impulsion on démontre simplement qu'en calculant la corrélation croisée de la réponse de la salle au bruit blanc avec ce même bruit blanc (attention, il faut utiliser le même, sinon, ça ne marche pas!), on obtient tout simplement la réponse impulsionnelle de la salle. Si ça t'intéresse vraiment, les détails sont dans mon rapport de master dont j'ai donné le lien plus haut.
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Citation :
bruit rose (un bruit dont la puissance par bande d'octave est constante)
Ce n'est pas limité à l'octave !
Il faudrait plutôt parler de bande à pourcentage constant.

Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. (G. Courteline)

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Citation :
C'est effectivement moins intuitif qu'avec une simple impulsion, mais ça repose sur une formule mathématique assez simple. Le but du jeu est effectivement que les "échos se mélange avec le bruit des enceintes".
Comme l'autocorrélation d'un bruit blanc est une impulsion on démontre simplement qu'en calculant la corrélation croisée de la réponse de la salle au bruit blanc avec ce même bruit blanc (attention, il faut utiliser le même, sinon, ça ne marche pas!), on obtient tout simplement la réponse impulsionnelle de la salle. Si ça t'intéresse vraiment, les détails sont dans mon rapport de master dont j'ai donné le lien plus haut.


Ah ok, je comprend le principe.
Et j'ai lut ton mémoire en travers et sa a l'air vachement intéressant.
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salut à tous,

c'est clair, joli travail, c'est super intéressant et bien fait !

In rock and tartiflette I trust !