Notre premier clip musical (votre avis)

Citation de hadoq :

Je suis pas sûr que le clip soit passé en 24fps (pour donner ce côté "cinéma")

Juste le passer en 24p ne changerait rien!

Contrairement à ce que l’on croit, l’effet « cinéma » n’est pas tant produit par le 24p que par la combinaison de plusieurs facteurs ou traitement de l'image :

1- Le bokeh : la faible profondeur de champs, les « floues » artistiques qui participent à mettre en valeur, ou non, certains champs de l’image,

2- L’étalonnage : les filtres de couleurs plus ou moins subtiles de certaines teintes et la modification du contraste,

3- l'utilisation de pellicules et de la cadence à 24i/s : ce qui provoque un certain flou de mouvement (différent du bokeh) et qui (à l’époque de la pellicule) ajoute du grain.

C’est la combinaison, la somme de ces 3 facteurs/traitements qui produit, principalement, le « look cinéma » et qui nous permet de différencier (inconsciement ou non) la vidéo (reportage, docu, téléfilm, les infos) du film, du « cinéma ». Mais bon, de nos jours, il y a de moins en moins de pellicule et les genres tendent à se confondre. Plusieurs docus (ou « vidéos » de passionnés qui utilisent des reflex/DSLR, entre autres) sont filmés avec une intention « cinématographique » avec des appareils vidéo/photo, mais c'est surtout le fait d’utiliser des objectifs à grande ouverture (ce qui permet de produire du bokeh) et d’étalonner (appliquer des filtres) en post-prod qui confère à l’image un aspect « film, cinéma » et ce, même s’ils n’utilisent pas de pellicule et même s’ils filment à d’autres cadences que le 24p.

En fait, dans les 3 traitements mentionnés plus haut, si l’on veut un « look cinéma » ou « vidéoclip pro », le Bokeh et l’étalonnage sont les plus importants et ceux qui auront le plus d’incidence. L’utilisation — en plus — du 24p ajoutera encore un peu, mais l’inverse, l’utilisation du 24p sans bokeh et sans étalonnage ne produira pas forcément un look « cinéma ».

Bien entendu, nonobstant ces 3 facteurs, la façon de cadrer et la gestion de la lumière sont aussi quelque peu différentes en cinéma parce qu’on cherche avant tout à subjectiver les plans alors qu’en vidéo (en tant qu'image de type vidéo), dans la plupart des cas, ce qui importe, c’est l’objectivité et que tout soit bien éclairé et net sans aucun flou et sans dominante de teinte particulière.

Sinon, le terme « vidéoclip », malgré qu’il comporte le mot « vidéo » et malgré, qu’à ses débuts (et pendant des années), était tourné en vidéo (l'appareil) à cause du coût de la pellicule, fait maintenant partit du monde du cinéma et n’est plus filmé en mode « vidéo », mais avec une approche « cinématique » qui implique l’exploitation des 3 facteurs qui créer cet effet (même si l'on utilise pas de la pellicule).

Et la raison pour laquelle, de nos jours, certains cinéastes ou documentaristes amateurs utilisent des reflex/DSLR (appareil photo avec objectif interchangeable) au lieu de cameras vidéos (ou d'APN) grand public pour faire leur « vidéo/film », c'est qu'en pouvant utiliser des objectifs qui permettent de grandes ouvertures, ils peuvent créer des bokeh qui donne instantanément un « look pro » ou « cinéma » à leur vidéo. Et qu'une caméra vidéo professionnelle qui permet de faire de même (changer et utiliser des objectifs à grande ouverture) coute bcp plus cher que des reflex/DSLR d'entrée de gamme (exemple vidéo de bokeh réalisé avec le reflex canon eos 70d à 59.94 fps). Mais plus l'on avance dans le temps, plus les caméras vidéo semi-pro commencent à permettre de faire de même (exemple vidéo de bokeh avec la Sony NEX-VG10E).