G. Hagen
« Un très bel instrument »
Publié le 14/05/10 à 22:49
Cible :
Les débutants
Je conseillerais l’achat du PSR s 710 aux débutants qui ne savent quel clavier choisir (on peut très vite faire sonner beau l’arrangeur sans trop d’effort) ou bien aux amateurs confirmés qui ont déjà un ou plusieurs synthés de marques différentes : la synthèse de Yamaha est très réussie sur cet instrument qui embarque les sons du Tyros II. Avant de me décider pour le Korg M50, j’avais hésité avec le S700, le prédécesseur du S710. Aujourd’hui, je puis dire que j’ai fait le bon choix à l’époque. Malgré ses beaux sons, la performance de ses effets et son ergonomie relativement confortable, les limites restent trop importantes pour le type de musique que je veux faire.
Il n’en reste pas moins que c’est un bel instrument qui a beaucoup de surprises à offrir et beaucoup de plaisirs à apporter : la Bête en a dans le ventre ! Il complète très bien les lacunes de mon M50.
CARACTERISTIQUES
796 voices (réparties en méga, cool, sweet, Flutes organ, XG, GM et user), 128 voix de polyphonie, 176 styles avec pour chacun 3 intros, quatre variations, 3 codas, 4 pads programmables, 8 registrations programmables, créateur de style, un séquenceur 16 pistes, 172 effets, 4effets simultanés, un pitch, une molette de modulation, deux prises usb, deux prises midi, deux sorties jack, deux prises pour pédales assignables, une entrée audio, deux HP 12 watt. Bref : il est complet ou peu s’en faut.
Un plus incontestable : l’enregistrement audio qui permet de produire immédiatement un morceau au format wav pour l’écouter sur un lecteur CD, DVD ou Lecteur Mp3. L’intermédiaire de l’ordinateur devient inutile d’autant que la table de mixage est incorporée à la bête : on peut régler le volume et le panoramique de chaque piste pendant le mixage (pour l’équaliseur, c’est plus compliqué mais non pas impossible).
SONORITES
Il a de très belles sonorités qui touchent tous les domaines de la musique. Ce généralisme l’oriente de fait vers les sons du passé et accentue le côté « vintage » de l’instrument. Ce n’est pas une critique : on peut très bien y faire de la « house » ou du « hip hop » d’autant plus qu’on peut télécharger sur le site de Yamaha des styles nouveaux. Mais ce n’est pas là que le s710 excelle, c’est dans les sons d’orgue : on peut modéliser son orgue en plein morceau, en allongeant ou en raccourcissant les tirettes ! On peut y contrôler la vitesse de la Leslie en direct live, celle du vibrato aussi ! On peut y ajouter des attaques percussives ! Même quand on enregistre en mode séquenceur ! Le résultat est magnifique.
On aime aussi les pianos acoustiques et électriques : quoique peu nombreux, ils sont tous très chauds et tout beaux ; les guitares classiques, folk, rythmiques sont belles, réalistes et bien équilibrées, les lead et les distos sont peut-être plus poussives (à mon goût). On trouve des basses très sensibles à la vélocité, des saxos sensuels (surtout le ténor : on obtient un effet de grow en jouant sur la vélocité), certains chœurs (le gothique notamment) qui donnent la chair de poule. Les flûtes en particulier et les bois en général sont très réussis.
Les nappes sont délicieuses, pas très originales ni très surprenantes, mais bien faites, vaporeuses à souhait, scintillantes là où il le faut : notamment la « Skydiver » et la « Oberlight », brillantes et nébuleuses.
Les cordes frottées, en revanche, sont décevantes, tant les ensembles (peu réalistes) que les solos (capturés avec trop de vibrato pour qu’on y croie). Tout au moins peut-on récupérer les ensembles de « strings » à titre de « pad ». Les synthés sont datés années 70-80 : « square », « saw », « sine » (moi, j’aime bien parce que ça me rappelle ma jeunesse !). Les cuivres ont été capturés avec un vibrato exagéré. Heureusement la banque XG et celle GM2 permettent de pallier ce défaut. Mais je le dis franchement : je ne composerai pas de musique d’orchestre classique sur un instrument pareil, ça « ne le fera pas », ça sonnerait artificiel.
Quant aux effets, ils sont bien faits, divers et nombreux. On peut théoriquement en superposer quatre par programmes (271 DSP I, 130 DSP II, III, IV). A ces quatres peuvent s’ajouter les effets d’harmonie, de trémolo, de trille, de portamento et écho.
Pour les morceaux en mode séquenceur, c’est plus compliqué d’obtenir ce qu’on veut car chaque registre apparaît avec ses effets d’origine puis la Bête fait sa cuisine interne : on est dépossédé du contrôle immédiat des opérations. Pour les débutants, ce peut être un soulagement. Pour moi, c’est un souci : il faut se battre pour obtenir ce qu’on veut.
UTILISATION
L’ergonomie est parfaite tant qu’on demande à cet arrangeur de jouer les arrangeurs. Styles, pad, voix, effets, contrôles du rythmes : tout est accessible sur le panneau de contrôle sans un recours excessive à l’écran LCD (du reste grand et agréablement lisible). C’est quand on veut se servir du séquenceur ou enregistrer sa performance live que les choses se compliquent. Pour moi qui suis fidèle à KORG, c’est une gêne de ne pas trouver sur cet instrument un vrai mode « séquenceur ». J’ai pu enregistrer un morceau sans que l’écran ne m’indique ni la piste, ni le tempo, ni la mesure, ni les effets – un miracle ! – et le manuel n’est absolument pas clair à ce sujet.
Le recours au manuel est indispensable et décevant : rien n’est clair ni complet ! Il faut se rendre sur le site Web de Yamaha pour trouver un guide des paramètres encore trop laconique quand les questions sont très précises. Nulle part on ne vous explique l’architecture de l’instrument, la façon dont les effets sont empilés (par exemple).
Il n’en reste pas moins que c’est un bel instrument qui a beaucoup de surprises à offrir et beaucoup de plaisirs à apporter : la Bête en a dans le ventre ! Il complète très bien les lacunes de mon M50.
CARACTERISTIQUES
796 voices (réparties en méga, cool, sweet, Flutes organ, XG, GM et user), 128 voix de polyphonie, 176 styles avec pour chacun 3 intros, quatre variations, 3 codas, 4 pads programmables, 8 registrations programmables, créateur de style, un séquenceur 16 pistes, 172 effets, 4effets simultanés, un pitch, une molette de modulation, deux prises usb, deux prises midi, deux sorties jack, deux prises pour pédales assignables, une entrée audio, deux HP 12 watt. Bref : il est complet ou peu s’en faut.
Un plus incontestable : l’enregistrement audio qui permet de produire immédiatement un morceau au format wav pour l’écouter sur un lecteur CD, DVD ou Lecteur Mp3. L’intermédiaire de l’ordinateur devient inutile d’autant que la table de mixage est incorporée à la bête : on peut régler le volume et le panoramique de chaque piste pendant le mixage (pour l’équaliseur, c’est plus compliqué mais non pas impossible).
SONORITES
Il a de très belles sonorités qui touchent tous les domaines de la musique. Ce généralisme l’oriente de fait vers les sons du passé et accentue le côté « vintage » de l’instrument. Ce n’est pas une critique : on peut très bien y faire de la « house » ou du « hip hop » d’autant plus qu’on peut télécharger sur le site de Yamaha des styles nouveaux. Mais ce n’est pas là que le s710 excelle, c’est dans les sons d’orgue : on peut modéliser son orgue en plein morceau, en allongeant ou en raccourcissant les tirettes ! On peut y contrôler la vitesse de la Leslie en direct live, celle du vibrato aussi ! On peut y ajouter des attaques percussives ! Même quand on enregistre en mode séquenceur ! Le résultat est magnifique.
On aime aussi les pianos acoustiques et électriques : quoique peu nombreux, ils sont tous très chauds et tout beaux ; les guitares classiques, folk, rythmiques sont belles, réalistes et bien équilibrées, les lead et les distos sont peut-être plus poussives (à mon goût). On trouve des basses très sensibles à la vélocité, des saxos sensuels (surtout le ténor : on obtient un effet de grow en jouant sur la vélocité), certains chœurs (le gothique notamment) qui donnent la chair de poule. Les flûtes en particulier et les bois en général sont très réussis.
Les nappes sont délicieuses, pas très originales ni très surprenantes, mais bien faites, vaporeuses à souhait, scintillantes là où il le faut : notamment la « Skydiver » et la « Oberlight », brillantes et nébuleuses.
Les cordes frottées, en revanche, sont décevantes, tant les ensembles (peu réalistes) que les solos (capturés avec trop de vibrato pour qu’on y croie). Tout au moins peut-on récupérer les ensembles de « strings » à titre de « pad ». Les synthés sont datés années 70-80 : « square », « saw », « sine » (moi, j’aime bien parce que ça me rappelle ma jeunesse !). Les cuivres ont été capturés avec un vibrato exagéré. Heureusement la banque XG et celle GM2 permettent de pallier ce défaut. Mais je le dis franchement : je ne composerai pas de musique d’orchestre classique sur un instrument pareil, ça « ne le fera pas », ça sonnerait artificiel.
Quant aux effets, ils sont bien faits, divers et nombreux. On peut théoriquement en superposer quatre par programmes (271 DSP I, 130 DSP II, III, IV). A ces quatres peuvent s’ajouter les effets d’harmonie, de trémolo, de trille, de portamento et écho.
Pour les morceaux en mode séquenceur, c’est plus compliqué d’obtenir ce qu’on veut car chaque registre apparaît avec ses effets d’origine puis la Bête fait sa cuisine interne : on est dépossédé du contrôle immédiat des opérations. Pour les débutants, ce peut être un soulagement. Pour moi, c’est un souci : il faut se battre pour obtenir ce qu’on veut.
UTILISATION
L’ergonomie est parfaite tant qu’on demande à cet arrangeur de jouer les arrangeurs. Styles, pad, voix, effets, contrôles du rythmes : tout est accessible sur le panneau de contrôle sans un recours excessive à l’écran LCD (du reste grand et agréablement lisible). C’est quand on veut se servir du séquenceur ou enregistrer sa performance live que les choses se compliquent. Pour moi qui suis fidèle à KORG, c’est une gêne de ne pas trouver sur cet instrument un vrai mode « séquenceur ». J’ai pu enregistrer un morceau sans que l’écran ne m’indique ni la piste, ni le tempo, ni la mesure, ni les effets – un miracle ! – et le manuel n’est absolument pas clair à ce sujet.
Le recours au manuel est indispensable et décevant : rien n’est clair ni complet ! Il faut se rendre sur le site Web de Yamaha pour trouver un guide des paramètres encore trop laconique quand les questions sont très précises. Nulle part on ne vous explique l’architecture de l’instrument, la façon dont les effets sont empilés (par exemple).