réactions à la news Saison 62 des ‘compos inspirées’

Hors-sujet, mais pas tant que ça ?

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il faut pas hésiter à se confronter

Entièrement d'accord, celui-là je l'avais pas vu.
J'ajuste souvent les touches de sel ou de poivre pendant l'évolution du répertoire d'une saison, c'est bon de recevoir des saveurs qu'on n'a pas imaginé, ou carrément effacer et tout recommencer sur une autre idée.

Je suis très influençable, c'est un défaut ?

Après quelques moments d'hésitation, j'ai choisi, Prodd, de prendre ta question au sérieux.
(J'ai des loisirs, disais-je, loin de Paris, de son rythme et de son paysage...
Ci-dessous, une image du plafond de la pièce d'où je vous écris :



Donc :
"Serais-tu trop influençable ?"

Bien entendu, posée aussi directement, c'est une question toute personnelle, pour ne pas dire d'ordre intime, et à laquelle personne d'autre que toi ne pourrait répondre.
Et c'est pourquoi ma première réaction à été de me défiler.
Puis, je me suis dit que c'était, pris comme question "en général", une question qui en valait bien d'autres qui méritent qu'on se les pose, et qu'on tâche d'y répondre, mais uniquement pour soi-même, sans chercher à décréter aucune règle de conduite, pour qui que ce soit.
*
La question des "influences"... En voilà, une question, et récurrente dans toutes considérations pour n'importe laquelle des pratiques artistiques.
Qui songerait à ne jamais être "influencé" ?
Qui pourrait espérer, sérieusement, ne l'avoir jamais été ?
Mieux : peut-on même souhaiter ne pas l'être, quand on prétend être, ou devenir, musicien, peintre, écrivain...
Si j'ambitionne de me tracer une voie personnelle, qui ne sera que la mienne, comment le faire avant d'avoir connu d'où viennent et où peuvent mener les voies ouvertes par ceux qui m'ont précédé ? Et pourquoi faudrait-il vouloir ignorer celles qui sont pratiquées par mes contemporains ?
En d'autres termes, et pour rester dans notre domaine de prédilection : prétendre à la dite originalité, en créant 'une' musique un peu neuve, ça ne peut pas être prétendre inventer 'la' musique.

Mais tout cela, c'est un peu enfoncer des portes déjà ouvertes depuis assez longtemps.
La vraie question, ici, est dans la possibilité d'un "trop".
Influencé, d'accord. Mais pas trop...
D'ailleurs, être "influencé", et être "influençable", cela n'a pas le même sens.
Nous sommes d'accord. Mais encore ?

À la réflexion, je me sens tout à fait incapable de répondre à la question. C'est-à-dire : incapable de répondre à ta question si jamais je devais la faire mienne.
C'est tellement personnel.
Retour à la case départ ?
...
Je me lance.

Nous avons une vie, qui n'est que la nôtre.
D'ailleurs, plutôt que de "vie", je préfère parler d'existence.
Donc, j'ai, comme tout un chacun, mon existence singulière, mon être-là, à moi.
C'est pourquoi - pour moi-même -, je ne me pose jamais la question de savoir si je suis 'trop' influençable.

Alors, influençable, et influencé en conséquence, de l'être un peu, beaucoup, trop, pas du tout ou beaucoup trop, cela ne sera jamais un problème.
Je le suis. C'est un fait aussi sûr que le bleu du ciel au dessus de moi en ce moment. Toutes ces influences participent, consciemment ou non, à la construction, toujours 'in progress', de celui que je crois être, comme d'ailleurs de celui que j'ignore pouvoir être...

Fin du hors-sujet de la série "Voyelles estivales"