réactions à la news Compos Inspirées _ Collection trimestrielle n°20
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LaGuibole
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patrick_g75
Je vais essayer de faire aussi bref que possible …
Je résume tes trois arguments, en essayant cependant de ne pas les réduire :
1) Produire en home studio inclue la question de l’objet (de la machinerie numérique) puisque ce dispositif (du home studio) nous dispense de faire appel à des instrumentistes, de même qu’à des ingénieurs du son. Nous sommes alors, en effet, autonomes - de ce point de vue pratique, et surtout, dirais-je économique.
Certes, beaucoup peuvent se laisser séduire par les marchands, et entasser toute sorte de ‘matos’ aussi inutile que dispendieux, mais je doute que ces dépenses soient jamais comparables avec celles engagées pour embaucher des musiciens de studio, louer le matériel d’enregistrement, et payer les techniciens chargés de le faire correctement fonctionner ?
Mais la question qui nous intéresse n’est pas celle-ci, n’est-ce pas ?
(En tout cas, pour moi, dépenser ou pas, cela peut impacter mon compte en banque, mais en aucun cas ma faculté à « penser » la musique.)
La question est celle que tu présentes ainsi :
« le matériel utilisé dans ce petit monde clos aura … un impact immédiat sur le morceau … en déterminera … par son ergonomie … les contours. »
Nous arrivons au vif du sujet.
2) Il ne s’agit plus de ce que
l’objet ou la configuration matérielle rend possible, mais des contraintes qu’il/elle impose.
Je suis, comme toi, un fervent partisan des la « contrainte créatrice ». Il en a parfois été question au cours de quelques échanges au cours de nos saisons, n’est-ce pas.
Mais, en quoi l’usage des outils numériques de la MAO apporte-t-il ici un bénéfice particulier, par rapport à la situation du compositeur « à sa table », gribouillant son papier réglé avec son crayon d’une main et sa gomme de l’autre ?
Pour ce qui me concerne, si je me dis que, tiens, je vais écrire pour un quatuor à cordes « réel », je me donne déjà des contraintes très particulières : le violoncelliste ne pourra jamais jouer simultanément pizz et arco. (Entre beaucoup d'autres impossibilités...)
Alors que, travaillant sur ma bécane, je peux contourner l’obstacle. Fastoche.
Bref, ce que nous nous donnons comme contraintes, celles qui font une part essentielle de tout acte du type « penser la musique », ce n’est pas la machine qui en décide, mais nous-mêmes !
Ce n’est que toi (ta tête et ton cœur… ) qui « aime bien aller au bout d’un morceau avec un seul module ».
Ce n’est pas ce module : bien incapable d’aimer quoi que ce soit par lui-même, le pauvre module…
3) Ton troisième point concerne le contexte « AF » en particulier. De fait, c’est un site marqué ‘matos’, plutôt peuplé d’ingés son que de compositeurs, semble-t-il...
Et je comprends bien ça. Cela ne me pose pas de problème que l’un ou l’autre ici parle du matériel qu’il utilise et comment il l'utilise – matériellement parlant. Surtout s'il me dit comment et pourquoi ce matériel-ci utilisé comme ça était celui qui correspondait à sa pensée préalable.
Je demande juste, ici, à faire la part des choses : ce n’est pas la machine qui pense la musique.
(Même l'IA ne pense pas !)
Mais il est bien de penser à la façon dont on use de sa machine, pour en faire – de la musique !
De même si nous étions sur un site peuplé de compositeurs pianistes, « causer composition » ne se ferait sûrement pas sans un peu « causer piano »…
D’ailleurs, à propos de composition et de piano, je viens aujourd’hui même de rééditer mes MémoireS de Pierre, puisque, hier, j’ai cassé ma tirelire pour me payer la dernière version de pianoteq, pour y intégrer le Bösendorfer – qui vient aujourd’hui remplacer le Bechstein de ma première version.
Pourquoi ? Oh, ça, c’est juste pour le son.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 14/11/2024 à 19:17:27 ]
patrick_g75
De même que la pensée peut nous conduire à "inventer " de la technique...
Mais ça, ce serait une autre histoire !
Restons-en à la première configuration
Bien sûr que, si j'ai conçu telle pensée musicale abstraite, si je veux ensuite la produire audiblement au moyen de tel instrument, ou bien de tel autre, ma première pensée (abstraite) va se trouver dévier dans tel sens, ou dans tel autre.
Mais cela existe depuis le début. Pas besoin d'attendre l'apparition de l'ordinateur. Sans remonter à la préhistoire, si j'écris la même ligne mélodique pour un violon, ou une trompette, par exemple... ou bien même pour deux instruments plus proches : piano ou clavecin, par exemple...
Etc.
Le matériau sonore étant distinct, et le son étant l'affaire du musicien, une grande part de son imagination inventive va être dépendante de ce matériau, et des machines qui le fournissent.
On peut aussi sortir du seul domaine musical. Je suis persuadé que l'écrivain "stylo à la main" et celui qui jongle avec son "traitement de texte" ne pensent pas à la même vitesse, dans les mêmes directions. (Et on pourrait élargir le champ d'application...)
Mais, faut relativiser : celui qui écrit habituellement avec un Mont-Blanc ne va pas inventer d'autres histoires juste parce qu'il se met à écrire avec une pointe Bic.
...
Oui, j'exagère !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 15/11/2024 à 22:38:59 ]
Celest1
101112
LaGuibole
Je pense sincèrement que cela correspond à 5% des pratiques qui s’expriment sur AF.
Pas de culte de la modernité versus le classicisme dans mon propos. Et loin de moi l’idée de promouvoir une forme de “jeunisme” dont j’exècre dans la vie l’idolâtrie, je relève seulement le fait que les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue.
Il faut comprendre la révolution qu’ont induit les samplers par exemple. L’utilisateur pouvait non seulement voler le génie d’un instrumentiste (le son) mais il pouvait aussi singer l’écriture et le savoir du compositeur “classique” sur le séquenceur… et cette pratique est venue court circuiter le rapport savant donc symbolique à la musique, pour le rabattre (peut-être aussi le réduire) au sensible, c’est à dire à l’expérience du corps (les yeux découpent des formes d’ondes, les oreille écoutent, les doigts tapotent sur des pads … on fait du Lego sonore en manipulant des choses et seul compte le résultat ). On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique.
Pour ma part je ne sais ni écrire ni penser (au sens du concept) la musique. Je n’en suis ni glorieux, ni honteux … je fais avec … ou sans, c’est selon … Bien sûr à force de côtoyer les symboles, on en intègre certains et je peux converser avec un pianiste, un guitariste ou un batteur … les notions relatives au rythme, à l’harmonie, la nomination des accords, les accointances que ces derniers ont entre eux … etc … ne me sont plus totalement étranger … mais dans la pratique cela reste justement très étranger … extérieur à ce que je fais concrètement
L’outil et l’expérience issu de ce dernier sont au centre et en cela, ils déterminent pour partie le résultat …. La machine ne désire rien, elle n’aime pas, ne réfléchi pas … mais elle opère des choix, impose un cadre, définie des lignes directrices avec lesquelles il faudra composer. On pourrait d’ailleurs pousser le curseur jusqu’à dire que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …
Celest1
jusqu’à preuve du contraire
101112
LaGuibole
Celest1
mais justement la fiction n’est pas le réel
Pourtant la fiction fait bien partie du réel.. La réalité dépasse la fiction
Skynet
Notre système est déjà dominé et corrompu par l'argent, alors laisser un système gérer notre civilisation
La plupart des terriens sont des inconscients
101112
Shalako
[…] les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue. […]
Je me sens très proche de cette analyse.
Quant aux sampleurs, dont je ne me sers pas pour emprunter des bouts de musiques… par goût, je trouve qu'ils amènent au son un supplément de magie à ce que la synthèse ne sait pas faire. Une sorte de cerise sur le gâteau.
[ Dernière édition du message le 16/11/2024 à 15:52:40 ]
Celest1
sampleurs
101112
patrick_g75
Tu décris, Patrick, une situation et un univers très “classique” et en cela très cloisonné. La musique est écrite d’un côté et elle prendra corps après coup … un compositeur qui compose et un musicien (même remplacé par un outil) qui sera responsable du son et de l’exécution … etc
Je pense sincèrement que cela correspond à 5% des pratiques qui s’expriment sur AF.
Je note ce "même remplacé par un outil - qui sera responsable du son".
Nous sommes bien d'accord : "outil" désigne ici tout appareillage "machinal" ?
Je ne vois que deux configurations dans laquelle une machine peut "répondre" de l'exécution d'un processus créatif : celle où intervient la dite 'intelligence artificielle" ; celle où intervient le hasard.
Je laisse en suspens...
Pour que les choses soient claires : ce petit débat que nous avons ne porte pas tant - pour moi - sur les pratiques elles-mêmes que sur la façon dont nous les nommons. Étant entendu que "nommer" renvoie à "donner un sens".
Ensuite, toujours pour clarifier, je dois bien exposer ma situation personnelle, ne serait-ce que pour bien marquer qu'elle n'est pas du tout en question ici !
Donc, pour ce qui me concerne, je ne produis de la musique audible, depuis quelques années, qu'au moyen de l'ordinateur (séquenceur/banques de sons/ éditeur).
Je comprends que l'on puisse trouver la formule "musique audible" un peu lourdingue, et prêtant à sourire. Ce n'est, évidemment, que pour la distinguer de la musique qui se forme mentalement, dans ma petite tête.
(J'ai hésité avant d'écrire "mentalement", et puis m'est revenu cette fameuse sentence de Leonard : 'pittura e cosa mentale'.)
Donc, je ne "joue" d'aucun d'instrument acoustique. Je n'ai besoin d'aucun studio d'enregistrement, ni des techniciens experts qui vont avec.
Je n'utilise même pas un clavier midi !
(J'ai testé une guitare midi, un temps. Mais, non, merci !)
Mais encore, plus étonnant (?), je n'utilise quasiment plus du tout le papier réglé/crayon/gomme - sinon, à la limite, pour noter une idée quand je suis en vadrouille hors de mon atelier...
Est-ce à dire que je laisse mon dispositif machinal composer tout seul ?
C'est seulement que, ayant déja acquis, ultérieurement à l'usage de l'ordinateur, assez de maîtrise de divers procédés d'écriture "à table", puis, ayant maintenant assez de maîtrise de mon outillage informatique, je peux "composer" directement sur le piano roll.
Bien sûr, ce qui est alors à l'œuvre, ce n'est encore et toujours que ce que décide ma tête, et, éventuellement, ce que me dicte mon cœur...
Je pense - sincèrement - que cela correspond à 95% des pratiques qui s’expriment sur AF.
Après, ce qui peut faire la différence, entre les productions des uns et des autres, c'est ce que chacun a dans la tête.
Et dans le cœur ? Oui, certes, mais ça, c'est chacun pour soi. Chacun peut l'exprimer, son "cœur", bien sûr, et exposer son expression, et la donner ainsi en partage. Mais, ce n'est le fruit d'aucun apprentissage reçu, et cela ne peut être la matière d'aucun enseignement donné.
Alors, que, si vous voulez une conférence sur toutes les applications possibles du principe de "l'imitation" dans la conception de la musique... je suis votre homme !
*
Pas de culte de la modernité versus le classicisme dans mon propos. Et loin de moi l’idée de promouvoir une forme de “jeunisme” dont j’exècre dans la vie l’idolâtrie, je relève seulement le fait que les machines, depuis maintenant plus de cinq décennies pour les professionnels et disons trois/quatre pour les autres, sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique. En cela la machine n’est pas tant un appendice annexé … un stylo de plus pour écrire la musique … mais un partenaire et un terrain de jeu sur lequel on s’appuie et dans lequel on évolue.
Je n'ai jamais pensé que la question était ici celle de "classiques vs. modernes". Ouf !
Cela, c'est de l'ordre de l'immémorial conflit des pensées (des esthétiques) qui apparaît à chaque nouvelle génération. Et beaucoup de modernes sont encore, heureusement, dans l'exigence savante !
La question est ici :
"les machines ... sont venues non seulement suppléer à l’exigence savante mais au final la remplacer par l’expérience empirique."
J'avoue que je reste à tourner autour de ta phrase sans pouvoir vraiment la comprendre...
Je ne vois pas comment, dans aucune activité humaine d'ailleurs, l'expérience peut venir prendre la place du savoir.
?
Tout savoir a son origine dans l'imagination vérifiée par l'expérience. Toute expérience est un processus délibéré, dans des conditions déterminées par un savoir préalable, et dont les résultats devront être estimés, ensuite, au regard de ce savoir, pour décider s'ils y seront intégrés, ou pas.
En termes plus simples :
j'essaie ; ça fonctionne, alors je garde ; si ça merde, je jette.
J'aurais augmenté ma "science" - mon savoir, de ce qui est "bon", ou pas. À charge pour moi de décider si ce savoir produit de nouvelles exigences, ou bien si j'en ai rien à cirer.
Mais, ça fonctionne comme ça depuis l'aube de l'humanité, je crois...
*
Il faut comprendre la révolution qu’ont induit les samplers par exemple. L’utilisateur pouvait non seulement voler le génie d’un instrumentiste (le son) mais il pouvait aussi singer l’écriture et le savoir du compositeur “classique” sur le séquenceur… et cette pratique est venue court circuiter le rapport savant donc symbolique à la musique, pour le rabattre (peut-être aussi le réduire) au sensible, c’est à dire à l’expérience du corps (les yeux découpent des formes d’ondes, les oreille écoutent, les doigts tapotent sur des pads … on fait du Lego sonore en manipulant des choses et seul compte le résultat ). On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique.
Ah ça, je comprends !
Là, nous sommes en effet, peut-être, dans une situation inédite dans l'histoire ?
Bon, "voler" le génie des autres, c'est pas vraiment nouveau, ça. Le plagiat, sous toutes ses formes possibles, revendiquées ou honteuses, grossières ou subtiles, sans compter la pratique (classique) du ré-emploi, tout ça, c'est vieux comme on fait pas plus vieux.
Mais, effectivement, le sampling, cette merveilleuse possibilité offerte par le numérique de copier/coller à tout va, ça, c'est assez neuf. C'est propre à notre actuelle époque. Et ça provoque cette évolution que tu décris très bien sans doute :
"On pourrait presque dire que les machines ont hysterisé la pratique de la composition musicale en la rendant moins savante et plus somatique."
Ce serait un beau sujet de thèse.
Je dis ça sans aucune ironie.
Mais je dis ça, je dis rien...
Reste que, comme je l'ai dit ci-dessus, moi, j'utilise à fond la machine numérique - mais sans que cela ait entraîné chez moi cette hysterisation. Je crois...
Quant au ré-emploi, les boucles que l'on prend déjà toutes faites. Bof... C'est pas que je sois contre d'un point de vue moral. C'est juste que c'est chiant. C'est tellement plus jouissif de tout faire de soi-même.
Disons donc que mon point de vue est hédoniste ?
Mais je ne suis sans doute pas un "échantillon représentatif".
Ce qui, on le comprend, ne me fait ni chaud ni froid. C'est pas la question.
La question est, et reste : comment peut-on créer quoi que ce soit sans penser ce que l'on veut créer, ni comment on veut, ni pourquoi on veut... Pourquoi, comment, et pourquoi comme ça ?
Penser, quoi !
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Pour ma part je ne sais ni écrire ni penser (au sens du concept) la musique. Je n’en suis ni glorieux, ni honteux … je fais avec … ou sans, c’est selon … Bien sûr à force de côtoyer les symboles, on en intègre certains et je peux converser avec un pianiste, un guitariste ou un batteur … les notions relatives au rythme, à l’harmonie, la nomination des accords, les accointances que ces derniers ont entre eux … etc … ne me sont plus totalement étranger … mais dans la pratique cela reste justement très étranger … extérieur à ce que je fais concrètement.
Bon, disons, si l'on suit ta description, que tu n'es pas absolument nul en théorie de la musique.
En tout cas, si ton savoir te semble inopérant dans ton activité créatrice proprement dite, il te permet au moins de dialoguer avec d'autres musiciens.
Ça tombe bien !, le solfège n'a été fait que pour ça : pour permettre à des musiciens d'échanger au moyen d'une codification commune. Les aspects proprement théoriques, ça déborde de cette seule codification, bien sûr. Mais, enfin, cette codification de la graphie n'est pas sans rapport avec les aspects théoriques, n'est-ce pas.
Par contre, ce qui serait très discutable, ce serait la façon dont ce savoir théorique reste étranger à ta pratique concrète.
Je ne vais pas trop insister là-dessus, parce que ça nous entraînerait beaucoup trop loin, mais, quand même !
Donc : que le savoir théorique, comme savoir, ne soit pas convoqué dans une pratique, c'est une chose.
Que cette pratique soit, par ailleurs, nécessairement informée, sinon formatée, par tout ce que l'on a écouté de ce qui a déjà été produit, c'en est une autre.
Et, il se trouve que dans ce "tout ce que l'on a reçu de ce qui a déjà été produit", il y a sûrement beaucoup, beaucoup de choses qui l'ont été au moyen de ces "exigences savantes"...
*
L’outil et l’expérience issu de ce dernier sont au centre et en cela, ils déterminent pour partie le résultat …. La machine ne désire rien, elle n’aime pas, ne réfléchi pas … mais elle opère des choix, impose un cadre, définie des lignes directrices avec lesquelles il faudra composer. On pourrait d’ailleurs pousser le curseur jusqu’à dire que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …
J'avoue avoir un peu décroché, là.
Je comprenais ici, mais là.. je reste coi : une entité sans projet propre (sans réflexion, sans désir) mais qui, cependant, peut imposer une direction, un cadre, des choix ? Kézako ?
Jusqu'à ce que je lise :
... que la machine ne désire pas mais qu’elle témoigne du désir de son concepteur … jusqu’à preuve du contraire la machine n’engendre pas la machine …
Que la machine n'engendre pas la machine ? N'est-ce pas un peu, pourtant, le principe du deep learning ? Mais, bon, là, j'ai déja dépassé depuis longtemps la limites de mes compétences. Je laisse la place aux experts.
Par contre, que "la machine témoigne du désir de son concepteur" ? Oui ! Sûrement.
Donc, ces machines-à-faire-de-la-musique-sans-trop-la-penser, elles sont destinées à ce que ceux qui nous les vendent la pensent à notre place ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 16/11/2024 à 16:45:06 ]
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