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- blackle
Un chef-d'œuvre signé Rupert Neve..
PubliĂ© le 01/05/11 Ă 12:58Conçue par Rupert Neve cette console semble tenir son origine dans les vieilles consoles du même nom, comme les 8068 ou 8078, le choix fait de modules de grandes tailles, et vu le gabarit déjà fort conséquent de la console utilisée à mainte reprises (56 entrées), cette console utilise un système de « split monitoring », et de fait ce n'est pas une console « In Line » mais « Off Line » avec comme dit plus haut une fonction particulièrement avancée de type « split monitoring » et ce, pour d'évidentes raisons de place, pour info le nombre de voies d'entrées maximum gérées dans un seul bac peut aller jusqu' a 120 voies ..
Sur les entrées il n'y a aucun transfo mais des circuits ce comport…Lire la suiteConçue par Rupert Neve cette console semble tenir son origine dans les vieilles consoles du même nom, comme les 8068 ou 8078, le choix fait de modules de grandes tailles, et vu le gabarit déjà fort conséquent de la console utilisée à mainte reprises (56 entrées), cette console utilise un système de « split monitoring », et de fait ce n'est pas une console « In Line » mais « Off Line » avec comme dit plus haut une fonction particulièrement avancée de type « split monitoring » et ce, pour d'évidentes raisons de place, pour info le nombre de voies d'entrées maximum gérées dans un seul bac peut aller jusqu' a 120 voies ..
Sur les entrées il n'y a aucun transfo mais des circuits ce comportant comme tels mais sans leurs désavantages. En revanche, toutes les sorties de cette console sont équipées de cet organe..
Sur la console utilisée, il y a 3 types de modules d'entrée: le module monitor, qui est moitié moins large que le module principal et le module d'entrée stéréo, de même taille et qui est doté de la même égalisation que celui de monitoring, agrémenté d'un contrôle spécifique pour les signaux de type MF et AB. Les voies d'entrées micro dispose de 16 départs auxiliaires et 12 d'entre eux sont disposés au dessus de l'égalisation et 4 en dessous, selon moi, c'est un bon compromis étant donné qu'en enregistrement en général on aime disposer de tous les départs à portée de main, alors que pour une utilisation orienté Broadcast ou Post-prod, on préfère l'inverse, à savoir l'égalisation au plus près. Les 12 départs auxiliaires du haut sont pratiquement un bouton/un bus, alors que les autres (appelés CUES) peuvent êtres utilisés pour les bus stéréo, pour les bus record ou bien sûr pour leurs propres bus.
Il y a également deux panoramiques, ce qui fait qu'on peut gérer plusieurs types de panning, qu'on sélectionne sur un panneau de contrôle séparé, lorsqu'on configure la console.
Les voies d'entrées stéréos sont absolument identiques aux voies monos.
Le routing est typique des console Neve, à savoir bien pensé et intuitif, et à vrai dire ça enterre pas mal d'autres consoles, SSL (à l'exception de la 9000J toutefois, qui dispose d'un routing somme toute assez similaire), Harrison et Euphonix comprises..
La 9098i offre une automation dynamique et instantanée des faders et de la plupart des commutateurs des voies, d'autres fonctions (tels que les Eq's) peuvent-êtres capturés par « snapshot » et peuvent-êtres rappelés à tout moment via l'écran tactile, le contrôleur embarqué où contrôleurs externes. L' automation peut être écrite manuellement via l'écran tactile embarqué et on peut créer plusieurs dossiers d'automatisation, mais l'automatisation dynamique reste le meilleur choix, pour d'évidentes raisons de praticités surtout en mode « de remise à jour ».
Outre les possibilités d'automation des fader habituellement rencontrés sur ce type de console (moving fader)*, on a également la possibilité de désigner un des fader de la console comme master de sous groupes en ce qui concerne les différents statue d'automation, toutes les tirettes affectées à ce sous groupe suivent la position du master, à noter également une fonction particulièrement intéressante:
le « cut inverted », qui comme son nom l'indique, permet en une seule action de couper des voies et d'en ouvrir d'autres au même instant, ainsi que la gestion des "stand-by" (il ne s'agit pas d'un simple by-pass mais belle et bien d'une coupure des circuits d'égalisations) de tout les Eq's de la console . Opération particulièrement utile lorsque des voies sont dédoublées, c'est une des grandes particularités des grandes consoles Neve et Amek et de studio en général, c'est d'un confort indéniable quand vous avez une cinquantaines de voies à gérer..
Chaque course de fader est divisée en 9096 pas, rendant la précision d'ajustage diabolique. Tous les niveaux sont mémorisés à 1/20e de dB. Les possibilités d'exploitation channel, monitoring, routig sont totales.
Il aura fallu à ma gamine de six ans, moins de 15 minutes pour assimiler les ¾ du potentiel de l' automation de cette console (et sans documentation) et ainsi créer de belles figures géométriques et de très jolies vagues avec les faders... Les VCA utilisés ne causes absolument aucune distorsion, tout est silencieux. La fonction de mute utilisant un octo-isolateur garantit ainsi ce silence avec une précision de quart de « frame » en ouverture et fermeture. Le recall (channel, monitor, mute, égaliseur in et insertion in) peut être directement interfacé aux « flying Faders ».
Tous les mixes sont automatiquement sauvés et numérotés sur un disque dur interne ou externe, qui ne servira qu'a la sauvegarde de ceux-ci. D'autre opérations de sauvegardes comme les « Trim » de fader, les « Groups » et les « links » et bien entendu la sauvegarde des gates et des limiteurs sont également proposées. Un recall complet sur une console de 56 voies demande moins d'une seconde..
*Voir "Tutos & Astuces"
UTILISATION
L'approche d'une telle console est toujours délicate, car ici nous sommes très très loin des consoles dites « Home studio » et seuls les techniciens chevronnés pourront rapidement s'en sortir et de fait obtenir les résultats souhaités.
Il n'en demeure pas moins que malgré les possibilités de routing et de monitoring absolument incroyables de cette console, d'ailleurs sur ce point elle surclasse n'importe quels séquenceurs aux niveaux praticités, rapidités de mise en œuvre et possibilités, elle reste tout de même relativement intuitive, pour peux qu'on soit habitué aux console de type « split monitoring » qui reste tout de même d'une approche assez différente d'une console « In Line » classique..
En ce qui concerne, l'automation de cette console, tout d'abord il faut savoir que les moteurs sont bien entendu déconnectables, pour cela il suffit de taper sur le clavier la commande « M.O » (motors off), et idem pour qu'ils redeviennent motorisés (motors on).
Lorsqu'une série de mouvements de niveau (fader) a été enregistrée pour un mix, le simple fait de mettre le doigt sur un fader le remet dans l'état d'écriture. Écriture adsolute, trim si le status est trim etc. Tant que l'on conserve le doigt sur le fader, on reste en phase de modification, il suffit de lâcher le fader et il retourne immédiatement à sa position dans laquelle il était dans le mix antérieur, ceci dit, l'inconvénient d'un tel système est qu'il faut être habitué à conserver les doigts figés sur des faders, car le moindre oubli, on lâche le fader et celui-ci retourne alors dans sa position initiale. D'où pour les non habitués la nécessité de déconnecter cette fonction par la commande « SNAPP OFF » qui permet de modifier le mix de façon instantanée, de lâcher le fader sans que celui-ci se mette à bouger inopinément.
Pour retourner à la position antérieur, il suffit d'appuyer sur le commutateur du fader. En fait, l'automation de cette console, a été pensée exactement dans les tremes d'un magnétophone sur lequel on insérait (par drop) pour entrer et sortir de la modification à effectuer. L'action de droper étant purement due au contact du doigt sur le fader.
Pour les utilisateurs familiers des automations Amek, Neve et SSL, l'autotakeover avec fader motorisés est particulièrement amusant et particulièrement sur cette console. En effet on sait, lorsqu'une modification est en cours, que pour sortir il faut que le fader croise sa position antérieur au delà de laquelle les leds s'éteignent et le fader redevient inactif. Avec cette console, arrivé à ce point de la manœuvre, il suffit de le relâcher et automatiquement celui-ci retournera dans sa position réelle dans le mix et vitesse grand V.. Cette manœuvre devient alors saisissante de rapidité et sécurisante car on a la certitude que le fader a bien repris son cours normal. Sur d'autres consoles comme par exemple sur les anciennes gammes E et G de SSL on se retrouve obligés de ramener le fader dans une position quelconque qui a quelque chose d'abstrait, si on ne l'oubli pas en en bas de course, ce qui peut être une gêne considérable lors d'une opération similaire sur d'autres modèles de consoles..
On peut ajouter que l'aspect spectaculaire des faders qui se meuvent d'eux-mêmes sur une console de ce gabarit reste toujours un sujet d'émerveillement pour les petits et les grands, mais surtout pour les grands!
SONORITÉS
Là, c'est assez délicat car nous sommes dans l'avis le plus subjectif qui soit, à savoir les goûts et les couleurs. Sonne t' elle mieux que ses consœurs de chez SSL, Harrison ou même Neve? Seul vous avez la réponse, comme dit plus haut, cela dépendra de vos goûts personnels..
Le bruit de l'ampli micro est très bas, ce qui est particulièrement dans les médiums, nettement inférieur à ce que l'on trouve dans les consoles de mêmes gabarits et de même gamme.
L'égalisation est très typée « Neve » et me semble assez proche des gammes VR et VRP, bien qu'il y ait quelques variantes par rapport à ces dernières, comme le filtre notch filter notamment, qui donne accés à deux bandes de médiums, avec un notch pour chacune, très serré, de 30 dB de profondeur, ce qui représente une largeur de quelques Hertz seulement, c'est très pointu pour de l'analogique!
C'est très utile techniquement, notamment pour le travail de post-prod, très pratique pour éventuellement supprimer des bruits parasites tels que ceux provenant d'une caméra, d'un buzz électrique, d'un souffle indésirable.
L'égalisation, quant a elle est d'une précision redoutable et d'une musicalité hors norme, les corrections appliquées avec des bandes étroites et avec des gains musclés restent d'une précision chirurgical et sans les limitations des eq numériques liées à cette technologie, et pas de doute sur ce point, nous avons bien à faire à une console crée par Rupert Neve, c'est absolument magnifique. Là, ou avec d'autres consoles des corrections de bandes fréquences comprises entre 1kHz à 6kHz peuvent parfois être disons.. délicates ( l'oreille est très sensible à ces fréquences), et peuvent agresser littéralement cet organe aussi fragile qu'utile, pas de risque ici. Les corrections opérées dans ces bandes de fréquences reste toujours agréables.
Ne faisant pourtant pas partie des « analog' User's » au détriment du numérique et ce quel-qu'il soit, je dois bien admettre que ce type de console et plus particulièrement cette Amek, amène indéniablement un vrai plus et une qualité qui n'a rien de subtile sur nos enregistrements/prises de son effectués via ce type de « mastodontes » que sont les grosses consoles analogiques de studio, elles demeurent encore inégalables sur pas mal de points , sur des prises de son de batteries, de cordes, de anches.. Les résultats obtenus avec cette 9098 i sur des instruments acoustiques sont véritablement splendides, et à des années lumière d'un travail effectué « in the box » on redécouvre le kick d'une batterie, toutes les subtilités d'un jeu de violon sont mises en avant et sans le moindre réglage d'égalisation, les envolés rythmiques d'une contre basse, toutes les harmoniques de section de cuivre passent comme une lettre à la poste et également sans aucune intervention d'une quelconque égalisation ainsi qu'une profondeur et une largeur stéréo qu'il est encore impossible à atteindre via nos séquenceurs qui sont pourtant de plus en plus pointus..
AVIS GLOBAL
Bon il reste évident que pour tirer toutes les qualités de ce type de console il faut disposer du matériels et du lieu en conséquence, la qualité d'un studio et donc du résultat sera toujours limité par le maillon le plus faible de la chaine sonore, et cette console n'en fera pas partie..
Cette 9098 i n'a que peu de points communs avec les autres consoles Amek, ceci dit il semble tout de même que la 9098 i soit quelque part l'aboutissement d'un concept crée par Amek il y a presque 30 ans avec la très méconnue APC 1000 qui était une console très avant-gardiste, avec pour mémoire des spécifications techniques assez ahurissantes pour l'époque, et de part cet héritage la 9098 i demeure l'une des rencontres ultimes et probablement la plus réussie qui soit entre l'analogique et le numérique et à mon avis pour encore bien longtemps..
En revanche l'investissement d'une console de cette trempe doit-être bien entendu réfléchi en amont. Pour quels buts? Que vais-je en faire? Ces monstres de technologie ne se vendent bien entendu pas en carton, et encore moins sous blister. Il n'existe pas une seule 9098 I mais plusieurs, et l'investissement peut représenter plusieurs centaines de milliers d'euros, suivant les nombreuses configurations possibles. Ne pas oublier de bien réfléchir et bien choisir sa config, avant investissement..
Cette console à également subit une refonte totale du soft embarqué, permettant bien sûr toujours de géré l'intégralité des version Protools mais aussi et depuis peu sont concurrent direct dénommé Pyramix dans sa version 6 et maintenant dans sa version 7 avec l'extraordinaire « Mass Core » (système DSP surpuissant) et pour le plus grand bonheur des utilisateurs de plus en plus nombreux de se merveilleux séquencer.Lire moins200