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Yamaha 01V
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Yamaha 01V

Console numérique de la marque Yamaha appartenant à la série 01V

Sujet gestion des gains et volumes : par quoi commencer

  • 10 réponses
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1 gestion des gains et volumes : par quoi commencer
Bonjour, j'ai fait une formation dans le son (table numérique) et on m'a dit de mettre d'abord les volumes des faders à 0 (pour une gestion plus fine des volumes de sorties) et ensuite de faire les gains. Ne perd-t-on pas de la puissance ou de la dynamique en sortie ? Pourquoi ne fait on pas un niveau de gain d'entrée à 0 pour maximiser le volume entrant (puisqu'il y a un vue mettre qui indique le niveau d'entrée du signal en mode PFL) ?
Ma question finale est : y a t-il un niveau de gain minimal et/ou optimal pour que le signal entrant soit le mieux restitué ? Mille mercis d'avance pour vos réponses... Véronique
PS : je me dis que je ne comprends pas pourquoi on ouvre d'abord l'extrémité du tuyau d'arrosage avant d'ouvrir le robinet..on peut perdre de la puissance en sortie...Je me trompe certainement ms je ne trouve pas d'explication qui correspond à ma logique...

Anoname

2
Cette technique te permet d'avoir un pré-mixage par le réglage des niveaux en entrée, pour permettre d'avoir une course optimisée des faders lors du concert. C'est une méthode des vieux routards qui travaillent en analogique. Pour le numérique, ça peut marcher aussi mais il faut faire attention, parce que le niveaux d'entrée ne doit pas atteindre plus que 0dB, sinon, gare à l'écrêtage, interdit en numérique. Pour être pas mal et avoir de la réserve, le niveau moyen peut -être de -16dB, ce qui permet aux transitoires de s'exprimer.

http://www.pierredon.free.fr

3
Si la mesure se fait en PFL, la position du fader n’a aucune importance pour régler le gain, puisque la mesure se fait AVANT le fader : Pré Fader Listening. Sinon, entièrement d’accord avec l’avis de Cpierredon
4
Il me semblait bien que le niveau d'entrée en analogique était de 0db (pour maximiser le signal entrant) et beaucoup moins en numérique (on nous a parlé de -18db). Sur ça, on est ok.....Par contre, Je trouve que cette technique de monter tous les faders et master au niveau 0db avant de faire le gain et ce, sans se référer au vu mètre d'entrée ne me semble pas cohérente.(c'est ce qu'on a fait lors de la formation. D'ailleurs, nous n'avons jamais travaillé avec le PFL. Juste l'oreille pour ressentir si le son était suffisamment fort ou pas dans la salle de concert. On a donc géré un volume de sortie avec des gains d'entrée. Et d'ailleurs, on a été confronté au pb lors de la balance à devoir mettre le volume de la piste de la guitare à fond à cause d'un manque de gain...).
Je suis novice mais j'ai un peu de pratique sur le terrain en analogique et un minimum de connaissance en électricité et en électronique. Si je comprends bien, Le numérique retranscrit de l'analogique qui entre par le préampli (un signal puis des chiffres...) Pour qu'un signal soit bien restitué, il faut que le signal entrant soit optimal. D'ailleurs, si les constructeur mettent le gain en préfader avec un PFL ce n'est pas pour rien non ? (vous me dites hein si je dis des conneries!!!!) Pour moi le gain c'est le point de départ. S'il est mauvais, la sortie sera mauvaise (bruit de fond ou saturation). Je veux bien l'oreille, mais le PFL est un repère électronique objectif du niveau entrant non ?
Dans cette nouvelle approche de formation, on fait un niveau de sortie par le gain d'entrée.... J'ai vraiment du mal à le concevoir...Quelque chose m'échappe.
La seule chose que Je peux concevoir c'est que ca permet une gestion plus fine des volumes de sortie lorsqu'il est autour du 0db (+ ou - 3db). Donc, c'est plus pratique pour un technicien. Mais pour le son entrant, est-ce que c'est mieux..? Voili voilà les gars.....Je suis pas rendue....

Anoname

5
Flag

J'utilise depuis des années une ou 2 numériques, et je fais toujours mes gains avant même de balancer (souvent même je fais les gains pistes mutées)
Après je surveille constamment les gains, parfois ça se met à taper dans le rouge pour x raisons (1 mic qui bouge, ou volume du preamp guitare comme la semaine dernière en concert, par mégarde)
Après je suis très mal placé, pas pro mais bcp de lecture et une 12zaine de petites sonorisations par an.

Mais quoiqu'il en soit, ce que tu décris m'interroge.

[ Dernière édition du message le 31/08/2022 à 12:24:33 ]

6
oui moi aussi çà m'interroge.....

Anoname

7
Quelques précisions: en analogique, on ne parle pas de "0dB" mais de "0VU", qui peut correspondre à différents niveaux d'entrée ou de sortie selon la console. En numérique on a une échelle absolue en dBFS. Le 0dBFS correspond à la saturation franche et nette. Quand on raccorde du matériel analogique à un enregistreur numérique, il est courant (mais pas obligatoire) de caler le 0VU à -18dBFS.

Pour revenir à l'histoire de faire un prémix avec tous les faders au niveau unitaire et de dégrossir d'abord avec les gains: c'est une technique qui simplifie le mixage car on sait que n'importe quelle tranche aura un niveau convenable autour du même repère. L'autre avantage, c'est que le rapport entre la variation en dB et la course d'un fader analogique n'est pas linéaire. En bas de la course, un petit mouvement de fader correspond à une grosse variation en dB et c'est difficile d'être subtil.

Par contre, on peut perdre un peu en rapport signal/bruit. Ca marche bien avec de bonnes consoles où le rapport signal/bruit excède les besoins. Ca marche d'autant mieux en concert qu'on n'est pas trop exigeant: de toute façon le brouhaha du public ou de la ventilation couvre le bruit de fond de la sono. Ca marche aussi avec les consoles numériques car... elles ont toutes de très bons préamplis aujourd'hui! Même une XR18 a un EIN de -128dBu, ce qui est excellent. Comme la numérisation se fait sur 24 bit, on a aussi une grosse tolérance sur le pas de quantification et on peut se permettre cette technique sans trop d'états d'âmes. D'un autre coté, les faders sur les consoles numériques ont moins ce problème de course car le constructeur se débrouille pour les calibrer différemment et leur donner une action linéaire sur une grande plage. Le soucis de manque de subtilité a donc largement disparu.

En résumé: aujourd'hui, même le matériel d'entrée de gamme est devenu tellement bon qu'on peut travailler comme on souhaite sans que la dégradation de qualité ne soit audible. Sur une 01V première génération, c'est peut-être plus risqué... Et encore. Les besoins du monde live ne sont pas ceux de l'enregistrement en studio.

[ Dernière édition du message le 02/09/2022 à 21:57:52 ]

8
Merci Nick pour cette réponse très complète.....

Anoname

9
Oui merci pour la réponse.
Perso (en tant que gros amateur), je continuerai à faire mes gains (j'utilise principalement également une XR18 donc numérique), ne serait-ce que pour attaquer et gérer correctement la partie noise gate et comp.
Avec des gains plus bas, le reglage comp/gate ceci dit doit fonctionner aussi, mais peut-être pas dans la plage optimum ? (Ok, on reste sur une gestion numérique il est vrai)
10
Je ne pense pas qu'il y ait de "plage optimum", en tous cas pas sur les traitements de dynamique d'une console numérique standard. Sur un plug-in VST qui émule fidèlement du vintage, c'est peut-être différent. En revanche, avoir des niveaux très variables d'une tranche à l'autre peut perturber un peu car les seuils pourront être réglés très différemment.

Ceci dit, sur pas mal de sources, les deux méthodes donnent des résultats pas si éloignés. Régler un gain de préampli pour que le signal soit pêchu sans saturer en entrée va amener assez spontanément ensuite à placer les faders à peu près aux mêmes niveaux pour avoir un mix équilibré. Les sources qui s'éloignent franchement de cette "règle spontanée" sont les sources déjà masterisées: claviers, boîtes à rythmes, bandes son jouées par un ordinateur... Sur ces sources là, on peut avoir les faders de mix 20 ou 30dB plus bas que le reste. Mais justement, c'est typiquement sur ces sources qu'on se fiche pas mal du rapport signal/bruit et on ne va généralement pas leur appliquer de compression, voir même pas d'égalisation.