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blackle
« La boiboite qui groove (mais pas toujours). »
Publié le 19/10/13 à 18:13Je vous l'accorde, le titre peut sembler de mauvais goût pour certains d'entre-vous. J'aurais peut-être dû titrer cet avis comme ça : "Cette MC-303 me donne des boutons", en référence au nombre important de boutons et autre potards rotatifs de cette bêbête toute mignonne. Mais là, je suis sûre que vous m'auriez accusée d'avoir voulu faire un jeu de mot bien pourri sur une éventuelle crise d'urticaire ou d'allergie que peut procurer sur moi cet instrument de musique. Je précise au cas où que ce n'est absolument pas le cas.
Bon pour couper court à cette introduction franchement inutile. Elle est quoi cette petite Roland au juste ? Une groove box. Bravo ! Et comme toutes bonnes groove box qui se respectent, il y a à l'intérieur : 1 séquenceur tout riquiqui de 8 pistes, des sonorités aussi divers que variées, des effets de réverbes.. de chorus.. des patterns rythmiques d'usine de styles très différents.. des lignes de basses.. bon, c'est une groove box quoi.
La MC-303 se branche par l’intermédiaire de prises jacks pour l'audio et le contrôle par pédale, et des très connues prises DIN pour le Midi.
UTILISATION
L'utilisation reste simple si on prend la peine de faire un minimum attention à ce qui distingue trois sections bien sérigraphies. En haut de la groove box on distingue une rangée de boutons rotatifs, et manie d'enfant, je me suis toujours surprise à vouloir les tripoter sans réelle raison. Au centre de la Roland il y a l'écran d'édition, ainsi que quelques boutons carrés, une grosse molette toute de noir vêtue et son pavé de transport, dirais-je.
Et en bas, quoi ? Un clavier tout riquiqui également, surmonté des divisions rythmiques clairement affichées. Elle est pas belle la vie ? Comme je suis blonde sans être réellement totalement idiote non plus (enfin ça c'est moi qui le dit), le premier réflexe que j'ai eu a été d'appuyer sur le magnifique et néanmoins indispensable bouton Play sans se poser de question superflu, et, ô grand miracle de l'intuition ça marche de suite. À ce stade on est loin de certaines machines virtuelles sensées nous simplifier la vie. Ce qu'on entend tout de suite c'est ce que notre ami Roland à nommé tout simplement un Pattern. Qui est une petite séquence de huit pistes constitué d'un nombre de mesures, quatre ou huit en l’espèce dans la grande majorité des cas, une petite séquence donc, à laquelle s'associent un certain nombre de paramètres.
Les Patterns d'usine sont répartis dans trois banques qui vont du hip hop au jazz funk en passant par du trip hop à gogo.
Maintenant si vous êtes lassés d'entendre toujours le même Pattern tourner de lui-même en boucle, vous pouvez raisonnablement appuyer à tout moment sur la non moins magnifique et indispensable touche Stop. Ça fait du bien quand ça s’arrête n'est ce pas ? Tourner la molette pour faire apparaître un autre numéro de Pattern, numéro qui change à l'identique sur les deux écrans à led. Si on rappuie sur le play, on se rend immédiatement compte que chacun de ces fameux Patterns a été programmé sur un tempo qui lui est propre. C'est fâcheux, limite agaçant même. Seulement voilà, si l'on appuie pas sur le Stop et que l'on tourne la molette alors qu'un Pattern est en train de jouer, on fait apparaître un numéro différent sur l'écran à droite, alors que l'écran de gauche témoigne que le Pattern en cours n'a pas changé. Jusqu'au moment où, magie suprême de l'instant inoubliable, le second Pattern succède au premier. À son propre tempo supposez-vous ? Que nenni, au même tempo. À la bonne heure !
Pour modifier le tempo, il y a tout de même une porte de sortie pensez-donc, avec.. roulement de tambour.. le suspens est intenable.. la fonction tempo justement. L'eussiez-vous cru comme le dit souvent mon mari (là, vous venez d’échapper à un jeu de mot bien pourri faisant référence à une marque de nouilles bien connue).
La groove box possède dans ses entrailles un arpégiateur (c'est un minimum me direz-vous), ceci dit comme l'orgue de marque italienne commençant par un B et finissant par un i qui est utilisé par une certaine Georgette mettant l'ambiance dans toutes les maisons de retraites de France et de Navarre (respects à Georgette). Mais là, rien a voir avec la MC-303. Il est possible de le programmer de A à Z, ou plutôt de Do à Si, c'est selon, de manière simple et efficace. Comment faire ? Rien de plus simple, il faut tout d’abord sélectionner un type d'arpège, Lustucru (désolée je n'ai finalement pas pu résister), parmi les 34 types et motifs. Certains d'entre eux sont assez sophistiqués, comme les émulations de mode de jeu de guitare en accord. On peut y trouver également un accès à un paramètre qui ternarise le motif rythmiques (il approche par exemple les croches des triolets, si on le désire). Dès lors une fois ces réglages effectués, les paramètres sur lesquels on peut alors agir en temps réel sont au nombre de deux : Accent Rate, qui joue en fait sur l'accentuation des notes reproduites et sur leur durée ce qui revient à changer le "groove" de l'arpège, ainsi que Octave Range à savoir la tessiture de l'arpège par octave. À ce stade une pédale de type On/Off permet de maintenir l'arpège après relâchement de l'accord, ce qui est très très bien pensé en plus d'être redoutablement pratique.
Pour gérer les effets (deux modules : Delay/Reverb et Chorus/Flanger), seuls deux paramètres sont accessibles en temps réel. C'est peu mais suffisant. Pour une édition plus fine il faut jouer au spéléologue de l'algo. En même temps vous ne descendrez pas très bas car il y a peu de paramètres modifiables. La MC-303 n'est pas un multieffet.
Derniers points. Ouf... L'outil de quantisation relativement puissant pour commencer, et d'un fonctionnement simple et propre à la plupart des séquenceurs mais en y ajoutant toujours cette composante puissante de temps réel : trois modes possibles. Grid (calage sur une grille), Groove (calage sur un modèle préétabli) et enfin Shuffle (ternarisation).
L'action temps réel se fait sur la radicalité de la quantisation.. ça veut dire quoi au juste ? Tout simplement que plus la valeur de correction est élevée et plus la structure rythmique de départ se rapproche du modèle.
Enfin un séquenceur permettant de construire patterns et morceaux avec un niveau d'édition nécessaire et suffisant, dirais-je, en pas à pas ou non, chaque morceau (dix max) pouvant contenir jusqu'à 999 Patterns. Par contre les fonctions du séquenceur sont affectés aux touches du mini clavier. C'est pratique mais long.. ma parade est de faire communiquer ma MC-303 à Cubase. L'implantation Midi très évoluée de la Roland permet d'ailleurs de contrôler pas mal de choses. Comme les filtres, l'ADSR, les paramètres d'effets etc.
SONORITÉS
Les sonorités de cette Roland sont tout de même bien typées, tantôt sympas, tantôt franchement inutilisable sauf peut-être pour faire les bêtes-idiots un soir où vous ne savez pas quoi faire. Je pense notamment aux Patterns "Salsa" et "Samba" et surtout à leurs kits rythmiques que je vous conseille en toute amitié d'éviter vraiment de faire entendre à des musiciens Brésiliens sous peine de leurs occasionner une grave rupture d'anévrisme.
Les sonorités de cordes et de pianos ne sont pas son point fort non plus. Il faut dire aussi qu'en terme de sons de piano je suis extrêmement et excessivement tatillonne. Les points forts de la MC-303 sont plutôt du coté des sons de synthé, de basses synthé, des bruits et autres pèches. Voyez plus cette Roland comme une arme bidouilleuse synthétique. Et ça, elle le fait très bien.
Les effets ne sont, à mon goût, pas assez efficaces, je pense aux filtres notamment, qui auraient mérités quelques algorithmes plus poussés et plus tordu. Mais bon, c'est déjà bien d'avoir tout ça dans la boiboite, inutile donc de faire une crise de nerf nerveuse pour si peu.
AVIS GLOBAL
Bon là je vais essayer d’être brève. Quels sont encore les atouts de cette MC-303 née au siècle dernier ?
Déjà une prise en main pas très complexe. Ça c'est sûr. Par contre comme pour tous instruments de musique (et s'en est un), il faut quand même bosser afin de trouver les bons réflexes à acquérir, car il faut au minimum apprendre à communiquer d'une fonction à l'autre en temps réel, plusieurs paramètres étant systématiquement affectés au même potentiomètre.
Elle est aussi incroyablement créative cette MC-303. Même après des années d'utilisation. C'est difficile d'en voir le bout.
Les cotés négatifs sont plutôt à chercher du coté de 50% de ses sonorités qui sont parfois très datés et surtout déjà entendues un bon demi-milliard de fois. Mais bon, c'est aussi à tout à chacun de les retravailler en profondeur. Donc de créer. Après tout elle à été faite pour ça non ?
Sarah. Une nana adepte de la secte des adorateurs des jeux de mots pourris.
Bon pour couper court à cette introduction franchement inutile. Elle est quoi cette petite Roland au juste ? Une groove box. Bravo ! Et comme toutes bonnes groove box qui se respectent, il y a à l'intérieur : 1 séquenceur tout riquiqui de 8 pistes, des sonorités aussi divers que variées, des effets de réverbes.. de chorus.. des patterns rythmiques d'usine de styles très différents.. des lignes de basses.. bon, c'est une groove box quoi.
La MC-303 se branche par l’intermédiaire de prises jacks pour l'audio et le contrôle par pédale, et des très connues prises DIN pour le Midi.
UTILISATION
L'utilisation reste simple si on prend la peine de faire un minimum attention à ce qui distingue trois sections bien sérigraphies. En haut de la groove box on distingue une rangée de boutons rotatifs, et manie d'enfant, je me suis toujours surprise à vouloir les tripoter sans réelle raison. Au centre de la Roland il y a l'écran d'édition, ainsi que quelques boutons carrés, une grosse molette toute de noir vêtue et son pavé de transport, dirais-je.
Et en bas, quoi ? Un clavier tout riquiqui également, surmonté des divisions rythmiques clairement affichées. Elle est pas belle la vie ? Comme je suis blonde sans être réellement totalement idiote non plus (enfin ça c'est moi qui le dit), le premier réflexe que j'ai eu a été d'appuyer sur le magnifique et néanmoins indispensable bouton Play sans se poser de question superflu, et, ô grand miracle de l'intuition ça marche de suite. À ce stade on est loin de certaines machines virtuelles sensées nous simplifier la vie. Ce qu'on entend tout de suite c'est ce que notre ami Roland à nommé tout simplement un Pattern. Qui est une petite séquence de huit pistes constitué d'un nombre de mesures, quatre ou huit en l’espèce dans la grande majorité des cas, une petite séquence donc, à laquelle s'associent un certain nombre de paramètres.
Les Patterns d'usine sont répartis dans trois banques qui vont du hip hop au jazz funk en passant par du trip hop à gogo.
Maintenant si vous êtes lassés d'entendre toujours le même Pattern tourner de lui-même en boucle, vous pouvez raisonnablement appuyer à tout moment sur la non moins magnifique et indispensable touche Stop. Ça fait du bien quand ça s’arrête n'est ce pas ? Tourner la molette pour faire apparaître un autre numéro de Pattern, numéro qui change à l'identique sur les deux écrans à led. Si on rappuie sur le play, on se rend immédiatement compte que chacun de ces fameux Patterns a été programmé sur un tempo qui lui est propre. C'est fâcheux, limite agaçant même. Seulement voilà, si l'on appuie pas sur le Stop et que l'on tourne la molette alors qu'un Pattern est en train de jouer, on fait apparaître un numéro différent sur l'écran à droite, alors que l'écran de gauche témoigne que le Pattern en cours n'a pas changé. Jusqu'au moment où, magie suprême de l'instant inoubliable, le second Pattern succède au premier. À son propre tempo supposez-vous ? Que nenni, au même tempo. À la bonne heure !
Pour modifier le tempo, il y a tout de même une porte de sortie pensez-donc, avec.. roulement de tambour.. le suspens est intenable.. la fonction tempo justement. L'eussiez-vous cru comme le dit souvent mon mari (là, vous venez d’échapper à un jeu de mot bien pourri faisant référence à une marque de nouilles bien connue).
La groove box possède dans ses entrailles un arpégiateur (c'est un minimum me direz-vous), ceci dit comme l'orgue de marque italienne commençant par un B et finissant par un i qui est utilisé par une certaine Georgette mettant l'ambiance dans toutes les maisons de retraites de France et de Navarre (respects à Georgette). Mais là, rien a voir avec la MC-303. Il est possible de le programmer de A à Z, ou plutôt de Do à Si, c'est selon, de manière simple et efficace. Comment faire ? Rien de plus simple, il faut tout d’abord sélectionner un type d'arpège, Lustucru (désolée je n'ai finalement pas pu résister), parmi les 34 types et motifs. Certains d'entre eux sont assez sophistiqués, comme les émulations de mode de jeu de guitare en accord. On peut y trouver également un accès à un paramètre qui ternarise le motif rythmiques (il approche par exemple les croches des triolets, si on le désire). Dès lors une fois ces réglages effectués, les paramètres sur lesquels on peut alors agir en temps réel sont au nombre de deux : Accent Rate, qui joue en fait sur l'accentuation des notes reproduites et sur leur durée ce qui revient à changer le "groove" de l'arpège, ainsi que Octave Range à savoir la tessiture de l'arpège par octave. À ce stade une pédale de type On/Off permet de maintenir l'arpège après relâchement de l'accord, ce qui est très très bien pensé en plus d'être redoutablement pratique.
Pour gérer les effets (deux modules : Delay/Reverb et Chorus/Flanger), seuls deux paramètres sont accessibles en temps réel. C'est peu mais suffisant. Pour une édition plus fine il faut jouer au spéléologue de l'algo. En même temps vous ne descendrez pas très bas car il y a peu de paramètres modifiables. La MC-303 n'est pas un multieffet.
Derniers points. Ouf... L'outil de quantisation relativement puissant pour commencer, et d'un fonctionnement simple et propre à la plupart des séquenceurs mais en y ajoutant toujours cette composante puissante de temps réel : trois modes possibles. Grid (calage sur une grille), Groove (calage sur un modèle préétabli) et enfin Shuffle (ternarisation).
L'action temps réel se fait sur la radicalité de la quantisation.. ça veut dire quoi au juste ? Tout simplement que plus la valeur de correction est élevée et plus la structure rythmique de départ se rapproche du modèle.
Enfin un séquenceur permettant de construire patterns et morceaux avec un niveau d'édition nécessaire et suffisant, dirais-je, en pas à pas ou non, chaque morceau (dix max) pouvant contenir jusqu'à 999 Patterns. Par contre les fonctions du séquenceur sont affectés aux touches du mini clavier. C'est pratique mais long.. ma parade est de faire communiquer ma MC-303 à Cubase. L'implantation Midi très évoluée de la Roland permet d'ailleurs de contrôler pas mal de choses. Comme les filtres, l'ADSR, les paramètres d'effets etc.
SONORITÉS
Les sonorités de cette Roland sont tout de même bien typées, tantôt sympas, tantôt franchement inutilisable sauf peut-être pour faire les bêtes-idiots un soir où vous ne savez pas quoi faire. Je pense notamment aux Patterns "Salsa" et "Samba" et surtout à leurs kits rythmiques que je vous conseille en toute amitié d'éviter vraiment de faire entendre à des musiciens Brésiliens sous peine de leurs occasionner une grave rupture d'anévrisme.
Les sonorités de cordes et de pianos ne sont pas son point fort non plus. Il faut dire aussi qu'en terme de sons de piano je suis extrêmement et excessivement tatillonne. Les points forts de la MC-303 sont plutôt du coté des sons de synthé, de basses synthé, des bruits et autres pèches. Voyez plus cette Roland comme une arme bidouilleuse synthétique. Et ça, elle le fait très bien.
Les effets ne sont, à mon goût, pas assez efficaces, je pense aux filtres notamment, qui auraient mérités quelques algorithmes plus poussés et plus tordu. Mais bon, c'est déjà bien d'avoir tout ça dans la boiboite, inutile donc de faire une crise de nerf nerveuse pour si peu.
AVIS GLOBAL
Bon là je vais essayer d’être brève. Quels sont encore les atouts de cette MC-303 née au siècle dernier ?
Déjà une prise en main pas très complexe. Ça c'est sûr. Par contre comme pour tous instruments de musique (et s'en est un), il faut quand même bosser afin de trouver les bons réflexes à acquérir, car il faut au minimum apprendre à communiquer d'une fonction à l'autre en temps réel, plusieurs paramètres étant systématiquement affectés au même potentiomètre.
Elle est aussi incroyablement créative cette MC-303. Même après des années d'utilisation. C'est difficile d'en voir le bout.
Les cotés négatifs sont plutôt à chercher du coté de 50% de ses sonorités qui sont parfois très datés et surtout déjà entendues un bon demi-milliard de fois. Mais bon, c'est aussi à tout à chacun de les retravailler en profondeur. Donc de créer. Après tout elle à été faite pour ça non ?
Sarah. Une nana adepte de la secte des adorateurs des jeux de mots pourris.