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be23
« Concept guitar »
Publié le 16/02/14 à 15:43
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
J'ai une Gibson Les Paul standard et je cherchais une seconde guitare avec deux doubles et une personnalité différente de celle de la Les Paul.
J'ai testé une ESP qui ne m'a pas du tout emballé, puis une Gibson SG qui était vraiment excellente mais trop proche de la Les Paul en terme d'esprit et de sonorités.
Bref je m'en suis séparé et je pensais essayer une Firebird. C'est à ce moment que la Jaguar Kurt Cobain m'a tapé dans l’œil dans un mag'...
A la base, je ne suis pas spécialement un fan des modèles signatures, ni des grattes "relic" d'ailleurs.
Première remarque: la Jaguar Kurt Cobain signature attire le regard: on aime ou on n'aime pas le coté "relic", mais elle ne laisse personne indifférent. Le "relicage" est vraiment super réussi: l'accastillage est patiné, le vernis sunburst (nitrocellulosique s'il vous plait) est décoloré, faïencé sur certaines zones, et parsemé de coups et d'éclats variés, on a même des points de rouille sur les vis du vibrato et sur celles des micros. Si on n'a pas connaissance de l’existence de ce modèle, on peut carrément croire qu'il s'agit d'une guitare des 60's.
Si elle est fabriquée au Mexique (ce qui peut peut être effrayer), la finition est vraiment incroyable. J'ai eu du Fender US, notamment de la série American Vintage, et honnêtement la qualité perçue est identique. Seules les frètes me semblent un tout petit peu saillantes au bord du manche, mais c'est vraiment histoire de trouver un truc, rien de rédhibitoire.
Elle est livré dans un flycase noir d'excellente facture, avec en prime un livret plutôt sympa dédié au défunt Kurt.
C'est une Jaguar certes, mais c'est surtout une bestiole très étrange. Cobain a acquise l'originale d'occaz' en 1991, et elle avait déjà été modifiée par le précédent propriétaire.
A programme: un manche profil "C" a été rapporté, avec un binding (rare chez Fender), des frètes "medium jumbo", et une tête type statocaster 60's ornée d'un logo Fender "spaghetti" des fiftees. Bref le manche est une étrangeté à lui tout seul, mais à l'utilisation, il est plutôt fin et rapide, et je l'ai trouvé super confortable. L'accès aux aigus sera un peu périlleux sur les toutes dernières cases à cause du talon typique chez Fender.
Autres modif': exit les deux single coils et remplacement par deux humbuckers Di Marzio: un DP103 PAF 36th Anniversary en manche et un DP100 super distorsion en chevalet.
Puis rajout d'un deuxième potard de volume entre le premier et le potard de tonalité, et remplacement des 3 switchs de sélection des micros et de filtre coupe bas par un seul switch 3 positions type Gibson (plus de filtre coupe bas donc).
Enfin le chevalet est de type "adjustomatic", c'est à dire très proche de celui d'une Les Paul.
On conserve cependant le switch et les deux molettes situés sur la partie haute du corps: en laissant ce switch vers le bas le circuit "Lead" est actif et la guitare fonctionne de façon "traditionnelle" en utilisant le sélecteur et les 3 potards situés en bas du corps.
Si ce switch est basculé vers le haut, le circuit "Rythm" s'active sur le micro manche: les contrôles du bas du corps deviennent inopérants, le volume et la tonalité sont contrôlables via les deux petites molettes.
Tout ça est un peu désarçonnant au début, on passe les 20 premières minutes à essayer de comprendre comment fonctionne tout ce bordel, puis on commence à entrevoir toutes les possibilités que peut procurer un tel câblage...
Coté utilisation, la guitare est plutôt lourde comparativement à une strat', très bien équilibrée, et tient très bien l'accord (mais à noter que je n'utilise pas le vibrato).
Elle est montée d'origine en 52/10 pour coller avec le diapason court de 24 pouces.
Le modèle que j'ai testé puis acheté était parfaitement réglé (action très basse, aucune frise, harmoniques impeccables).
Les sons maintenant !
Le circuit "Rythm" enclenché, le micro manche délivre un clean velouté qui rappelle un peu ce que peut donner une Les Paul, avec un coté moins "bassy" cependant.
Sur le circuit "Lead", le même micro aura un rendu plus clair, tout en conservant un bel équilibre, et en délivrant toujours ces belles basses typiques des micros doubles.
En position intermédiaire, le son devient cristallin et claquant, on se rapproche vraiment du son tele/strato (j'ai été très surpris de ça), mais avec cependant un coté couillu qui semble te dire: "et si t'envoyais la disto pour voir ?"
Le micro chevalet n'est quant à lui pas vraiment à l'aise en son clair, un peu trop criard, même si on peut tout de même en tirer quelque chose en jouant de la tonalité.
Sur la planète overdrive, le PAF du manche est rond et chaud, avec des sons toujours bien articulés et toujours intelligibles. Sur les grosses distorsions, la position intermédiaire me semble plus judicieuse pour garder une belle définition. le micro chevalet est une machine propice à déclencher la 3ème guerre mondiale: puissant, ultra dynamique, et avec juste ce qu'il faut d'agressivité, il transforme la Jaguar en une très efficace machine à riffer.
A coté d'une Les Paul, les sonorités sont certes moins rondes et grasses, mais elles seront en revanche plus tranchantes et précises (les lutheries sont aux antipodes ne l'oublions pas).
La Jaguar Kurt Cobain signature est une guitare emblématique, mais c'est avant tout un instrument atypique, avec un très gros caractère.
La qualité générale de l'instrument égale sans problème des guitares qui valent le double, et si cette Jag' est évidemment une grosse rockeuse, elle s'avère à l'usage beaucoup plus polyvalente qu'elle n'y parait. Bonne pioche !
J'ai testé une ESP qui ne m'a pas du tout emballé, puis une Gibson SG qui était vraiment excellente mais trop proche de la Les Paul en terme d'esprit et de sonorités.
Bref je m'en suis séparé et je pensais essayer une Firebird. C'est à ce moment que la Jaguar Kurt Cobain m'a tapé dans l’œil dans un mag'...
A la base, je ne suis pas spécialement un fan des modèles signatures, ni des grattes "relic" d'ailleurs.
Première remarque: la Jaguar Kurt Cobain signature attire le regard: on aime ou on n'aime pas le coté "relic", mais elle ne laisse personne indifférent. Le "relicage" est vraiment super réussi: l'accastillage est patiné, le vernis sunburst (nitrocellulosique s'il vous plait) est décoloré, faïencé sur certaines zones, et parsemé de coups et d'éclats variés, on a même des points de rouille sur les vis du vibrato et sur celles des micros. Si on n'a pas connaissance de l’existence de ce modèle, on peut carrément croire qu'il s'agit d'une guitare des 60's.
Si elle est fabriquée au Mexique (ce qui peut peut être effrayer), la finition est vraiment incroyable. J'ai eu du Fender US, notamment de la série American Vintage, et honnêtement la qualité perçue est identique. Seules les frètes me semblent un tout petit peu saillantes au bord du manche, mais c'est vraiment histoire de trouver un truc, rien de rédhibitoire.
Elle est livré dans un flycase noir d'excellente facture, avec en prime un livret plutôt sympa dédié au défunt Kurt.
C'est une Jaguar certes, mais c'est surtout une bestiole très étrange. Cobain a acquise l'originale d'occaz' en 1991, et elle avait déjà été modifiée par le précédent propriétaire.
A programme: un manche profil "C" a été rapporté, avec un binding (rare chez Fender), des frètes "medium jumbo", et une tête type statocaster 60's ornée d'un logo Fender "spaghetti" des fiftees. Bref le manche est une étrangeté à lui tout seul, mais à l'utilisation, il est plutôt fin et rapide, et je l'ai trouvé super confortable. L'accès aux aigus sera un peu périlleux sur les toutes dernières cases à cause du talon typique chez Fender.
Autres modif': exit les deux single coils et remplacement par deux humbuckers Di Marzio: un DP103 PAF 36th Anniversary en manche et un DP100 super distorsion en chevalet.
Puis rajout d'un deuxième potard de volume entre le premier et le potard de tonalité, et remplacement des 3 switchs de sélection des micros et de filtre coupe bas par un seul switch 3 positions type Gibson (plus de filtre coupe bas donc).
Enfin le chevalet est de type "adjustomatic", c'est à dire très proche de celui d'une Les Paul.
On conserve cependant le switch et les deux molettes situés sur la partie haute du corps: en laissant ce switch vers le bas le circuit "Lead" est actif et la guitare fonctionne de façon "traditionnelle" en utilisant le sélecteur et les 3 potards situés en bas du corps.
Si ce switch est basculé vers le haut, le circuit "Rythm" s'active sur le micro manche: les contrôles du bas du corps deviennent inopérants, le volume et la tonalité sont contrôlables via les deux petites molettes.
Tout ça est un peu désarçonnant au début, on passe les 20 premières minutes à essayer de comprendre comment fonctionne tout ce bordel, puis on commence à entrevoir toutes les possibilités que peut procurer un tel câblage...
Coté utilisation, la guitare est plutôt lourde comparativement à une strat', très bien équilibrée, et tient très bien l'accord (mais à noter que je n'utilise pas le vibrato).
Elle est montée d'origine en 52/10 pour coller avec le diapason court de 24 pouces.
Le modèle que j'ai testé puis acheté était parfaitement réglé (action très basse, aucune frise, harmoniques impeccables).
Les sons maintenant !
Le circuit "Rythm" enclenché, le micro manche délivre un clean velouté qui rappelle un peu ce que peut donner une Les Paul, avec un coté moins "bassy" cependant.
Sur le circuit "Lead", le même micro aura un rendu plus clair, tout en conservant un bel équilibre, et en délivrant toujours ces belles basses typiques des micros doubles.
En position intermédiaire, le son devient cristallin et claquant, on se rapproche vraiment du son tele/strato (j'ai été très surpris de ça), mais avec cependant un coté couillu qui semble te dire: "et si t'envoyais la disto pour voir ?"
Le micro chevalet n'est quant à lui pas vraiment à l'aise en son clair, un peu trop criard, même si on peut tout de même en tirer quelque chose en jouant de la tonalité.
Sur la planète overdrive, le PAF du manche est rond et chaud, avec des sons toujours bien articulés et toujours intelligibles. Sur les grosses distorsions, la position intermédiaire me semble plus judicieuse pour garder une belle définition. le micro chevalet est une machine propice à déclencher la 3ème guerre mondiale: puissant, ultra dynamique, et avec juste ce qu'il faut d'agressivité, il transforme la Jaguar en une très efficace machine à riffer.
A coté d'une Les Paul, les sonorités sont certes moins rondes et grasses, mais elles seront en revanche plus tranchantes et précises (les lutheries sont aux antipodes ne l'oublions pas).
La Jaguar Kurt Cobain signature est une guitare emblématique, mais c'est avant tout un instrument atypique, avec un très gros caractère.
La qualité générale de l'instrument égale sans problème des guitares qui valent le double, et si cette Jag' est évidemment une grosse rockeuse, elle s'avère à l'usage beaucoup plus polyvalente qu'elle n'y parait. Bonne pioche !