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Mon premier stage de lutherie: projet de fabrication d'une gibson LP

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Sujet de la discussion Mon premier stage de lutherie: projet de fabrication d'une gibson LP
Flag :aime2:
C'est quand qu'on rigole?
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Autant pour moi pour les cavités de micro. Par contre pour la cavité de l'électronique, je te cite:

Citation :

ici, ma nullité à manier la scie sauteuse est manifeste ; j'ai littéralement foiré la découpe de la cavité des potards



:noidea:

Citation :
c'est aussi tout le charme de la lutherie à mon sens, sinon, si on fait tout à la machine comme font certains luthiers, quelle différence avec une gratte d'usine ?



Et pourtant tu utilises une défonceuse et pas un ciseau à bois, une scie à ruban et pas une scie manuelle. Et puis j'imagine que tu l'as pas raboté/dégauchi à la main ton bois :twisted:


Citation :
Je finirais en disant que c'est ce qu'on comparait au début entre ce stage et ceux de xp: là, j'ai tout mon temps, le but n'est pas de faire une gratte en un temps record, mais bien que j'apprenne une technique de travail que je pourrais utiliser par la suite, ce avec peu de moyens...




Mais l'un n'empêche pas l'autre ! Exemple, j'ai l'impression que tu as fait tes défonces à "main levée". Toutes les défonces de ma gratte ont été faites avec une mèche (suis pas sur du terme) sur laquelle était fixé un roulement à bille, le tout en appui sur des gabarits en contre plaqué de 10mm d'épaisseur. Ultra propre et précis et loin d'être un procédé industriel.
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Citation : ici, ma nullité à manier la scie sauteuse est manifeste ; j'ai littéralement foiré la découpe de la cavité des potards



Tu t'es pas coupé le pouce gauche aussi par hasard (pas avec la scie sauteuse, si c'est la cas ce doit pas etre facile de gratter....
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C'est vrai pour la cavité électronique (je pensais au départ que tu faisais allusion au chemin des fils dans le corps);

si on ne l'a pas fait à la défonceuse, c'est parce que le luthier souhaitait me faire essayer un autre outil (il existe plusieures techniques et moyens d'arriver à un même résultat, mais j'imagine qu'xp t'a expliqué tout ça?);

en, outre, quand tu arrives au bord de la cavité, tu n'as guère d'espace pour bien caler ta défonceuse, d'où certain risque de défoncer de travers en perdant la stabilité.

ça n'a certes pas été concluant, mais c'est comme ça qu'on apprend

Citation : Et pourtant tu utilises une défonceuse et pas un ciseau à bois, une scie à ruban et pas une scie manuelle. Et puis j'imagine que tu l'as pas raboté/dégauchi à la main ton bois



entre utiliser deux -trois outils /machines pour dégrossir le truc et bosser les finitions et le maximum de trucs à la main (genre le ponçage...) ou faire 80% de sa gratte à la machine comme le font certains luthiers qui ne veulent pas s'emmerder , il y'a un monde il me semble, non?

Citation : Exemple, j'ai l'impression que tu as fait tes défonces à "main levée". Toutes les défonces de ma gratte ont été faites avec une mèche (suis pas sur du terme) sur laquelle était fixé un roulement à bille, le tout en appui sur des gabarits en contre plaqué de 10mm d'épaisseur. Ultra propre et précis et loin d'être un procédé industriel



j'ai foiré une défonce , pas 50 :furieux: :oops2: ; sinon, pour le procédé, on a fait en gros comme tu dis, sauf les mics sur la table (vu que c'était déjà défoncé en dessous et qu'il fallait suivre ce tracé, pas très utile d'employer un gabarit) où j'utilisais une mèche qui permet de pas déborder de ce qui a été fait précédemment; seulement, avant d'atteindre cette profondeur, j'ai dépassé le trait de crayon qui servait de repère, notamment car j'y voyais plus grand chose avec la poussière de bois qui volait dans tous les sens :oops:

il me semble que hormis ces deux pains, le reste du travail est plutôt propre, d'autant que ces deux défauts seront quasi invisibles une fois l'ensemble achevé; c'est ce qu'on appelle les finitions :bravo:

après, la mauvaise qualité des photos est peut être trompeuse (c'est majoritairement pris avec un portable) et les dernières tofs exposées ne prennent pas en compte les petites finitions destinées à rendre les défonce nickelles. ces tofs viendront plus tard, dès que le luthier me les enverra

après, je suis pas sûr qu'xp laisse autant que mon luthier un novice total se servir autant d'outils/machines qu'il n'a jamais manié auparavant; je pense pas qu'ils prennent (xp et d'autres qui proposent des stages) un tel risque, mais je peux me tromper....

Citation : Tu t'es pas coupé le pouce gauche aussi par hasard (pas avec la scie sauteuse, si c'est la cas ce doit pas être facile de gratter.



si, mais ça c'était en bricolant chez moi (heureusement, car si ça avait été avec la scie sauteuse, j'aurais plus de doigt du tout...) :oops: ; ça m'a pas trop gêné car le truc était déjà en phase de cicatrisation avancée et le luthier m'a filé une bande collante destinée a empêcher les poussières de s'infiltrer.
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En tout cas , quel sujet intéressant!

vivement la suite!


Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles.

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Citation : si on ne l'a pas fait à la défonceuse, c'est parce que le luthier souhaitait me faire essayer un autre outil (il existe plusieurs techniques et moyens d'arriver à un même résultat, mais j'imagine qu'xp t'a expliqué tout ça?);



Pas vraiment, parce que XP a mis un point d'honneur à ce qu'on fasse une guitare comme si c'était lui qui l'avais faite, on est allé tout de suite au plus simple et efficace. De toute manière, à quoi ça peut bien de te servir d'avoir fait cette cavité à la scie sauteuse alors que tu utilisera très probablement une défonceuse la prochaine fois ?

Et pis pour les micros, je ne parlais pas des foirages (ça arrive à tout le monde ça) mais plutôt du fait que tes surfaces ont l'ai assez irrégulières. M'enfin comme tu l'as dit, ça n'est qu'un détail et en plus ça ne se verra pas.

Citation :
après, je suis pas sûr qu'xp laisse autant que mon luthier un novice total se servir autant d'outils/machines qu'il n'a jamais manié auparavant; je pense pas qu'ils prennent (xp et d'autres qui proposent des stages) un tel risque, mais je peux me tromper....



Citation : d'où certain risque de défoncer de travers en perdant la stabilité.



Risque que moi et mes collègues avons pris à deux reprises en utilisant la défonceuse sur le manche, je peux te dire que j'ai rarement autant transpiré en si peu de temps vu que tu peux tout faire foirer en 1/2 seconde. Tu vois on a quand même utilisé un peu nos mains :clin:


Citation :
il y'a un monde il me semble, non?



Après les dits luthiers n'ont pas forcément le choix, à moins de bouffer des pâtes 12 mois sur 12. Ou ce sont des luthiers qui vendent 10 pelles par ans au dessus de 3000 euros.

Loin de moi d'essayer de prouver que l'un à une guitare mieux faite que l'autre, franchement je m'en tape. J'ai juste la sensation que tu juges sans savoir et que tu as quelques menus préjugés sur les stages d'XP, voila tout

:bravo:
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Citation : Pas vraiment, parce que XP a mis un point d'honneur à ce qu'on fasse une guitare comme si c'était lui qui l'avais faite, on est allé tout de suite au plus simple et efficace. De toute manière, à quoi ça peut bien de te servir d'avoir fait cette cavité à la scie sauteuse alors que tu utilisera très probablement une défonceuse la prochaine fois ?



c'st bien ce qui me dérange... bref, le stagiaire n'est pas là pour apprendre, s'adapter, comprendre, mais pour reproduire mécaniquement les méthodes spécifiques d'un luhthier, alors qu'il y'a plein d'autres techniques...

si tu ne voies pas l'intérêt de ce raisonnement, c'est que la lutherie en soi ne t'interesse pas. tu as fait ton stage pour avoir une nouvelle gratte, point, et c'est ton droit. beaucoup font cela, suivent des stages comme on suivrait un stage de cuisine ou autre, et je n'ai rien contre.

pour ma part, je tiens à avoir davantage que ma simple gratte à la fin du stage... la lutherie ce n'est pas , au moins quand tu débutes et que tu souhaites apprendre, aller au plus simple et efficace...

comme je disais, tout revient au fait que ces stages sont limités en durée, et ça n'est pas des à priori, c'est un fait. et encore une fois, je n'ai rien contre;

seulement, quand tu souhaites vraiment découvrir et apprendre, ce n'est pas l'idéal je trouve; en revanche, si tu veux juste participer à te faire une nouvelle gratte, alors soit.

Citation : ais plutôt du fait que tes surfaces ont l'ai assez irrégulières.



je vois pas trop comment tu fais, avec les photos de mauvaise qualité que j'ai postées, pour voir cela ; mais ne t'inquiètes pas, jusque là, et hormis les deux foirages, le tout est parfaitement régulier (on contrôle chaque étape avec les réglets et autres equerres)


Citation : s collègues avons pris à deux reprises en utilisant la défonceuse sur le manche,



tu fais allusion à la défonce pour le truss road? :?!:


Citation :
Après les dits luthiers n'ont pas forcément le choix, à moins de bouffer des pâtes 12 mois sur 12. Ou ce sont des luthiers qui vendent 10 pelles par ans au dessus de 3000 euros.



c'est là que l'on voit que ta vision du métier est trompeuse ... figures toi que beaucoup effectivement ne roulent pas sur l'or; par ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait penser, la plupart des luthiers ne vivent pas de la vente de guitare qu'ils fabriquent (on vend pas tous les jours des grattes à 2000 euros; on m'a relaté l'expérience d'un luthier qui s'était lancé en fabriquant direct un stock de guitares: résultat, il a dû en vendre une ou deux, le reste du stock lui est resté sur les bras), excepté sur commande, ce qui est plus logique d'un point de vue économique si tu veux pas avoir des stocks sur les bras.

en revanche, beaucoup ont des activités professionnelles annexes, comme kopo pendant un temps par exemple; en fait, la source de revenus la plus fiable pour un luthier est de se spécialiser dans la réparation, c'est pourquoi je m'y suis aussi attaqué et que je souhaites apprendre le maximum de trucs, quitte à passer des mois à me faire ma pelle. je dirais que c'est presque accessoire...

après, il y'a différentes conceptions de l'activité en elle même...

Citation : oin de moi d'essayer de prouver que l'un à une guitare mieux faite que l'autre, franchement je m'en tape. J'ai juste la sensation que tu juges sans savoir et que tu as quelques menus préjugés sur les stages d'XP, voila tout



écoutes, je t'ai déjà répondu (voir plus haut), et c'est simplement des questions que je me pose (et auxquelles tu a répondu en partie, corroborant ce que je pensais).

après, je suis pas là pour me lancer dans des querelles de bac à sable ou à jouer à celui qui a la plus grosse; moi, j'ai lancé ce topic pour partager UNE expérience, par pour chercher à prouver quoi que ce soit. si c'est la polémique qui t'interesse, je t'invite donc à te rendre sur un autre topic :clin:
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Citation : tu fais allusion à la défonce pour le truss road?



Celle ci a été faite a la déf. en utilisant un rail de guidage. Non je te parlais de la cavité qui accueille le manche, mais surtout du "détourage" (vocabulaire ?) du manche. En effet on a découpé la forme du manche à la scie à ruban en laissant une bonne marge. C'est cette marge qu'on a enlevé à la défonceuse.

Citation :
après, je suis pas là pour me lancer dans des querelles de bac à sable ou à jouer à celui qui a la plus grosse; moi, j'ai lancé ce topic pour partager UNE expérience, par pour chercher à prouver quoi que ce soit. si c'est la polémique qui t'interesse, je t'invite donc à te rendre sur un autre topic



Ne t'inquiète pas, jte promet que je t'embêterai plus dans ton bac :clin:
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Citation : n effet on a découpé la forme du manche à la scie à ruban en laissant une bonne marge. C'est cette marge qu'on a enlevé à la défonceuse.



ok, c'est le même procédé qu'on a employé pour fignoler le contour de la table;

ceci dit, pour en revenir à ta reflexion initiale sur le fait d'utiliser la défonceuse pour l'électronique et les risques que ça parte de traviole, dans ces deux cas (le détour du manche et de la table), tu as peu de risques car tu défonce autour d'un truc droit, linéaire, avec toujours la même quantité de matière qui sert d'appui à la défonceuse; tandis que ce n'est pas le cas pour la cavité électronique, notamment toute la partie qui est en bordure du corps;

d'où l'intérêt d'éventuellement employer une autre technique, plus adaptée dès lors qu'on sait manier l'outil (ce qui n'est pas mon cas, certes), d'autant que ça représente une sacrée profondeur à creuser

quelle technique a tu utilisé pour la cavité electronique de ta guitare? déjà, est ce le même type de cavité que sur une gibson?


Citation : Ne t'inquiète pas, jte promet que je t'embêterai plus dans ton bac



:bravo: je n'en attendais pas moins... :oops2:
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Voici ma cavité:



Fait à la défonceuse. Je vois ce que tu veux dire sur la stabilité de la machine, mais dans mon cas ça n'a pas posé de pb.

Par contre pour le contour du manche c'était ça la difficulté puisque le gabarit sur lequel venait s'apposer le roulement à bille de la mèche n'était pas plus large que le manche et donc la déf pouvait très facilement partir en avant et bousiller le tout.. je me suis fait des grosses frayeurs sur cette étape..
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Salut à tous; après un long moment pendant lequel j'ai un peu délaissé ce thread, faute de temps principalement, je reprends enfin les choses en main :)

depuis mon dernier post, au mois d'aout il me semble, j'ai eu l'occasion de me rendre 4-5 fois chez le luthier, et la belle prend peu à peu forme.

nous en étions resté aux défonces des cavités micros sur la table une fois collée. là, on va progressivement entrer dans un travail de plus en plus minutieux de finition .

pour commencer, la défonce dans laquelle le manche viendra s'imbriquer. à partir du plan de la gratte, on détermine le degré de renversement du manche. de là, le luthier m'a fabriqué un petit plan de travail spécifique, incliné selon le degré de renversement, qui m'a permis de réaliser la défonce requise:



voici le résultat obtenu:



bon, après,tout ceci, vous l'imaginez, se peaufine avec un ponçage, et , si besoin, quelques retouches avec des limes, la planéité et la régularité étant ici essentielles .

une fois ceci fait fait, il faut bien évidemment contrôler la concordance avec le talon du manche en lui même qui peut nécessiter des ajustements et toujours vérifier la cohérence de l'ensemble (renversement, hauteur par rapport au futur emplacement du chevalet, ...) .

en l'occurence, dans mon cas, le talon ayant été un peu trop dégrossi sur un côté, il a fallu coller une cale supplémentaire, ce qui n'a aucune conséquence, sinon apporter un renfort supplémentaire à l'ensemble

une fois le talon ajusté et le manche prêt à être collé, il reste, avant de passer à cette étape, différentes interventions à réaliser sur le corps: défonce des bordures pour la filetterie et sculpture de la table. cette dernière opération, réalisée à la main au ciseau, rabot et racloir, prend beaucoup de temps, notamment en raison de la quantité importante de matière à enlever.

tout d'abord, histoire de profiter de la planéité de la table avant qu'elle ne soit sculptée, on procède aux défonces des bordures. pour éviter toute maladresse avec la défonceuse qui pourrait s'avérer fatale, le luthier a encore trouvé une astuce en fixant la défonceuse à l'envers sur un plan de travail métallique sur lequel il a monté un système de butée afin de rester bien droit et de ne pas défoncer trop loin:




à l'arrivée, on obtient ceci:





comme on peut le voir, l'épaisseur de la table est considérable et doit être ramenée, du moins sur les bords, à environ 1mm.

et la défonce des bords de l'arrière du corps en arrondi, toujours avec la même technique:




avant d'attaquer la sculpture, un rapide tracé au crayon permet de visualiser les différentes parties de la table et le degré d'importance avec lequel on doit creuser

je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos lors de l'avancée laborieuse de cette étape.

rapidement, l'idée est de commencer à travailler sur les bordures extérieures au rabot histoire de dégrossir rapidement l'ensemble, puis d'attaquer au ciseau, de l'extérieur vers le centre. les repères dessinés sur la table permettent de visualiser les endroits à ne pas trop attaquer, à savoir les bords de la jonction avec le manche qui doivent rester plans, dans l'alignement du manche, car il faut garder en tête qu'une partie de la touche viendra se coller dessus, la partie entre les micros et l'endroit où viendra se poser le chevalet qui demande une certaine attention car elle est liée au renversement du manche. du coup, si vous attaquez trop cette partie, le risque est de devoir régler le chevalet et le cordier très haut, ce que l'on constate parfois sur certaines gibson sur lesquelles il est impossible de coller le cordier à la table pour cause de frisures. c'est tout simplement lié au fait que le renversement du manche est trop important par rapport à la voute de la table et inversement

une fois le tout dégrossi, on peaufine au racloir, en donnant du relief à l'ensemble. ainsi, on laisse environ 1 mm sur les bords auxquels on ne touche plus, soit l'épaisseur des filets qui viendront se coller par la suite, et on rabaisse légèrement la partie suivante avant de remonter vers la voûte. l'idée est de travailler régulièrement toutes les parties simultanément histoire, risque en travaillant par parties isolées, de ne pas trop creuser certains endroits au détriment d'autres et de garder un ensemble équilibré, régulier et cohérent.

une fois que la voûte prend forme et que l'on a suffisament descendu et affiné l'ensemble, on termine par un ponçage destiné à lisser le tout et faire disparaitre les différentes bosses, rayures et imperfections.

collage du manche:



sur cette photo, on distingue côté droit de la jonction avec le manche la petite cale en acajou qui a été collée en plus pour compenser la matière manquante sur un des côtés du talon du manche.



à l'arrivée, voilà ce que ça donne, avec le manche collé et la touche découpée en trapèze en fonction du manche:







voilà pour cette fois. j'en suis donc rendu là, et selon le luthier, d'ici deux séances, ça devrait être quasi terminé, vu qu'il reste le manche et la touche à travailler et à planifier, le collage de la touche et des filets et toutes les petites finitions (inlays, contours de micros, switch...) . après, le plus long sera la teinte et le vernissage puisqu'il faut plusieures semaines de séchage entre chaque couche.

au passage, j'ai apporté quelques modifs par rapport au projet de départ, la plus importante concernant le bloc chevalet/cordier traditionnels que je vais finalement remplacer par un tremolo schaller pour lp.

en y réfléchissant bien, je trouve sympa l'idée d'avoir un vibrato , et ce en une seule pièce, ce qui à mon goût est plus esthétique que le cumul cordier/chevalet traditionnellement monté sur les gibs.... et puis, je préfère faire ça dès maintenant plutôt que de devoir un jour procéder à des modifs qui ne sont pas sans conséquences , notamment à cause des trous .
61
Miam.
Sur le corps,tu as fait la defonce de talon du manche a la defonceuse?
Bon courage pour la suite.
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Oui; et du coup, le plan de travail incliné permet de faire toute la défonce avec les mêmes réglages de profondeur.

quant à la suite, ça devient franchement excitant car là où j'en suis rendu, la guitare commence vraiment à se dévoiler. après, il faut que je fasse gaffe à ne pas pêcher par précipitation car ça serait dommage de tout saboter, d'autant que les étapes qui vont suivre nécessitent patience et extrême minutie! bref, comme avec une nana quoi :D: :lol: :bravo:
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Superbe.
Bravo et bon courage pour la suite.
Le frettage ça me fait flipper à mort, surtout que si tu loupes :furieux:
Elle doit peser un âne mort ta LP (elle m'a l'air plus épaisse qu'une original, peut-être une illusion)?
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Merci :) :boire:

le plus dur dans le frettage, c'est le rainurage de la touche, opération qui dans mon cas a été réalisée par le luthier pour la raison que tu évoques. j'ai seulement calculé les longueurs de frettes et réalisé le tracé (d'ailleurs, y' avait une couille, heureusement qu'au final c'est le luthier qui a procédé au marquage :oops: ). après, la pose en elle même des frettes n'est pas une étape compliquée en soit

quant à l'épaisseur, oui, ça peut dépendre du modèle: la mienne est réalisée à partir d'un plan de custom shop originale, et l'épaisseur est de 52 ou 53mm si ma mémoire est bonne. il se peut qu'il y' ait depuis des modèles plus fin histoire de gagner en poids

quant au poids, elle sera dans la moyenne, sachant qu'on a réalisé une chambre de résonance à l'intérieur du corps, ce qui fait gagner un peu de poids sur les quelques mm que l'on a retirés (sans non plus tailler à la serpe comme a tendance a le faire gibson sur certains modèles récents).

après, la table est en frêne, donc, ne sachant pas s'il y'a une grosse différence de poids avec l'érable utilisé sur les gibs, il est possible qu'elle soit plus ou moins lourde.

un pote au luthier a comparé avec sa vraie lp standard, et la mienne est beaucoup plus légère, d'environ 300 grammes, sachant que l'accastillage et les micros n'ont pas été installés. du coup, à l'arrivée, elle sera dans les clous...
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Franchement, je me régale. :aime:
C'est aussi instructif que passionnant. Bravo à toi et bon courage, car, effectivement, je te rejoins, c'est souvent quand on est à 2 doigts de la fin que l'envie de terminer pousse aux diverses erreurs que l'on regrette amèrement par la suite. Mais visiblement, tu sembles avoir conscience du phénomène.

Bravo encore et merci :bravo:
66
Si, un petit constat: tu fais mieux de t'orienter vers la lutherie que vers la photo :clin:
67
Merci :clin:

quant à ta dernière remarque, c'est peut être lié au fait que toutes les photos sont prises avec mon telephone portable vu que je n'ai pas d'appareil numérique... désolé donc pour la qualité médiocre de certaines photos :oops:
68
T'auras qu'une p'tite claque :clin:
69
J'espère même m'en prendre une grosse à l'écoute de la belle une fois terminée :clin: :langue:
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Salut; petit passage pour rajouter quelques photos de mes deux derniers jours de stage. on a attaqué les pièces de finition, et plus particulièrement les contours de micros en ébène vert, qui seront teintés en noir comme le corps.

après défonce des petits blocs d'ébène et perçage des trous, et une fois définie la courbe de la voute de la table, on a procédé au ponçage de la pièce pour obtenir une courbe similaire à celle de la table.



pour l'instant, seul celui du micro manche a été travaillé, et encore, il reste à peaufiner (casser les angles, ponçage et retouches à la lime, etc...). le toggle switch a également été réalisé, en ébène noir (malheureusment, pas de tof pour le moment)

pour le fun, quelques photos de la belle avec les contours de micros et la touche posée. lors des prochaines séances, on devrait attaquer la teinte et la préparation des filets et des nacres, ainsi que le peaufinage des contours de micros.
















71
Salut Fredian,

Je me demandais si ce n'était pas trop gallère de faire des contours de micros en bois ?
Usiner une si petite pièce, sachant qu'il reste peu de matière au final, donc risque de casse, d'autant que l'ébène est un bois assez cassant !
72
Ce n'est pas de l'ébène (la famille des Ebenaceae ) à proprement parlé. Ce bois est plus connu sous le nom de Ipé souvent utilisé pour faire des lames de parquets pour terrasses extérieures.C'est un bois assez dur résistant et fendif qui se travaille bien (fibres assez serrées) et très résistant mais moins que l'ébène (bien que ses caractéristiques ne soient pas constantes puisque le bois dur et noir que l'on connait est causé par une maladie du cœur de l'arbre).Le prix n'est également pas le même l'ébène étant vendu souvent au kilo.


Félicitation jolie travaille :bravo:
73

Citation : Je me demandais si ce n'était pas trop galère de faire des contours de micros en bois ?



oui et non; en fait, on travaille à partir d'un bloc qui fait environ le double de la pièce finale en longueur et en épaisseur. on a commencé par défoncer toute la partie centrale sur les 3/4 de l'épaisseur, puis on a fini à la scie à main; une fois ceci fait, perçage des trous, et ponçage de la pièce après découpe en essayant de se rapprocher au plus près de la courbe de la table . (c'est à mon sens l'opération la plus délicate à proprement parler avec le ponçage en sifflet)

c'est vrai que comme c'est un bois très dur, il a fallu réaliser la défonce et les perçage tout en douceur, très progressivement. après, le plus chaud, c'est en fait le ponçage final, l'arrondi des angles, la finition en somme, car vu la dureté du bois, tout ceci nécessite beaucoup de patience! mais techniquement, ce n'est pas si compliqué à réaliser dès lors que l'on fait preuve de patience et d'un minimum de précision et de délicatesse. je compte d'ailleurs par la suite me faire la main sur ce genre de pièce et pourquoi pas les vendre sur ebay :lol:

la même chose, en encore plus délicat et serré, m'attend pour les filets, et si la plupart des marques ne s'emmerdent effectivement pas à utiliser du bois pour ce genre de pièce, c'est que c'est beaucoup plus délicat à travailler que le plastique qui est un matériau très souple, très aisé à ajuster.

mais de toutes façons, galère ou pas, il était hors de question d'associer du plastoc à de si beaux bois. et comme dit mon luthier, un brin mystique pour le coup, il y'a des matières qui se marient bien (genre bois et bois, éventuellement bois et métal car cela vient de la terre) et d'autres non (genre bois et plastoc justement, matière de merde de synthèse). valà pour la petite histoire... :8)

Citation : Ce n'est pas de l'ébène (la famille des Ebenaceae ) à proprement parlé. Ce bois est plus connu sous le nom de Ipé souvent utilisé pour faire des lames de parquets pour terrasses extérieure



tu m'apprends quelque chose! je pensais que l'ébène vert était une variété d'ébène à part entière! je demanderai confirmation au luthier


Citation : Félicitation jolie travaille



merci! :D: :bravo:
74
Je flag.
c'est beau.

:bravo2: