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Sujet Mon premier stage de lutherie: projet de fabrication d'une gibson LP

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Sujet de la discussion Mon premier stage de lutherie: projet de fabrication d'une gibson LP
C'est effectivement un peu le même principe :clin: il envisage d'ailleurs d'améliorer son outil en apposant un compteur électronique fiable (ce qui n'est pas les cas de tous ceux équipant les pieds à coulisse. )
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Citation : es deux parties proviennent d'une même pièce d'acajou coupée en deux. lors du collage, vérifier que les rainures du bois aillent en sens opposé.



est ce que tu peux préciser? j'ai du mal à voir ce que ça veut dire :???:
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Un schéma valant mieux qu'un long discours:



c'est plus clair? :bravo:
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Cool encore plus de photos ;)

Effectivement sur cette photo on voit mieux, il s'agit en fait d'un pied à coulisse pour l'emplacement des rainures de frettes.
Il existe des modèles avec compteur électronique. Mais là il s'agit d'un pied a coulisse assez long (j'imagine pour une touche de basse :lol: )
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Donc pas d'emboitement des oreilles,juste collage des 3 pieces de bois et bien sur serre-jointage.J'imagine qu'il en est de meme pour le corps.
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Citation : Donc pas d'emboitement des oreilles,juste collage des 3 pieces de bois et bien sur serre-jointage.J'imagine qu'il en est de meme pour le corps.



exactement :clin:

Citation : (j'imagine pour une touche de basse



6/7mm
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Les oreilles de la tête sont simplement collées :8O: avec la tension qu'il va y avoir dessus ça tient comment?

(Je crois que je sous estime la puissance des colles à bois actuelles)
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Je ne crois pas me tromper en disant que si ca doit fendre,ca ne le fera pas au niveau du collage,mais en peripherie. Les colles actuelles sont tres tres efficaces.(neoprene entre autre)
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Citation : Les oreilles de la tête sont simplement collées avec la tension qu'il va y avoir dessus ça tient comment?

(Je crois que je sous estime la puissance des colles à bois actuelles)



:noidea: ben oui; et les chevalets de grattes folk ou classique, ça tient comment d'après toi?
les colles en question sont étudiées pour, même s'il faut veiller à une bonne répartition de la colle sur la surface concernée (d'ailleurs, ces colles s'appliquent sur les deux surfaces) ,et que la surface soit propre et poncée au préalable. pour info, j'ai ainsi procédé au remplacement du chevalet de mon oud, j'avais dans un premier temps mal poncé la surface , et bien la colle n'a pas tenu :oops:
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Salut à tous; après un long moment pendant lequel j'ai un peu délaissé ce thread, faute de temps principalement, je reprends enfin les choses en main :)

depuis mon dernier post, au mois d'aout il me semble, j'ai eu l'occasion de me rendre 4-5 fois chez le luthier, et la belle prend peu à peu forme.

nous en étions resté aux défonces des cavités micros sur la table une fois collée. là, on va progressivement entrer dans un travail de plus en plus minutieux de finition .

pour commencer, la défonce dans laquelle le manche viendra s'imbriquer. à partir du plan de la gratte, on détermine le degré de renversement du manche. de là, le luthier m'a fabriqué un petit plan de travail spécifique, incliné selon le degré de renversement, qui m'a permis de réaliser la défonce requise:



voici le résultat obtenu:



bon, après,tout ceci, vous l'imaginez, se peaufine avec un ponçage, et , si besoin, quelques retouches avec des limes, la planéité et la régularité étant ici essentielles .

une fois ceci fait fait, il faut bien évidemment contrôler la concordance avec le talon du manche en lui même qui peut nécessiter des ajustements et toujours vérifier la cohérence de l'ensemble (renversement, hauteur par rapport au futur emplacement du chevalet, ...) .

en l'occurence, dans mon cas, le talon ayant été un peu trop dégrossi sur un côté, il a fallu coller une cale supplémentaire, ce qui n'a aucune conséquence, sinon apporter un renfort supplémentaire à l'ensemble

une fois le talon ajusté et le manche prêt à être collé, il reste, avant de passer à cette étape, différentes interventions à réaliser sur le corps: défonce des bordures pour la filetterie et sculpture de la table. cette dernière opération, réalisée à la main au ciseau, rabot et racloir, prend beaucoup de temps, notamment en raison de la quantité importante de matière à enlever.

tout d'abord, histoire de profiter de la planéité de la table avant qu'elle ne soit sculptée, on procède aux défonces des bordures. pour éviter toute maladresse avec la défonceuse qui pourrait s'avérer fatale, le luthier a encore trouvé une astuce en fixant la défonceuse à l'envers sur un plan de travail métallique sur lequel il a monté un système de butée afin de rester bien droit et de ne pas défoncer trop loin:




à l'arrivée, on obtient ceci:





comme on peut le voir, l'épaisseur de la table est considérable et doit être ramenée, du moins sur les bords, à environ 1mm.

et la défonce des bords de l'arrière du corps en arrondi, toujours avec la même technique:




avant d'attaquer la sculpture, un rapide tracé au crayon permet de visualiser les différentes parties de la table et le degré d'importance avec lequel on doit creuser

je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos lors de l'avancée laborieuse de cette étape.

rapidement, l'idée est de commencer à travailler sur les bordures extérieures au rabot histoire de dégrossir rapidement l'ensemble, puis d'attaquer au ciseau, de l'extérieur vers le centre. les repères dessinés sur la table permettent de visualiser les endroits à ne pas trop attaquer, à savoir les bords de la jonction avec le manche qui doivent rester plans, dans l'alignement du manche, car il faut garder en tête qu'une partie de la touche viendra se coller dessus, la partie entre les micros et l'endroit où viendra se poser le chevalet qui demande une certaine attention car elle est liée au renversement du manche. du coup, si vous attaquez trop cette partie, le risque est de devoir régler le chevalet et le cordier très haut, ce que l'on constate parfois sur certaines gibson sur lesquelles il est impossible de coller le cordier à la table pour cause de frisures. c'est tout simplement lié au fait que le renversement du manche est trop important par rapport à la voute de la table et inversement

une fois le tout dégrossi, on peaufine au racloir, en donnant du relief à l'ensemble. ainsi, on laisse environ 1 mm sur les bords auxquels on ne touche plus, soit l'épaisseur des filets qui viendront se coller par la suite, et on rabaisse légèrement la partie suivante avant de remonter vers la voûte. l'idée est de travailler régulièrement toutes les parties simultanément histoire, risque en travaillant par parties isolées, de ne pas trop creuser certains endroits au détriment d'autres et de garder un ensemble équilibré, régulier et cohérent.

une fois que la voûte prend forme et que l'on a suffisament descendu et affiné l'ensemble, on termine par un ponçage destiné à lisser le tout et faire disparaitre les différentes bosses, rayures et imperfections.

collage du manche:



sur cette photo, on distingue côté droit de la jonction avec le manche la petite cale en acajou qui a été collée en plus pour compenser la matière manquante sur un des côtés du talon du manche.



à l'arrivée, voilà ce que ça donne, avec le manche collé et la touche découpée en trapèze en fonction du manche:







voilà pour cette fois. j'en suis donc rendu là, et selon le luthier, d'ici deux séances, ça devrait être quasi terminé, vu qu'il reste le manche et la touche à travailler et à planifier, le collage de la touche et des filets et toutes les petites finitions (inlays, contours de micros, switch...) . après, le plus long sera la teinte et le vernissage puisqu'il faut plusieures semaines de séchage entre chaque couche.

au passage, j'ai apporté quelques modifs par rapport au projet de départ, la plus importante concernant le bloc chevalet/cordier traditionnels que je vais finalement remplacer par un tremolo schaller pour lp.

en y réfléchissant bien, je trouve sympa l'idée d'avoir un vibrato , et ce en une seule pièce, ce qui à mon goût est plus esthétique que le cumul cordier/chevalet traditionnellement monté sur les gibs.... et puis, je préfère faire ça dès maintenant plutôt que de devoir un jour procéder à des modifs qui ne sont pas sans conséquences , notamment à cause des trous .