Sujet Devenir ingénieur du son ?

Je ne voudrais pas te faire de la peine mais regardes combien il y a d'ingénieurs du son en France, c'est un débouché trés restreint et la concurrence est rude avec des gens qui ont une vraie formation d'ingénieur dans une vraie école d'ingénieur ce qui veut dire bac S, math-sup math-spé et concours.

salut

peu d'ingé sons sont réellement ingénieurs (bac +5) , pour la plupart ils sont formes sur le tas dans un studio ou une boite de prod en faisant quelques ANNEES comme assistant

pour les vraies formations : il y a BTS audiovisuel , en tous cas méfiance car les structures privées comme celle de la vidéo veulent essentiellement faire du chiffre, pas sortir des ingés sons

le métier est en train de changer avec de moins en moins de débouchés (toutes les petites structures sont en train de fermer) . les homes studio ont déjà éliminé du marché potentiels tout ce qui est démo , maquette

il va falloir être MOTIVE et avoir un peu de chance

Luc

Des vrais ingénieurs du son, il y en a au final assez peu en France, et la concurrence n'est pas forcément si rude que ça, les débouchés étant finalement assez vastes : le studio n'est que la partie visible de l'iceberg.

Y a tout un tas de secteurs utilisant ces ingés son dans le domaine industriel. Bon, c'est sûr c'ets moins glamour que de bosser en studio, mais c'est plus réaliste.

Les "ingés sons studio" n'en sont souvent pas, des ingénieurs spécialisés dans le domaine sonore (et c'est d'ailleurs mon propre cas), souvent ça a plus à voir avec l'expérience musicale personnelle davantage qu'avec les diplômes : c'est assez aléatoire.

Citation :

Sont-ils les seules à proposer ce genre de formation (de requierant aucun niveau d'études spécifique) ? Si non, les quelles ?

Je ne copnnais absolument pas l'école dont tu parles, aussi je n'en dirais rien. Par contre, il existe toute une ribambelle d'écoles de ce type, qui ont souvent la même problématique : tarifs beaucoup trop élevés, apprentissage trop sommaire, aucun suivi sur le long terme.

Combien gagne un ingénieur du son ? (sachant que le prix totale de ces formations est à 30,000euros, ce qui est pour moi, colossale ! Mais si il faut, je n'hésiterai pas à travailler 2 à 3 ans, afin de pouvoir me la payer ! Peu importe le travail, même pourri, que je devrai effectuer pendant ces quelques années !!)

Il est difficile voire impossible de donner une réponse, tant les cas sont variables. Enormément d'ingés son (au sens large du terme, comme mis plus haut) bouffent à tous les rateliers : beaucoup font également de la sono live (très nombreux débouchés), font office de zikos studio, font du travail de composition/production/arrangements, etc.

Dans tous les cas, je te déconseillerais très fortement cette voie si tu n'as pas déjà un très solide bagage musical (comprendre : avoir une grosse culture musicale, et un bon niveau d'instrumentiste).

Bon courage !

Si les gens se forment sur le tas sans un véritable diplôme d'ingénieur ce ne sont pas des ingénieurs mais des techniciens du son. Ingénieur c'est un cursus validé par un diplôme d'état délivré par une école habilitée (liste validée par le ministère) pas un qualificatif bidon que l'on donne à n'importe qui !

Le sujet est régulièrement évoqué, et cette erreur réitérée à chaque fois. Il ne s'agit pas d'être ingénieur en audio, ou en technologie audio, mais "ingénieur du son" (avec tous les mots rangés dans cet ordre), terme équivalent à "chef opérateur du son". Ces deux termes sont utilisés suivant le secteur d'activité (ingénieur du son en studio musique et en sonorisation, chef opérateur pour le cinéma, les deux pour la TV).

De même qu'il n'est pas nécessaire pour un homme de se faire opérer pour devenir sage femme, une formation d'ingénieur du son n'est pas sanctionnée par un diplôme d'ingénieur.

Pourtant, le terme existe tout à fait officiellement dans la nomenclature des métiers de Pôle Emploi et de tous les autres organismes professionnels (y compris la bientôt défunte Convention Collective de l'Audiovisuel Public). Le niveau de base pour entrer dans un organisme public de radio-TV étant Bac+ 2, sauf exception, l'accès au niveau Chef Op' étant acquis à l'ancienneté, normalement par les compétences acquises (mais là, il y aurait beaucoup à dire). Je pourrais fournir à qui le voudrait des centaines de bulletins de salaires et de contrats sur lesquels il est indiqué que je suis employé en temps qu'ingénieur du son (mais j'ai pas envie ).

JM

Vous avez tous les deux raison: le titre d'ingénieur a des critères d'attribution précis, que l'état lui-même ne respecte (ou ne fait respecter) que quand il en a envie. Mais effectivement, la plupart des ingé sons live ou studio n'ont pas le "titre" d'ingénieur (ce qui n'enlève rien à leurs compétences, hein).

C'est d'ailleurs assez logique à mon sens, étant donné qu'il s'agit d'un métier ou l'expérience a bien plus d'importance que la théorie, qui en elle-même n'est pas franchement compliquée (par rapport à d'autres métiers d'ingénieurs je veux dire, hein, pas de trolls, j'ai pas dit non plus que c'était du niveau CP ).

Citation :

Pourtant, le terme existe tout à fait officiellement dans la nomenclature des métiers de Pôle Emploi et de tous les autres organismes professionnels (y compris la bientôt défunte Convention Collective de l'Audiovisuel Public). Le niveau de base pour entrer dans un organisme public de radio-TV étant Bac+ 2,

Je suis un peu à la masse ce matin, et jsuis pas sûr d'avoir tout compris : un titre bac+2 serait suffisant pour se revendiquer ingénieur du son ?

Le nom "ingénieur du son provient tout droit de la perfide Albion, de "Sound Engineer" précisément, ce qui se traduirait en fait par "technicien du son", ou "opérateur du son". Les deux termes sont d'ailleurs utilisés aussi en France.

Dans le domaine de l'audiovisuel, et notamment la télévision et le cinéma, ou les définitions de fonctions sont plus précises, la différence de statut entre ingénieur du son (ou chef op.) et technicien (ou opérateur) est le fait d'un niveau différent de responsabilité. L'opérateur est sensé travailler sous la responsabilité de l'ingénieur du son. Lorsqu'il est seul, le technicien est ingé son puisqu'il est responsable de son job, CQFD.

En studio musique, on ne parle plus d'opérateur mais d'assistant, qui, pour répondre à Youtou, deviendra un jour ingénieur du son lorsqu'il prendra la responsabilité des projets.

Donc non Youtou, il ne suffit pas d'avoir un Bac+2 pour être ingénieur du son, mais c'est nécessaire dans les grandes chaînes de TV en France. Ensuite, suivant le poste occupé et le lieu ou il exerce, il se peut qu'un technicien Bac+2 se retrouve rapidement à un poste d'ingénieur du son (tournage de news en région par exemple). Alors que dans d'autres filière, cela pourra demander quelques années. Le niveau de responsabilité, de compétence et de salaire dépend évidemment des projets. Un ingé système qui cale une sono au Stade de France n'a pas grand chose à voir avec un ingé de TV qui fait le pied de grue devant l'Elysée (et pourtant d'après mon expérience, c'est le second qui se la joue ). Cependant, les deux sont des ingés son, c'est comme ça.

Enfin, pour compléter l'histoire des diplômes, dans le secteur de la musique, le talent est tout de même pris en compte plus que la formation, même si depuis quelques années, la complexité du métier et l'exigence de qualité dans le maniement d'outils modernes entraîne de plus en plus l'emploi de personne qualifiées par une formation spécialisée, complétée par l'expérience acquise sur le terrain. L'époque ou on pouvait devenir un ingé son remarqué sans formation théorique n'est pas totalement révolue, mais c'est une situation qui se raréfie et se limite à des domaines d'activité très peu nombreux.

Quand à se revendiquer, c'est plus simple que ça, soit c'est indiqué sur la fiche de paye, soit ça ne l'est pas .

JM

Pour en revenir à la nomenclature officielle des métiers, une différence notable, et qui se comprend si on a lu mon post précédent, entre le technicien/opérateur et l'ingé son/chef op' est que le second a le statut cadre avec les atributs qui vont avec (il cotise à la caisse de retraite des cadres par exemple), qu'il soit intermittent ou permanent.

Sachant qu'un intermittent peut très bien travailler sous les deux statuts suivant les moments et les projets.

JM