réactions au dossier L'histoire du studio d'enregistrement parisien Davout
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Banshee in Avalon
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Lobonnet
Pour ceux qui pensent que ce n’en est pas une, on voit que vous n’y êtes pas allé......
En passant la scène dans Le Pacha où Gabin croise Gainsbourg qui enregistre Le Requiem pour un con fut tournée à Davout.
Fmarine
Lobonnet : +1 ![]()
Caca In -> Caca Out
skarabee.nc
Il faut vivre avec son époque, certes, mais qu'est-ce qu'elle a de mirifique à nous proposer cette époque? Par exemple pour la musique de film: Du hachis parmentier surgelé façon Hans Zimmer...
C'est sur, on avance, on avance, comme disait Souchon (qui a enregistré a Davout). Mais comme disait aussi la Souche plus tard:
Putain ça penche, on voit le vide à travers les planches.
...non, rien....
skarabee.nc
...non, rien....
[ Dernière édition du message le 23/11/2018 à 05:20:03 ]
fabrice.fargues
"L'industrie" de la musique est en crise, certes, mais pas celle du cinéma, et quand je lis que l'on peut tout faire sur un ordinateur... Le peu de cheveux qu'il me reste se hérissent...
1- qui dit musique, dit musiciens, ça garantit une émotion...
2- Cette émotion, encore faut il savoir la capturer...
3- Encore faut il savoir la magnifier
4- Cela nécessite des outils dirons nous, pointus...
Etre ingé son, les amis, c'est être le bras "armés" du musiciens, cela demande des compétences qui ne s'apprennent pas dans les livres, c'est une "science" empirique, et les échanges que j'ai eu, que j'ai et que, je l'espère j'aurai, dans ce genre de lieu, valent mille fois plus que les "diplômes" de tout poil qui voient le jour de ci de là...
Après "le manoir" à Léon, Davout, et beaucoup d'autres, toutes ces structures avec leurs spécificités ferment, et pas toujours que pour des raisons économiques...
Et pour tous les "pisse froids", gavez vous de plugs, de virtualité, de surcompression, d'image stéréo réduite, de profondeur sonore inexistante, de sample à tout va... en gros de la "malbouffe sonore" dans laquelle vous semblez vous complaire... Continuez !!! Je n'adhère pas !!!
Le seul truc d'à peu près positif, c'est que Davout disparaît pour une crèche et une école, les gosses, ok c'est sacré... Mais le principe politique général en France qui vise à déshabiller Paul pour habiller Jacques commence à un peu trop nous envahir, surtout quand Jacques n'est pas à poil...
En tout cas, merci à tous les artistes et ingés son qui m'ont tant appris... Chez Davout et ailleurs...
Hakeem
Et pour tous les "pisse froids", gavez vous de plugs, de virtualité, de surcompression, d'image stéréo réduite, de profondeur sonore inexistante, de sample à tout va... en gros de la "malbouffe sonore" dans laquelle vous semblez vous complaire... Continuez !!! Je n'adhère pas !!!
C'est pas parce que certains ne sont pas touchés par la fermeture du studio Davout qu'il faut tout de suite sortir l'étendard de la rebellion et les grandes diatribes revolutionnaires... Sérieux... c'est bon... et puis si des gens aiment la malbouffe sonore, ça fait quoi? tant qu'on te force pas en bouffer... et puis comme déjà dit plus haut, si Davout a fermé c'est surement, aussi, un peu à cause du fait qu'il n'était plus autant sollicités qu'avant... ça c'est un fait...
logos
En tout cas, merci à tous les artistes et ingés son qui m'ont tant appris... Chez Davout et ailleurs...
Apparemment , il vous ont pas appris la tolérance en tout cas ...
Nick Zefish
C’est quand même une énorme perte.
Mais si plus personne ne peut se payer les services d'un tel studio, qu'est ce qui est perdu ? Un potentiel. On ne perd que "des conditions d'excellence qui auraient pu servir dans un monde où la crise du disque ne serait pas arrivée".
Des savoir-faire qui se perdent, ça arrive dans tous les domaines. Alors dès fois ça revient (genre le retour du vinyle, et les gars de MPO qui sont heureux d'avoir conservé quelques presses sous le coude). Mais c'est plutôt rare. J'imagine mal un changement radical dans le monde de la diffusion musicale qui permette au marché de revenir à la grande époque des grands studios et des productions aux budgets pharaoniques.
C'est pas parce que certains ne sont pas touchés par la fermeture du studio Davout qu'il faut tout de suite sortir l'étendard de la rebellion et les grandes diatribes revolutionnaires... Sérieux...
Gros +1.
L'idée n'est pas de justifier, mais d'expliquer. C'est pénible cette attitude qui consiste à rejeter la faute sur ceux qui cherchent à comprendre de manière rationnelle. Personne n'a dit que la musique sur ordinateur c'était mieux. Personne n'a remis en cause l'utilité de vrais musiciens. C'est juste un constat, c'est tout. C'est pas en prenant les gens de haut que vous inverserez la tendance. En faisant cela, vous ne changez rien à l'histoire, vous vous contentez de vous croire plus intelligents que le reste du monde bien au chaud derrière votre écran, vous flattez votre égo en diffusant une ambiance de merde. Depuis le début de ce sujet, on a quand même une sacrée bande de "c'était mieux avant", "tous pourris", "complot", "valeurs actuelles"... ce sujet est un appeau à tous les réacs d'AF ?
"L'industrie" de la musique est en crise, certes, mais pas celle du cinéma,
Mais le cinéma est essentiellement une industrie privée au sein d'un système capitaliste qui cherche à faire des profits. Si un producteur peut diviser le budget "musique" par deux en s'accompagnant d'un compositeur qui fait une bonne partie du boulot avec des VSTi, et qu'il n'a pas moins de spectateurs à la fin, il est parfaitement logique, commercialement parlant, qu'il choisisse cette option. Quand bien même il aurait le thunes pour faire du 100% enregistré.
La question est loin d'être anodine. On peut cracher sur un tel producteur en maudissant le pognon qui part aux actionnaires, mais ce même producteur est peut-être un passionné qui songe aussi qu'en réduisant le budget musique sur un film, il peut faire plus de films.
Et puis bien sûr il y a le fait qu'on peut faire avec un ordinateur des choses qu'on ne peut tout simplement pas faire, ou très difficilement, avec des instruments acoustiques. Or ces sons bizarres synthétiques forment une grande partie de sound design.
Bon enfin bref, cette opposition binaire entre ordinateur et qualité, c'est complétement bidon et c'est ignorer grandement les possibilités de l'outil informatique.
[ Dernière édition du message le 23/11/2018 à 16:38:59 ]
8oris
kosmix
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
dlibos
Un endroit mythique, espérons qu'ils poseront quand même une petite plaque sur le nouveau bâtiment, pour la nostalgie !
Peaveycroquette
Citation de Kosmix
Il est important de ne pas oublier son histoire d'ailleurs les nouvelles technologies font sans cesse référence aux anciennes donc ces savoir-faire ne doivent pas se perdre sinon on finira comme les égyptiens : on ne saura plus construire de pyramides
Voilà. Bien dit. Pas mieux.
Soot_and_Stars
sinon on finira comme les égyptiens : on ne saura plus construire de pyramides
Ont ils essayé au moins depuis le temps ?
8oris
Soot_and_Stars
Ben Patrice Laffont étant toujours de ce monde, je dis pourquoi pas
Los Teignos
Et pour tous les "pisse froids", gavez vous de plugs, de virtualité, de surcompression, d'image stéréo réduite, de profondeur sonore inexistante, de sample à tout va... en gros de la "malbouffe sonore" dans laquelle vous semblez vous complaire... Continuez !!! Je n'adhère pas !!!
Juste pour être clair : Davout est mort parce qu'il était en faillite et il était en faillite faute de clients, pas parce que les artistes préfèrent faire de la MAO et ne veulent pas aller en studio, mais bien parce que l'industrie les conduit à se démerder avec leurs plug-ins. C'est un fait : les maisons de disques veulent investir le moins d'argent possible pour faire un album aujourd'hui, au point même de compter sur le financement participatif pour bâtir un projet (c'est arrivé avec Oldelaf par exemple).
Dès lors, on ne signe un artiste "qui débute" que lorsqu'il a déjà réalisé tout seul son disque comme un grand avec les petits moyens qu'il avait (et que ça sonne bien), et qu'il s'est débrouillé tout seul pour faire sa promo et faire au moins une centaine de dates. TOUT SEUL. Et on ne lui payera jamais que quelques jours d'un Davout quand il aura la notoriété d'un Francis Cabrel. Entre deux, on daignera lui payer deux trois jours pour faire un quatuor à cordes par ci, une prise voix par là, et c'est marre : pas besoin d'un Davout pour cela.
Davout n'est donc pas mort à cause des home studistes : il est mort parce que ceux qui payaient la facture ont trouvé un très bon moyen de ne plus la payer avec le home studio et que lorsqu'il faut vraiment aller en studio, on va dans de plus petites structures forcément moins chères, où à l'étranger (voir le nombre de prises orchestrales qui sont faites à l'est, parce que tout, du studio aux musiciens en passant par les techniciens y est moins cher sans pour autant être de moins bonne qualité).
Quant à en rendre responsable les pouvoirs politiques, qu'il s'agisse de la Mairie, du Ministère ou encore de la Région, ça me semble comme reprocher à l'état de ne pas avoir gardé les mines de charbon ouvertes, d'autant que ce que veulent la majorité des parisiens, c'est des crèches, et que ce que veulent la majorité du français, c'est payer l'essence moins cher. Je ne suis pas sûr qu'un studio d'enregistrement, si "mythique" soit-il (parce que ça aussi, c'est discutable) ait sa place aujourd'hui dans la culture qui tient déjà bien peu de place dans la politique actuelle (et je le déplore mais c'est comme ça).
Enfin, ça m'attriste comme tout le monde de voir la fin d'un Davout, il y a là-dedans la nostalgie d'une époque révolue, comme la fin des dinosaures, des châteaux forts ou des becs de gaz, mais sérieusement, l'État Français croule déjà sous la richesse de son patrimoine historique qu'il ne peut assumer financièrement au point d'être obligé de le céder pour des bouchées de pain à qui le veut (soit des fonds de pension ou des millionnaires étrangers). Alors bon, faire de Davout un monument historique de plus... Pour en faire quoi ? Un mauvais musée comme il en existe des milliers sur le territoire ? Pour y voir quoi ? Le micro dans lequel Gainbourg a marmonné ses chansons ? Le piano sur lequel a joué Berger ? Et une galerie de photo noir et blanc pour attester de la véracité de tout ça ? C'est quoi le projet derrière ? Sachant que l'activité de studio n'était plus rentable.
Songez juste à tout ce que fait Abbey Road en termes de services et de produits dérivés pour continuer d'exister : je ne sais pas si Davout avait les moyens de conduire une telle stratégie, mais je ne crois pas l'avoir vu essayer cela, se cramponnant tant bien que mal à son activité. Connaissez-vous un livre écrit sur ce studio ? Un reportage de 52 minutes qui serait consacré à sa "légende" ? Un témoignage qui aurait pu l'ancrer dans le paysage culturel français voire mondial ? Npn. Contrairement à Abbey Road ou Electric Lady qui ont travaillé leur image, contrairement même à Hérouville qui restera sans doute plus dans les mémoires, Davout est resté à sa sage place de studio, ce qui ne suffit pas dans un monde de com et de marketing.
Ce que je sais en tout cas, c'est que la dernière fois que je suis allé à Davout, je n'y ai pas croisé un seul client et c'était un grand lieu triste où des stagiaires se tournaient les pouces. Alors oui, ça a fermé comme des milliers d'usines, de boutiques ou de cinémas ferment. Oui, une page se tourne et oui, on rêverait que ce soit encore une ruche dont sorte les plus beaux disques. Mais soyons clairs, un studio où personne n'enregistre plus n'a aucun intérêt et comme ce n'est ni Vauban ni Viollet le Duc qui en signent l'architecture, ça cède la place à une crèche dont les parisiens croiront d'ici deux générations qu'elle a toujours été là. N'est-ce pas là, pour une fois, la saine marche des choses dans un pays qui est tellement recroquevillé sur son passé, sur l'époque où il fut glorieux, qu'il en oublie au quotidien de se réinventer ?
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 00:33:15 ]
skarabee.nc
Par contre, les témoignages qui ont ancré ce studio, comme les autres défunts, pas besoin d'en fabriquer, ils existent déjà: la musique qui y a été produite, avec de grands ou petits noms, par des gens passionnés. Et cette musique, elle continuera à vivre, enfin j'espère.
Il est tout de même évident que ces structures ont marqué leur temps, à tel point qu'on croule sous pléthore de plugs qui prétendent émuler, avec plus ou moins de bonheur, l'encombrant matériel de cette époque mythique. Donc, se débarrasser du passé, ok, il est sorti par la petite porte de la faillite, mais s'il est revenu nous hanter par la fenêtre...ou la pomme, c'est pas pour rien
...non, rien....
melodeast
Beaucoup de gens ont du y passer du bon temps, mais finalement si peu
Je trouve ce genre de lieux géniaux et fascinants, mais je ne m'attristerai jamais de leur fermeture, lorsque les causes sont celles évoquées précédemment
Par contre en remettre une couche avec le gouvernement, ces vilains politiciens responsables de tous les malheurs du monde... ca ca m'attriste vraiment
moforibale
Je n'oublierai jamais.
Chacun qui a fait résonner son biniou dans ces murs sait pourquoi c'est inoubliable.
C'est un crime.
Des tas de bâtiments auraient coûté moins cher à détruire et construire pour une école et une crèche.
L'état a assez de pognon pour faire le bonheur de nos "élus" mais ne font rien pour la culture.
Ce lieu aurait dû devenir au moins une école nationale de son, une dépendance du cnsmp ou du crr ou des deux, une salle de répét pour les symphoniques, il y en a de plus en plus qui se constituent, des moyens, des petits, et même des grands, souvent quand un.e jeune chef.fe sort du conservatoire et monte ça avec ses potes, pour ne pas perdre la main, pour les big band jazz, bref, sa destruction est une honte.
Même les ouvriers avaient les boules, j'ai causé avec certains qui savaient que leurs idoles avaient enregistré leurs tubes ici.
Et un m'a dit : en plus, on galère parce que c'est construit tellement solide, avec une telle qualité qu'on ne sait même pas comment faire pour casser certaines parties, les isolations sont extraordinaires et nous on en a profité pour apprendre mais on ne saura pas refaire parce qu'on n' a plus les mêmes matériaux.
Je n'invente rien je le jure sur mes doigts auxquels je tiens pour jouer ma musique.
Bref, ça m'attriste profondément.
Mais, il y a d'autres beaux studios, et on y venge la mort de Davout avec fierté et savoir-faire.
Merci pour les documents, témoignages.
[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 14:23:43 ]
8oris
C'est un crime.
LOL.
Des tas de bâtiments auraient coûté moins cher à détruire et construire pour une école et une crèche.
L'état a assez de pognon pour faire le bonheur de nos "élus" mais ne font rien pour la culture.
C'est clair, à Paris, rien n'est fait pour la culture. Aucune salle de concert, aucun théâtre, pas de musée, pas de MJC, rien, le désert.
Ce lieu aurait dû devenir au moins une école nationale de son, une dépendance du cnsmp ou du crr ou des deux, une salle de répét pour les symphoniques, il y en a de plus en plus qui se constituent, des moyens, des petits, et même des grands, souvent quand un.e jeune chef.fe sort du conservatoire et monte ça avec ses potes, pour ne pas perdre la main, pour les big band jazz
Payé comment? Par qui? Par l'état? Par les dites formations? Ce que tu proposes ne cadre pas avec la réalité économique. Je préfère savoir que le CRR et le CNSMP ont peu de bâtiment mais finissent l'année dans le vert plutôt qu'ils s'endettent avec ce genre de projets irreflechis et se voient plus ou moins recadrer financièrement à la baisse pour cause de mauvaise gestion.
Même les ouvriers avaient les boules, j'ai causé avec certains qui savaient que leurs idoles avaient enregistré leurs tubes ici.
Et? Quand je mange un bon gateau, peu importe le moule dans lequel il a été cuisiné.
[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 14:50:37 ]
Peaveycroquette
8oris, ce n'est pas parce que tu n'es pas d'accord qu'il faut devenir sarcastique. C'est pas joli joli.![]()
Moi aussi je pense que c'est triste, la disparition de Davout. Je pense qu'une somme de savoir-faires est en train de disparaître, et ce n'est pas qu'une question de studio. La façon dont se fabrique, se compose ou s'arrange la musique subit un appauvrissement croissant, que certains le veulent le reconnaître ou non.
Quand on est un peu sérieux, on s'intéresse au passé de son domaine professionnel, ne serait-ce que pour comprendre le pourquoi des choses et on connaît la valeur du travail de ses prédecésseurs.
J'aurais tendance à grave me méfier de ceux qui balaient d'un revers de main le passé.
srak
Nick Zefish
C'est une chose de regretter la disparition d'un grand studio, mais de là à balancer de manière gratuite "y'avait de la place ailleurs", ou "l'Etat aurais dû payer pour conserver le truc"... Les anglo-saxons ont une belle expression: "armchair quarterbacking", quand on donne des avis définitifs sur ce qui aurait dû être fait, alors qu'on n'a aucune contrainte, aucune responsabilité, aucune compétence, aucun compromis à gérer.
Parce qu'à coté de ça, y'a aussi dans la rue des familles syriennes avec les mômes et tout hein, des milliers de gens qui vivent dans des tentes Quechua. Dans le grand couloir de République, t'as un mendiant tous les 10m. Y'a des moyens qui manquent dans les écoles, dans les hôpitaux, de plus en plus de gens pour les soupes populaires, etc. Je n'ai pas de mal à trouver des utilisations autrement plus utiles et humanistes de l'argent public que sauver un studio.
Quand on est un peu sérieux, on s'intéresse au passé de son domaine professionnel, ne serait-ce que pour comprendre le pourquoi des choses et on connaît la valeur du travail de ses prédecésseurs.
C'est très juste, mais je ne vois pas en quoi la fermeture de Davout empêche les jeunes d'aujourd'hui d'explorer le passé, les techniques d'enregistrement résultant de décennies de pratique, etc. Moi personnellement, j'ai énormément appris en lisant des livres et en consultant des forums. D'autres suivent des BTS ou des formations privées. Il y a de nombreux canaux de transmission du savoir.
Quand un grand compositeur ou un grand artiste meurt, son savoir faire et son talent meurent avec lui. Bon ben, ça n'interdit pas que d'autres gens de talent arrivent sur le devant de la scène. D'ailleurs, si tout se passe bien, les "petits jeunes" vont non seulement apprendre de leurs ainés, mais ils vont même les dépasser. C'est pour ça qu'aujourd'hui on éclaire nos maisons en appuyant sur l'interrupteur plutôt qu'en cognant des cailloux.
C'est pas interdit de penser la même chose ici: un vieux studio glorieux est mort, il y a des milliers de gens qui enregistrent des trucs plus ou moins chouette à travers le monde, et de ceux-là sortiront des gens très talentueux. Je ne suis pas inquiet là dessus.
Quand on a vécu la fin des disquaires de proximité, bouffés par les Fnac, Virgin, et autres, il y là aussi un savoir-faire qui s'est perdu. Bon ben, ça n'a pas tué la culture. Le client qui allait autrefois demander conseil à son vendeur favori va aujourd'hui consulter des blogs sur Internet pur faire ses découvertes.
[ Dernière édition du message le 24/11/2018 à 20:49:52 ]
Soot_and_Stars
Peaveycroquette
Nick, tu as raison (d'ailleurs je suis d'accord dans les grandes lignes avec à peu près tout ce que tu as écrit ici), le jeunesse doit pousser les vieux dehors, c'est une question de survie de l'espèce.
Je ne dis pas qu'il fallait absolument sauver Davout, quitte à sacrifier une école et une crêche, pas du tout. Par contre, je ne suis pas d'accord avec l'idée que, puisque l'industrie du disque s'est cassé la gueule, c'est normal que les gros studios se cassent la gueule (parfois, dans certains propos ici, on pourrait presque remplacer "normal" par "bien fait"), qu'ils sont le relicat d'une ère ancienne qui n'a plus lieu d'être, etc. etc.
Un afien a proposé ici, je ne sais plus quel post, de transformer Davout en école du son. C'était pas bête comme idée, toute l'installation était sauvée, le matos aurait pu rester sur place.
Une école du son, toute seule, ça ne suffit pas, mais on pouvait aussi y associer l'image, le web, le motion, .... Bref, toutes sortes de domaines connexes qui fleurissent aujourd'hui dans moultes écoles post-bac en France et qui offrent de surcroît un débouché certain. En plus, cette école aurait bien entendu gardé le nom de l'endroit, et à la fois perpétué et profité de son prestige. Tout le monde aurait été content.
Mais ça, ce n'était pas à la Ville de Paris, ni à la Préfecture, ni à Hidalgo, d'y penser.
Trop tard.
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