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Intermittence du Spectacle

Sujet 1er Janvier 2006 . ouai et apres ?

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  • 13 followers
Sujet de la discussion 1er Janvier 2006 . ouai et apres ?
Salut,

Bon, on va compter 3 ... 2 ... 1 ... 0.
On va tous se faire la bise en se souhaitant une bonne annee.
Et Apres ?

Que se passe-t-il pour les intermittents ?
Tout ce que j'ai pu lire parle de cette date comme fin du fonctionnement actuel. Alors concretement, puisque c'est dans un mois, il se presente quoi a l'horizon ?

Ayant le choix, dois-je boucler mon dossier avant ou pas ?

Merci.

LoLoVioLo
2
Flag

Pour la pédagogie virtuelle, contre l'assistanat numérique... ;-)

-Espace-Cubase.org

3
Salut !

Ben on en sait rien, car le MEDEF bloque les négociations pour l'instant.
Ce qui n'est pas trop rassurant.
4
Pitit drapeaux

:roll:
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
5
Le 13 décembre à 17.00, les partenaires sociaux de l'Unedic vont discuter des annexes VIII et X. A condition que le calendrier des autres négociations n'aient pas pris de retard...
6
:nawak: flag
7
Pire ou mieux ? Faites vos jeux !

:??:
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
8
C'est pas gagné...
9
Non clair, ça se joue demain....
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
10

Citation :
po.Renaud DONNEDIEU DE VABRES Intermittents, retour à la case départ


Plus de deux ans après la réforme du régime de l'intermittence décidée par le Medef et la CFDT, et malgré les contorsions et tergiversations du ministre Donnedieu de Vabre, le « déficit » du régime s'est accentué, et les intermittents sont toujours dans le pétrin. Il faut sortir de l'impasse !


A lui seul, le dossier des intermittents du spectacle et de l’audiovisuel est un exemple aussi flagrant que pathétique de l’impuissance et de l’autisme gouvernementaux, qui conduit un maigre 1% des Français à souhaiter que Jacques Chirac brigue un nouveau mandat présidentiel en 2007. Depuis juin 2003, date de la signature entre bons amis (Medef et CFDT, avec l’aval de Raffarin) d’un texte venant réformer en profondeur le régime d’indemnisation chômage des intermittents, la situation est totalement bloquée.
Ni l’annulation des principaux festivals de l’été 2003, ni le limogeage d’un éphémère ministre de la culture (Jean-Jacques Aillagon) et son remplacement par un ministre jugé plus « politique » (Renaud Donnedieu de Vabre), ni la multitude de rapports dilatoires commandés par le gouvernement, ni le formidable travail d’expertise citoyenne effectué par la Coordination nationale des intermittents et précaires en lien avec un laboratoire du CNRS, ni les évidentes disparités et injustices engendrées par le nouveau système depuis le 1er janvier 2004, ni même le fait que cette réforme n’ait en rien permis de résorber le soi-disant « déficit » des annexes 8 et 10… Rien n’est venu enrayer la logique d’un sidérant « on fait comme si de rien n’était », totalement coupé de la réalité que vivent plus de 100 000 intermittents et leurs employeurs, et au-delà, tout un secteur d’activité qui contribue pourtant amplement à la richesse nationale.

En mai 2004, pour éviter un probable blocage du Festival de Cannes, Renaud Donnedieu de Vabre promettait une issue négociée à cette crise avant la fin de l’année, et annonçait, pour calmer les esprits, la mise en place d’un « fonds transitoire » financé par l’Etat. La promesse d’une solution pacifiée était à nouveau réitérée en 2005, dans le cadre de la re-négociation globale des conditions d’indemnisation du chômage au sein de l’Unedic. A quelques jours de la fin de l’année, force est de constater que Renaud Donnedieu de Vabre a promis des choses qu’il ne pouvait tenir, et aucune des revendications des intermittents (et de la quasi-totalité des organisations représentatives du spectacle de l’audiovisuel) vont rester lettre morte. Le président de l’Unedic et représentant du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac, l’a clairement laissé entendre : « Il semble, compte tenu de la restructuration en cours, probablement plus raisonnable de prendre des mesures d’aménagement (du protocole de 2003) en attendant que les négociations au sein des branches du spectacle aboutissent courant 2006 pour envisager des réformes plus fondamentales ». En clair, c’est un chantage qui signifie : pas question de retoquer l’accord de 2003 avant que n’ait été drastiquement revu l’accès au régime de l’intermittence (mise en place d’une « carte professionnelle », expérience exigée d’au moins cinq années), pour décourager de nouveaux entrants et réduire de moitié le nombre actuel d’allocataires ! Même son de cloche à la CFDT, par la voix de Danièle Rived : « Nous n’avons pas le temps de remettre à plat les annexes 8 et 10 en quinze jours. » La ficelle est un peu grosse quand on sait que deux ans se sont écoulés sans que soit entrepris le moindre travail exploratoire de nouvelles solutions, et sans que les propositions élaborées par la Coordination des Intermittents et Précaires aient été sérieusement prises en compte !

La solution est pourtant simple. Devant l’obstination du Medef et de la CFDT à ne pas bouger d’un iota, le ministre de la Culture devrait soumettre, dès les premiers jours de l’année 2006, un projet de loi à l’Assemblée nationale. Au demeurant, ce projet de loi existe : il a été rédigé, au sein de l’Assemblée nationale, par un « comité de suivi » qui regroupe des parlementaires de tous bords. Eh bien non ! Au lieu de saisir la représentation démocratique, le ministre de la Culture envisage d’avaler sa promesse et s’apprête à annoncer la création d’un « fonds permanent de soutien aux artistes et techniciens du spectacle », qui serait tout bonnement l’ébauche d’une caisse spécifique aux professions du spectacle et de l’audiovisuel, les rejetant ainsi hors de la solidarité interprofessionnelle.
Les intermittents, pendant ce temps, ne baissent pas les bras. Leurs coordinations ont occupé le Théâtre de la Ville (à Paris), des locaux du Medef (à Toulouse et Pau), la Cité des Congrès (à Nantes) et des agences de l’ANPE, joliment rebaptisée par certains « Association des Nouveaux Prolétaires Exaspérés ».
Et nous, on en a un peu marre d’écrire peu ou prou la même chose depuis deux ans et demi, face à des responsables syndicaux (CFDT et CFTC), patronaux (Medef) et gouvernementaux, dont on hésite à décider s’ils sont vraiment sourds, aveugles et bornés, ou tout simplement plus stupides que la basse moyenne.

Jean-Marc Adolphe


Publié le 15-12-2005


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