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Intermittence du Spectacle

Quid de la Pénibilité ?

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Sujet de la discussion Quid de la Pénibilité ?
Bonjour

Je sais trés bien que je vais en faire RUGIR certains qui bossent ailleurs, mais ceux qui exercent le même boulot que moi comprendront aisémment . Hé oui , je suis intermittent du spectacle depuis 30 ans et même si ça dérange qqsuns je voudrais savoir ce qu'il en est de cette nouvelle loi quant à la pénibilité dans notre métier , à savoir ....Les déplacements (souvent trés longs) , le décalage des horaires (la nuit , le jour , manque de sommeil), monter , régler et démonter le matos , la longueur des prestations (surtout en BALS...entre 5 et 6H d'affilé), fait-on un distingo entre Musicien sec et Musicien -chanteur (beaucoup plus pénible), le bruit et les conditions de travail (trés souvent lamentables)...etc , etc ... ?
Est-ce que tout ça est ou sera pris en compte ou pas un jour ?
Peut-on "espérer" partir plus tôt à la retraite ou avoir quelque dédommagement que ce soit ( qqs trimestres en plus , par exemple)?

Merci de me donner votre point de vue
Mais avant que des "pas d'accord" qui bossent ailleurs me répondent ,je leur dirai qu'il ne faut pas confondre TRAVAILLER et ETRE EMBAUCHE , méditez bien cela , histoire de remettre les pendules à l'heure .Parce que souvent un ZICOS (comme on dit) fait ses 35h en 1 Week-end...Imaginez un peu ce que c'est quand , en plus on paie 86%(environ) de charges sociales sur nos cachets.

Allez-y crachez votre venin !.....
2
Je ne cracherais certainement pas mon venin, que je garde pour d'autres personnes. (*)
Je suis aussi intermittent depuis une vingtaine d'années (branche chanteur classique). Ma pénibilité n'est certes pas de devoir monter et demonter un plateau ou de gérer une régie ou une sonorisation. Mais elle existe : déplacements complexes, (énormément de bagnole pour ma part) horaires décalés, nécessaire disponibilité, pressions nombreuses liées à ce mode de fonctionnement que tu connais, psychologiques en particulier mais je n'entrerai pas dans les détails, chaque intermittent sait de quoi je veux parler...
Je doute pourtant que ces contraintes parfois éprouvantes puissent être un jour reconnues comme "pénibles" au point de jouer sur nos futures retraites. J'ai d'ailleurs pas mal de doutes aussi sur la nature de ce qu'elles seront, ces fameuses retraites... Je me demande aussi d'ailleurs, si dans ce climat un chanteur pourra atteindre ses 65 ans pépère et ses annuités, tout en continuant à faire ses heures...

(*) je garde mon venin pour ce "cher" public qui nous huait copieusement en 2003 alors que nous prononcions avant chaque concert un petit mot pour rappeler la situation des intermittents. C'était bien difficile ensuite de faire le boulot devant ces salles profondément hostiles, ayant conscience de la fracture séparant les musiciens d'une partie de leur public

[ Dernière édition du message le 02/09/2013 à 11:55:55 ]

3
Bonjour.
Avant de se poser la question sur la pénibilité des intermittents du spectacle, ne croyez vous pas qu'il faudrait qu'on considère déjà que ce travail soit reconnue comme un véritable métier et non pas d'une activité de chômeur professionnel... ?
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Merci pour vos commentaires . Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites .Mais ne dit-on pas , l'espoir fait vivre ! En ce qui me concerne , je me console en me disant qu'au moins , moi , je bosse intellectuellement (je compose , paroles et musiques) et physiquement (je monte le matos, je roule beaucoup et au moins 5h de scène) a contrario de certains ( de + en + nombreux) dans le public et dans le privé qui sont "embauchés" , mais qui ne "travaillent" pas vraiment. Sans oublier , comme vous dites plus haut cette pression psychologique de certains employeurs qui n'ont comme cerveau qu'un tiroir-caisse et un goût approximatif pour la Musique.
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Je m'estime également très heureux de vivre de la musique.
C'est aussi le grand paradoxe : devoir justifier aux yeux de la société le fait de vivre d'un métier artistique. On ne demande pas à un cultivateur s'il fait un vrai job à côté, ou à un pilote d'avion s'il est utile à quelque chose.
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Si c'est en réponse à lacleduweb, me semble pas qu'il remette en cause les métiers "artistiques" en général, mais questionne plutôt précisément le "statut" des intermittents du spectacle..

[ Dernière édition du message le 07/09/2013 à 09:23:59 ]

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C'est vrai, je sortais du cadre.
(même si c'est pénible aussi de devoir faire comprendre aux gens ce que l'on fait)...icon_facepalm.gif
8
En plus pour l'opinion, les intermittents... c'est souvent des gros articles avec un gros titre dans ce genre (bien que ce soit contesté http://www.liberation.fr/culture/2013/03/18/le-deficit-des-intermittents-n-existe-pas_889485 ):
Citation :
Déficit du régime des intermittents : « Au loup, un milliard ! »

https://www.publicsenat.fr/lcp/politique/d-ficit-r-gime-des-intermittents-loup-un-milliard-344807

Citation :
Les dérives du régime chômage des intermittents du spectacle

L'indemnisation de ces artistes et techniciens explique en partie la vigueur de notre vie culturelle, mais elle s'accompagne d'abus de plus en plus insupportables.



[quote]La «dérive massive» du régime des intermittents
Citation :

Artistes et techniciens du spectacle représentent 3% des chômeurs mais un tiers du déficit de l'Unedic.
9
Oui oui. Nous connaissons tout ces marronniers récurrents.
10

Citation de http://www.travailler-mieux.gouv.fr :

 

Comment caractériser la pénibilité ?

La loi du 9 novembre 2010 :

- Evoque la notion d’exposition : « salarié exposé à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels » déterminés par décret ( il existe une liste de 10 facteurs cf. tableau ci-après) ;

- Précise cette exposition : « liée à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail » ;

- Enonce les effets : « susceptibles de laisser des traces durables identifiables et irréversibles sur sa santé ».

 

Cependant, dans un souci de prendre en compte un projet complet de prévention de la pénibilité d’autres définitions complémentaires peuvent être mobilisées, tenant compte des spécificités de votre activité.

Le tableau ci-dessous vous permet de renseigner les seuils que vous entendez retenir dans le plan d’action pour caractériser la pénibilité. Vous pouvez vous aider des « fiches repères » de la rubrique « comment prévenir la pénibilité ? » du présent site.

 

• Définition davantage médicale liée à l’espérance de vie sans incapacité :

« Un ensemble d’effets liés aux conditions de réalisation du travail qui doivent être regardées comme réduisant l’espérance de vie sans incapacité les pathologies d’origine professionnelle affectant gravement et de manière irréversible l’appareil locomoteur, l’appareil respiratoire, l’appareil cardio-vasculaire ou l’appareil neurologique. » (rapport Struillou p26, Comité Orientation Retraites, 2003)

• Définition liée aux traces révélées et identifiables de l’usure sur la santé

« La pénibilité au travail est le résultat de sollicitations physiques ou psychiques qui, soit en raison de leur nature, soit en raison de la demande sociale, sont excessives en regard de la physiologie humaine et laissent, à ce titre, des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé et l’espérance de vie d’un travailleur ». (Rapport Poisson, Assemblée Nationale, 2008)

• Définition liée à l’usure professionnelle

« Processus d’altération de la santé lié au travail qui dépend du cumul et/ou de combinaisons d’expositions de la personne à des contraintes du travail qui peuvent être de natures diverses : des situations d’hyper sollicitation physique, cognitive et/ou psychique, des situations répétées d’activités empêchées, des activités entravées, des situations d’hypo sollicitation, des expositions à des nuisances physico-chimiques, à mettre en lien avec un processus de construction de la santé par des régulations, des marges de manœuvre (collectif, expérience,…) et des facteurs de construction (sens, utilité, métier…) (coll. Etudes et Documents : usure professionnelle ANACT 2010)

 

à toi de voir si :

Citation :

Les déplacements (souvent trés longs) , le décalage des horaires (la nuit , le jour , manque de sommeil), monter , régler et démonter le matos , la longueur des prestations (surtout en BALS...entre 5 et 6H d'affilé), fait-on un distingo entre Musicien sec et Musicien -chanteur (beaucoup plus pénible), le bruit et les conditions de travail (trés souvent lamentables)...etc , etc ... ?

 correspond bien à ces définitions et si cela s'applique à la totalité de ton temps de travail effectif...

Attention à ne pas confondre travail (objectivement) fatigant, éreintant, épuisant au sens courant et commun, avec pénible au sens légal...