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Sujet Marre des concerts sans être payé

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Sujet de la discussion Marre des concerts sans être payé
Bonjour za tous,

pour faire bref: trouvez-vous normal de jouer sans être payer (un minimum, on demande pas non plus 1Meuro)?

Nous sommes artistes, on passe du temps, on investit de l'argent en matos et on ne veut pas nous payer... est-ce que je suis le seul à trouver ça dégoutant?

Merci, j'attend tout commentaire.
Qui peut le plus, peu de plus.
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OUaiiii,

:bravo: :bravo: :bravo: :bravo:
mille fois d'accord avec vous. En tout cas, merci pour tout ces précieux conseils. Y a pas à dire, parfois on doit galérer pour avoir une bouteille d'eau sur scène et de fait on a l'impression que l'organisateur nous fait une fleur quand on joue gratos.

Je m'en vais de ce pas imprimer ce thread et l'offir à mes co-disciples.
Qui peut le plus, peu de plus.
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Moi je demande la bouffe à volonté, et en général le concert suivant, ils préfèrent me payer... :8)

Je suis Charlie

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Tu portes si bien ton pseudo greg :ptdr:
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Citation : Je m'en vais de ce pas imprimer ce thread et l'offir à mes co-disciples.



:volatil: T'avais peur de mettre le N de trop Max ? :lol:

Etre payé me semble aussi "normal" vu l'investissement personnel et en € .
Pour le cafetier, inviter un groupe, ne relève pas que du mécénat ("venez les djeuns, regardez : une scène pour vous par mon bon coeur... " ), mais espère aussi l'entrée de clientèle.

C'est vrai qu'on aime etre sur scène et qu'il peut etre difficile de dire non par moment.
Mais on sait que ce que nous pouvons offrir atteint une certaine qualité (pour un groupe amateur s'entend), et une rémunération me semble à présent indispensable pour ne plus garder un arrière-goût amer après le concert (on était bon, malheureusement...)

On viens de recevoir un mail de l'organisation d'une grande école :

Citation : ... Je voudrais donc prendre le temps de vous répondre. nous
avons longuement réfléchi, et l'aspect budgétaire reste hélas une de nos
obligations première. En effet, nous avons déjà 4 groupes qui viendront
jouer gratuitement
pour le concert du ** novembre. Nous avons du choisir à un moment donné et prendre une décision /note de Quinine4: la mort dans l'âme?/ . Soit nous payons tous les groupes, soit nous n'en payons aucun. En effet, nous avons un budget assez petit et nous
devions
trouver des solutions afin de cibler au mieux notre soirée...


Au moins le courrier ne viens pas trop tard et reste courtois.
Mais exprime bien une mentalité bien trop souvent rencontrée... :fache2:
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Mouais la "classique" je dirais. Moi je dis : quand tu n'as pas d'argent tu n'organises pas de concerts. C'est une règle simple, valable pour tous les corps de métier. Pourquoi il en serait autrement pour la musique? On paie notre garagiste, notre boulanger, non? Quoi les zicos font partie d'une caste à part? Du genre les "ludiques"? Ceux que parce qu'ils aiment ce qu'ils font ils iront jusqu'à baisser le froc pour jouer?

Ca me révolte un peu ce genre de courrier. Ok c'est poli mais les 4 groupes qui jouent gratos sont quoi aux yeux du rédacteur du courrier? Des bouffons, des animateurs publique?

Grrr :furieux:

 

 

 

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Nan mais je vous le redit simplement, la solution, ca seriat de s'arranger sur un pourcentage dans le vente de boissons (bon, ils vont vous escroquer, c'est sur), et des billets d'entrée(si il y a)

Tu fais signer un truc et puis voila, personne y perd. si vous avez ramené personne, y a pas de raison que vous gagniez de thunes...
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Ben c'est pas toujours possible ce genre d'arrangements hélas... En pub déjà c'est quasi toujours entrée libre. Et le pourcentage sur les boissons pourquoi pas mais difficile de savoir si le compte est juste ou pas, à partir de quelle heure on compte et à quelle heure on stoppe. Souvent les cafetiers sortent leurs tickets de caisse après la fermeture...

Moi je préconise un truc clair et net pour éviter tous soucis : un montant fixe.

Mais j'ai des amis qui ont déja joué en prenant les entrées et c'est clair que quand on peut le faire y a parfois moyen de faire une belle recette.

 

 

 

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Prendre un part sur la recette de la soirée, ça s'appelle une co-prod. C'est pas du tout le même esprit qu'un cachet.

Une co-production, ça veut dire que les deux (ou plus) partie en présence co-financent et co-organisent le concert. Dans ce cas, la part en pourcentage de la recette doit être assez importante. Bien plus que ne représenterait un cachet puisqu'il y a, pour le groupe, partage du risque.
Or, beaucoup de groupes se font avoir en beauté. Ils acceptent une co-prod et se retrouvent avec des taux et des montants ridicules qui couvrent tout juste si la soirée a bien marché ce que devrait être un cachet normal.
Or, logiquement, sur un co-prod, le groupe a fourni encore plus de travail que sur un cachet.

Payé au cachet, tu es embauché par l'organisateur. Les rôles sont clairs. Le rôle de l'organisateur est de fournir les moyens techniques (même si dans la pratique, c'est souvent le groupe qui fournit la sono), et communiquer pour faire venir un max de monde pour rentabiliser au mieux la soirée.
Le rôle du groupe ou de l'artiste est de faire son travail d'artiste : être à l'heure et jouer le mieux possible. Point.

En co-prod, tout le monde se partage le boulot notamment au niveau de la com. Il arrive que ce soient les groupes qui posent les affiches, envoient les annonces presse, etc.
Tout ceci doit se payer. Or, très souvent, les "co-prod" sont un moyen pour l'organisateur de
- faire le moins de boulot possible en laissant l'essentiel aux artistes
- ne pas prendre de risque.

Je dois dire que dans les lieux où je joue régulièrement et qui sont des programmateurs sérieux, passant régulièrement des groupes, personne ne m'a jamais proposé de faire une co-prod.
Ça négocie parfois sur le montant du cachet, ça peut quelques fois tiquer un peu sur le montant des frais de déplacement, mais jamais personne de sérieux ne m'a proposé une co-prod.

Les mecs connaissent leur boulot. Ils savent que sur une soirée concert, il vont faire en gros tant de CA, que le groupe leur coûte aux environs de tant et basta.
Des fois ça cartonne et ils se font une bonne recette, des fois ça loupe et ils font une soirée blanche ou perdent un peu de thunes. De toutes façons, ils ne considèrent pas la chose sur UN concert, mais sur le global de l'année.

Il faut savoir qu'au niveau d'un bar, un concert n'est de toutes façons pas un truc intéressant au niveau business.

De ce que m'ont expliqué quelques patrons avec qui je travaille depuis suffisamment longtemps :
- peu de monde = perte sèche
- une bonne fréquentation = recette nette équivalente à une bonne soirée de semaine ou une petite soirée de week-end.
- une très bonne fréquentation, un succès = recette nette équivalent à une bonne soirée de week-end sans concert.

Donc, même quand ça cartonne, il est rare que ça rapporte vraiment de l'argent au bar. En tous cas, pas plus que s'ils n'avaient pas pris de groupe.

Le bénéfice est ailleurs.
- Publicité pour le bar (affiches, articles de presse, bouche à oreille)
- Image de marque du bar
- Faire plaisir à la clientèle d'habitués (fidélisation)
- Faire venir des gens qui ne sont jamais venus (découverte)
- Souvent, se faire plaisir et faire plaisir au personnel. J'ai rarement rencontré des patrons de bar programmant régulièrement des concerts qui ne le faisaient pas en grande partie aussi pour leur plaisir.

Selon cette logique, la co-prod pour les concerts en bars est une abbération puisque, la soirée ne pouvant être pensées directement en terme de rentabilité ponctuelle, comme chacun peut-il espérer s'en sortir correctement sur un partage de la recette ? Vu que la recette du soir n'est pas l'objectif immédiat du concert.

Ne vous laissez pas avoir par des patrons qui pleureraient en disant "c'est pas possible de vous verser un cachet correct, j'y retrouverais pas mes billes". C'est un discours assez classique. Genre "j'aimerai bien vous payer, les gars, mais vous vous rendez compte ? Si je fais ça, je ne fais pas de recette".
Quand on me sort ça (rare), je dis "ok. Tu peux me faire un grosse ristourne sur le demi, s'il te plaît ? Parce que au prix où tu le vends, c'est un peu beaucoup pour ma bourse". Avec de l'humour, évidemment. Pas agressif.
Parfois, je peux aller jusqu'à demander s'il a proposé à son brasseur de lui payer sa pompe à bière en pourcentage de son CA.

En général, ça remet les choses à leur place.


La recette, c'est pas votre problème. C'est le sien. Il faut refuser de discuter sur ce terrain. Là où on peut discuter, c'est de savoir si oui ou non ce que vous proposez artistiquement est cohérent par rapport au format du bar et à sa clientèle. Je me suis vu refuser parfois des dates par des gens disant "ça me plaît bien, mais je ne pense pas que ça plaira à ma clientèle". Ça c'est un argument valable. La question du tiroir caisse, c'est le problème du bar, pas la votre.
Evidemment, il peut arriver que le bar soit trop petit pour pouvoir espérer avoir suffisamment de monde par rapport au cachet demandé. Ben tant pis. Comme disait quelqu'un plus haut, si t'as pas les moyens, t'achètes pas.
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Hé bien ça du post clair et précis! :lol:

Perso on ne m'a jamais proposé de "co-prod" non plus et on tournait pas mal. C'est pas un soucis parce que c'est pas une formule que j'affectionne. Pour me risquer à organiser le bazar quasi seul et devoir partager les recettes ensuite et m'embrouiller à la fin avec le co-organisateur j'aime autant louer une salle moi-même, 3 mois à l'avance, et réaliser un système de prévente. Au - mes efforts seront récompensés à leur juste valeur.

Tous les tenanciers ne sont pas de mauvaise foi mais c'est quand même marrant que tous ceux avec qui j'ai travaillé (et qui sont sérieux comme dit précédemment j'ai toujours été payé le montant exact à la fin du concert) ne m'ait jamais proposé de plan en collaboration. C'est que finalement ça ne les arrangeait pas + que moi!

Par contre il est vrai que j'ai déjà démarché sans démo. Quelqu'un disait ici que ça fonctionne pour autant qu'on sache établir un climat de confiance avec l'organisateur et c'est vrai mais pour une partie des établissements seulement, évidemment. Le hic c'est que la démo est la vitrine du band. Si elle est pas top, c'est mal barré. Ne pensez pas : "ouais mais le gars va passer au-dessus de la qualité sonore, il vérra qu'on est bons, patati patata", hé bien j'ai une fois essayé de démarcher avec une démo merdique et ça n'a pas eu le retour escompté. Pour ça mieux vaut à la limite ne pas avoir de démo du tout! :lol:

Tant qu'à faire une démo, autant qu'elle reflète un certain professionnalisme, un certain sérieux qui met à l'aise celui qui la reçoit. Donc idéalement pensez, à défaut d'un livret, à prévoir une jacquette et si possible un label CD (autocollant sur la surface supérieure du disque).

 

 

 

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Assez d'accord pour ce qui est de la qualité de la démo. Meilleure elle est, plus elle fera une bonne impression. De même, une démo pourrie...

Cependant, la qualité sonore n'est pas le critère essentiel d'une démo. Ce qui compte d'abord, c'est sa musicalité.
J'en parle dans un dossier à paraître sur AF (quand ? :noidea: Demandez au rédac chef ;) )

Par contre, je n'ai personnellement jamais soigné à l'exès la présentation des démos. Et je recommande la même chose aux groupes qui viennent enregistrer leur démo chez moi.

J'explique le pourquoi du comment dans mon article, mais en résumé :
- emballage trop beau : le contenu à intérêt d'être à la hauteur
- limiter les coûts et le temps de réalisation permet d'envoyer beaucoup plus de démos.

En général, pour les démos, j'utilise un slim case avec une jaquette faite d'une simple double page pliée, sand photo, avec des textes en noir :
- ça tient dans un A4
- ça se duplique en photocopie (quitte à utiliser un papier de couleur pour faire un poil plus classe)
- le slim case coûte moins cher, y compris en envoi postal

Pour le disque, une simple inscription au marqueur avec le nom du groupe, un truc genre "démo 2006" et un n° de téléphone (pour le cas où le gars paumerait la jaquette).

Pour les bars et les campings, c'est largement suffisant. Pour les organisateurs plus "importants", j'envoie l'album (pressé et tout). Ceux qui n'en on pas peuvent alors soigner une présentation de leur démo pour plus d'impact.