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Sujet Cerveau gauche ou cerveau droit ?

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Sujet de la discussion Cerveau gauche ou cerveau droit ?
Regarde ces deux vidéos :

https://www.youtube.com/watch?v=C93lRoqWuGg&hl=fr
https://www.youtube.com/watch?v=NFNQzmvgdNg&feature=related

Etonnant, non ?

Alors, tu es plutôt cerveau droit ? Cerveau gauche ? Les deux mon capitaine ? Ni l'un ni l'autre ? :8)
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J'ai lu "l'homme neuronal" de Changeux depuis pas mal de temps. Il n'est pas d'un abord très facile mais pas insurmontable non plus. Changeux a un discours intéressant mais semble nier l'aspect "spirituel" de l'homme. En d'autre termes, Chageux pense que l'homme n'est rien de plus qu'une machine neuronale.

Boris Cyrulnik, dans "de chair et d'âme", élargit un peu le concept en introduisant une certaine dose d'humanité lorsqu'il parle de circuits neuronaux qui agissent comme un langage de programmation. En clair, et pour revenir à l'idée de la linéarisation des séquences d'information, celle-ci ne serait pas si aléatoire que ça mais serait "écrite" dans les neurones un peu comme un langage. On pense comme c'est écrit et non véritablement au hasard. Bien évidemment, pour Cyrulnik, l'architecte de cette programmation est la culture, la société, l'éducation...
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N'ayant pas encore lu l'ouvrage de Changeux je ne veux pas trop m'avancer, mais je comprends qu'il puisse parler uniquement du mécanisme froid du cerveau car je suppose que c'est ce qu'il connaît et c'est le sujet qu'il souhaitait vulgariser.
De fait je ne pense pas qu'il nie consciemment l'aspect spirituel mais peut-être laisse-t-il ce domaine à ceux qui en parleraient mieux que lui.
Les sciences cognitives avancent et l'imagerie médicale aussi, ce sont peut-être les pointures de ces domaines qui viendront mettre un peu d'esprit là-dedans, esprit au sens subjectivité et comportemental, pas au sens spirituel.
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Je ne suis pas insensible à la description philosophique de la pensée. Mais je la pressens comme d'une autre ère.

Le moyen-âge a laissé la place à la renaissance en restituant l'homme parmi l'univers et non au centre. On est passé de la terre plate dans un univers fini à la sphère immergée dans l'infini.
De la même manière, j'ai l'impression qu'on va vivre une époque de savoir où la conscience en tant qu'entité abstraite laissera la place à l'identité faite de constructions mentales concrètes appuyées de cartographies précises du cerveau de chacun.
En gros, je pense que l'idée du MOI est un concept obscurantiste qui va trépasser avec l'avancée de la science.
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Citation : N'ayant pas encore lu l'ouvrage de Changeux je ne veux pas trop m'avancer, mais je comprends qu'il puisse parler uniquement du mécanisme froid du cerveau car je suppose que c'est ce qu'il connaît et c'est le sujet qu'il souhaitait vulgariser.



Jill Bolte Taylor a la même formation scientifique que Changeux mais n'a pas la même approche pour des raisons qui tiennent essentiellement à son expérience de l'hémorragie cérébrale qui courcicuitera le fonctionnement de son cerveau gauche et qui lui fera découvrir, bien involontairement, la non-linéarité de la conscience, l'inexistence de limite propre dans les flux d'informations et, par là même, la conduira à une redéfinition du réel.

Mais, fondamentalement, les arguments de Changeux et Jill Bolte Taylor ne se contredisent pas. Changeux, par exemple, explique une émotion comme la colère par une atteinte du bulbe frontal (il donne l'exemple d'un individu affable et courtois qui, après une blessure à la tête et une lésion du bulbe frontal, se met à jurer comme un charretier), comme Jill Bolte Taylor se sent "expansive" et se croit au nirvana quand sa conscience n'est plus gérée linéairement. Au fond, tout cela est dépourvu de spiritualité et est même rigoureusement scientifique. Jill Bolte Taylor témoigne en qualité de neurologue d'une expérience vécue de l'intérieur. Sans doute, les mots qu'elle emploie sont tintés d'une certaine culture "orientale", mais le fond scientifique reste rigoureux.

Citation : Les sciences cognitives avancent et l'imagerie médicale aussi, ce sont peut-être les pointures de ces domaines qui viendront mettre un peu d'esprit là-dedans, esprit au sens subjectivité et comportemental, pas au sens spirituel.



De plus en plus de scientifiques s'intéressent aux exercices "spirituels" telle que la méditation. Tous ne sont certes pas des Matthieu Ricard (qui est généticien) et c'est peut-être heureux, mais beaucoup pensent que le sentiment religieux ou spirituel est peut-être une explication de la capacité de survie de l'être humain, attestée par l'existence d'aires cérébrales associées, ainsi que l'atteste cet article récent dans le monde. Certes, la communauté scientifique est partagée quant à la relation chance de survie <=> foi, mais le problème est posé. Ce qui montre qu'une évolution des mentalités s'est faite de ce côté là.