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La Zic, un reflet de vos émotions?

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Sujet de la discussion La Zic, un reflet de vos émotions?

Au détour des commentaires sur la saison 19 des Compos Collectives, Marmotte a posé une question à laquelle chacun devrait pouvoir apporter une réponse interessante, pour ouvrir un débat interessant (en marmotte dans le texte:)

 

Je ré-itère ma question pour mon rapport musico-sociologique : est-ce que la zic que vous faites et appréciez correspond à ce qui se passe à l'intérieur de vous ?

 

La question a déjà donné lieu à quelques réponses des compoteurs de la 19, mais nous sommes tous en mesure de les compléter.

En cette période de frimas hivernaux, les marmottes ont leurs petits doigts gelés, alors je prends l'initiative de planter ce débat que chacun peut venir contribuer à faire évoluer au travers de ses expérience/envie/vécu personnels.

 

C'est à vous icon_bravo.gif

 

[ Dernière édition du message le 11/12/2010 à 14:01:40 ]

2

Merci Ykar ! je vais quand-même apporter ma petite pierre histoire de te faire part de mon soutien.

Petit résumé des avis déjà postés…

Jeangusyoung :
Euh..... non pas spécialement.... d'ailleurs, malgré la diversité des styles de mes improstures, on ne peut pas vraiment être sûr que je sois triste si, par exemple, une de mes créations y fait croire.

Là j'ai essayé ce riff, et vu la tournure que ça prenait, je me suis dit on va essayer de faire un genre de B.O.F de Resident Evil. Puis je me suis dit qu'il serait bien d'écouter un peu ce que faisait Voynish et là surprise ! L'un de ses morceaux était dans cette veine. Bizarrement nos violons étaient bien accordés. Génial non ?

Teurastaja :
Oui

Voynish :
Absolument! C'est de là que l'on peut dit que notre musique nous correspond en quelque sorte.
Lorsqu'il n'y a aucun objectif derrière si ce n'est le plaisir de faire ce que l'on aime.
On a tous notre (ou nos) univers. Lorsque je me mets devant mes machines, il en ressort toujours un coté sombre ou mélancolique.
Ca ne veut pas dire que je suis en profonde dépression Puis ce n'est pas marqué sur ma tronche ou sur mes fringues.  C'est mon univers.. Tiens, mon site perso est tout noir.. Tout colle bien finalement
Enfin, pour moi ca me parait évident.

8.5 :
Pour ma part, j'ai presque tendance à penser l'inverse! Je suis le gars le plus heureux du monde (eh oui, c'est moi), j'adore ma vie, j'adore ma femme, nos projets, on a des pôtes géniaux, j'aime mon boulot, je m'entends bien avec tout mes collègues...
et pourtant, je ne fais que des trucs très sombres. Ben tiens, la compote avec Mister Belmoufles autour d'une situation et d'un texte amusant, et qui pourtant ne sonne pas vraiment la joie et la bonne humeur....va comprendre

Xavier Belmoufles :
Ben stun peu pareil, je n'ai pas à me plaindre de grand chose (bien qu'un début de calvitie prématurée m'inquiète un peu) mais j'écoute des musiques violentes ou mélancoliques.

Voynish ajoute :
Tout pareil 8.5 
Ce que je veux dire, c'est qu'au moment de se plonger dans la musique, on entre dans un autre univers.
Il ne s'explique pas que sur "l'échelle du bonheur" que l'on mène au quotidien.

En allant fouiller un peu plus profondément, pourquoi est ce que ca sonne toujours sombre...?

Ykar veut aller plus loin :
Vaste et très intéressant sujet qui mériterait presque un thread dédié

Jeangus répond à la question de marmotte : "Une petite question subsidiaire : Jeangus, tu ne mets donc pas en corrélation tes émotions et ton interprétation ?"
Ben non pas toujours. Mais ça m'est arrivé sur "Des gros cons" ; je m'apprêtais à enregistrur une improsture, tout était branché, j'avais les accords en tête, le tempo pas encore défini mais à priori pas rapide et là le téléphone sonne. Un gros con que je ne connaissais pas qui me sort des conneries. Je l'ai envoyé chier direct et suis retourné furax mettre le tempo à 110 ou 120 et ça avait donné ce morceau chic et entrainant, mais pas agressif ("pour faire danser dans les soirées de Mr Durand" )

Yoshed s'y colle :
c'est vrai qu'on peut en débattre des plombes. Vaste sujet. Pour ma part, je pense qu'il est tout à fait possible d'interpréter et créer sans affect, voire même sans émotion. Il suffit d'avoir un imaginaire suffisamment riche, ce qui permet d'avoir une approche plus intellectuelle qu'émotive. Surtout dans le cadre de l'écriture d'une chanson. Cela dit, l'objectif pour ma part est bien de ressentir quelque chose au final. Mieux vaut donc faire appel à ses émotions à mon sens. Et je suis persuadé que même le plus joyeux d'entre nous a irrémédiablement une part sombre en lui...

Voilà, on en est là.
headscratch.gif

 

[ Dernière édition du message le 11/12/2010 à 14:09:33 ]

3


Et bien pas forcèment.

La musique est souvent un moyen d'évasion.

Et j'ai parfois l'impression de faire un travail d'acteur. De "jouer" (puisque c'est le même mot pour la musique que pour l'acteur) une situation qui ne correspond pas forcément, à mon état ... à ma sensibilité.

Me suis-je bien fait comprendre ?

Suis je clair ?

DELUCQ
4

Très clair !

C'est vrai que c'est aussi du jeu au sens premier du terme mais faut bien aller piocher quelque part...

5

Je dirais ... oui, mais pas trop.

En fait, il ne faut peut être pas être trop impliqué dans le sujet pour pouvoir l'exprimer au mieux.

Un cocu est-il le mieux placé pour parler d'un mari trompé ?

Un malade est-il le mieux placé pour parler de la fin de vie ?

En rentre dans de la philo là

DELUCQ
6

Hors sujet :

Rhooo, Marmotte, comment tu m'as si habilement instrumentalisé!... je t'ai vue avec tes didis frigorifiés, ta connexion Wifi congelée et ton soleil rasant en voie d'extinction, j'ai volé à ton secours, et tu colles direct un post sur 3/4 de mon écran icon_mdr.gif ... feu mon père me le disait: "les femmes causeront ta perte" icon_wink.gif

 

De toutes les réponses données, celle qui m'étonne le plus est celle d'Ocho-dot-five. Y aurat-il du Dr Jekyll et Mister Hide là-dessous? Etre à ce point positif et heureux dans la vie de tous les jours pour livrer des compositions toujours plutôt sombres, ça, ça me laisse quand même songeur.

Pour ramener la question à mon vécu, je ne vois ce que je compose que comme un nécessaire porte-voix à tout ce qui m'anime au plus profond. J'en ai même besoin.  Et dans la modeste production que j'ai fournie dans les derniers 18 mois (depuis que j'enregistre pour garder des traces, en fait), je ne vois aucune exception à ce constat. Pour exemple:

icon_arrow.gif lorsque que Huitou, justement, en début d'année, a annoncé quitter les compotes au moment même où je m'inscrivais pour la première fois (saison 14), j'ai ressenti comme un vide: plus aucune chances de tomber avec lui, ni d'apprécier le travail qu'il n'allait pas rendre. Alors sans le connaître j'ai pondu avec la complicité de Disciple "The Lost Of The Knight Of Prog". J'ai écrit le morceau sur-mesure pour cet épisode de désertion provisoire,

icon_arrow.gif quand au boulot je me retrouve avec un ex collègue comme employeur, qui se révèle être encore plus pourri dans son nouveau statut que dans son ancienne situation, je ne peux m'empêcher d'écrire "Parvenu" comme on dénonce un salopard... les injustices me remuent, et sont pour moi une source inépuisable d'inspiration,

icon_arrow.gif quand la trahison vient des êtres les plus proches que l'on puisse avoir, c'est pour hurler le poison qui me ronge et m'en débarrasser pour de bon que j'écris l'album "Un Père Passe Et Manque".

Si la zic n'était pas le reflet de mes émotions, je serais capable, par exemple, d'écrire une "commande", selon un cahier des charges que l'on me fixerait. Hé bien ça, sincèrement, j'en suis totalement incapable. Rien ne me parle si ça ne vient pas du tréfond. Rien de satisfaisant ne sort si la source n'est pas profondément vécue et ressentie. En bien comme en mal.

C'est pour ça que l'inspiration peut donner lieu à des œuvres (j'ai du mal avec ce terme, mais c'est dans le sens "ouvrage") ayant différentes couleurs. J'ai quelques futurs morceaux déjà dans les tuyaux, et tous ne sont pas pessimistes/déprimants/noirs (c'est pour ça que l'affirmation de Huitou me surprend... cette constance dans le sombre, qu'il décrit presque comme invariable, irrépressible, irrésistible).

La révolte, par exemple (et dieu sait qu'il y en a, des sujets de révolte), ça peut s'écrire sur tous les tons: rageur, mélancolique, sarcastique, etc... Les sentiments, l'amour, les envies, les projets, les constats sur nos existences, tout ça, à mes yeux, à l'instant "T" où on se penche dessus, ce sera écrit et traduit en musique et/ou en textes selon l'humeur du moment. Et l'humeur, elle se trouve au fin fond de celui qui s'exprime, non?

 

 

 

 

 

 

 

 

[ Dernière édition du message le 11/12/2010 à 14:57:30 ]

7

Hors sujet :

Ykar, ma reconnaissance t'est éternelle et loin de moi la élléité de te mener à ta perte, d'ailleurs je suis qu'une marmotte, y'a aucun risque.

Même sur une 'commande' on peut y mettre du sien, bien caché, un petit caillou par là, une fleur, un nuage blanc ou noir...

Je ne sais pas non plus faire autrement que d'aller plonger dans le sac mais on peut habiller la bête comme on veut derrière, le truc qui fait que l'émotion passe est ailleurs. C'est un des points essentiels de mes recherches, appréhender cette sphère émotionnelle commune qu'on peut ouvrir et où on peut ressentir des émotions intimes collectivement sans pour autant les partager, chacun étant renvoyé à son propre vécu.

8

perso, je suis assez sensible à la notion de jeu (en tout cas sur internet): en musique/chanson, comme en comédie, on peut devenir absolument ce que l'on veut : révolté, tombeur, poète, drôle...pour moi, c'est une sorte de jeu de rôle grandeur nature. d'ailleurs, nous avons tous un ou plusieurs avatars. j'ai vraiment l'impression de jouer un personnage que je ne suis pas. les trucs vraiment personnels, je ne les mets jamais en ligne. de plus, dans le milieu musical, il existes de codes que l'on respecte sous peine de ne pas être entendu. à mon sens, dans la musique, il y a peut-être plus de ce que l'on n'est pas.

9

C'est marrant, le débat finit par tourner autour du "triste", "pas triste".

Perso, j'ai une espèce d'aversion pathologique pour tout ce qui est "musique festive". Le ska, les machins pour danser sur du "on est les champions, etc.", pour moi c'est plus de la clownerie que de la zique. En tout cas, IMPOSSIBLE pour moi d'apprécier (bien pas bien là n'est pas la question, c'est comme ça.)

Par contre, dans ce que j'écoute et ce que j'écris, il est tout à fait possible de retrouver des paroles marrantes. Je pense à certains morceaux de Jacques Brel et en ce qui me concerne, à certains morceaux volontairement caricaturaux (sur mon Bandcamp, notamment Rock'n'roll demon qui raconte les vicissitudes d'un impétrant rock star, qui déchante très vite).

Ma musique, la plupart du temps pour qu'elle m'apporte ce qu'on appelle émotion, doit forcément être triste ou sombre. Je pourrais me marrer mais pas ressentir une poussée de larmes ou un frisson dans le dos à l'évocation de choses rigolotes sur un tempo festif. Et donc je n'en écris pas. J'écris pour ressentir le frisson et pas la grosse marade (sauf à l'occasion pour des défis mais le sujet n'est pas sérieux et il faut bien décompresser à déconner de temps en temps).

Marmotte parle de vécu. Le dernier truc que j'ai mis en ligne évoque un rêve très intense que j'ai eu et que j'ai voulu par la suite écrire (bouquin d'abord, puis finalement l'album était plus dans mon champ lexical). Et bien en l'écrivant, j'ai finalement foutu dedans plein de trucs qui m’obsèdent depuis super longtemps. Et je m'en suis rendu compte après. D'où du coup une forte charge émotionnelle à la réécoute.

Bref...

Question compliquée pour laquelle on pense avoir une réponse rapide, mais finalement une réponse amène une autre question etc.

 

 

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

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C'est vrai ça ! ça me le fait aussi, de découvrir au bout de 6 mois quel caillou j'ai collé à quel endroit, c'est surprenant !

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Citation de miz du :

Je suis assez sensible à la notion de jeu (en tout cas sur internet)

ok, mais ton avis ne vise-t-il QUE la musique qu'on livre sur internet, ou toute œuvre musicale quel que soit le support?

Citation de miz du :

de plus, dans le milieu musical, il existes de codes que l'on respecte sous peine de ne pas être entendu

du genre? Parce que sur les trucs vraiment personnels, il y a une foultitude de morceaux d'artistes archi-connus qui ont été écrits justement sur des sujets très personnels, et très largement entendus.

 

Citation de Marmotte :

appréhender cette sphère émotionnelle commune qu'on peut ouvrir et où on peut ressentir des émotions intimes collectivement sans pour autant les partager, chacun étant renvoyé à son propre vécu.

Là, dans cette appréhension, tu te places en tant qu'auditrice de ce que font les autres, ou comme compositrice/intreprète de ton propre travail? Parce qu'en s'appuyant sur le collectif, on peut alors se cacher et par voie de conséquence ne pas se livrer. Dans ce dernier cas, peu importe que tes émotions propres t'aient inspirée (un peu comme si on en revenait à ce que je disais d'une "commande" que je ne pourrais pas m'approprier si elle ne parle pas en premier à mes sens et mes émotions).

Citation de Will :

en l'écrivant, j'ai finalement foutu dedans plein de trucs qui m’obsèdent depuis super longtemps. Et je m'en suis rendu compte après. D'où du coup une forte charge émotionnelle à la réécoute

Ah ben là, l'illustration par l'exemple est une réponse évidente à la question posée par le thread. Dans le cas présent, tu as même écrit "à l'insu de ton plein gré" pendant que c'était tes émotions qui guidaient ta plume. Ceci dit, il y a aussi tous les morceaux que tu dois faire en toute connaissance de cause, avec une intention bien définie dès le départ, celle de te servir sciemment d'une émotion/impression.

[ Dernière édition du message le 11/12/2010 à 17:33:06 ]

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Citation de Ykar :

tu te places en tant qu'auditrice de ce que font les autres, ou comme compositrice/intreprète de ton propre travail?

Je me place en observateur du phénomène. Il existe une sphère émotionnelle qu'on partage, on peut d'échanger des émotions mais chacun est tiré vers un truc très perso dans l'histoire. En gros, je peux raconter une histoire avec des mots et mettre des émotions qui peuvent même n'avoir rien à voir avec le discours et rencontrer des sensibilités qui se retrouveront dans cette émotion et seront amenés dans leur propre intimité à la vivre.

J'ai pour consigne de ne pas livrer l'émotion brute, si on tombe dans le pathos c'est vite lourdingue. Le souvenir d'une émotion est souvent plus discret, il n'impose pas, il propose juste, libre à chacun de cueillir ou de ne pas percevoir. Mais ce qui est sûr, c'est que cette émotion, lorsqu'elle est 'reçue', ne renvoie pas aux mêmes images, chacun la vit à sa façon. Y'en a certaines qu'on n'a pas envie de vivre, on les repousse, on n'aime pas... moi les trucs violents et darks, ça me fait ça.

Ce sujet a été ouvert pour qu'on m'explique comment on pouvait kiffer sur des trucs à aller se pendre dans le four... entre autres !

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Sur ta toute dernière réflexion en forme de question (à part une connerie à te répondre du genre "faut déjà être de toute petite taille icon_redface.gif ), je dirais mélange d'émotion collective / amphathie / sympathie. Et puis echelle de valeurs personnelle. Tout le monde n'a pas la même, et ce qui nous révulse plait à d'autres.

Kiffer par exemple des trucs qui en pousseraient certains au suicide, ça peut sans doute s'expliquer par un sentiment d'être d'une communauté différente, en marge, incomprise, douloureuse. Etc. Je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de suivre des blogs de minots happés (dont les pires l'ont été souvent malgré eux) par ce qu'il y a de plus morbide dans le gothique (enfin certains tirent les ficelles tandis que d'autres adhèrent et s'ouvrent les vaines). J'ai suivi quelques temps la fille d'un pote qui était en train de s'écraser au fond du gouffre... vraiment effarant, son univers. Hé bien elle s'y complaisait avec une délectation! Elle entretenait les émotions de son mal-être par l'immersion dans toute cette merde, et ça renforçait son sentiment de fragilité et d'être incomprise. Cercle vicieux. En même temps elle m'appelait au secours et m'envoyait les liens pour me demander de l'aider... Début du cercle vertueux, comme quoi!

Bref, cette parenthèse pour dire qu'il y a des choses qui te mineraient le moral pour le compte, alors que d'autres ont un niveau de tolérence différent, ils peuvent en encaisser plus ou n'ont tout simplement pas la même perception. Ceux-là pourraient d'ailleurs retourner ta question en te disant d'une jolie balade ou d'un morceau humoristique et léger, "mais comment on peut kiffer de telles mievreries?... c'est pas ça la musique, la musique il faut que ça arrache de la viande et que ça saigne".

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Bah ça peut aussi s'expliquer comme ça :

J'ai connu beaucoup de mecs doux et zens qui écoutaient du black/thrash/death à décorner des boeufs. A priori une zique à des années lumières de leur comportement quotidien.

Mais et si finalement, on foutait dans notre écoute (et notre composition c'est un peu la même chose finalement) tout ce qu'on a besoin d'exulter (j'arrive pas à trouver de terme précis, exorciser peut être) pour être zen dans sa tête.

Comme crever un abcès par exemple.

En gros, le gars il est zen, mais il l'est aussi parce qu'il passe toute son agressivité dans la zique. Au final, on peut même imaginer que quelqu'un qui n'a pas un exutoire du genre peut être super tendu et pas en phase avec lui-même.

Bon je sais pas si je suis très clair, mais c'est exactement ce que je voulais dire.

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

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C'est pas antinomique avec ce qui s'est dit avant bravo . Ton mec zen à l'extérieur, puisque ses vraies émotions sont a priori comme pour tout le monde à l'intérieur, il se sent en phase avec elles dans la musique qui arrache tout.

Sa zénitude (je fais pas du Ségolène, là? eek ) n'est peut-être qu'un masque, un faux-nez. Et la connexion avec ce qui lui ressemble vraiment, elle est avec l'extrême inverse. Plausible?

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Ben ce que je veux dire surtout, c'est que peut être qu'extérioser toute sa violence ou noirceur dans la zique ça lui suffit. Que s'il avait pas ça probablement qu'il aurait besoin d'extérioriser autrement. Violent ?

Et puis je pense que personne n'est tout blanc ou tout noir. Que même ceux qui disent qu'ils sont zens et heureux ont forcément des choses qui les rongent de l'intérieur (je serais curieux de voir ici quelqu'un qui ne s'est jamais posé de question existentielle) qu'ils ont besoin d'une manière ou d'une autre de sortir.

La zique c'est encore la meilleure manière, pacifique et tout de le faire.

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

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Ouai, ouai…

Bon ce que j’en dis, c’est que peu importe que tu joues ou que tu exprimes ce que tu ressens, de toute façon, ça passe par le prisme de ton regard. Quelque soit l’émotion que l’on tente de véhiculer… On peut même faire du plagiat, ben c’est du plagiat et pas une copie conforme parce qu’il y a de soi. Et sans vouloir faire de la psy de comptoir, ou plutôt si tiens, ben on peut toujours exprimer de soi sans penser le faire. Rien qu’en choisissant un mot plutôt qu’un autre, une note plutôt qu’une autre.

La musique peut servir d’exutoire, ou être un simple moyen d’expression (sans tomber dans le pathos pour autant).

Après, pour rebondir sur ce que disait Marmotte, il y a divers degrés dans le morbide ou le dark. C’est infiniment complexe ce qui peut nous toucher ou non. Ca peut dépendre du moment où l'on écoute, de l'expérience immédiate, ou bien encore de son passif, de ce que nous renvoie tel ou tel mot (alors que le reste ne nous impacterait pas sans ce mot là). Ca dépend de l’heure qu’il est, du paysage qu’on regarde à ce moment là, de la pochette de l’album qui nous fait penser, consciemment ou non, à tel ou tel truc. Les déclinaisons sont infinies… On peut bien entendu penser qu’il y a quand même une globalité dans ce que l’on apprécie ou non. Ben oui, mais ça n’empêche qu’il y existe aussi des schèmes mentaux dictés par l’image que l’on a de soi (j'écoute du reggae parce que ça me correspond, ou tout autre musique...). Je veux dire qu’il est difficile à certains de reconnaitre aimer tel ou tel truc ne serait-ce que par souci de l'image renvoyée. Sans parler du sempiternel débat de l’influence sociale, notamment avec la musique dite commerciale que l’on pourrait requalifier parfois de populaire. L'art, dénué de ces aspects techniques, n'est-il pas subjectif ?… Pas de morale à cette histoire, chacun peut regarder l’autre en pensant que la musique qu'il écoute est la meilleure. Mais les grands standards de l’intelligentsia musicale ne sont des grands standards que parce que l’intelligentsia le veut bien et est relayée par ceux qui croient en faire partie ou voudraient en faire partie. Chacun va s’identifier à un groupe en s’identifiant à une musique qu’il aime, ou pense aimer. C’est éminemment humain et je n'en suis pas exempt. Ca permet la rencontre avec l'autre via les affinités…

Bon j’ai fini. J’ai faim…

 

[ Dernière édition du message le 13/12/2010 à 18:05:54 ]

18

Citation :

est-ce que la zic que vous faites et appréciez correspond à ce qui se passe à l'intérieur de vous ?

La musique que j'écoute correspond à ce que je suis moi même. Par contre ma musique, celle que je joue ne reflète pas la totalité de ma personnalité car je n'ai pas assez de technique et d'imagination.

 

 

Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 

[ Dernière édition du message le 13/12/2010 à 08:35:19 ]

19


Citation :

La Zic, un reflet de vos émotions?

Après mure réflexion, je dirais que dans mon cas c'est définitivement non!
Je ne sais plus qui disait que la zique n'était peut être qu'une histoire d'imagination?  oui, ça c'est peut etre bien un point de vue qui me correspond plus.

Un peu comme Will, je ne suis pas très amateur de musique amusante et fun; j'aime quand le son est un peu sombre. Rien à voir avec ma personnalitée, je trouve juste ça plus puissant et joli.

Quand je compose un morceau, qu'il soit rock ou techno, je reproduit juste les sons que j'aime entendre, sans le moindre message, et je pense même sans la moindre émotion. Juste parceque c'est "ÇA" que mes oreilles ont envies d'entendre! noidea.gif

 

20

Je pense que pour moi c'est beaucoup le cas.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

21

Citation :

je pense même sans la moindre émotion.

 

Ben moi, si ça me hérisse pas le poil sur l'avant bras, je jette  mrgreen (sérieux, hein)

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

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Ah mais attention, moi aussi faut que ça me hérisse les poils, mais c'est plus l'écoute "passive" du résultat qui doit me procurer ça.

Sur le morceau sur lequel je travaille en ce moment (que tu connais très bien  mrgreen), j'essaye d'avoir un truc qui me donne l'effet d'un The Lamia de Genesis par exemple(ce morceau me file des frissons à chaque fois), mais je n'ai quand même pas l'impression d'y mettre une quelconque émotion personnelle dedans, juste envie que ça sonne comme ça, et que ça me plaise en tant que spectateur...

...bon, en me relisant je me dis que c'est pas super logique non plus ce que j'écrit là, quelle question à la con, j'vous jure

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Ben déjà, est-ce que le fait d'écrire un morceau "à la manière de" ça n'induit pas qu'on se coupe un peu (beaucoup?) de soi-même et des émotions qu'on porte en soi? J'aurais tendance à répondre par l'affirmative, et je peux alors concevoir qu'il y ait déconnexion entre zik et émotion.

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Citation de 8.5 :

quelle question à la con, j'vous jure

icon_facepalm.gif

Ce que dit Ykar est intéressant. C'est vrai qu'il y a une différence émotionnelle entre un exercice de style et un truc qui sort de rien. Suis-je claire ? Les 2 sont possibles. On n'écrit pas pareil un article de journal et son journal intime. Pourtant ça reste des journaux. ET les 2 ont un intérêt. Enfin ça dépend du journal.

Mais quand même, que vous puissiez kiffer des amplis qui saturent et des brutes qui explosent leurs peaux à la hache pendant que d'autres hurlent des immondices dans un pauvre 58 qui n'a rien fait, nan, vraiment, j'en déduis qu'il faut de tout pour faire un monde.
:jevaismefairelyncher?

25
Citation :
des amplis qui saturent et des brutes qui explosent leurs peaux à la hache pendant que d'autres hurlent des immondices dans un pauvre 58


C'est la meilleure définition de la musique que j'aime que j'ai lue depuis bien longtemps:boire2:

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