Rue, talent, sueur : votre parcours de musicien...
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le reverend
Rue, talent, sueur
Et vous, quel a été votre parcours de musicien ?
Vous avez baigné dedans tout petit et tout vous a paru facile, de l'apprentissage aux mega-concerts avec groupies et coke ? Ou bien ça a été plus difficile ? (vous vous etes mis au banjo sur le tard avec des instruments inconfortables, pas justes et des cordes rouillées par exemple)
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Meur'saw
Fanou83
Anonyme
Flag, le sujet m'intéresse parce que quand on se serra décidé à faire des mouflets, je compte bien leur tendre des pièges.
- Tout gamin (8-10ans je dirais) je commence à piquer la gratte de mon père (gaucher) et à trifouiller un clavier bontempi pour refaire les mélodies des hits du top50
- vers 14ans je commence la batterie, et mon père qui ne joue plus me monte les cordes de sa gratte dans l'autre sens...faut tout réapprendre.
- vers 16ans, dans un local de répet, je vois une grosse guitare avec 4 cordes. J'en avais jamais vu, le gars me laisse essayer: coup de foudre pour la basse.
- vers 18ans je m'offre mes premières électrique, et je joue régulièrement à la gratte, basse, ou batterie en groupe.
- 24-25ans environ, je découvre la techno, je vends toutes mes grattes, basses, la batteuse etc pour acheter des outils de production. L'année d'après je commence mes premiers Live et à tourner dans des petites soirées (et plus tard plus grosses) sous mon tout nouveau pseudo trouvé par un groupe de teufeurs Espagnols: 8.5
- vers 30ans, rachat d'une petite gratte, et je retombe un peu par hasard sur ma première basse, et sur la vieille gratte du paternel sur laquelle j'ai fait mes premiers dreling
- Dans la foulée, déménagement en Belgique, et des moyens financiers beaucoup plus importants. Madame a aussi la musique qui lui dit "vient". Achat d'une batterie, puis d'une basse, une paire d'amplis, une gratte, encore une gratte, encore une gratte...sur les plans de la maison on a une exigence en commun: faut qu'on ait une salle de musique au carrefour de toute la piaule, et ouverte sur le salon.
- là j'apprends un nouveau morceau d'Elliott Smith
gojats
Un esprit sein dans un... cornichon ?
Le tout venant a été piraté par les mômes, on se risque sur le bizarre : https://soundcloud.com/gojats
Meur'saw
Rifki
'tain vous avez de sacrés "level" comme mémé...
Bof non pour ma part. Par contre ayant eu l'occasion de jouer avec des pros c'est vraiment une autre dimension. Même si j'ai eu beaucoup de plaisir à jouer avec des musiciens amateurs.
[ Dernière édition du message le 30/03/2013 à 09:50:39 ]
Meur'saw
- 24-25ans environ, je découvre la techno, je vends toutes mes grattes, basses, la batteuse etc pour acheter des outils de production.
haha ! t'es du genre radical toi !
- là j'apprends un nouveau morceau d'Elliott Smith
ha moi c'est sur geoff farina/karate que je bloque en ce moment... sale claque d'humilité... tant que tu écoutes, ça va ! si tu essaies de le jouer, enfin, je parle pour moi bien sur, bim... tu te rends compte à quel point tu es nul !
Anonyme
Donc quand je me suis retrouvé devant ce DJ (Claude Young il me semble) j'ai eu l'impression qu'on parlait le même language et direct je me suis dit "ok tu vas faire ça".
C'est vrai que ça a été radical, mais à un moment oú ça n'allait pas fort, ça m'a fait du bien
Pictocube
Je commences le saxophones à 9 ans pour faire plaisir à ma maman, je pratiquerai en cours particuliers pendant 5 ans, sans grande passion.
Ensuite je commence à écouter du rap et de l'électro, et après avoir regardé 5 fois Wild Style je bousille la platine de mon père en essayant de scratcher les disques de ma mère. Je me fais bien engueuler mais du coup on m'offre des platines et une mixette gemini toute pourrie. Là dessus je commence le scratch, mais je glisse vite vers les goûts de mes copains, eux aussi de plus en plus équipés, plutôt techno façon 4K... S'en suis une période durant laquelle on va investir dans du matos, monter un petit sound system et se balader mais ça va vite me gaver les gros cons à coté de leur pompes et complètement cramés... Je reviens au scratch, la MAO se développe, je choppe un ordi et reason 2.0, j'y passerai des heures, seul comme accompagné. Je découvre AF et réalise que :
- je connais finalement pas grand chose
- il me faut plein de matos
Je vend mes platines du moment, j'achète un nouvel ordi, une carte son, une table de mix et des enceintes de monitoring.
Depuis pas grand chose n'a changé si ce n'est que je me suis remis au mix (plutôt vers 126 BPM), que des fois je joue du saxo, que j'ai acheté des trucs en plus, changer de matos, etc.
J'ai plutôt appris seul, pas mal via AF je dois dire, avant de m'appeler Pictocube. J'ai joué dans quelques groupes mais ça m'a jamais vraiment branché, pour moi la MAO c'est vraiment un délire de tout seul. Aujourd'hui j'ai mixé sous plusieurs nom, seul et aussi dans un groupe mais je pense que ma période de scène est derrière moi, ça m'intéresse plus trop... Je fais jamais écouter ce que je fais, c'est mon kif chez moi, dans mon HS. Tihouss et Rifki lorsqu'il m'ont rendu visite en ont peut-être plus entendu que ma femme ! Mes potes voient tout ce matos mais serait sans doute incapable de décrire ma musique, sauf les 2-3 qui en font avec moi à l'occasion
J'aimerai bien sortir un album avec les 10-12 morceaux que je trouve vraiment bien aboutit à l'issu de cette carrière mais j'ai la flemme...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
1993 : Suivant mon frère et ma mère dans un magasin de musique, je pianote de la merde sur un clavier : elle m’achète un synthé. Etant associable, je tente de reproduire les musiques que j’aime bien, dans ma p’tite chambre. Un pote de ma darone, claviériste, fait semblant de me donner des cours de piano, 1 ou 2 fois, autant dire que je n’en retiens rien.
1995 : Un autre pote s’achète une guitare folk, je reçois une Art et lutherie que je joue régulièrement encore aujourd’hui. Ensemble on reprend « fever », je fais la rythmique. Après avoir écouté Jean Michel Jarres et des compiles de synthé nases, je découvre Nirvana et les Cranberries que je kiff à mort. La simplicité technique de leurs chansons me permet d’en jouer certaines en les retrouvant à l'oreille.
1998 : Je rencontre un batteur au Lycée. Mon frère se rend compte que j’existe en fait et se met à la basse. Ayant un pote chanteur, nous nous regroupons tous de temps à autre pour faire des sessions au studio Liberty rock. Je m’achète une copie Washburn de stratocaster.
1999 : Je suis à l’internat. Coup de chance, dans ma classe, il y a un batteur, un bassiste et un chanteur/compositeur/guitariste. Je vends mon booster et investis dans un ampli Marshall Valvestate 100W.
Étant bien avec le directeur, je lui demande que l’on puisse jouer après les cours dans une salle de classe… Réponse positive. Nous jouons tous les soirs, c’est une première dans l’histoire de ce lycée.
Un pion comédien organise une soirée sketch et musique à l’internat et nous propose de jouer devant tout le bahut. Ma première scène, je ressens pour la première fois le trac et l’énergie flamboyante que nous transmet le public (200 élèves tout de même).
Pour mes 18 ans, je reçois une Epiphone Les paul Custom d’occasion, de qualité incomparable (me semble t’il) avec la strato que je délaisse comme une merde.
2002 : Je déménage sur Paris et joue dans un groupe de reggae avec mon frère. Nous ferons un concert à Bordeaux puis le groupe splittera.
Je retrouve par hasard le chanteur de mon lycée. Il tourne avec deux groupes de chansons françaises, il a beaucoup progressé. Moi, pas des masses, pas trop eu le temps avec ma vie de famille merdique. Je ferai un concert avec un des deux sur Paris peu concluant, ils me dégageront avec grande lâcheté. Les musiciens me dégoutent.
2004 : Je découvre les joies de la MAO avec mon premier ordi. La carte son, que j’ai toujours d’ailleurs, une Creative Labs Audigy 2 ZS, est livré avec Cubase VST4.
Je grattouille deux trois morceaux un peu nase, mais je progresse. Je me prends un pédalier Boss ME50, que j’adore encore aujourd’hui.
2006 : Mes morceaux sont pourris, je tourne en rond furieusement. La basse me faisait de l’œil depuis longtemps, je décide de sauter le pas en achetant une Ibanez SRX300, un blucab 30 de Warwick et je me paie des cours avec un bassiste professionnel.
Je découvre le solfège et j’adore ça. Magique, je sais ce que je joue, j’ai l’impression de sortir de la matrice, c’est le pied.
Lors d’un voyage au Japon, je visite le quartier des magasins de musique de Tokyo, et tombe sur une Musicman Bongo HH au prix incroyable de 700 euros, que je ramène avec moi en France, évidemment.
2007 : Après des essais dans divers groupes j’en trouve un qui me plait. Malheureusement, je me fais jeté. Les musiciens, la musique me dégoutent, j’arrête les cours de basse qui me coûtent un mois de salaire à l’année.
2009 : Mon frère crée un autre groupe de reggae avec un autre chanteur de Bordeaux et un batteur/percussionniste. J’assiste à un concert, cela me redonne la foi, je me propose comme bassiste. Nous faisons un concert ensemble, je kiff ma race. Le melon incroyable du chanteur (ilavait déjà fait des t-shirts du groupe au second concert!) et son cousin, le nouveau batteur, est une sale quiche incapable d’être assidue aux répet'.
Je passe une annonce pour trouver un batteur reggae. Premier essai, je me rends compte à quel point je ne suis pas à ma place dans un groupe de ce style. Je voulais juste jouer avec mon frère. Le chanteur part en couille, tout part en couille.
Les musiciens me gonflent grave, la musique également. Je continue à grattouiller dans mon coin tout de même.
2010 : Je tombe sur AF. Je découvre les sections compos collectives et décide de franchir le pas à la 25ème session. Ces excellentes collaborations me redonnent la foi.
2011 : Pour mes 30 ans je me fais construire une Luthman Mystic 5 cordes, je réalise un rêve et en même temps je me rends compte qu’il était totalement disproportionné vu mon faible niveau (comme tout bon fantasme finalement).
2013 : Je fais péter Superior Drummer 2, mes morceaux commencent enfin à ressembler à quelque chose. Je retrouve ma strato que je fais réviser chez un luthier. Pour le prix (2000F à l’époque) c’est une excellente guitare une fois réglée. Je reprendrai des cours en septembre, de basse ou de guitare, je verrai bien, ça me manque trop.
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