Feriez vous de la musique même en sachant que personne ne l'écoutera jamais?
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didiervdeb
Si j'en crois mes lectures, ici et là l'offre de musique serait de plus en plus large mais le public de moins en moins large et captif dans certaines niches. Je m'interroge donc sur mes propres motivations et les vôtres aussi
-Quelles sont vos motivations à faire de la zique?(financières, simple passion, espoir de devenir une star et de mener la grande vie, pour votre bien être ?...)
-En feriez vous même si vous savez que personne d'autre que vous ne l'entendra jamais?
-La quantité d'auditeurs compte t'elle pour vous?
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La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Anonyme
je sais pas si ça répond à ta question.
didiervdeb
Maintenant je m'en fous je le fais pour moi d'abord. Ceci dit en pensant comme cela on peut parfois s'exclure soi même de certains canons commerciaux et faire un truc trop lointain de l'attente du public non ? Par exemple si je me mets à faire de la rhumba de nos jours car c'est ce qui me plaît, je risque pas d'avoir un public de si tôt, me trompe-je ?
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Anonyme
sans doute peut-on y voir une forte empreinte de l'environnement sociétal sous-jacent.
je ne suis pas spécialiste, mais il me semble que cela n'a pas toujours été le cas, du moins pas de façon aussi automatique.
en faisant un parallèle, on pourrait très bien envisager la création musicale comme un journal intime.
[ Dernière édition du message le 04/03/2016 à 21:21:43 ]
Lola Tance
de la rhumba
Dans les caraïbes ça le fera en tout cas.......la passion ne saurait s'encombrer des "canons commerciaux"...
didiervdeb
Oui Seth Gr. mais qu'en fais tu de ta zique sans allez jusqu'à la vendre. Une fois faite et éventuellement enregistrée, tu la gardes pour toi? tu la mets sur le net? Tu l'oublies?
Over Kraft . Je suis dans les caraïbes, j'ai plus qu'à faire de la rhumba alors
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Traumax
En même temps, vu comme je m'applique, c'est surement mieux comme ça.
Anonyme
je trouverai prétentieux de vouloir exposer ce que j'exprime aux regards extérieurs.
je prends la création musicale comme un loisir, une façon d'extérioriser des sentiments.
bon je suis pas non plus très doué, ce qui me permet de pas prétendre à trop d'exposition publique.
didiervdeb
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Jackbrelle
Quand j'ai commencé vers 6-7 ans, je jouais sur des tonnelets de poudre à lessiver, du Annie Cordy ( à l'Olympia ) et du Bach au piano de mémoire " Jésus, que ma joie demeure "... Je pensais ( déjà ) à rien, c'était du plaisir.![]()
Et là, pour l'instant j'ai renoncé à toute vélléités de commercer ma musique mais j'en fais k même.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Gros Corps Maladroit
mais à quoi bon en faire si personne ne m'écoute.
Pour ma part, considérant la musique comme une tentative langagière de retranscription de nos faibles perceptions des ondes gravitationnelles, cela implique plusieurs choses
- un langage sans interlocuteur n'en est pas un donc j'ai besoin d'une écoute, ne fusse-t-elle que la mienne. Oui cela revient à se causer à soi même, mais il est parfois bien utile de s'ecouter. Cela va dans le sens de ce que désignait seth comme une expression emotionnelle.... il n'est pas toujours souhaitable d'exprimer une émotion à autrui... surtout sous une forme brute
- un langage sans destinataire, sans adresse clairement identifié pour un message est-ce toujours un langage ? je me pose encore la question...
a priori je ressens la nécessité impérieuse d'avoir un destinataire.... et j'ai toujours beaucoup de mal à "comprendre" comment fonctionne un musicien qui montant sur scène, delivre sa musique à tous ceux qui sont en face de lui ....
pour etre plus pragmatique, par rapport aux questions posées dans ton premier post
- oui la quantité d'auditeur compte : 1 à minima, 2 en comptant locuteur et interlocuteur ... et au delà de deux... j'ai du mal à saisir le pourquoi du comment...

- oui, meme si je suis le seul à l'ecouter, je continue à en faire.
didiervdeb
Il y aura toujours un auditeur; soi-même!
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
baissetagaineberthe
Puis l'évolution est venue au point de montrer, faire découvrir, et surtout transporter l'autre dans son univers.
Je crois que je vois le fait de faire de la musique en deux points:
- Transcendantal; vraiment, je la considère comme pure drogue d'évasion spirituelle. Il se passe "réellement" quelque chose de magique lorsque tu ressens toute la musicalité physiquement, psychiquement. Et là va se dérouler le plus beau à mes yeux; Les musiciens sont en pleine transe, une synergie de porc est présente, c'est à ce moment là, ou toi artisan, tu kiffe à mort les vibes (comme on dit dans le voisinages de saint Pompain), Le public va alors absorber toute cette énergie et va ressentir toute la transe, le flux, le flow, et tout devient flou, et j'fais un flop.
Cette échange de particules là. (je sais pas si ce sont les particules qui font ça mais, j'aime bien, ça fait savant (d'Marseille) ).
D'où ici le beau dans la musique partagée, dévoilée.
Mais il y a aussi, faire de la musique au service de la musique. Quand il y en a qui l'oublie, c'est audible. Et ça devient inaudible.
Bein oui, quand tu créé un putain de morceau, où tu passes des heures sur ta gratte, ta voix, ton pc (pour ma part, more or less), et que tu te démènes pour l'arranger comme il se doit, c'est bon aussi. En ce moment je suis sur un projet avec un pote, et c'est un arrangeur né. Très bonne écoute, équilibriste toussa toussa. Je l'aime ce type. Et bin parfois c'est limite si je m'en foutrais si personne n’écoutait ce morceau. C'est quelque chose qui est au service de la musique. Surtout dans l'arrangement, quand il y en a pas partout, que l'équilibre des pistes fait qu'elles se subliment entre elles.. Enfin.
La musique, c'est chouette. *kisslovecoeurprout
Non à la discrimination des chiens laids.
didiervdeb
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
baissetagaineberthe
Non à la discrimination des chiens laids.
Anonyme
J'y ai plus tard découvert un plaisir solitaire :Vince_:, mais ce n'est certainement pas ce qui a motivé mes premières années.
J'ai encore ce désir au fond de moi, mais ce n'est plus mon premier objectif. Ceci dit, il a toujours été facile pour moi de me faire écouter, j'avais juste à prendre mon instrument et aller dans un parc, et les gens venaient à moi. Ça marchait très bien. Et c'est aussi pour ça que j'ai toujours pris un infini plaisir à jouer mes pièces classiques sur scène, et que je n'y ai jamais éprouvé de stress. Car là seule chose que je voulais, était de jouer pour les autres.
En écrivant ces lignes finalement je reviens sur ce que je disais quelques lignes au dessus, c'est toujours mon premier objectif, jouer pour les autres. Mais les "autres" comme le dit didiervbed c'est soi, mais aussi la famille, un petit groupe de pote, quelques gens.
En gros je ne pense pas que jamais, personne ne m'écoutera !Et je m'en sur-branle que tout le monde m'écoute.
[ Dernière édition du message le 05/03/2016 à 01:42:59 ]
didiervdeb
Moi qui suis toujours resté tout seul durant toute ma scolarité, qui n'ai jamais eu, ou très très peu d'amis et de potes, j'ai vu en la musique un moyen d'attirer à moi les regards, d'enfin me sentir vivre par les autres.
En gros s'exposer pour sortir de l'ombre un instant. Pour le moment on est tous à peu près d'accord que "les autres" écoutent ce n'est pas le plus important.
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Anonyme
C'est usant de faire pour les autres...
Faire écouter au moment de la composition est une bride à notre créativité personnel, on garde une réserve par apport à ce qu'on aime pour pas décevoir, on se fait influencer par l'auditeur, par la critique.
Sauf si on cherche le fric ou faire passer un message, sincèrement il y a peu de raison du « vouloir être écouté », à par bien-sur le besoin de reconnaissance, l'encouragement qui pousse à continuer, ou simplement tirer un enseignement d'une personne de confiance qui permet de progresser.
Mais ça, pas quand on fait écouter à n'importe qui.
Je crois que quand on fait quelque chose de très intime, quelque que chose qui est fait sans se poser la question d'être écouté ou pas, si à un moment on fait écouter, le mieux est de rester en « famille » ou prendre l'option, l'alternative de ne rien prendre à cœur trop sérieusement, c'est là que ça fait mal, bien plus que de se poser la question d'être ou pas écouté.
Traumax
musique comme moyen de vaincre une timidité excessive, ou un caractère solitaire c'est là une autre motivation?
J'ai commencé en intégrant une chorale, justement pour que la musique serve d'alibi à la socialisation. Faire de la musique avec d'autres est beaucoup plus intéressant pour moi que tout seul. Deja parce que je suis ni instrumentiste, ni compositeur. Et ensuite parce que la musique m'a permis de vivre des choses qu'aucune autre activité ne m'aurait permis (des voyages et des beuveries notamment).
Donc pour moi, faire de la musique c'est avant tout faire quelque chose AVEC des gens. A tel point que pendant les moments ou je n'avais pas de groupes, j'avais totalement arrêté. Avant d'intégrer mon groupe actuel, j'avais fait une croix définitive sur la pratique musicale. Il a fallu un sacré putain de hasard pour que je m'y remette.
Javier Guante Hermoso
KoalaMan
Feriez vous de la musique même en sachant que personne ne l'écoutera jamais?
Dans ma vie professionnelle musicale, j'ai enregistré beaucoup de musique que personne n'écoute. "Lounge", qu'ils disent que ça s'appelle. Du remplissage pour mettre moins mal à l'aise que le silence. Les gens entendent, mais personne n'écoute.
Ça permet une certaine liberté, en fait. On fait ce qu'on veut, on joue ce qu'on a envie, et en plus on est payé pour le faire.
Après, vu que j'ai arrêté ce genre de trucs, je fais toujours de la musique, certains projets pros, d'autres plus persos. Et j'ai toujours, je crois, toujours, de la musique dans la tête. J'écoute peu de musique finalement, sinon celle que je m'invente.
C'est rare que je l'enregistre. Par contre, je la joue souvent, pour moi, pour m'amuser, m'entrainer un peu l'oreille, me détendre.
En gros, mon point de vue, c'est "je gagne partiellement ma vie avec la musique, du coup c'est cool ; mais si j'avais un autre boulot, je ferais sans doute de la musique juste pour moi".
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
didiervdeb
La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
Anonyme
J'adhère à presque tout
Anonyme
Ma dernière expérience de groupe m'a refroidi (éjecté comme une merde après avoir passé un an ou tout allait bien, plusieurs textes écrits, un apport significatif aux compos). Du coup pour le moment le matos prend la poussière, et si je dois rejouer en groupe, je serai prudent sur les ambitions d'icelui.
Ça se comprend. Perso, j'en ai eu assez de la guerre des egos, des humeurs des uns, des crasses et lâchetés des autres, pour des conneries. Ajouté à cela une ALD qui m'a mis hors du monde pendant un temps, j'ai laissé tomber. Je joue et compose pour moi, un dérivatif. Je préfère, d'une certaine manière, écouter les autres, quand ça me plaît
didiervdeb
Il y aurait de quoi faire un mémoire sur le sujet J’ai résumé un peu vos idées.La création musicale comme un journal intime, moyen d’expression ou comme une simple passion.
Simple plaisir personnel .(m'amuser, m'entrainer un peu l'oreille, me détendre.)
Transmission émotionnelle, un langage (quitte à se parler à soi même)
Transporter l'autre dans son univers. (jouer pour les autres.)
Evasion spirituelle (un dérivatif.)
Vaincre une timidité excessive, ou un caractère solitaire (alibi à la socialisation)
Se dévoiler à l’autre (quelque chose de très intime…)
Nouvelles expériences (voyages et beuveries)
Finalement BALAVOINE avait déjà répondu à la question effectivement il suffit de recopier ses paroles :
Reconnaissance sociale (moyen d'attirer à soi les regards)
Attirer les filles…
Besoin d’admiration

Etre une idole (rêve de rock star)
Etre beau et intelligent (sublimation de l’artiste par son art)
Gain financier
Faire plaisir aux amis
Faire des tubes
Laisser une empreinte de soi même après sa mort. (la postérité..)
Faire danser son public (dans les soirées de M Durand)
Le nombre d’auditeur importe peu
Les gens entendent, mais personne n'écoute.
que des gens l'entendent ou pas ça ne change rien à la chose.
Ne pas confondre création musicale et diffusion publique ou commercialisation
Ceci dit :
de Gros Corps Maladroit : « je ressens la nécessité impérieuse d'avoir un destinataire »
J’ai vécu quelques expériences malheureuses également j’ai donc laissé moi aussi le studio fermé pendant près de 2 ans puis je m’y suis remis de plus belle.(Je suis entrain de construire un studio). C’est donc que c’est un besoin quasi vital on ne peut pas lutter…

La musique est morte depuis bien longtemps, laisse tomber fils
[ Dernière édition du message le 06/03/2016 à 01:33:04 ]
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