Café des sports: analyse et commentaire de l'actualité sportive

Citation : Pour que son club fasse un énorme bond en avant au classement du championnat de D2 suédois, un supporter du Visby Club Gute semble prêt à tout. Heureux millionnaire à la tête de 13,14 M€ depuis qu’il a gagné à la loterie nationale, ce chômeur célibataire a en effet la ferme intention d’offrir l’attaquant suédois de la Juve Zlatan Ibrahimovic au club phare de l’Ile de Gotland.

« Nous avons discuté des possibilités de racheter Zlatan pour le Visby club Gute » a annoncé le porte-parole de la loterie nationale après s’être entretenu avec l’heureux gagnant.

Citation : Ils fêtent déjà la victoire. Ce week-end, des centaines de milliers de partisans de George «Oppong» Weah sont descendus dans les rues de Monrovia, la capitale du Liberia, pour fêter l'ancien footballeur désormais candidat à la présidence de ce pays d'Afrique occidentale. Alors que les électeurs se rendent aujourd'hui aux urnes, «Mister George», Ballon d'or de 1995, est largement en tête dans les sondages et s'est déjà autoproclamé président du Libéria.

Dans la foule immense, ils sont des milliers à arborer des tee-shirts à l'effigie de l'ancien joueur de l'AC Milan, du PSG et de Chelsea. Le rendez-vous pour ce dernier meeting avant le scrutin a été fixé au stade national de football où Weah a brillé sous le maillot du Liberia. La longue procession chante: «Oppong (n.d.l.r.: surnom de Weah au Libéria) n'a jamais fait la guerre. Que faisait-il? Il jouait au football.»

Nouveau venu sur la scène politique de son pays, Weah, 38 ans, est l'image d'un nouveau départ dans un Liberia marqué par quatorze ans de guerre civile et rongé par la corruption. Héros des jeunes et des pauvres, «Mister George» est pour cette population qui adore le foot ce que le Liberia a fait de mieux. Ce soutien des jeunes pour l'ancien chasseur de buts est crucial dans un pays où la moitié de 1,4 million d'électeurs ont moins de 30 ans.

«Nous l'aimons tous»

«Nous l'aimons tous, explique Prince Davis, 29 ans, étudiant à l'Université du Liberia. «Oppong» a gagné de l'argent à l'étranger et l'a ramené au pays pendant que les politiciens volaient. Weah va se battre contre la corruption.»

Les milliers de supporters de Weah qui ont marché pendant des heures dans la chaleur accablante se retrouvent face aux portes fermées du stade national. Point noir de sa campagne présidentielle, «Mister George» a eu de la peine à organiser ses troupes. «Dites à «Oppong» que ce qu'il a fait n'est pas bien, crie un homme devant le stade. Il devrait venir nous parler.»

La rumeur parcourt alors la foule. Weah va finalement tenir son meeting au siège de son parti. Le long cortège fait demi-tour vers le centre-ville où Weah arrive debout sur son véhicule blindé. Ses gardes du corps ont toutes les peines du monde à contenir la foule qui se presse pour tenter de toucher son idole. Alors que l'ancien footballeur prend le micro sous les vivats de la foule, des supporters déshydratés ou épuisés sont évacués. Sur la scène de sa nouvelle carrière, «Mr. George» parle des projets pour le Liberia: il veut construire des routes, améliorer le réseau électrique et celui d'eau potable. Il tente de contrer les critiques qui disent que sa carrière de chasseur de buts n'est pas la meilleure des formations pour devenir président du pays. Des critiques dont les partisans de l'ancien joueur du Milan AC n'ont cure: «Tous ces politiciens avec leurs diplômes ne nous ont amené que la guerre, la mort et le désespoir, remarque un supporter. Alors pourquoi pas George Weah?»