Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend
Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
oryjen
Depuis, les temps sont devenus plus durs (mais pas pour tout le monde, on le sait, y'a une grosse entourloupe là-dessous, mais si on part là-dessus maintenant on change de sujet et les anti-complotistes flamboyants sautent sur l'occasion, etc...), et il est manifeste que l'école échoue à régler la partie du problème qui paraît-il devrait lui échoir...
Du coup, elle a perdu toute crédibilité.
Dans l'ensemble je trouve ça plutôt tant mieux, sauf pour les filles et les gars gentils des cités, pour qui, en dépit du contexte, l'école reste bel et bien la seule chance de sortir de ce merdier communautaire.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 14:51:26 ]
Anonyme
bref, le coup des bons élèves harcelés, c'est ni nouveau ni propre à un endroit ou une région, pour être franc je préfère même pas savoir d'où ça vient, tellement j'ai peur d'entendre la réponse.
D'où ça vient... y'a pas à chercher loin. Quand t'es nul ta "défense" face à celui qui est brillant ou bon c'est de l'attaquer en tant que "fayot" pour masquer ta nullité... Quand t'es un défenseur pourri au foot et que tu tu te fais dribbler en permanence par le petit génie du passement de jambe il te reste le tacle 2 pieds levés par derrière et le pétage de rotule. J'ai pratiqué ça dans toutes les matières scientifiques. Donc, pas d'explication socio-culturello-ethno-machintruc...
Y'aurait bien à essayer de piger pourquoi qu'il est meilleur, essayer de l'imiter mais si j'en suis venu à préférer le foot à la mécanique des fluides c'est pas pour des prunes.
Edit, dans mes propos précédents, c'était juste une réflexion sur mes expériences persos ou proches, hein... ça n'avait pas à voir avec une généralisation des errements de notre société et de ceux qui la composent. Pour ma part la seule exclusion que j'ai eu à subir ce fut dans nos "chères" campagnes françaises, de la part de vioques comme de mômes parce que j'étais parigot... peu importe si mes grands parents ou arrières grands parents étaient du coin, j'étais le parigot, heureusement que j'étais pas z'arabe sans quoi j'étais goudronné et plumé gratis... Et qu'est-ce que je m'en suis pris plein la gueule du "tiens, le p'tit parigot-tête de veau". Mais bon... c'est tellement chouette la campagne, et les gens y sont tellement accueillants et chaleureux.
Re-Edit, Zek, cherche pas, rien que le mot équation je l'ai toujours confondu avec équitation.
Will, je suis de 65. Toujours vécu à Paris ou au plus à 20 bornes.
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 15:04:04 ]
Will Zégal
Je ne sais pas si les élèves se complaisent dans le médiocre ou le nul. Être "intello" a toujours plus ou moins suscité une forme de rejet (et de jalousie), voir Le petit Nicolas par exemple.
+1
Xipe, je ne sais pas quel âge tu as, mais moi, né en 70, j'ai passé toute mon enfance de la petite école communale de cambrousse jusqu'au lycée à la ville moyenne (comportant 4 lycées) à me faire traiter "d'intello". Cela n'a pas conduit à une quelconque exclusion, ça ne m'empêchait pas d'avoir plein de potes, voire d'être parfois dans les "leaders". Mais on me faisait sentir qu'on m'aimait bien malgré mon côté intello.
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 14:58:35 ]
zekragash
Y'aurait bien à essayer de piger pourquoi qu'il est meilleur, essayer de l'imiter mais si j'en suis venu à préférer le foot à la mécanique des fluides c'est pas pour des prunes.
Pourtant, le charme des équations de Navier-Stokes...
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 15:00:23 ]
j-master
j'ai passé toute mon enfance de la petite école communale de cambrousse jusqu'au lycée à la ville moyenne (comportant 4 lycées) à me faire traiter "d'intello"
ça m'est arrivé lors d'un déménagement (banlieue, passage dans une ville voisine). Fallait bien trouver un facteur pour exclure "le nouveau". Rien à voir avec la ville ou la campagne.
Un autre nouveau était en surpoids, donc pour lui c'était tout trouvé, pour moi ça a été l'intello, et aussi de se faire traiter de "pédé".
Heureusement que ça n'a duré que l'année du CM2, au passage au collège, il y a eu remise à zéro des compteurs, j'en étais pas fâché.
Ce qui est lamentable, c'est l'attitude totalement lâche des adultes qui assistaient à ça.
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
[ Dernière édition du message le 22/10/2018 à 15:08:25 ]
Anonyme
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
j-master
J'ai l'impression que certains enseignants n'aiment pas trop non plus être vus appréciant un élève brillant par une classe moyenne et par conséquent hostile...
j'ai eu droit à ça aussi, la même année, vu que je restais dans le trio de tête des notes de la classe, à un moment, j'ai eu droit au "chouchou"
Mais comme la prof était lamentable et ne maitrisait pas du tout sa classe de gros nuls (pas loin d'une moitié de redoublants sur une classe de CM2, ça pose question), elle ne voulait pas avoir à gérer le cas de cet élève qui se prenait des claques dans la gueule sans riposter.
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Will Zégal
Citation :Et qu'est-ce que je m'en suis pris plein la gueule du "tiens, le p'tit parigot-tête de veau". Mais bon... c'est tellement chouette la campagne, et les gens y sont tellement accueillants et chaleureux.
Pas partout visiblement.
Mais tu sais, la bêtise, elle trouve toujours le moyen de s'exprimer. Dans mon enfance, j'ai entendu des gens s'étriper en réunion d'amicale laïque avec l'un disant à son adversaire "toi, t'as pas le droit de parler, t'es pas d'ici".
Le gars "pas d'ici" était né dans le bled voisin, à 6-7 km
Quant à moi, les très rares fois où on m'a reproché d'être un parigot ou de n'être pas "un vrai breton", j'ai claqué le bec de l'impétrant en lui disant que lui était né ici et n'en avait jamais bougé son cul et n'avait donc aucune raison d'en être fier. Tandis que moi, né ailleurs, ayant bougé ailleurs, ayant eu le choix de m'installer ailleurs, j'avais choisi de m'installer là. Et que donc, j'étais au moins autant légitime que lui qui n'était là que par hasard comme il aurait pu être n'importe où ailleurs.
ça a toujours ridiculisé mon interlocuteur, même auprès de ces congénères locaux. Mais peut-être que les imbéciles heureux qui sont nés quelques part étaient un peu moins nombreux dans ma campagne que dans la tienne ?
Ou peut-être que les bretons ont tellement la culture du chambrage qu'une formule bien trouvée suffit à gagner la manche ?
le reverend
Simple et compréhensible.
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
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