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Sujet caracteristiques technique radio

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Sujet de la discussion caracteristiques technique radio
Salut à tous !

Quelqu'un pourrait me renseigner sur les caracterisitiques technique de la radio FM ?

  • Bande passante audible
  • dynamique (en moyenne pour une radio basique)
  • ...
merci !

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2
Bonjour,

bande passante : 40 Hz - 15 KHz

Dynamique : 60 - 70 dB si l'émetteur FM est de bonne qualité, valeur largement sous-exploitée de nos jours, du fait de la présence de traitements de son qui la réduisent à quelques 30 dB pour les sages ou à quelques 5 dB pour ceux qui veulent une patate à tout fendre.

Formateur en techniques sonores ; électronicien ; auteur @ sonelec-musique.com

3
merci à toi Chimimic !!

40 Hz - 15 KHz me parait beaucoup, ou alors ce sont mes oreil qui supprotent mal la compression abusive

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4
Bonjour,
Avec un tuner équipé d'un très bon filtre multiplex ( et c'est le cas de tous les récepteurs actuels ) la bande passante est même supérieure et atteint sans problème 17 kHz à -3 dB
Dans le grave il n' y a pas de réelle limitation technique, si le récepteur le permet elle commence à 20 ou  30 Hz.
Un exemple parmi d'autres, le tuner Yamaha TX-497:

-Rapport signal/bruit FM (Mono/Stereo): 82dB/76dB
-Réponse en fréquence: 30Hz – 13.000Hz ±0,5dB

[ Dernière édition du message le 01/09/2009 à 20:00:51 ]

5
merci pour ces precision, je cherchais ces informations pour prouver à un pote que le son de la radio était pourrie, c'est pas gagné !!

à priorie le son pourri viendrait de la compression abusive ?

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6

Bonjour,

la bande passante est limitée dans le haut du spectre à 15 KHz au niveau de l'émission, par un filtre passe-bas situé avant le codeur stéréo qui produit le multiplex (MPX). Le récepteur peut avoir une bande passante plus étendue, cela ne change rien puisque la coupure se fait au départ. Ce filtrage à 15 KHz est très énergique (pente très raide) pour limiter le risque de trouver un résidu de signal audio à 19 KHz, place réservée au pilote 19 KHz qui permet au récepteur de reconstituer le signal stéréo "codé" à l'émission.

Dans le bas du spectre, la limitation vient du fait que les diffuseurs demandent aux fabricants que leurs émetteurs ne coupe pas au-dessus de 40 Hz à -3 dB. Ce qui veut dire que certains proposent des équipement qui descendent juste à 40 Hz, et que d'autres descendent plus bas. L'économie réalisée sur une capa de liaison de plus faible valeur en entrée codeur stéréo est pour certains fabricants, prise en compte.

Avec un très bon émetteur FM, la qualité sonore est tout à fait honorable et peut même être "exceptionnelle" (si on reste dans le contexte de la diffusion) même avec une bande passante "réduite" à 40 Hz - 15 KHz. La dynamique, la diaphonie (séparation des voies G et D), le bruit de fond (certains émetteurs "soufflent" plus que d'autre, et pas seulement au niveau BF - je ne peux pas donner plus de précision ici) sont d'autres paramètres qui jouent beaucoup sur la qualité globale.

Vient ensuite le "problème" du traitement de son ajouté à l'émetteur FM - car pour moi il s'agit bien d'un problème. Cet équipement, qui se résumait au départ à un simple compresseur / limiteur de modulation, s'est transformé en une machine complexe, bourrée de DSP assurant une quantité impressionnante de traitements audio tels que contrôle de niveau automatique, compression multi-bandes, noise gate, expendeur, égalisation, etc. Le but de tout ça ? Produire un son qui ait de la patate, au risque de dépasser les 10 % de distorsion. L'important pour les radios est que les gens qui se baladent sur la bande FM s'arrête sur leur station, c'est important pour les publicitaires. Et pour que les gens s'y arrêtent, il faut que le son paraisse plus fort que celui de leurs voisins. Une surenchère s'est donc développée ces dernières années, au grand bonheur des fabricants de traitements de son (Orban, Omnia, IDT et autres).

Pour les grandes radio, une personne est employée à plein temps pour définir les paramètres de "coloration" du son, et pour les "petites" radio, c'est parfois fait avec plus ou moins de bonheur, car les gens qui règlent ces machines ne connaissent pas toujours très bien sur quoi jouent les divers paramètres de traitement. Ce métier ne s'improvise pas, mais on veut toujours copier les "grandes". Ce qui donne parfois des résultats désastreux, avec une qualité sonore bonne pour certaines musiques et abominable pour d'autres (il est très difficile de trouver un "compromis" de traitements qui convient à plusieurs styles musicaux).

A cela s'ajoute la numérisation plus ou moins réussie des sources sonores, accompagnée à l'époque d'une compression de débit binaire un peu trop poussée, car le coût du MO était plus élevé qu'aujourd'hui : il fallait faire tenir quelques milliers de chansons sur un petit disque dur et cela imposait une compression style 64 kbps ou 128 kbps. Les plus fortunés pouvaient se payer le luxe de cartes son de haut de gamme qui assuraient une compression matérielle et non logicielle, de meilleur qualité et plus rapidement. Aujourd'hui la taille des disques durs n'est plus un problème, et on peut stocker tous les titres au format linéaire (non compressé). Mais il faut refaire ses bibliothèques sonores, ce qui prend du temps. C'est pourquoi il n'est pas rare de constater que pour telle ou telle radio, certains morceaux passent bien et d'autres non.

Et pour finir, certaines radios utilisent des liaisons ADSL au lieu d'utiliser des liaisons spécialisées (pour des raisons de coût de transport), et souffrent des aléas de ce grand réseau qu'est le NET. Pour limiter le nombre et la durée des coupures sur le réseau Internet, le débit binaire est encore une fois réduit (on peut avoir une bonne qualité avec un débit de 256 kbps mais il faut payer un abonnement plus cher).

Bref, la mauvaise qualité sonore constatée de nos jours sur une grande quantité de programmes radio, n'est pas liée à l'émetteur FM même, mais :
- à la qualité des sources sonores;
- à la qualité de la liaison de transport entre studio et émetteur FM;
- à la qualité de réglage du traitement de son quand il existe.

Inutile de dire que de multiples compressions binaires effectuées à la queue-leu-leu (fichier MP3 lu au studio, envoyé sur une liaison ADSL en 128 kbps et traité comme pas possible par le traitement de son situé juste avant l'émetteur FM) n'arrange pas les choses...

Formateur en techniques sonores ; électronicien ; auteur @ sonelec-musique.com

[ Dernière édition du message le 02/09/2009 à 10:05:52 ]

7
Une grand merci pour ces precsions technique (y'as de quoi en faire un ouvrage ^^),
suite à la sortie de la RNT

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[ Dernière édition du message le 02/09/2009 à 14:56:17 ]

8
Citation :
y'a de quoi en faire un ouvrageC'est presque le cas


Citation :
suite à la sortie de la RNTC'est démarré depuis quelques temps déjà sur Paris et sur Lyon, mais ça devrait vraiment prendre de l'ampleur dans les mois à venir. En tout cas, on est en plein dedans !

Formateur en techniques sonores ; électronicien ; auteur @ sonelec-musique.com

9
Citation chimic :
Vient ensuite le "problème" du traitement de son ajouté à l'émetteur FM - car pour moi il s'agit bien d'un problème. Cet équipement, qui se résumait au départ à un simple compresseur / limiteur de modulation, s'est transformé en une machine complexe, bourrée de DSP assurant une quantité impressionnante de traitements audio tels que contrôle de niveau automatique, compression multi-bandes, noise gate, expendeur, égalisation, etc. Le but de tout ça ? Produire un son qui ait de la patate, au risque de dépasser les 10 % de distorsion. L'important pour les radios est que les gens qui se baladent sur la bande FM s'arrête sur leur station, c'est important pour les publicitaires. Et pour que les gens s'y arrêtent, il faut que le son paraisse plus fort que celui de leurs voisins. Une surenchère s'est donc développée ces dernières années, au grand bonheur des fabricants de traitements de son (Orban, Omnia, IDT et autres).
Et chacun veut son son à lui aussi non, genre un titre sur nova sonne pas pareil que sur une autre chaine...

Faut écouter le Shock Value de Timbaland, ça sature à mort sur le CD, genre fine disto de preampli à lampe.. c'est abusé pour chez soi, mais je dois dire que à fort volume en boite ou autre, le son ressort vraiment bien... hallucinant de faire des cds distordus quand même. Depeche mode à fait la même sur playing the angel et c'est decevant de leur part (c'est pas un groupe de boiute de nuit depeche mode, et ils avaient un vraiment super son jusqu'à playing the angel)... Mais à fort volume, il n ya pas photos, ça sonne vraiment, et pourtant je suis pas un fou de la "wave rectangulaire". Je parle des boites de nuit car c'est pareil que pour la FM (mieux que le voisin etc)..

Ca fait longtemps que je ne passe plus mes titres à la moulinnette du mastering, et je prefere garder de grandes plages dynamique... c'est frais et vivant, et c'est sur ça sonne pas "pro".... mais j'aime mieux...

Probleme, en radio, je crois qu'il y a un debattement maximum de moins de 3 dB de dynamique (selon les radios, je crois que c'est même plutot 1.8 dB max voir moins quand il remasterisent certains titres (certaines radio qui passent des mixtape reçues de groupes indépendant qui ont fait ça dans leur chambre sans grands moyen doivent les recompresser pour les mettre au volume normal de la  radio en question).

Corriges moi car cette histoire de plage dynamique maxi m'interesse.

[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 00:25:26 ]

10
Oui, la volonté des radios a toujours été de posséder son propre son, sa propre "coloration" pour reprendre le terme technique employé dans le domaine. Reconnaitre le son de la radio et avoir envie de s'arrêter dessus quand on zappe, c'est là le but premier.

Certaines radio sont allées très loin dans la compression, on avait pour certaines, jusqu'à il y a peu de temps, une dynamique totale qui avoisinait les 2 dB. Du vrai gachis. Heureusement, certaines ont fini par comprendre qu'elles avaient poussé le bouchon un peu trop loin et que l'oreille se fatigait vraiment très vite, ce qui provoquait parfois l'effet contraire à celui escompté.

Pour les CD, on observe aussi une hausse significative du "taux de compression globale", qui parfois colle bien avec les traitements de son ajouté à l'émetteur FM, et qui parfois donne de bien curieux résultats, curieux mais toujours désagréables pour ceux qui aiment les sons qui respirent. Une radio au moins (il y en a peut-être d'autres, je ne sais pas) adopte pour ses productions musicales sur CD, un traitement sonore quasiment similaire à celui adopté pour la diffusion, pour que les gens qui achètent le CD retrouvent le son entendu sur la radio. Vous avez dit "fidélisation" ?

Il n'existe en tout cas aucune norme visant à limiter la dynamique du programme audio diffusé, on peut vouloir garder 40 dB ou 50 dB de dynamique si ça nous chante. La seule limite imposée est le respect de l'excursion de fréquence, fixée à 75 KHz, et qui dépend... de l'amplitude du signal modulant et donc du programme radio en lui-même. Sûr que cela pose un problème "d'équilibre" entre Fun ou Skyrock et France Musiques...

Pour ma part, j'écoute n'importe quelle radio, du moment qu'elle possède encore un peu de dynamique. Je dis non systématiquement aux radios qui se bornent à rester en-dessous d'une plage de 10 dB. Car ça m'énerve vraiment, je ne supporte pas.

Formateur en techniques sonores ; électronicien ; auteur @ sonelec-musique.com

[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 08:56:22 ]