réactions à la news Découvrez AIbstract, la jeune start-up française
- 28 réponses
- 10 participants
- 1 393 vues
- 12 followers
Neo Alchemist
9263
Administrateur·trice du site
Membre depuis 4 ans
Sujet de la discussion Posté le 29/09/2021 à 17:48:00Découvrez AIbstract, la jeune start-up française
Direction Albi, où siège l'entreprise AIbstract qui développe une plateforme éponyme de composition musicale assistée par intelligence artificielle.
Lire la news
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Lire la news
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
- 1
- 2
A Finer King's Robot
80
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 12 ans
2 Posté le 30/09/2021 à 08:00:11
Etonnant. Après quelques essais, les résultats sont assez intéressants, mais font parfois un peu trop "musique d'ascenseur" dans leur version brut de décoffrage (piano seul). A creuser pour piocher des inspirations.
0
A Finer King's Robot
"Be yourself, no matter what they say"
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
3 Posté le 30/09/2021 à 09:58:06
Merci pour ce retour A Finer King's Robot ! Ravi de lire que tu trouve les résultats intéressants.
C'est d'autant plus encourageant qu'à l'heure actuelle, et malgré tout le travail déjà accompli, nous n'avons que gratté la surface de ce que nous savons possible. De nombreux domaines restent encore à explorer.
On espère pouvoir continuer à vous surprendre ! En tout cas, on va tout faire pour y parvenir !
C'est d'autant plus encourageant qu'à l'heure actuelle, et malgré tout le travail déjà accompli, nous n'avons que gratté la surface de ce que nous savons possible. De nombreux domaines restent encore à explorer.
On espère pouvoir continuer à vous surprendre ! En tout cas, on va tout faire pour y parvenir !
0
Djezeking
388
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 17 ans
4 Posté le 30/09/2021 à 13:46:50
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
5 Posté le 30/09/2021 à 14:09:22
Merci beaucoup Djezeking ! C'est clairement pas impossible en effet !
N'hésite pas à nous suivre sur LinkedIn (https://www.linkedin.com/company/aibstract/) et Facebook (https://www.facebook.com/AIbstract.Musical.Intelligence/) pour ne manquer aucune de nos futures offres d'emploi.
N'hésite pas à nous suivre sur LinkedIn (https://www.linkedin.com/company/aibstract/) et Facebook (https://www.facebook.com/AIbstract.Musical.Intelligence/) pour ne manquer aucune de nos futures offres d'emploi.
0
oune
282
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 22 ans
6 Posté le 30/09/2021 à 14:49:02
Les résultats sont plus qu’interessants en effet. Uniquement mini et ça démange de pouvoir arranger musicalement le résultat.
Un exportation midi est envisageable ?
La partition exportée est super mais, selon le public visé, une déclinaison avec export midi serait plus qu’appréciable.
Ravi en tout de découvrir cette entreprise tout proche de mon domicile…
Un exportation midi est envisageable ?
La partition exportée est super mais, selon le public visé, une déclinaison avec export midi serait plus qu’appréciable.
Ravi en tout de découvrir cette entreprise tout proche de mon domicile…
1
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
7 Posté le 30/09/2021 à 15:12:31
Salut oune et ravi également d'avoir un nouvel utilisateur dans le coin !
L'exportation d'un morceau sous forme de fichier MIDI est déjà possible !
Tu pourras télécharger le MIDI à partir de la section "Fichiers" de chaque morceau généré. Tu peux y accéder soit :
- en cliquant sur le bouton trois petits points (...) à droite du nom d'une musique dans la bibliothèque
- ou dans le menu de gauche de la page "Détails" d'un morceau (laquelle peut être affiché en cliquant sur le nom de ce morceau)
Tu y trouveras également les lien pour télécharger la partition en PDF et les fichiers audio en FLAC et MP3.
L'exportation d'un morceau sous forme de fichier MIDI est déjà possible !
Tu pourras télécharger le MIDI à partir de la section "Fichiers" de chaque morceau généré. Tu peux y accéder soit :
- en cliquant sur le bouton trois petits points (...) à droite du nom d'une musique dans la bibliothèque
- ou dans le menu de gauche de la page "Détails" d'un morceau (laquelle peut être affiché en cliquant sur le nom de ce morceau)
Tu y trouveras également les lien pour télécharger la partition en PDF et les fichiers audio en FLAC et MP3.
1
[ Dernière édition du message le 30/09/2021 à 15:12:51 ]
roulio
54
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
8 Posté le 30/09/2021 à 17:00:33
On n'arrête pas le progrès... même si à terme, il signe la mort de tout un écosystème d'humains (compositeurs interprètes éditeurs producteurs organismes de gestion collective etc...). Mon job de compositeur me fait vivre, mais peut-être plus pour longtemps... La création par l'intelligence artificielle, quelle aubaine pour les productions audiovisuelles qui cherchent sans arrêt à tirer les marges ! J'ai déjà un peu roulé ma bosse, mais je plains la prochaine génération :-(
1
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
9 Posté le 30/09/2021 à 18:48:16
Bonjour Roulio et merci d'avoir partagé ton ressenti. Il est certain que l'usage de l'intelligence artificielle pose de nombreuses questions sur la manière dont elle pourra affecter le monde du travail, en particulier pour des métiers auxquels sont attachés les personnes qui les pratiquent.
Le sujet mériterait de faire (et fait déjà) l'objet de longs, complexes mais aussi de passionnants débats.
Je ne pourrai pas en refaire le fil ici mais je tiens à me montrer rassurant quant à nos intentions et la manière dont on aborde ce sujet. Tous les membres de notre équipe sont des musiciens passionnés et à ce titre, porter atteinte aux personnes qui partagent ou qui vivent de cette passion est la dernière chose que l'on souhaite. Au contraire, même si notre contribution pourrait s'avérer modeste, nous avons à cœur de développer une solution qui puisse servir tous les musiciens, quelque soit leur niveau ou leur genre musical de prédilection, que ce soit pour leur fournir de l'inspiration, pour les assister dans des tâches de composition et d'arrangement, pour leur permettre de renforcer leur maîtrise de principes de théorie musicale voire de leur instrument.
Plus largement, nous défendons la stricte distinction qu'il peut exister entre un système d'intelligence artificielle capable de créer de la musique et un artiste humain et la place respective qu'on peut leur accorder. Notre solution n'est pas un artiste et elle ne le sera jamais, elle n'a pas d'individualité, ni d'expérience personnelle, ni d'intention artistique, de valeur, de message ou d'histoire à raconter. Il s'agit d'un outil, qui deviendra certes potentiellement capable de réaliser ce qui pendant longtemps n'était possible qu'à l'être humain, mais qui restera simplement un outil.
Les artistes conserverons le monopole de ces qualités et si certains pourraient essayer de prétendre le contraire, nous ne nous serons pas de ceux qui rangeront à leur côté.
Notre solution ne conduira jamais un public à remplir une salle de concert et elle ne pourra jamais prétendre à une aura comparable à celle d'un John Williams ou d'un Joe Hisaishi. Cela aussi restera le monopole des artistes et ce sera pour le mieux.
Par ailleurs, au-delà des usages propres aux musiciens, notre ambition se concentre sur des usages musicaux difficilement accessibles aux artistes, notamment ceux impliquant une dimension temps-réel et adaptative ainsi que sur des segments pour lesquels le potentiel économique est trop limité pour représenter un intérêt pour des artistes. Il est assez peu pertinent qu'on se retrouve à jouer des coudes avec des compositeurs sur un même terrain.
Nous restons lucides sur le fait que de nombreuses choses évolueront dans la pratique et les métiers de la musique, comme cela a déjà été le cas avec chacune des innovations technologiques du passé auxquelles on a prêté des conséquences funestes sur le devenir des artistes (enregistrement, radio, synthétiseurs, MAO, streaming...) et qui finalement n'ont eu pour effet que de servir la démocratisation de la musique et l'élargissement des horizons musicaux des uns et des autres.
Il sera toujours possible de pointer du doigt des démarches hautement contestables (coucou Spotify !) mais j'ai confiance dans le fait que les artistes continueront à faire feu de tout bois et à faire porter leur voix et vivre leur art car, en définitive, aucune des difficultés ou contraintes qui se sont mises sur leur routes au cours de l'histoire n'a jamais été en mesure de réduire au silence leur envie de s'exprimer, de créer et de partager.
Le sujet mériterait de faire (et fait déjà) l'objet de longs, complexes mais aussi de passionnants débats.
Je ne pourrai pas en refaire le fil ici mais je tiens à me montrer rassurant quant à nos intentions et la manière dont on aborde ce sujet. Tous les membres de notre équipe sont des musiciens passionnés et à ce titre, porter atteinte aux personnes qui partagent ou qui vivent de cette passion est la dernière chose que l'on souhaite. Au contraire, même si notre contribution pourrait s'avérer modeste, nous avons à cœur de développer une solution qui puisse servir tous les musiciens, quelque soit leur niveau ou leur genre musical de prédilection, que ce soit pour leur fournir de l'inspiration, pour les assister dans des tâches de composition et d'arrangement, pour leur permettre de renforcer leur maîtrise de principes de théorie musicale voire de leur instrument.
Plus largement, nous défendons la stricte distinction qu'il peut exister entre un système d'intelligence artificielle capable de créer de la musique et un artiste humain et la place respective qu'on peut leur accorder. Notre solution n'est pas un artiste et elle ne le sera jamais, elle n'a pas d'individualité, ni d'expérience personnelle, ni d'intention artistique, de valeur, de message ou d'histoire à raconter. Il s'agit d'un outil, qui deviendra certes potentiellement capable de réaliser ce qui pendant longtemps n'était possible qu'à l'être humain, mais qui restera simplement un outil.
Les artistes conserverons le monopole de ces qualités et si certains pourraient essayer de prétendre le contraire, nous ne nous serons pas de ceux qui rangeront à leur côté.
Notre solution ne conduira jamais un public à remplir une salle de concert et elle ne pourra jamais prétendre à une aura comparable à celle d'un John Williams ou d'un Joe Hisaishi. Cela aussi restera le monopole des artistes et ce sera pour le mieux.
Par ailleurs, au-delà des usages propres aux musiciens, notre ambition se concentre sur des usages musicaux difficilement accessibles aux artistes, notamment ceux impliquant une dimension temps-réel et adaptative ainsi que sur des segments pour lesquels le potentiel économique est trop limité pour représenter un intérêt pour des artistes. Il est assez peu pertinent qu'on se retrouve à jouer des coudes avec des compositeurs sur un même terrain.
Nous restons lucides sur le fait que de nombreuses choses évolueront dans la pratique et les métiers de la musique, comme cela a déjà été le cas avec chacune des innovations technologiques du passé auxquelles on a prêté des conséquences funestes sur le devenir des artistes (enregistrement, radio, synthétiseurs, MAO, streaming...) et qui finalement n'ont eu pour effet que de servir la démocratisation de la musique et l'élargissement des horizons musicaux des uns et des autres.
Il sera toujours possible de pointer du doigt des démarches hautement contestables (coucou Spotify !) mais j'ai confiance dans le fait que les artistes continueront à faire feu de tout bois et à faire porter leur voix et vivre leur art car, en définitive, aucune des difficultés ou contraintes qui se sont mises sur leur routes au cours de l'histoire n'a jamais été en mesure de réduire au silence leur envie de s'exprimer, de créer et de partager.
0
oune
282
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 22 ans
10 Posté le 01/10/2021 à 08:34:24
Citation de Jason :
Salut oune et ravi également d'avoir un nouvel utilisateur dans le coin !
L'exportation d'un morceau sous forme de fichier MIDI est déjà possible !.
Ah ben je l'avais raté, j'ai du penser que "fichiers " était un menu de gestion (suppression etc..) vu que seul "partition" apparaissait au premier niveau. Désolé.
Du coup, c'est super.
1
Will Zégal
77834
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
11 Posté le 01/10/2021 à 09:18:32
Il serait assez paradoxal pour nous, musiciens, de nous plaindre de l'irruption des technologies numériques dans notre rôle de compositeurs, nous qui les utilisons allègrement depuis des années pour nous passer de batteur, de bassiste, de piano voire de pianiste, de percussions, de guitariste, de pupitre de cordes, de pupitre de cuivres, de périphériques (et de leur fabricants), de studio, d'ingénieur du son...
On sait tous ce que les vrais humains apportent à ces postes et à quel point ils compliquent les choses. Il en sera sans doute pareil à terme pour la composition, comme pour énormément de tâches humaines actuelles.
C'est à nous de voir quelle société on veut face à cette évolution technologique : une société où seul un petit nombre travaille (et souvent beaucoup, trop) et dégage parfois un revenu décent et où beaucoup sont déclassés et en souffrance (c'est le choix actuel) ou une société où chacun reçoit de quoi vivre décemment et peut donc en toute liberté exercer sur le peu de temps où c'est nécessaire l'activité qu'il aime et pour laquelle il peut apporter le meilleur (et sur le reste du temps, œuvrer pour des choses non marchandes et cependant si utiles à la société).
On aura peut-être moins de musiciens ou comédiens dans l'âme qui passent 8 heures par jour sur une chaîne de montage ou dans une banque.
Notez que plusieurs think-tanks, pas franchement gauchistes, de plusieurs pays, ont calculé le temps qu'il faudrait travailler par semaine pour être dans les clous en terme de prélèvement des ressources et d'émissions polluantes. Le résultat varie selon le pays, mais ça va, pour la France, l'Allemagne et la Grande Bretagne, de 11 à 14 h 00.
Ils ont aussi calculé qu'avec une tel temps de travail, on produirait assez pour assurer une vie décente à tout le monde.
On sait tous ce que les vrais humains apportent à ces postes et à quel point ils compliquent les choses. Il en sera sans doute pareil à terme pour la composition, comme pour énormément de tâches humaines actuelles.
C'est à nous de voir quelle société on veut face à cette évolution technologique : une société où seul un petit nombre travaille (et souvent beaucoup, trop) et dégage parfois un revenu décent et où beaucoup sont déclassés et en souffrance (c'est le choix actuel) ou une société où chacun reçoit de quoi vivre décemment et peut donc en toute liberté exercer sur le peu de temps où c'est nécessaire l'activité qu'il aime et pour laquelle il peut apporter le meilleur (et sur le reste du temps, œuvrer pour des choses non marchandes et cependant si utiles à la société).
On aura peut-être moins de musiciens ou comédiens dans l'âme qui passent 8 heures par jour sur une chaîne de montage ou dans une banque.
Notez que plusieurs think-tanks, pas franchement gauchistes, de plusieurs pays, ont calculé le temps qu'il faudrait travailler par semaine pour être dans les clous en terme de prélèvement des ressources et d'émissions polluantes. Le résultat varie selon le pays, mais ça va, pour la France, l'Allemagne et la Grande Bretagne, de 11 à 14 h 00.
Ils ont aussi calculé qu'avec une tel temps de travail, on produirait assez pour assurer une vie décente à tout le monde.
1
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
12 Posté le 01/10/2021 à 10:27:51
Salut Will Zégal ! Je ne peux parler qu'en mon nom et pas en celui de toute l'équipe d'AIbstract mais je me reconnais complètement dans ce que tu décris là.
Dans des sociétés modernes qui comme là notre accordent une telle place au travail et le présente encore comme le principal levier permettant d'actionner l'ascenseur social et de bâtir une vie agréable, il est normal que l'on soit très fortement attaché à nos métiers. Cependant, le mirage de la méritocratie me semble de plus en plus indéfendables, notamment en raison du haut niveau de reproduction sociale et parallèlement, le problème de l'inégalité dans la répartition des richesses semble avoir déjà dépassé de très loin le stade du grotesque...
De fait, j'ai tendance à penser qu'il ne serait pas une mauvaise chose que la notion même d'activité professionnelle / productive, telle que nous la concevons aujourd'hui, en vienne à disparaitre d'ici quelques générations.
Dans cette idée je me retrouve souvent à présenter la distinction qui peut être faite entre :
- Les aspects positifs que tout un chacun peu trouver dans le travail tels que le fait de relever individuellement ou collectivement des défis, de se développer soi et ses compétences, d'aboutir à des résultats ayant une valeur profondément positive ou tout simplement le fait de faire quelque chose qui au moins à un moment donné nous plait.
- Les aspects négatifs que je désigne généralement à travers le terme "labeur", à savoir tout ce qu'il y a de rébarbatif, d'inutilement fastidieux, de dispensable, d'inintéressant, de pénible voire de dangereux.
Et on peut considérer que même des métiers aussi passionnants que ceux de la musique ne fassent pas exception au fait de comporter au moins une part de labeur.
Dès lors, on peut au moins imaginer une évolution nous conduisant par le progrès technologique à renforcer tous les aspects positifs du travail, à automatiser tout ce qui relèverait du labeur et dans le même temps à peut-être même suffisamment gagner en efficacité pour aller dans le sens d'une réduction comme tu le dis de la place des activités traditionnellement considérées comme productives dans nos vies, ce qui nous permettrait de nous consacrer à des activités traditionnellement dénigrées car ne permettant pas de bâtir de modèles économiques concentré (à l'inverse de toute activité commerciale).
A AIbstract on essaie déjà de faire ce qu'on peut en ce sens avec nos modestes moyens en s'attachant à ne créer que des emplois durables, passionnants avec des conditions de travail aussi agréables que possibles et des pratiques novatrices en matière de rémunération.
Dans des sociétés modernes qui comme là notre accordent une telle place au travail et le présente encore comme le principal levier permettant d'actionner l'ascenseur social et de bâtir une vie agréable, il est normal que l'on soit très fortement attaché à nos métiers. Cependant, le mirage de la méritocratie me semble de plus en plus indéfendables, notamment en raison du haut niveau de reproduction sociale et parallèlement, le problème de l'inégalité dans la répartition des richesses semble avoir déjà dépassé de très loin le stade du grotesque...
De fait, j'ai tendance à penser qu'il ne serait pas une mauvaise chose que la notion même d'activité professionnelle / productive, telle que nous la concevons aujourd'hui, en vienne à disparaitre d'ici quelques générations.
Dans cette idée je me retrouve souvent à présenter la distinction qui peut être faite entre :
- Les aspects positifs que tout un chacun peu trouver dans le travail tels que le fait de relever individuellement ou collectivement des défis, de se développer soi et ses compétences, d'aboutir à des résultats ayant une valeur profondément positive ou tout simplement le fait de faire quelque chose qui au moins à un moment donné nous plait.
- Les aspects négatifs que je désigne généralement à travers le terme "labeur", à savoir tout ce qu'il y a de rébarbatif, d'inutilement fastidieux, de dispensable, d'inintéressant, de pénible voire de dangereux.
Et on peut considérer que même des métiers aussi passionnants que ceux de la musique ne fassent pas exception au fait de comporter au moins une part de labeur.
Dès lors, on peut au moins imaginer une évolution nous conduisant par le progrès technologique à renforcer tous les aspects positifs du travail, à automatiser tout ce qui relèverait du labeur et dans le même temps à peut-être même suffisamment gagner en efficacité pour aller dans le sens d'une réduction comme tu le dis de la place des activités traditionnellement considérées comme productives dans nos vies, ce qui nous permettrait de nous consacrer à des activités traditionnellement dénigrées car ne permettant pas de bâtir de modèles économiques concentré (à l'inverse de toute activité commerciale).
A AIbstract on essaie déjà de faire ce qu'on peut en ce sens avec nos modestes moyens en s'attachant à ne créer que des emplois durables, passionnants avec des conditions de travail aussi agréables que possibles et des pratiques novatrices en matière de rémunération.
1
[ Dernière édition du message le 01/10/2021 à 10:48:31 ]
Will Zégal
77834
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
13 Posté le 01/10/2021 à 12:47:49
Je vous souhaite de réussir.
1
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
14 Posté le 01/10/2021 à 14:29:18
Merci beaucoup Will !
0
roulio
54
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
15 Posté le 01/10/2021 à 16:41:21
L'intention est peut-être louable, mais je reste en total désaccord...
- quant au fait que l'IA permettrait à tout un chacun de se divertir en créant de la musique, très bien... mais il faudrait être naïf de croire qu'elle ne mangera pas une certaine part de marché au détriment des compositeurs professionnels. Je n'ai pas fait 15 ans de conservatoire pour qu'un glandu qui ne comprend rien à l'harmonie et qui n'a jamais touché un instrument de sa vie vienne me concurrencer, avec une pseudo musique qu'il a à peine créée, dont il ne saisit pas les subtilités, en des temps record et à des tarifs défiant toute concurrence. Croyez-vous vraiment qu'une production audio-visuelle qui a besoin de musique pour habiller son émission grand public, (musique qui sera sous-mixée pour passer derrière les dialogues) ne sera pas heureuse de trouver une musique "fonctionnelle" pour presque pas un sou et libre de droits de surcroit ?
- quant au fait que l'IA permette d'économiser le "labeur" inintéressant... je n'ai pas l'impression que le progrès aille dans ce sens. On est bien d'accord, avant on enregistrait un musicien, aujourd'hui on le simule, ce qui est bien plus laborieux... En quoi l'IA irait-elle à contre-courant de ce principe ? Vous dites vous-mêmes que votre système sert de base créative : ça veut bien dire que derrière il y a un travail technique à accomplir ! et s'il n'y en a pas, c'est que le système est tellement au point qu'il peut supplanter l'humain CQFD... Un travail sur la commande vocale serait un bien meilleur service rendu.
- quant au processus qui permet d'aboutir à cette "base de création", il serait peu écologique car il impliquerait des heures devant des machines : ce n'est pas toujours vrai ! Il est tout à fait possible de composer sur des instruments acoustiques et tout poser au dernier moment dans un DAW (voire tout enregistrer en live) Et le papier à musique existe toujours... D'autre part s'il devient plus facile de produire grâce à l'IA, on va produire encore plus donc rien arranger à la sur-production et ses conséquences écologiques. Et puis, économiser sur le temps alloué à la création, ce n'est pas tellement positif car c'est le plus intéressant. En supprimant cet aspect là, on nivelle par le bas et l'artiste créateur n'a plus besoin de connaître la musique ni de faire appel à sa culture musicale: il devient un individu lamba avec sa sensibilité qui va "enjoliver" une proposition que lui fait l'IA... je n'appelle plus vraiment ça un artiste créateur ! L'avantage évoqué, à savoir pallier au manque d'inspiration ne tient pas non plus... Le manque d'inspiration c'est ce qui fait l'artiste, il y est toujours confronté et c'est ce qui en fait un artiste? Par ce processus il se purge, sort de sa zone de confort et expérimente, rature corrige et recommence. C'est pas forcément du négatif !
Voilà mes craintes, peut-être que je m'affole pour rien, mais j'ai comme l'impression qu'à vouloir m'assister avec de bonnes intentions, on finisse par me remplacer. Le routier à qui l'on explique que bientôt les camions se conduiront tous seuls et que c'est magnifique doit certainement éprouver la même chose.
- quant au fait que l'IA permettrait à tout un chacun de se divertir en créant de la musique, très bien... mais il faudrait être naïf de croire qu'elle ne mangera pas une certaine part de marché au détriment des compositeurs professionnels. Je n'ai pas fait 15 ans de conservatoire pour qu'un glandu qui ne comprend rien à l'harmonie et qui n'a jamais touché un instrument de sa vie vienne me concurrencer, avec une pseudo musique qu'il a à peine créée, dont il ne saisit pas les subtilités, en des temps record et à des tarifs défiant toute concurrence. Croyez-vous vraiment qu'une production audio-visuelle qui a besoin de musique pour habiller son émission grand public, (musique qui sera sous-mixée pour passer derrière les dialogues) ne sera pas heureuse de trouver une musique "fonctionnelle" pour presque pas un sou et libre de droits de surcroit ?
- quant au fait que l'IA permette d'économiser le "labeur" inintéressant... je n'ai pas l'impression que le progrès aille dans ce sens. On est bien d'accord, avant on enregistrait un musicien, aujourd'hui on le simule, ce qui est bien plus laborieux... En quoi l'IA irait-elle à contre-courant de ce principe ? Vous dites vous-mêmes que votre système sert de base créative : ça veut bien dire que derrière il y a un travail technique à accomplir ! et s'il n'y en a pas, c'est que le système est tellement au point qu'il peut supplanter l'humain CQFD... Un travail sur la commande vocale serait un bien meilleur service rendu.
- quant au processus qui permet d'aboutir à cette "base de création", il serait peu écologique car il impliquerait des heures devant des machines : ce n'est pas toujours vrai ! Il est tout à fait possible de composer sur des instruments acoustiques et tout poser au dernier moment dans un DAW (voire tout enregistrer en live) Et le papier à musique existe toujours... D'autre part s'il devient plus facile de produire grâce à l'IA, on va produire encore plus donc rien arranger à la sur-production et ses conséquences écologiques. Et puis, économiser sur le temps alloué à la création, ce n'est pas tellement positif car c'est le plus intéressant. En supprimant cet aspect là, on nivelle par le bas et l'artiste créateur n'a plus besoin de connaître la musique ni de faire appel à sa culture musicale: il devient un individu lamba avec sa sensibilité qui va "enjoliver" une proposition que lui fait l'IA... je n'appelle plus vraiment ça un artiste créateur ! L'avantage évoqué, à savoir pallier au manque d'inspiration ne tient pas non plus... Le manque d'inspiration c'est ce qui fait l'artiste, il y est toujours confronté et c'est ce qui en fait un artiste? Par ce processus il se purge, sort de sa zone de confort et expérimente, rature corrige et recommence. C'est pas forcément du négatif !
Voilà mes craintes, peut-être que je m'affole pour rien, mais j'ai comme l'impression qu'à vouloir m'assister avec de bonnes intentions, on finisse par me remplacer. Le routier à qui l'on explique que bientôt les camions se conduiront tous seuls et que c'est magnifique doit certainement éprouver la même chose.
1
[ Dernière édition du message le 01/10/2021 à 17:07:51 ]
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
16 Posté le 01/10/2021 à 18:44:35
Je prends notes de tes craintes roulio, et si je ne les partage pas toutes, je comprends ton point de vue et je pense qu'il est représentatif de celui d'une partie de la communauté des musiciens.
Je n'essaierai pas de te convaincre du contraire car, dans l'absolu, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Par ailleurs, je pourrais effectivement citer avec une certaine facilité le nom d'entreprises qui dans ce secteur comme dans d'autres se sont illustrées par un positionnement éthique des plus douteux et par le peu de cas qu'elle font des répercussions de leur activités.
Ceci-dit je trouve que c'est un sujet de réflexion très intéressant donc je te propose de poursuivre notre échange.
Le premier point que tu mentionnes m'intrigue tout particulièrement ou plutôt éveille chez moi une certaine perplexité. Tu sembles suggérer qu'une partie de tes clients actuels ou potentiels n'accorde aucune valeur au fait de collaborer avec un artiste ou en tout cas d'une manière totalement marginale par rapport à des critères plus bassement économique.
En soit, bien que tragique, cela me semble une hypothèse malheureusement raisonnable.
Mais, au-delà de ce que de tels clients peuvent représenter comme rémunération potentielle pour un compositeur comme toi, on peut alors se questionner sur le sens qu'il y a à ce qu'un artiste leur consacre ses compétences durement acquises alors que la valeur de celles-ci est à ce point dénigrée.
Si cette situation est bien une réalité, alors les compositeurs concernés ne sont déjà pas beaucoup mieux considérés que des machines. Et dès lors, je t'avoue que je ne suis pas certain d'avoir envie de me battre pour le maintien d'un tel statu quo...
Mais bon quoi qu'il en soit et bien que cela semble encore une fois tragique, cela reste admissible.
Ce n'est pas le scénario que je favorise le plus mais dans ces conditions, il ne me paraitrait ni farfelu, ni malhonnête qu'un compositeur s'appuie sur notre solution, comme un outil travail, pour gagner en productivité tout en conservant sa capacité à apporter une valeur ajoutée lui étant spécifique.
Cela lui permettrait de proposer un service qui lui demanderait moins de temps, et qui de fait s'en trouverait vraisemblablement plus accessible en termes de tarification, tout en apportant une valeur supérieure à celle d'un usage totalement autonome de notre solution directement par le client.
En d'autres termes, le compositeur pourrait doser son niveau de service en fonction des exigences du client et économiser du temps pour les projets sur lesquels l'intervention d'un artiste est la plus valorisée.
Je suis d'accord cependant qu'il y a quelque chose de vertueux, voire de chevaleresque, à ce qu'un artiste s'attache à systématiquement proposer toute la qualité dont il est capable, même dans des situations où son travail ne serait pas considéré à sa juste valeur par son client. D'un autre côté, j'ai tendance à penser que cela ne suffirait pas à changer la face du monde.
Il me semble qu'il y en aura toujours qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, parce qu'ils le favorisent ou simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire autrement, finiront par faire appel à la solution la plus accessible du point de vue du coût. Et inversement, il y en aura toujours qui accorderont une valeur supérieure à une approche plus artisanale sans que cela n'implique forcément d'en faire un luxe inaccessible.
Parallèlement, il ne me semble pas saugrenu que le fait de démocratiser la musique personnalisée participe justement à ce que de plus en plus de personnes et d'organisations en viennent à s'intéresser à l'intérêt que celle-ci peut représenter pour eux et de ce fait à agrandir le marché total tout en mettant en relief la valeur des artistes capables d'en fournir dans la mesure où cela deviendra alors un critère distinctif que de faire appel eux plutôt qu'à une solution à base d'IA.
Quoi qu'il en soit, comme je le suggérais nous ne faisons pas reposer notre stratégie sur le fait de venir jouer des coudes avec les artistes mais sur celui de se positionner sur les segments que les artistes ne peuvent pas atteindre. Dans une situation où notre solution se trouverait en concurrence directe avec un artiste et où celle-ci n'apporterait aucune valeur ajoutée autre que son tarif plus accessible vis-à-vis d'un client donné ayant tous les moyens de faire appel à l'artiste, je pense que je serai le premier à défendre le choix de ce dernier.
Mais au fond, les choses pourraient se passer de la manière dont je les décris plus haut comme elles pourraient se passer de bien d'autres manières.
Je ne peux pas dire de quoi l'avenir sera fait mais ce dont je peux t'assurer, c'est que nous nous battrons pour que notre projet ait durablement des répercussions positives pour la musique, pour ceux qui souhaitent la découvrir, apprendre à la créer et pour ceux qui en vivent.
Je n'essaierai pas de te convaincre du contraire car, dans l'absolu, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Par ailleurs, je pourrais effectivement citer avec une certaine facilité le nom d'entreprises qui dans ce secteur comme dans d'autres se sont illustrées par un positionnement éthique des plus douteux et par le peu de cas qu'elle font des répercussions de leur activités.
Ceci-dit je trouve que c'est un sujet de réflexion très intéressant donc je te propose de poursuivre notre échange.
Le premier point que tu mentionnes m'intrigue tout particulièrement ou plutôt éveille chez moi une certaine perplexité. Tu sembles suggérer qu'une partie de tes clients actuels ou potentiels n'accorde aucune valeur au fait de collaborer avec un artiste ou en tout cas d'une manière totalement marginale par rapport à des critères plus bassement économique.
En soit, bien que tragique, cela me semble une hypothèse malheureusement raisonnable.
Mais, au-delà de ce que de tels clients peuvent représenter comme rémunération potentielle pour un compositeur comme toi, on peut alors se questionner sur le sens qu'il y a à ce qu'un artiste leur consacre ses compétences durement acquises alors que la valeur de celles-ci est à ce point dénigrée.
Si cette situation est bien une réalité, alors les compositeurs concernés ne sont déjà pas beaucoup mieux considérés que des machines. Et dès lors, je t'avoue que je ne suis pas certain d'avoir envie de me battre pour le maintien d'un tel statu quo...
Mais bon quoi qu'il en soit et bien que cela semble encore une fois tragique, cela reste admissible.
Ce n'est pas le scénario que je favorise le plus mais dans ces conditions, il ne me paraitrait ni farfelu, ni malhonnête qu'un compositeur s'appuie sur notre solution, comme un outil travail, pour gagner en productivité tout en conservant sa capacité à apporter une valeur ajoutée lui étant spécifique.
Cela lui permettrait de proposer un service qui lui demanderait moins de temps, et qui de fait s'en trouverait vraisemblablement plus accessible en termes de tarification, tout en apportant une valeur supérieure à celle d'un usage totalement autonome de notre solution directement par le client.
En d'autres termes, le compositeur pourrait doser son niveau de service en fonction des exigences du client et économiser du temps pour les projets sur lesquels l'intervention d'un artiste est la plus valorisée.
Je suis d'accord cependant qu'il y a quelque chose de vertueux, voire de chevaleresque, à ce qu'un artiste s'attache à systématiquement proposer toute la qualité dont il est capable, même dans des situations où son travail ne serait pas considéré à sa juste valeur par son client. D'un autre côté, j'ai tendance à penser que cela ne suffirait pas à changer la face du monde.
Il me semble qu'il y en aura toujours qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, parce qu'ils le favorisent ou simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire autrement, finiront par faire appel à la solution la plus accessible du point de vue du coût. Et inversement, il y en aura toujours qui accorderont une valeur supérieure à une approche plus artisanale sans que cela n'implique forcément d'en faire un luxe inaccessible.
Parallèlement, il ne me semble pas saugrenu que le fait de démocratiser la musique personnalisée participe justement à ce que de plus en plus de personnes et d'organisations en viennent à s'intéresser à l'intérêt que celle-ci peut représenter pour eux et de ce fait à agrandir le marché total tout en mettant en relief la valeur des artistes capables d'en fournir dans la mesure où cela deviendra alors un critère distinctif que de faire appel eux plutôt qu'à une solution à base d'IA.
Quoi qu'il en soit, comme je le suggérais nous ne faisons pas reposer notre stratégie sur le fait de venir jouer des coudes avec les artistes mais sur celui de se positionner sur les segments que les artistes ne peuvent pas atteindre. Dans une situation où notre solution se trouverait en concurrence directe avec un artiste et où celle-ci n'apporterait aucune valeur ajoutée autre que son tarif plus accessible vis-à-vis d'un client donné ayant tous les moyens de faire appel à l'artiste, je pense que je serai le premier à défendre le choix de ce dernier.
Mais au fond, les choses pourraient se passer de la manière dont je les décris plus haut comme elles pourraient se passer de bien d'autres manières.
Je ne peux pas dire de quoi l'avenir sera fait mais ce dont je peux t'assurer, c'est que nous nous battrons pour que notre projet ait durablement des répercussions positives pour la musique, pour ceux qui souhaitent la découvrir, apprendre à la créer et pour ceux qui en vivent.
0
roulio
54
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
17 Posté le 01/10/2021 à 21:10:02
Oui continuons l'échange c'est tout à fait passionnant !
En fait la plupart des clients s'en fichent, ils veulent un résultat et la plupart du temps ils n'ont pas connaissance des compétences requises pour y arriver, ni même l'oreille ou la sensibilité assez fine pour déceler un instrument "fake" d'un vrai instrument. Donc collaborer avec un artiste aidé (voire substitué) par l'IA ne leur posera pas aucun problème moral, d'autant que sur le marché sa musique sera hyper compétitive.
Il y a du vrai la dedans ! quand on voit les cadences de production sur certains secteurs (y compris le cinéma), c'est à se demander ! Mais au moins, le créateur a la fierté de partir d'une page blanche, sans tricherie. Et malgré tout, on dispose d'un certain délai pour créer : si l'IA fait débite de l'instantané (avec de moins en moins de retouches à faire, selon son efficacité et selon la motivation de celui qui passe après), il ne faudra pas s'étonner si on écarte d'office les humains qui prennent un minimum de temps pour produire.
Justement, si l'IA fabrique une oeuvre déjà dans un certain style, selon un cahier des charges donné, n'importe qui peut se permettre de jouer les apprentis sorciers et ajouter sa valeur, sans avoir aucune notion ni culturelle ni musicale. D'où ce fameux nivellement par le bas auquel je me refuse
Donc si l'avenir c'est faire du volume mais vendre moins cher, je ne suis pas certain que ça aille dans le bon sens...
mais si compétition il y a, force est de constater que les grandes surfaces étouffent beaucoup de petits commerçants.
C'est gentil... mais que défendras-tu puisque tu ne seras pas au courant vraisemblablement... rien n'oblige un "créateur" à avouer son utilisation de l'IA. Et rien n'oblige un client à choisir une solution plus "éthique". Sans parler encore une fois des coûts de diffusion, notamment si les musiques sont libres de droit. (d'ailleurs on fait comment si une IA plagie sans le faire exprès une mélodie existante ?)
Pareil pour moi... je peux seulement dire que l'enfer est pavé de bonnes intentions
Citation :
Tu sembles suggérer qu'une partie de tes clients actuels ou potentiels n'accorde aucune valeur au fait de collaborer avec un artiste ou en tout cas d'une manière totalement marginale par rapport à des critères plus bassement économique.
En fait la plupart des clients s'en fichent, ils veulent un résultat et la plupart du temps ils n'ont pas connaissance des compétences requises pour y arriver, ni même l'oreille ou la sensibilité assez fine pour déceler un instrument "fake" d'un vrai instrument. Donc collaborer avec un artiste aidé (voire substitué) par l'IA ne leur posera pas aucun problème moral, d'autant que sur le marché sa musique sera hyper compétitive.
Citation :
Mais, au-delà de ce que de tels clients peuvent représenter comme rémunération potentielle pour un compositeur comme toi, on peut alors se questionner sur le sens qu'il y a à ce qu'un artiste leur consacre ses compétences durement acquises alors que la valeur de celles-ci est à ce point dénigrée.
Si cette situation est bien une réalité, alors les compositeurs concernés ne sont déjà pas beaucoup mieux considérés que des machines
Il y a du vrai la dedans ! quand on voit les cadences de production sur certains secteurs (y compris le cinéma), c'est à se demander ! Mais au moins, le créateur a la fierté de partir d'une page blanche, sans tricherie. Et malgré tout, on dispose d'un certain délai pour créer : si l'IA fait débite de l'instantané (avec de moins en moins de retouches à faire, selon son efficacité et selon la motivation de celui qui passe après), il ne faudra pas s'étonner si on écarte d'office les humains qui prennent un minimum de temps pour produire.
Citation :
Ce n'est pas le scénario que je favorise le plus mais dans ces conditions, il ne me paraitrait ni farfelu, ni malhonnête qu'un compositeur s'appuie sur notre solution, comme un outil travail, pour gagner en productivité tout en conservant sa capacité à apporter une valeur ajoutée lui étant spécifique.
Justement, si l'IA fabrique une oeuvre déjà dans un certain style, selon un cahier des charges donné, n'importe qui peut se permettre de jouer les apprentis sorciers et ajouter sa valeur, sans avoir aucune notion ni culturelle ni musicale. D'où ce fameux nivellement par le bas auquel je me refuse
Citation :
Cela lui permettrait de proposer un service qui lui demanderait moins de temps, et qui de fait s'en trouverait vraisemblablement plus accessible en termes de tarification, tout en apportant une valeur supérieure à celle d'un usage totalement autonome de notre solution directement par le client.
Donc si l'avenir c'est faire du volume mais vendre moins cher, je ne suis pas certain que ça aille dans le bon sens...
Citation :
Tout à fait Il me semble qu'il y en aura toujours qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, parce qu'ils le favorisent ou simplement parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire autrement, finiront par faire appel à la solution la plus accessible du point de vue du coût. Et inversement, il y en aura toujours qui accorderont une valeur supérieure à une approche plus artisanale sans que cela n'implique forcément d'en faire un luxe inaccessible.
Citation :
Mais le projet n'est-il pas de gommer la distinction entre humain et IA ? Sinon pourquoi vouloir perfectionner ? De plus, c'est cette faculté à faire la distinction que je remets en doute. Prenons par exemple des enregistrements de Bach avec des instruments anciens, ça sonne faux ! Dans d'autres pièces de virtuosité les doubles croches des pianistes ne sont pas égales ! Mais à force d'écouter du midi "parfait" les oreilles s'habituent et cela devient un standard. Comme par magie, un pianiste de haut niveau se met à sonner moins bien qu'un sample hyper programmé...Parallèlement, il ne me semble pas saugrenu que le fait de démocratiser la musique personnalisée participe justement à ce que de plus en plus de personnes et d'organisations en viennent à s'intéresser à l'intérêt que celle-ci peut représenter pour eux et de ce fait à agrandir le marché total tout en mettant en relief la valeur des artistes capables d'en fournir dans la mesure où cela deviendra alors un critère distinctif que de faire appel eux plutôt qu'à une solution à base d'IA.
Citation :
Quoi qu'il en soit, comme je le suggérais nous ne faisons pas reposer notre stratégie sur le fait de venir jouer des coudes avec les artistes mais sur celui de se positionner sur les segments que les artistes ne peuvent pas atteindre. Dans une situation où notre solution se trouverait en concurrence directe avec un artiste et où celle-ci n'apporterait aucune valeur ajoutée autre que son tarif plus accessible vis-à-vis d'un client donné ayant tous les moyens de faire appel à l'artiste, je pense que je serai le premier à défendre le choix de ce dernier.
C'est gentil... mais que défendras-tu puisque tu ne seras pas au courant vraisemblablement... rien n'oblige un "créateur" à avouer son utilisation de l'IA. Et rien n'oblige un client à choisir une solution plus "éthique". Sans parler encore une fois des coûts de diffusion, notamment si les musiques sont libres de droit. (d'ailleurs on fait comment si une IA plagie sans le faire exprès une mélodie existante ?)
Citation :
Je ne peux pas dire de quoi l'avenir sera fait mais ce dont je peux t'assurer, c'est que nous nous battrons pour que notre projet ait durablement des répercussions positives pour la musique, pour ceux qui souhaitent la découvrir, apprendre à la créer et pour ceux qui en vivent.
Pareil pour moi... je peux seulement dire que l'enfer est pavé de bonnes intentions
1
[ Dernière édition du message le 01/10/2021 à 21:12:24 ]
Mr-Had
305
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 20 ans
18 Posté le 05/10/2021 à 08:01:23
Très belle interface et plutôt efficace. Cependant, je trouve dommage que ça ne s'oriente pas plus sur le côté ludique et pourquoi prendre une direction sur l'apprentissage de la théorie musicale pour des musiciens comme moi qui ont été mauvais élevés au solfège.
0
http://soundcloud.com/adrienm
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
19 Posté le 07/10/2021 à 12:20:57
Désolé de revenir vers toi aussi tardivement roulio.
Bien que la mienne diffère, ta lecture de ce sujet m'est parfaitement compréhensible.
Vis-à-vis de ce que tu évoques et pour ne pas trop disperser mon propos, je vais me permettre de décliner la manière dont je vois les choses, de manière évidemment très subjective.
A titre personnel, la valeur que j'accorde à la musique ne réside que très modérément dans son potentiel marchant et par extension la valeur que j'accorde aux artistes ne se trouve pas dans leur capacité à monnayer leur compétence.
Nous vivons dans un monde économique pesant si lourd sur notre quotidien que nous en venons à intérioriser ses principes jusqu'à ne plus savoir les remettre en question. Cependant dans ma conception, la quête effrénée d'un moyen de subsistance à travers le travail, bien que "pratique" car facile à organiser au niveau d'une société (le fameux "marche ou crève") tend à nous distraire d'un sens plus vertueux que l'on pourrait donner à nos actes.
Vis-à-vis de cela les artistes font figure de résistants car ils sont certes contraints au fait de trouver un moyen de subsistance mais se refusent à tout abandonner pour y parvenir, qu'il s'agisse du plaisir qu'il peuvent avoir à se consacrer à une activité qu'ils aiment ou du fait de pouvoir procurer des émotions à autrui voire de transmettre des messages à travers celle-ci.
Pour autant, et j'en prends pour exemple le manque de considération que tu décris, il me semble que notre environnement économique ne rend pas grâce à cette forme d'engagement. Je serais curieux de connaitre la proportion d'artistes parvenant à une véritable stabilité du seul fait de leur activité strictement artistique en comparaison du nombre de ceux qui y échouent et dont l'œuvre ou la personnalité gagneraient à être connues.
Peut-être que notre système économique fait le tri entre les méritants et les autres ? Personnellement, sans négliger l'importance du talent et de la force de caractère, j'ai bien du mal à croire que la performance économique obtenue repose systématiquement sur une saine et juste rétribution du mérite.
Notre système peine à reconnaitre la valeur des choses, des personnes et des actes au-delà de leur valeur directement marchande si bien que, même au-delà du domaine artistique, la valeur du travail humain ne me semble amenée qu'à décroitre.
Je reconnais que cela n'est pas quelque chose que je trouve fondamentalement vertueux mais j'en prends acte et dès lors, je me consacre à autre chose qu'à la défense de ce système déjà vacillant et vraisemblablement injuste.
Je comprends que de ton point de vue notre projet puisse être perçu comme quelque chose de menaçant et bien que cela pourrait peut-être participer à lever tes craintes, je ne pourrai malheureusement pas t'indiquer précisément la manière dont j'envisage l'avenir de notre action.
Ceci-dit, si tu as plaisir à y réfléchir, je t'encourage à étudier la question du revenu universel et du rôle que les entreprises innovantes notamment dans le domaine numérique pourraient jouer vis-à-vis de cette évolution sociétale.
Cela t'emmènera peut-être à considérer ce sujet d'un autre point de vue, quitte à ce que nous ne nous rejoignions pas sur nos conclusions respectives.
En tout cas, je dois admettre que j'aurais du mal à me défaire de l'idée, qu'à l'échelle sociétale, il y a un intérêt à offrir au plus grand nombre les moyens de découvrir, de s'approprier, d'apprendre la musique et de stimuler la créativité.
Tu considères le risque de nivellement vers le bas qui s'appliquerait à une minorité de professionnel qui sont déjà malmenés et déconsidérés par l'environnement économique au sein duquel ils évoluent.
De mon point de vue, je considère le potentiel du nivellement vers le haut qu'il y aurait à démocratiser plus encore la musique et la pratique musicale quitte à ce que cela s'extrait de toute finalité économique.
En parallèle, je continuerai certainement de rejeter que la difficulté pour les artistes à faire reconnaitre leur valeur soit une fatalité. Que notre environnement économique ne le permette pas ? Soit. Mais à ce moment là autant essayer de le changer et/ou d'explorer de nouvelles possibilités.
Bien que la mienne diffère, ta lecture de ce sujet m'est parfaitement compréhensible.
Vis-à-vis de ce que tu évoques et pour ne pas trop disperser mon propos, je vais me permettre de décliner la manière dont je vois les choses, de manière évidemment très subjective.
A titre personnel, la valeur que j'accorde à la musique ne réside que très modérément dans son potentiel marchant et par extension la valeur que j'accorde aux artistes ne se trouve pas dans leur capacité à monnayer leur compétence.
Nous vivons dans un monde économique pesant si lourd sur notre quotidien que nous en venons à intérioriser ses principes jusqu'à ne plus savoir les remettre en question. Cependant dans ma conception, la quête effrénée d'un moyen de subsistance à travers le travail, bien que "pratique" car facile à organiser au niveau d'une société (le fameux "marche ou crève") tend à nous distraire d'un sens plus vertueux que l'on pourrait donner à nos actes.
Vis-à-vis de cela les artistes font figure de résistants car ils sont certes contraints au fait de trouver un moyen de subsistance mais se refusent à tout abandonner pour y parvenir, qu'il s'agisse du plaisir qu'il peuvent avoir à se consacrer à une activité qu'ils aiment ou du fait de pouvoir procurer des émotions à autrui voire de transmettre des messages à travers celle-ci.
Pour autant, et j'en prends pour exemple le manque de considération que tu décris, il me semble que notre environnement économique ne rend pas grâce à cette forme d'engagement. Je serais curieux de connaitre la proportion d'artistes parvenant à une véritable stabilité du seul fait de leur activité strictement artistique en comparaison du nombre de ceux qui y échouent et dont l'œuvre ou la personnalité gagneraient à être connues.
Peut-être que notre système économique fait le tri entre les méritants et les autres ? Personnellement, sans négliger l'importance du talent et de la force de caractère, j'ai bien du mal à croire que la performance économique obtenue repose systématiquement sur une saine et juste rétribution du mérite.
Notre système peine à reconnaitre la valeur des choses, des personnes et des actes au-delà de leur valeur directement marchande si bien que, même au-delà du domaine artistique, la valeur du travail humain ne me semble amenée qu'à décroitre.
Je reconnais que cela n'est pas quelque chose que je trouve fondamentalement vertueux mais j'en prends acte et dès lors, je me consacre à autre chose qu'à la défense de ce système déjà vacillant et vraisemblablement injuste.
Je comprends que de ton point de vue notre projet puisse être perçu comme quelque chose de menaçant et bien que cela pourrait peut-être participer à lever tes craintes, je ne pourrai malheureusement pas t'indiquer précisément la manière dont j'envisage l'avenir de notre action.
Ceci-dit, si tu as plaisir à y réfléchir, je t'encourage à étudier la question du revenu universel et du rôle que les entreprises innovantes notamment dans le domaine numérique pourraient jouer vis-à-vis de cette évolution sociétale.
Cela t'emmènera peut-être à considérer ce sujet d'un autre point de vue, quitte à ce que nous ne nous rejoignions pas sur nos conclusions respectives.
En tout cas, je dois admettre que j'aurais du mal à me défaire de l'idée, qu'à l'échelle sociétale, il y a un intérêt à offrir au plus grand nombre les moyens de découvrir, de s'approprier, d'apprendre la musique et de stimuler la créativité.
Tu considères le risque de nivellement vers le bas qui s'appliquerait à une minorité de professionnel qui sont déjà malmenés et déconsidérés par l'environnement économique au sein duquel ils évoluent.
De mon point de vue, je considère le potentiel du nivellement vers le haut qu'il y aurait à démocratiser plus encore la musique et la pratique musicale quitte à ce que cela s'extrait de toute finalité économique.
En parallèle, je continuerai certainement de rejeter que la difficulté pour les artistes à faire reconnaitre leur valeur soit une fatalité. Que notre environnement économique ne le permette pas ? Soit. Mais à ce moment là autant essayer de le changer et/ou d'explorer de nouvelles possibilités.
0
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
20 Posté le 07/10/2021 à 13:45:36
Salut Mr-Had et merci beaucoup pour ton retour sur notre interface ! Je transmettrai ton commentaire à notre Ingénieur Logiciel qui a travaillé dessus !
C'est cool que tu mentionnes la dimension ludique de l'expérience utilisateur parce que c'est effectivement une orientation que l'on souhaite suivre à différents niveau dont l'interface. Ça risque de nous demander encore pas mal de travail et donc pas mal de temps pour y parvenir mais on a déjà beaucoup d'idée.
A termes l'aspect ludique se trouvera autant au niveau des modes d'interaction avec notre solution qu'au niveau de certaines fonctionnalités.
D'ailleurs lorsque nous basons notre proposition de valeur à destination des musiciens sur trois axes :
- Un axe créatif : aider le musicien à compléter ponctuellement ses propres compétences en matière de composition ou d'arrangement
- Un axe pédagogique : aider le musicien à renforcer durablement ses compétences grâce à des contenus dédiés et à la possibilité à travers notre solution d'exemplifier à volonté tout principe de théorie musicale lui ayant déjà été inculqué pour en favoriser l'appropriation par le musicien.
- Un axe ludique : visant à soutenir le caractère plaisant de la pratique musicale et à lutter contre certains facteurs de pénibilités pouvant se manifester dans l'apprentissage et la pratique de la musique
Sois rassuré, notre but est que notre solution soit utiles à tous les musiciens, quelque soit leur approche de la musique et donc y compris ceux qui ne nourriraient pas un vif intérêt pour la théorie musicale. Simplement, la théorie musicale représente pour nous une qualité et une quantité de connaissances inestimable et les meilleures fondations sur lesquelles nous baser dans le développement de notre solution.
C'est donc pour nous un chemin incontournable. Et quitte à l'arpenter autant se donner les moyens d'en faire profiter nos futurs utilisateurs dans le cadre d'une démarche pédagogique.
Mais le fait de profiter de nos fonctionnalités pédagogiques restera bien sûr au choix de chaque utilisateur selon ses envies ou ses besoins.
Dans tous les cas, nous cherchons à rendre notre solution et ses fonctionnalités accessibles au plus grand nombre. Une familiarité avec la théorie musicale ne sera donc pas un prérequis pour apprécier notre solution de même qu'un intérêt pour celle-ci ne sera tout au plus qu'optionnel.
En d'autres termes, nous ne cherchons pas à présenter la théorie musicale comme le seul et unique moyen pour les musiciens de s'approprier la musique mais simplement, et en plus de nombreuses autres fonctionnalités, à offrir à ceux qui s'y intéresse un moyen accessible de s'y former à leur rythme.
Je me permets une question : Est-ce que tu pourrais en quelque mots décrire comment tu envisagerais de renforcer la dimension ludique au niveau de l'expérience utilisateur ? Je suis très curieux de savoir si les idées qu'on a eu collent avec tes attentes en la matière.
C'est cool que tu mentionnes la dimension ludique de l'expérience utilisateur parce que c'est effectivement une orientation que l'on souhaite suivre à différents niveau dont l'interface. Ça risque de nous demander encore pas mal de travail et donc pas mal de temps pour y parvenir mais on a déjà beaucoup d'idée.
A termes l'aspect ludique se trouvera autant au niveau des modes d'interaction avec notre solution qu'au niveau de certaines fonctionnalités.
D'ailleurs lorsque nous basons notre proposition de valeur à destination des musiciens sur trois axes :
- Un axe créatif : aider le musicien à compléter ponctuellement ses propres compétences en matière de composition ou d'arrangement
- Un axe pédagogique : aider le musicien à renforcer durablement ses compétences grâce à des contenus dédiés et à la possibilité à travers notre solution d'exemplifier à volonté tout principe de théorie musicale lui ayant déjà été inculqué pour en favoriser l'appropriation par le musicien.
- Un axe ludique : visant à soutenir le caractère plaisant de la pratique musicale et à lutter contre certains facteurs de pénibilités pouvant se manifester dans l'apprentissage et la pratique de la musique
Sois rassuré, notre but est que notre solution soit utiles à tous les musiciens, quelque soit leur approche de la musique et donc y compris ceux qui ne nourriraient pas un vif intérêt pour la théorie musicale. Simplement, la théorie musicale représente pour nous une qualité et une quantité de connaissances inestimable et les meilleures fondations sur lesquelles nous baser dans le développement de notre solution.
C'est donc pour nous un chemin incontournable. Et quitte à l'arpenter autant se donner les moyens d'en faire profiter nos futurs utilisateurs dans le cadre d'une démarche pédagogique.
Mais le fait de profiter de nos fonctionnalités pédagogiques restera bien sûr au choix de chaque utilisateur selon ses envies ou ses besoins.
Dans tous les cas, nous cherchons à rendre notre solution et ses fonctionnalités accessibles au plus grand nombre. Une familiarité avec la théorie musicale ne sera donc pas un prérequis pour apprécier notre solution de même qu'un intérêt pour celle-ci ne sera tout au plus qu'optionnel.
En d'autres termes, nous ne cherchons pas à présenter la théorie musicale comme le seul et unique moyen pour les musiciens de s'approprier la musique mais simplement, et en plus de nombreuses autres fonctionnalités, à offrir à ceux qui s'y intéresse un moyen accessible de s'y former à leur rythme.
Je me permets une question : Est-ce que tu pourrais en quelque mots décrire comment tu envisagerais de renforcer la dimension ludique au niveau de l'expérience utilisateur ? Je suis très curieux de savoir si les idées qu'on a eu collent avec tes attentes en la matière.
0
Nijho
21
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 7 ans
21 Posté le 07/10/2021 à 16:59:21
Vaste et vieu débat. Les progrès technologiques sont ils un bien ou un mal...L' AI s'invite dans nos vies et ce dans tous les domaines. Et ce n'est pas pres de s'arreter...Dans le domaine qui nous interresse, il me souvient de l'arrivee des Atari et du debat que cele a provoque...Les musiciens n'ont pas disparus il me semble. La musique assitee par ordinateur et l'AI qui debarque dans nos logiciels ne sont ni plus ni moins que des outils qui doivent nous permettre d'extraire de "nos cervaux malades" les musiques qui nous parcourent.Il ya 1 an ou 2, une experience a etait tente, consistant a faire ingurgiter a une AI de nombreuses musiques classique, type symphonies. L'AI a fait le job, mais cela reste, dans le style de...Idem pour la peinture.La creation restera t'elle l'apanage de l'esprit humain? Je n'ai pas la reponse...En tout cas je continuerait a suivre le projet Albstract
0
Jason @ AIbstract
23
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 4 ans
22 Posté le 07/10/2021 à 19:01:30
Merci pour ton intérêt envers notre projet Nijho. Cela nous apporte beaucoup de force et de courage.
Comme tu le suggères de nombreuses choses restent à établir. Il est certain que les prédictions que l'on peut tenter de formuler sur la base de ce que l'on pense entrevoir se trouvent souvent mises en défaut par des évolutions que l'on n'a pas envisagées.
Concernant notre solution, en basant notre approche sur la théorie musicale, nous nous éloignons assez fortement des initiatives qui consistent, comme celle que tu mentionnes, à simplement donner un gargantuesque volume de données musicales à digérer par un réseaux de neurones.
En cela, notre approche nous semble plus respectueuse du travail accompli par les compositeurs et théoriciens de la musique, en plus d'offrir de nombreux avantages sur le plan technique.
Pour l'instant, cette différence peut sembler difficile à percevoir de l'extérieur mais en interne elle nous apparaît flagrante.
On va continuer nos efforts pour faire de notre solution une source d'inspiration et d'apprentissage à la hauteur des exigences qu'on peut lui associer.
Comme tu le suggères de nombreuses choses restent à établir. Il est certain que les prédictions que l'on peut tenter de formuler sur la base de ce que l'on pense entrevoir se trouvent souvent mises en défaut par des évolutions que l'on n'a pas envisagées.
Concernant notre solution, en basant notre approche sur la théorie musicale, nous nous éloignons assez fortement des initiatives qui consistent, comme celle que tu mentionnes, à simplement donner un gargantuesque volume de données musicales à digérer par un réseaux de neurones.
En cela, notre approche nous semble plus respectueuse du travail accompli par les compositeurs et théoriciens de la musique, en plus d'offrir de nombreux avantages sur le plan technique.
Pour l'instant, cette différence peut sembler difficile à percevoir de l'extérieur mais en interne elle nous apparaît flagrante.
On va continuer nos efforts pour faire de notre solution une source d'inspiration et d'apprentissage à la hauteur des exigences qu'on peut lui associer.
0
roulio
54
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
23 Posté le 08/10/2021 à 11:57:59
Bonjour Jason, j'ai bien compris votre démarche, et je salue votre initiative de développer ce projet, qui doit être passionnant.
Comme tu dis, il y a un certain nombre d'artistes qui vivent de compositions main stream, ou "dans le style de", et qui à ce titre parviennent à vivre de leur art (ou de leur artisanat), et d'autres, souvent méconnus ou "amateurs" (dans le sens où ils n'en tirent pas de revenus) qui sont constamment en recherche d'une une originalité singulière. Il y en a aussi qui jouent un peu sur ces deux registres, et dont je fais partie.
Je regrette seulement que ce savoir faire (appelons-le "artisanat") est sur le point de disparaître avec l'IA. Pourtant il n'est pas dénué d'intérêt pour le créateur, qui peut en tirer un grand plaisir, sans se prendre au sérieux, et encore en vivre (ce n'est déjà pas si facile). Et par là même, avoir la possibilité de se concentrer aussi sur des projets plus originaux quitte à ce qu'ils ne se vendent pas. Votre outil permettra peut-être de s'amuser et d'explorer ce côté artisanal, je déplore seulement que du coup il donnera certainement du crédit à des pseudo-compositeurs qui n'ont ni les connaissances théoriques ni pratiques de la musique et de ses instruments, faisant passer les études musicales et le travail acharné qu'elles représentent pour un apprentissage "accessoire" voire inutile (ce qui est déjà un peu le cas de toute façon depuis l'avènement de l'informatique musicale : vous ne ferez qu'enfoncer le clou, et si vous ne le faites pas d'autres le feront, c'est écrit !)
J'adhère plutôt à l'idée du revenu universel, mais combien a fait le candidat aux présidentielles qui anticipait ce transfert d'activité de l'humain aux machines, et le préconisait? 3%? lol
Enfin comme dit Nihjo, c'est un vaste et vieux débat, il faudra bien vivre avec son temps et s'adapter. Il y aura des gagnants et des perdants, et quelque-chose me dit que les gagnants seront ceux qui ont su faire avec cette évolution, en y prenant part comme vous, ou en l'utilisant à bon ou mauvais escient.
Après faudra pas jouer les surpris quand beaucoup de ce qu'il y avait d'humain dans l'art de la musique aura disparu, et que le travail se raréfiera du fait de la multiplication de l'offre, boostée en productivité avec des moyens comme l'IA, et noyée dans un marché hyper-saturé de "créateurs". J'ai peut-être une vision pessimiste, l'avenir nous le dira. En tout cas, cet "outil"... non merci !
Amusez-vous bien en tout cas, j'imagine que ça doit être bien trippant...
Comme tu dis, il y a un certain nombre d'artistes qui vivent de compositions main stream, ou "dans le style de", et qui à ce titre parviennent à vivre de leur art (ou de leur artisanat), et d'autres, souvent méconnus ou "amateurs" (dans le sens où ils n'en tirent pas de revenus) qui sont constamment en recherche d'une une originalité singulière. Il y en a aussi qui jouent un peu sur ces deux registres, et dont je fais partie.
Je regrette seulement que ce savoir faire (appelons-le "artisanat") est sur le point de disparaître avec l'IA. Pourtant il n'est pas dénué d'intérêt pour le créateur, qui peut en tirer un grand plaisir, sans se prendre au sérieux, et encore en vivre (ce n'est déjà pas si facile). Et par là même, avoir la possibilité de se concentrer aussi sur des projets plus originaux quitte à ce qu'ils ne se vendent pas. Votre outil permettra peut-être de s'amuser et d'explorer ce côté artisanal, je déplore seulement que du coup il donnera certainement du crédit à des pseudo-compositeurs qui n'ont ni les connaissances théoriques ni pratiques de la musique et de ses instruments, faisant passer les études musicales et le travail acharné qu'elles représentent pour un apprentissage "accessoire" voire inutile (ce qui est déjà un peu le cas de toute façon depuis l'avènement de l'informatique musicale : vous ne ferez qu'enfoncer le clou, et si vous ne le faites pas d'autres le feront, c'est écrit !)
J'adhère plutôt à l'idée du revenu universel, mais combien a fait le candidat aux présidentielles qui anticipait ce transfert d'activité de l'humain aux machines, et le préconisait? 3%? lol
Enfin comme dit Nihjo, c'est un vaste et vieux débat, il faudra bien vivre avec son temps et s'adapter. Il y aura des gagnants et des perdants, et quelque-chose me dit que les gagnants seront ceux qui ont su faire avec cette évolution, en y prenant part comme vous, ou en l'utilisant à bon ou mauvais escient.
Après faudra pas jouer les surpris quand beaucoup de ce qu'il y avait d'humain dans l'art de la musique aura disparu, et que le travail se raréfiera du fait de la multiplication de l'offre, boostée en productivité avec des moyens comme l'IA, et noyée dans un marché hyper-saturé de "créateurs". J'ai peut-être une vision pessimiste, l'avenir nous le dira. En tout cas, cet "outil"... non merci !
Amusez-vous bien en tout cas, j'imagine que ça doit être bien trippant...
0
Will Zégal
77834
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
24 Posté le 08/10/2021 à 14:26:11
x
Hors sujet :Citation :je déplore seulement que du coup il donnera certainement du crédit à des pseudo-compositeurs qui n'ont ni les connaissances théoriques ni pratiques de la musique et de ses instruments
J'ai bossé avec des "soit-disant compositeurs" qui étaient infoutus de différencier un do d'un mi (et je ne parle même pas d'accord) et dont la musique était autrement plus intéressante que celle de bien des gens ayant sué sous le harnais de l'harmonie et du contrepoint.
Un ébéniste qui a fait l'école Boule aura certainement une très grande maîtrise des bois, des essences, des fibres, des techniques, des outils, de l'histoire de l'art, etc. ça n'en fera pas forcément un meilleur sculpteur qu'un clampin qui a pris des gouges et un maillet et s'est mis à tailler dans le premier tronc d'arbre venu.
Loin de moi l'idée de dire que les études musicales sont inutiles. Pas contre, traiter de "pseudo-compositeurs" ceux qui n'en ont pas faites...
0
roulio
54
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 21 ans
25 Posté le 08/10/2021 à 17:48:33
La musique est et DOIT rester accessible à tout le monde, et cet outil va y contribuer. C'est d'ailleurs pour cela que bien que je gagne ma vie en tant que compositeur, j'accomplis une mission culturelle en étant professeur d'instrument : la transmission de ce savoir faire me semble hyper importante dans une société où tout devient numérique et où l'humain disparait des écrans (au sens propre comme au figuré) ! bordel certains gamins pensent pouvoir apprendre le piano en suivant des vidéos youtube avec des claviers défilants et des lumières qui s'allument !!!
Ce que je veux dire, c'est que si le travail est pré-mâché par une machine (à qui l'on a appris l'harmonie le contrepoint et le style), on peut imaginer que ce savoir devient inutile. Dans l'absolu c'est possible et cela existe déjà (on peut concevoir des architectures hyper élaborées sans avoir à être un as en dessin 3D ou en calcul mental, la machine est là pour ça), mais dans la réalité d'une profession, c'est de la concurrence déloyale car les heures passées par l'humain ne seront plus payées. Mais tout est comme ça ou tend à l'être, il faut bien s'y faire... à quand remonte la dernière fois où tu as vu quelqu'un au péage de l'autoroute ?
Puisque tu compares avec l'ébénisterie, c'est comme une table artisanale et une table industrielle en tout point identiques. Celui qui peint la table industrielle peut s'amuser et en faire une table très belle et peut-être plus originale que le menuisier (en matière d'appréciation tout est subjectif). Il n'en reste pas moins que pour ces 2 produits, pour moi, on a un artisan et un pseudo-artisan.
Je crois qu'un artiste, pour se réaliser pleinement et être capable d'élargir son horizon créatif, devrait toujours faire le choix radical d'essayer de comprendre, expérimenter, étudier, analyser, pour trouver sa propre voie. Il existe des chemins plus faciles, dont ce recours à l'IA, mais je ne peux pas m'empêcher de leur trouver moins de valeur... A moi il me plaît ce travail de création, même s'il est fastidieux et qu'une machine pourra peut-être le faire, à terme.
Ce que je veux dire, c'est que si le travail est pré-mâché par une machine (à qui l'on a appris l'harmonie le contrepoint et le style), on peut imaginer que ce savoir devient inutile. Dans l'absolu c'est possible et cela existe déjà (on peut concevoir des architectures hyper élaborées sans avoir à être un as en dessin 3D ou en calcul mental, la machine est là pour ça), mais dans la réalité d'une profession, c'est de la concurrence déloyale car les heures passées par l'humain ne seront plus payées. Mais tout est comme ça ou tend à l'être, il faut bien s'y faire... à quand remonte la dernière fois où tu as vu quelqu'un au péage de l'autoroute ?
Puisque tu compares avec l'ébénisterie, c'est comme une table artisanale et une table industrielle en tout point identiques. Celui qui peint la table industrielle peut s'amuser et en faire une table très belle et peut-être plus originale que le menuisier (en matière d'appréciation tout est subjectif). Il n'en reste pas moins que pour ces 2 produits, pour moi, on a un artisan et un pseudo-artisan.
Je crois qu'un artiste, pour se réaliser pleinement et être capable d'élargir son horizon créatif, devrait toujours faire le choix radical d'essayer de comprendre, expérimenter, étudier, analyser, pour trouver sa propre voie. Il existe des chemins plus faciles, dont ce recours à l'IA, mais je ne peux pas m'empêcher de leur trouver moins de valeur... A moi il me plaît ce travail de création, même s'il est fastidieux et qu'une machine pourra peut-être le faire, à terme.
1
- < Liste des sujets
- Charte
- 1
- 2


