Ca y est, je passe à l'action!

Parlons-en de l'adolescence tiens...
Comme je l'expliquais, je me fais aider d'un vrai bon professionnel du domaine. Un mec qui fait ça depuis plus de 20 ans et qui nous donne souvent des témoignages, soit d'anciens criseux(ses), soit d'anciens reconquérant(e)s. De ces témoignages ressortent de vrais constats.
Par exemple, chez les criseux, il apparaît de manière assez flagrante, que ceux qui ont fait une grosse grise de mi-vie (entre 38 et 52 ans en gros) ont pour la plus grande majorité d'entre eux subi que dalle au moment de l'adolescence alors que ceux qui ont, dans cette m^m tranche d'âge, fait une crisounette s'avèrent avoir à l'inverse fait une bonne grosse merdasse de crise d'ado avec fugues et tout ce qui va bien.

Je participe à un groupe de gens qui, comme moi, sont en reconquête et donc, comme moi, travaillent d'arrache-pied sur leur psyché, leur mental, et leur égo. Et m^m parmi eux, certains ont auparavant traversé une crise existentielle sans s'en rendre compte car on n'a jamais conscience d'être en crise. Mais avec le recul est les apprentissages, ils se rendent compte qu'ils ont éprouvé certains "symptômes" (c'est pas une maladie mais juste une étape d'évolution) qui ne laissent aucun doute. Problème, quand on a traversé soi-m^m une crise le premier dans le couple, lorsque le/la conjoint(e) attaque la sienne à son tour, c'est bien souvent décuplé parce que la première des deux crises induits quantité de reproches potentiels sur lesquels le deuxième n'hésite pas à s'appuyer pour nous pousser à bout. Résultat, on fait un nombre incalculable d'interdits qui non seulement participent au biais de confirmation du criseux qui s'auto-convainc que ses problèmes viennent de nous et non de son cerveau, mais qui, en plus, exerce une propulsion sur le criseux. Résultat, on fini par péter un plomb et le/la foutre dehors ce qui est l'erreur ultime car on rame 100 fois plus derrière pour récupérer l'affaire. J'ai évidemment cumulé tous ces interdits et bien plus.
Mais voila, petit à petit, chaque clash entre elle et son pansement l'amène chez moi pour une nuit, voir deux ou trois, et à chaque fois, elle prend un peu plus conscience que je ne suis pas la source de ses problèmes mais son pilier.

En fait, quand on ne s'intéresse pas à la crise existentielle, on imagine absolument pas que ça puisse exister, mais une fois qu'on met le doigt dans l'engrenage, on découvre que les neurosciences récentes, notamment grâce aux IRMF, explique tout ça à la perfection et d'un coup on comprend qu'on est face non pas à notre conjoint(e) mais à un individu totalement différent et hors de contrôle de lui-m^m.

Bref, je vais pas faire un exposé ici, mais c'est impressionnant et à la fois passionnant...

Analyse qui semble logique, même si je ne vois pas tellement comment la faire cadrer avec mon entourage..

Citation de sonicsnap :

Analyse qui semble logique, même si je ne vois pas tellement comment la faire cadrer avec mon entourage..

En réalité, ça cadre bien plus qu'on ne l'imagine. Maintenant que je suis particulièrement sensibilisé sur le sujet, je me rends compte que la majorité des personnes de mon entourage, amis, collègues, mais surtout, amis des mes parents séparés quand j'étais petit, collent à la perfection aux scénarios décris dans ces cas là.
Pire, une étude récente estime qu'environ 95% des séparations de couples de longue durée (5 ans et plus) sont dues aux réactions égotiques (blessures de l'enfance mal gérées essentiellement) d'un(e) conjoint(e) confronté(e) à la crise existentielle (adulte entre 28 et 35 ans ou ultérieure entre 38 et 52 ans) de l'autre conjoint(e).
Le pire, c'est qu'on commence à constater ces séparations aussi parmi les couples homosexuels dont on a maintenant des statistiques plus fiables depuis que le mariage leur est accordé.
Je ne sais plus si j'en ai parlé, mais à titre de comparaison, en France on a 54% de divorces (chiffre en baisse constante mais lente depuis 2006) contre seulement 20% dans les pays Scandinaves. La différence entre les deux ne s'explique pas uniquement pas les différences sociétales ou culturelles. En creusant, on se rend compte que la préparation au mariage dispensée aux candidats à l'union civile et/ou religieuse implique dans les pays nordiques une partie psychologie dont une large part est réservée à l'explication de la crise existentielle, de ses mécanismes, et surtout, une part importante expliquant comment y faire face et comment éviter d'exercer de la propulsion sur le conjoint en crise.
Chez nous, rien de tout ça et ce sont chaque année des milliers de familles qui explosent et d'enfants qui souffrent inutilement, sas compter les nombreux faits-divers qui découlent le plus souvent de ce genre de crises.

Bref, maintenant que je suis plongé là-dedans, je milite activement pour une information généralisée sur ces questions, si possible dès le lycée. Je pense sincèrement qu'on éviterait de nombreux problèmes.

Intéressant. Un truc qui m'a toujours frappé, c'est que les couples de mes vieux amis de lycée (de Tarare, petite ville d'entre Rhône et Loire), mariés il y a environ quarante ans, sont encore tous ensemble: un seul divorce sur une trentaine de couples. Par contre ceux de la région parisienne (souvent mariés un peu plus tardivement) sont maintenant absolument tous divorcés. C'est vraiment étrange..
Sinon, c'est sûr que dans nos pays, on se lance dans le mariage sans filet pour ne pas dire "à l'aveuglette". De fait, je n'avais jamais entendu parler de cette façon de faire scandinave, mais ça pourrait effectivement être intéressant.

Tiens, c'est étrange : selon Wiki, le taux de divortialité (j'ignorais ce terme jusqu'à ce jour) semblerait infirmer un peu les propos de Spawn.

Ils donnent, pour le Danemark et la Finlande : 56% (c'est équivalent aux "scores" français et belges -54%-).
En revanche, on passe direct à 44% en Suède et 42 en Norvège.

C'est au Viet-Nam qu'on divorcerait apparemment le moins au monde (7%) contre 34% au Japon et 30 en Chine.

... 71% au Portugal, recordmen/women mondiaux, avant le Luxembourg et L'Espagne; le Danemark et la Finlande étant, avec Cuba, sur la 4ème marche du podium

Le taux de divorce a dû beaucoup augmenter avec le temps. Quand j'étais enfant, mes grands-parents maternels ont divorcé et ça passait pour être quelque chose de très rare.